Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
13 septembre 2008

léger mal au coeur

JAR CITY
de Baltasar Kormakur

101 Reykjavik, Noi Albinoi, Back Soon... les quelques cartes postales de cinéma déjà reçues d'Islande étaient plutôt folklo, décalées, givrées, un peu zinzin, mais là, question bonne humeur, on est à des kilomètres. Question rigolade, on serait entre Dreyer et Reygadas, pour vous donner une idée. Pas de tapage sur les cuisses en perspective, donc. Jar City est l'adaptation d'un polar (islandais lui-aussi), dont tous les gens que je connais et qui l'ont lu m'ont dit le plus grand bien. Une histoire plutôt complexe, où un flic limite grincheux va devoir déméler les fils d'une ténébreuse enquête. (C'est vrai qu'on a un faible pour ces flics cabossés, désabusés, esquintés,solitaires, et celui-ci prendra sans problème une bonne place dans la famille...)
Dès le tout début du film, le ton est donné, on sait qu'il sera, justement, beaucoup question de famille et de filiation, puisqu'en très peu de temps on nous aura présentés trois filles : une qui va bientôt mourir à l'hôpital, une autre morte il y a bien longtemps, et une troisème (celle du flic qui mène l'enquête), qui ne va, disons, pas très bien... Qu'est-ce qui relie une fillette mourante et un homme qui se fait assassiner à coup de cendrier ? Le récit est complexe, mêlant les histoires et les époques, exhumant les cadavres, mais il s'avèrera que le meurtre est tout sauf "un crime islandais typique : bordélique et sans intérêt", ce qu'affirme au début du film, péremptoire, un  collègue de notre flic bougon (un genre de faux Colin Farrell dans Miami Vice) l'autre étant une matrone en manteau à chevrons qui visiblement doit sourire approximativement une fois et demie par an.
Si les paysages islandais (même si ce ne sont pas ceux qu'on filme d'habitude) sont toujours aussi admirables, on n'en dira pas autant de ses habitants (surtout ceux impliqués dans cette sombre histoire), le réalisateur ayant privilégié les trognes, les têtes de vrais gens (comme vous et moi, quoi) pas forcément les plus glamour donc, ce qui en rajoute encore un peu dans le luthérien, le glauque et le mortifère, d'autant plus que les lieux (déjà pas franchements joyeux : un hôpital, un cimetière, un institut de conservation de cadavres dans le formol...) sont filmés dans des teintes jaunâtres, verdâtres, bleuâtres, avec des lumières comme assourdies, affaiblies, et que le film est présenté dans un format bizarre (du scope islandais ?) avec deux bandes noires supplémentaires en haut et en bas de l'écran. Ambiance.
On est très loin des joyeux clichés touristico-islandophiles, et on soupçonnerait presque le réalisateur d'en avoir rajouté une louche dans le réalisme neurasthénique ; ainsi la scène qui a failli me faire rendre mon déjeuner n'a rien à voir avec l'enquête proprement dite, il s'agit juste du repas de midi du flic grinchouilleux, qu'on verra, avec une certaine complaisance complice de la part du réalisateur, semble-t-il, déjeuner frugalement (et en plan rapproché) d'une tête de mouton. (Beurk, rien que d'y repenser j'en ai à nouveau l'estomac qui se retourne...)
C'est vrai que  le terme d'humour à froid se justifie pleinement ici (il s'agirait de traces , un genre de paillettes cryogénisées). A plusieurs reprises, une réplique m'a fait venir aux lèvres un sourire, incongru comme un hoquet (mais j'étais à chaque fois le seul dans la salle à rirouner... c'est grave docteur ?) Mais bon, tout ça est impeccable, imparable, implacable. Et le film ne fait que confirmer tout le bien que je pense (et je ne suis pas le seul) du cinéma islandais.

18967079_w434_h_q80

6 septembre 2008

briser la glace

MIRRORS
d'Alexandre Aja

Les jours se suivent... Etant donné que désormais, grâce à notre meerveilleux ministre de l'éducassion, on ne travaille plus le samedi matin, le vendredi soir devient soir de fête, et je  me suis dis que j'allais en profiter pour m'offrir une bonne daubasse, dite justement "du vendredi soir" avec bourrins de rigueur (j'en ai vu d'ailleurs arriver un splendide spécimen, format armoire à glace en short et t-shirt sans manche laissant voir les musclos, qui n'a rien eu de plus pressé, une fois installé le rang devant moi  à côté de sa copine blondinette grassouillette, que d'enlever ses pompes t48, genre baskets de Pascal Brutal, et d'en sniffer leur contenu avec un assez visible ravissement, presque avec gourmandise ; un peu plus tard pendant le film, il a carrément posé ses petons sur le siège devant lui, et j'ai pu voir en ombres chinoises gigoter ses gros orteils (et les autres aussi), qu'il exerçait avec un plaisir tout aussi visible, me fournissant ainsi un dérivatif visuel passager, à un moment où justement je n'avais pas trop envie de regarder l'écran,  jusqu'à ce qu'enfin une employée du bôôô cinéma (car ici, ils font des rondes!) vienne lui tapoter l'épaule en le priant de rengainer ses panards, on rigole pas avec la sécurité ici...)
Je suis donc allé voir, en avant-première, le film en question ici chroniqué. Daubasse ? pas tant que ça. un  Bouh! fais-moi peur! assez efficace, dans des décors assez grandiosement anxiogènes (un grand magasin ravagé par un incendie mais laissé en l'état, avec mannequins à moitié calcinés, dans lequel notre héros, ex-flic et ex-alcoolo et ex-marié (Kiefer Sutherland) a trouvé un job de veilleur de nuit.)
Car c'est le thème du film : les miroirs sont méchants (enfin, plutôt les gens qui sont derrière) ; pas un thème très nouveau, certes,  mais qui m'attirait, parce qu'en général au cinéma, les miroirs sont assez souvent utilisés pour flanquer le trouille, et je marche à tous les coups : dès qu'une demoiselle (ou un damoiseau) entre dans sa salle de bain et ouvre la porte de l'armoire à pharmacie pour se laver les dents ou prendre ses cachets, il/elle capte, justement dans le miroir qui lui fait face, le reflet du tueur / fantôme / monstre / mort-vivant (rayez la mention inutile) qui attendait caché derrière la porte.
Et bien Mirrors, comme son nom l'indique, c'est tout à fait ça. D'autant plus que le réalisateur exploite toutes les possibilités de nous flanquer la frousse avec : c'est un truc que j'avais toujours rêvé de voir : une personne se regarde dans le miroir, puis se retourne et s'éloigne, mais, manque de bol, son reflet reste immobile et continue de la regarder (pas très amicalement d'ailleurs)...
Bon, il y a bien sûr toute une explication que notre héros va de plus en plus frénétiquement s'employer à découvrir, mais bon... là, rien de vraiment nouveau sous le soleil. Ca rappellerait même un autre film, mais si je vous dis les titres, ça vous gâchera le plaisir...) Disons qu'on suit le déroulement de sa quête, avec ses passages obligés (énigme, coupures de journaux, choses qui se sont passées il y a très longtemps*, lieux énigmatiques, rebondissements) jusqu'à la résolution de l'énigme (je trouve que la partie finale, l'affrontement, est un peu décevante et en-deça  mais bon...) Je le répète, les décors valent à eux seuls le déplacement. Mais, si vous y allez, surtout n'oubliez pas les boules Quiès. Ca atténuera un peu. (il m'a bien semblé, à plusieurs reprises, entre deux tonitruances de la bande-son, entendre la copine blonde de mon ami bourrin de devant pleurnicher un peu de frayeur, et lui alors de se pencher tout auréolé de sa mâle assurance, et de lui chuchoter quelques paroles réconfortantes. C'est pas beau l'amour, hein...)
C'est, en fin de compte, un film qui risque de mécontenter un peu tout le monde : les amateurs d'ambiances gothiques et/ou mystérieuses auront du mal avec les (quelques) scènes (plutôt très) gore (la deuxième est vraiment insupportable, je n'en ai absolument rien regardé, à partir du moment où la dame se met les doigts dans la bouche... à bon entendeur...), tandis que, à l'inverse,  les friands de sang qui gicle et de morts violentes diverses auront du mal avec justement le côté léché des décors (on apprend au générique de fin que tout ça fut tournée en Roumanie, et on comprend mieux la majesté inquiétante des lieux...). Par contre, tout le monde, je pense, sera unaniment énervé contre la musique qui n'en finit pas de tonitruer et de vous exploser les oreilles pour vous faire sauter en l'air (et risquer l'arrêt cardiaque si vous aviez eu le malheur d'un peu vous assoupir) dés qu'un reflet sort un peu de l'ordinaire.
Mais le petit rebondissement ultime est plutôt agréable (ça ne m'avait même pas effleuré l'espace d'un instant, comme quoi on arrive toujours à être surpris...)

18970165_w434_h_q80

* Avant, quand on parlait dans un film de quelque chose qui s'était passé il ya très longtemps, c'était au début du siècle, maintenant c'est "dans les années 50" que se passent les très vieilles choses... C'est justement là que je suis né...

4 septembre 2008

y a d'la joie

LE SILENCE DE LORNA
de Luc et Jean-Pierre Dardenne

C'est chaque fois pareil, avec chacun des films des frères Dardenne : je vais le voir, je l'apprécie, mais je sais bien, à la fin, que je n'aurai pas envie d'y retourner. Peut-être parce que, à chaque fois, ils me confirment que le monde dans lequel je vis n'est pas celui des Bisounours, mais bien celui qu'ils décrivent. Ce qui s'appelle enfoncer le clou.
Là, pourtant, j'étais prevenu, question noirceur et désespoir. J'ai, bien entendu, fini les larmes aux yeux et le moral au fond des chaussettes. Au fin fond. Un beau, un très beau portrait de femme, incarnée par la débutante Arta Dobroshi (superbe). Un personnage moins opaque et buté que leur précédente Rosetta, plus complexe (plus humain ?) mais au destin pas forcément plus enviable, d'ailleurs. Mariage blanc, liasses de billets, travailleur clandestin, mafieux russe, junkie paumé, hôpital, coups et blessures... Portrait(s) de salauds plus ou moins ordinaires, et de victimes idem, sur fond de profonde désespérance urbaine, filmés au plus près, au plus juste. Réaliste et sans concesssion. Mais sacrément bien filmé. Concis et âpre (âcre ?)

18959724_w434_h_q80

ps : Et la rentrée? me demanderez-vous. Euh, qui est-ce qui a parlé de Bisounours ???

28 août 2008

enraha

BE HAPPY
de Mike Leigh

C'est comme la piscine en cette fin de saison : quand elle devient un peu plus frisquette, on a du mal à y entrer. Cette comédie de Mike Leigh, ça fait un peu le même effet. Surtout lorsque l'héroïne, Poppy, semble d'une bonne humeur perpétuelle et inoxydable, un genre de Mary Poppins, souriant contre vents et marées que ça en devient presque pénible. D'autant plus que le film est bizarrement construit : voilà qu'au moment où apparaîssait le début d'une intrigue, où les choses commençaient à se mettre en place pour que, et bien hop, voilà le générique de fin... Déjà ?
Auparavant, on aura vu Poppy en vélo, Poppy chez le libraire, Poppy et sa coloc', Poppy au pub, Poppy à l'école, Poppy frait du trampoline, Poppy prend des cours de flamenco, Poppy à l'auto-école, Poppy chez l'osthéopathe..., une succession de vignettes plutôt sympathiques, sooo british en tout cas, comme si on feuilletait l'album de famille de la demoiselle, entre copines, en se fendant la gueule de façon plus ou moins ostentatoire ou affectée.
Les gens qui l'avaient vu avant moi avaient l'air de trouver que le film devenait de plus en plus pénible, mais pour moi ce fut un peu le contraire : si je fus effectivement agacé au début, surtout par les excès positivistes de la demoiselle en question, il me semble que, sur la longueur, le film gagne en intérêt, quand il laisse tomber son nez rouge, son chapeau pointu et ses langues de belle-mère, en devenant  beaucoup plus Naked et donc moins dans le sens du poil. Mais quand j'ai réalisé qu'il avait fallu 1h58 pour en arriver là, je me suis dit que le film ne devait tout de même pas être si insupportable, puisque je n'y avais pas baillé une fois!

18959695_w434_h_q80

23 août 2008

tonton, pourquoi tu tousses ?

GOMORRA
de Matteo Garrone

Celui-là, je l'appréhendais un peu. Je dois avouer que, d'ordinaire,  les "films de mafia" me font prodigieusement chier ne m'intéressent pas vraiment, a priori. Mais là, mais là mais là, oh la la, quelle force, quelle puissance, j'en suis resté quasi sans voix. C'est violent et teigneux comme un chien enragé, et une fois que ça vous a chopé (le mollet ou ailleurs) ça ne vous lâche plus jusqu'à la fin (ça faisait longtemps que je n'avais pas éprouvé un tel étonnement (quoi ? déjà ? je croyais que ça durait plus de deux heures...) en voyant apparaître le générique de fin (qui nous offre -ô petit bonheur supplémentaire- un morceau inédit -à ma connaissance- de Massive Attack), à l'image des personnages (et même de leurs interprètes).
Un choc comparable, quoique peut-être à un autre niveau, à celui provoqué par Valse avec Bachir. Le réalisateur se sert du véhicule cinématographique pour  nous livrer un état des lieux mafieux quasi-documentaire : oui, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur ces salopards (car c'est bien d'eux dont il est question) sans jamais oser le demander.
Plusieurs histoires y courent donc, s'enchevêtrent, se repondent, se chevauchent : du plus jeune (Toto), un gamin qui fait les courses pour les voisines, jusqu'au vieux chef de clan (celui qui pour parler doit mettre sa main sur la gorge), en passant par deux jeunes cons désireux de s'élever dans la hiérarchie (dont l'un a une voix de Donald sous amphètes), un tailleur clandestin qui aide en douce les chinois (oui, oui, même la haute-couture), un comptable (celui qui apporte à chaque "famille" "méritante" son "salaire"), un autre jeune, "à l'essai" (Roberto), qui se pose des questions, et un enfouisseur de déchets toxiques qui, lui, ne s'en pose pas tant du tout ("C'est grâce à des gens comme moi que ce pays est entré dans l'Europe...") Mélangez énergiquement, remuez dans tous les sens, et vous n'avez plus qu'à attendre que ça vous pète à la figure. Il y est question de clans (sans qu'on comprenne forcément toujours qui est qui, qui est contre qui et pourquoi donc), de "famille", d'honneur, et, finalement, de virilité (et de la façon dont on l'exprime / l'exhibe).
Il n'y a quasiment pas de personnage féminin important dans le film : juste un plein vivier de ces spécimens de race mâle, plus ou moins pourvus, plus ou moins puissants, plus ou moins sûrs d'eux. La problématique se résume à c'est moi qui ai la plus grosse (ou les plus grosses, puisqu'il est plus souvent question des balloches que de l'instrument attenant), ni plus ni ni moins. Sans oublier ces autres métaphores viriles,  objets de vénération et instruments de puissance que sont le fric et les armes,  avec toute la fascination qu'elles impliquent (les "apprentis mafieux" s'entraînent en répétant les dialogues de Tony Montana, dans Les Affranchis...)
Finalement, tous ces gros machos poilus à grosses bagouzes et à grosses chaînes en or (et même les petits teigneux qui ne sont encore ni gros ni bagouzés, mais déjà testostéronés grave) passent leur temps à dégommer, (et donc pénétrer métaphoriquement) leurs rivaux (ou supposés tels), histoire de prouver qu'ils sont bien le mâle alpha du clan. Trous de balles et gros calibres : "Maintenant tu es un homme..." dit un des parrains au p'tit jeûnot qui vient de passer avec succès le test du gilet pare-balles.
Tout ça est -on le savait- finalement plutôt nauséabond, (Woody Allen a écrit un jour, peu ou prou "Les méchants ont compris quelque chose dont les gentils n'ont même pas conscience."), on est en plein dedans ;  mais, comme je me le disais en sortant, si le fond est vraiment à gerber, la forme, par contre est enthousiasmante. C'est presque paradoxal puisque si le réalisateur revendique avoir joué la carte du "réalisme" (on est davantage dans une approche documentaire qu'hollywoodienne),  il le transcende par  un sens certain de la mise en scène (la scène d'ouverture dans le solarium, la scène des deux mecs sur la plage qui défouraillent en slip...) autant que par  une  esthétique plutôt chiadée. Et une énergie incroyable. Car  le film est véritablement d'un bout à l'autre sous pression, jamais ça ne s'arrête, et il tient la distance, haut la main, sans jamais laisser le spectateur reprendre sa respiration. Toujours à donf, vous dis-je.

18957812_w434_h_q80

21 août 2008

corbillard

SIX FEET UNDER

Ben voilà, c'est fini... je m'étais gardé les saisons 4 et 5 pour mon retour de Paris. Ca n'a pas fait long feu! En quatre jours tout était plié bâché, malgré ma résolution, vers la fin, de ne plus regarder deux épisodes d'affilée!.

Et là, deux jours après avoir vu le dernier épisode, toujours ce sentiment d'avoir vraiment du mal à les quitter, tous, là.

7321950725526

B000E6EK42

Ca faisait vraiment longtemps qu'une série ne m'avait pas autant scotché (merci encore Chris et Jean-Fran!)

20 août 2008

rocher

LA FILLE DE MONACO
d'Anne Fontaine

Celui-là, je ne sais pas pourquoi, je m'en méfiais ; mais bon, une avant-première à prix réduit un lundi soir, ça ne se refuse pas... Et bien, mon pressentiment était juste : j'ai trouvé ça bof bof. Le "triangle" entre l'avocat le garde du corps et la sublime nunuche est sans surprise ou quasi. L'histoire d'amour est limite crédible (il n'y a qu'à voir la tête de Lucchini coincée entre les petons de Louise Bourgoin pour s'en convaincre), quant à la morale (l'amorale ? ) de l'histoire, elle laisse... perplexe.
Une histoire trop lisse, artificielle,comme filmée d'un peu loin d'ailleurs. On reste très en surface. Epidermes. Apparences. La demoiselle est mignonne, certes, mais suffit-ce ? Lucchini est heureusement plutôt sobre, quant à Roschdy Zem, il est per-fect!

17 août 2008

cinéma cinémas

De retour de Paris, donc... (le séjour -va savoir pourquoi- cette année me parut  délicieux.)
Petit survol cinéma en marche arrière

18956920_w434_h_q80

L'EMPREINTE DE L'ANGE
de Safy Nebbou

Le genre de film dont on ne peut pratiquement rien dire sur l'histoire sans l'éventer. Deux femmes, donc, Catherine Frot et Sandrine Bonnaire, idoinement bien toutes deux. Où la première croit reconnaître dans la fille de l'autre la sienne propre, pourtant décédée. Et de tout ce qui s'ensuit. Secrets et/ou mensonges. Avec tension qui monte. Plutôt bien ficelé dans la première moitié, puis étonnant dans la deuxième, mais à mon avis la fin est ratée.

18949761_w434_h_q80

THE DARK KNIGHT
de Christopher Nolan

Vu à 9h du mat' (pour 5,90€!). Batman story, la suite. Le justicier, les terroristes, le bien, le mal, tout ça... Les poursuites en bagnoles et carambolages divers sont saoulants (et font plutôt mal aux noreilles). Batman est un peu tristounet je trouve (à la fin il disparaît d'ailleurs piteusement dans une ruelle) mais heureusement, en face de lui, Heath Ledger en Joker est grandiose (c'est pour lui que j'y allais, d'ailleurs, et le maquillage pourri à la Beetlejuice lui va comme un gant). Le troisième (Pile ou face) est juste entre les deux...

18951921_w434_h_q80

LAKE TAHOE
de Fernando Eimbcke

Très très bien. (Je ne sais plus exactement pourquoi j'avais envie de le voir mais c'était mérité!) Un jeunot mexicain emboutit sa voiture rouge et fait son possible pour la réparer. Il rencontre un vieux garagiste grincheux, un autre plus jeune mais fan de kung-fu, une jeune mère célibataire... Des images avec des noirs entre. Comme des pétales qui tombent. Des respirations. C'est lent, c'est doux, c'est fort, et on comprend juste à la fin pourquoi ça s'appelle comme ça...

18957762_w434_h_q80

LE SOLEIL SE LEVE AUSSI
de Jiang Wen

J'avais mal dormi la nuit précédente et donc hélas le film en a pâti. J'ai dormi un peu au début (il y a quatre histoires consécutives mais moins que ça en fin de compte) et après je ne comprenais absolument plus rien. C'est baroque, c'est coloré,kitschounet parfois aussi, c'est flamboyant, ça casse des fois un peu les oreilles aussi (à la fin, j'avais carrément l'impression d'être en teuf chez Kusturica, c'est dire!) Bon, faudra p't'être que j'y retourne...

TRAVELLING
Programme de 4 courts-métrages)

C'est mon ami Hervé qui m'a tuyauté, sinon je ne l'aurais jamais su (aucune pub, nulle part): donc, à L'espace Vu*tton (au 7 ème étage au dessus du magasin de sacs, où vous serez conduit en ascenseur et dans le noir total par une affable hôtesse) un programme de 4 courts (chacun projeté dans sa petite salle perso avec ses sièges perso) : un italien raté (qui a du confondre mécénat et publicité éhontée), et trois autres très bien (Fuir de J-P Toussaint, Desterria de Carmen Castillo, qui m'a tiré des larmes, et, surtout Vampire, celui d'Apitchounet, mais je ne suis pas objectif...) L'opération vaut de toute façon le déplacement, ne serait-ce que pour le décor(um) : luxe calme volupté etc.

18959520_w434_h_q80

LES BUREAUX DE DIEU
de Claire Simon

Là, c'est grâce à ma copine Zabetta qui m'avait refilé le tuyau (et le carton de la projection de presse). Ce fut chaud mais j'ai réussi à. Un film... remarquable. Sur le planning familial (en tant que mec j'y ai appris des choses), d'après des entretiens réels, des blocs "documentaires", avec de vrais acteurs/trices (et du beau monde!) en face de vrais amateurs. Et entre ces blocs de plans-séquences, pour aérer un peu le propos, dans les interstices, croît une menue végétation fictionnelle, pour ancrer ces personnages dans la réalité du film.

18948378_w434_h_q80

WALL-E
de Andrew Stanton

Mon premier (ou quasi) film d'anim' en V.O (il y avait aussi des enfants dans la salle!) J'ai adoré la première partie (tout ce qui se passe sur terre) et me suis immédiatement identifié à ce vieux robot rouillé cabossé déglingué mais tellement attachant, laissé tout seul pendant 700 ans pour faire le ménage sur une planète poubelle (etqui se construit un attachant musée à bric-à-brac), et qui va rencontrer l'amour sous les traits d'une robote immaculée mais ultra dernière génération. Trop trognon.

5 août 2008

memory

LES MURS PORTEURS
de Cyril Geblal

Encore une histoire de famille. Le frère (Charles Berling), la soeur (Miou-Miou) et leur mère (Alzheimer). La Shoah. Le vieillissement, la maladie, la mémoire, l'adultère, la solitude, les blessures, les souvenirs et les regrets aussi. Le cahier des charges familial. Un film sobre, triste, ambitieux mais comme écrit en mineur.  Un film attachant et tendre, même si restant souvent à distance respectueuse. Sorti hélas un peu à la sauvette semble-t-il. D'un classicisme de bon aloi, un film doux-amer, qui finit heureusement sur une note gaie (un optimisme forcé ?), heureusement, sinon on n'avait plus qu'à se tirer une balle. Les filles sont impec' (j'adore Dominique Reymond).

18949684_w434_h_q80

2 août 2008

séries (suite)

Hmmm... pour un peu je ne sortirais plus de chez moi (oui oui je sais j'ai parfois tendance à être un peu boulimiquement compulsif...) J'ai donc fini par terminer Dexter (la première saison) dont j'ai eu brièvement l'occasion de dire tout le bien que je pensais, et voilà que j'étais prêt, toujours chez les mêmes amis qui savent me conseiller divinement à propos des séries, justement, à récupérer la saison deux et à me la goinfrer sur le champ, quand soudain j'hésitai, lorsque les mêmes amis m'ont rappelé que je n'avais toujours pas daigné jeter un oeil sur leur série préférée, dont ils possédaient les 5 saisons complètes, et sur laquelle je faisais la fine bouche, depuis quelques temps déjà, car ils n'en avaient conservé hélas que la VF, (et comme je suis en principe un puriste accro à la VO, j'avais prétexté le manque de temps (60 heures, tout de même!) pour en différer le regardage) mais là je me suis dit que je ne risquais rien à y jeter un oeil prudent, peut-être que ça serait pas mal finalement (d'autant plus que la VF n'était pas si insupportable  que ça, puisque c'est dans cette version que j'avais regardé Dexter) et puis un des acteurs principaux de la série était celui qui incarnait Dexter...
J'ai donc rapporté les 5 dvd à la maison, et j'ai regardé le premier épisode de la première série... tiens, le générique n'est pas mal du tout, tiens, cette famille a l'air bien, chacun des personnages est attachant, et tiens un fantôme, et des fausses pubs, et tiens un mort qui parle... oh la la, vite vite la suite!

(le lendemain soir, j'avais presque terminé les 13 épisodes de la saison 1)

Tout le monde ou presque l'aura compris, sans doute : je viens de découvrir (et de succomber au charme de) SIX FEET UNDER. Je pense que c'est sans doute une des meilleures séries que j'ai jamais vue. Cathy me l'avait dit, Pacoune me l'avit dit, Christine et Jean-Fran me l'avaient dit, Dominique me l'avait dit... J'ai bien fait de ne pas les écouter, finalement, sinon je n'aurais rien eu à regarder, now.

Bon, désolé de vous abandonner, mais j'y retourne!

onesheet_1_ 7321950253050_1_

Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 875