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lieux communs (et autres fadaises)
11 janvier 2018

Ich habe genug

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EN ATTENDANT LES HIRONDELLES
de Karim Moussaoui

C'est bien de commencer l'année-ciné avec un beau film comme ça. Bon, il ne passe que trois fois, il fallait donc s'organiser, et j'étais content de voir qu'il y avait pas mal de monde dans la salle, à cette séance de 20h30 un dimanche soir dans le bôô cinéma... Un (premier) film algérien assez bluffant : on va y suivre trois histoires, consécutives, qui n'auront aucun rapport entre elles sinon par leur effet de transition (où, à chaque fois, il sera question de voiture et de déplacement). Trois récits prenant place dans le même pays, l'Algérie, qu'on n'a pas l'habitude de voir ainsi filmée, à mi-chemin entre le craspec' de la réalité des bidonvilles et des déchets et le yrisme grandiose des paysages.
Karim Moussaoui (avec l'aide de Maud Ameline -c'est rare que je puisse me vanter d'avoir déjà vu "en vrai" une scénariste et pourtant c'est le cas) nous parle d'une réalité algéroise, d'un quotidien "concret" au fil de trois récits : celui du promoteur témoin d'un tabassage violent mais qui n'ose pas intervenir, celui d'un chauffeur obligé de passer une nuit à l'hôtel en compagnie de la jeune fille qu'il transporte vers son mariage, et, enfin, celui d'un médecin, lui aussi sur le point de se marier, mais soudain confronté à la réapparition d'une "histoire" de son passé. Avec, en cadeau, ce qui pourrait être comme le début d'une quatrième histoire...
Et c'est filmé magnifiquement.
Très simplement mais avec ce petit quelque chose en plus (j'ai pensé au magnifique Rome plutôt que vous, de Tariq Teguia, mais, aussi, dans une moindre mesure, au nerveux C'est eux les chiens d'Hicham Lasri, sans oublier le sublime - et "matriciel" Bled Number One, de .Rabah Ameur-Zaïmeche, tous trois programmés en leur temps et par nos soins dans le bôô cinéma) qui vient comme transfigurer l'histoire. C'est à la fois une façon de regarder les événements (et la façon dont les personnages s'y inscrivent) et aussi de les structurer (les événements), de les mettre en jeu, parfois simplement en bougeant juste la caméra un poil vers la droite (la scène de comédie musicale qui nait soudain dans le désert). Le réalisateur met simplement en scène des personnages qui vivent simplement leur(s) histoire(s) mais la façon dont il le fait nous suggère qu'il en raconte beaucoup plus que ce qu'il a l'air de vouloir dire.
Il est question de famille, de traditions, de pouvoir, de corruption, de la guerre aussi, sans que jamais le spectateur ait la sensation d'empilement, de volonté de démonstration, d'insistance démonstratrice, et c'est ce qui fait la délicatesse, la légèreté (et, pourtant, la force)  du cinéma de Messaoui.
Et l'utilisation magnifiquement intelligente de la musique dans le film (les plus beau moment étant, pour moi, bien sûr, dans la deuxième histoire, la façon dont la musique de Bach vient se superposer à (et remplacer) une musique de danse, pour accompagner la plus tendre -et muette- des scènes, devant la porte de la chambre de la jeune fille).
Symboliquement, c'est important de mettre ce premier film de l'année dans un top quelque chose à venir. Comme une première pierre.

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Et merci aux copines qui m'ont donné une petite leçon sur les subtilités de la langue germanique, le Ich habe genug du titre de ce post (et du morceau de Bach) pouvant se traduire -au choix- par "Je suis comblé(e)" ou "J'en ai assez!" -au sens de ras-le bol!. Malin!

8 janvier 2018

évidemment...

Et bien figurez-vous que je suis beaucoup plus touché par la mort de France Gall que celle de Johnny, oui oui (midinet un jour...) Je me suis mis a fouiller sur le ouaibe et sur sur youtube pour refaire mon petit best of d'elle à moi. Quatre phases dans l'histoire :

1) les années yéyé :

N'ECOUTE PAS LES IDOLES (1964)
LES RUBANS ET LA FLEUR (1964)
les chansons que j'ai écoutées en 45 tours, sur le vieux tourne-disques des fils de la voisine (j'avais 8 ans) "Toute la nuit il a joué, j'avais le coeur qui tremblait..."

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(celui là je l'ai tenu, en vrai, dans mes petites mains...)


2) le creux de la vague

ENTRE GENS BIEN ELEVÉS (1969)
CINQ MINUTES D'AMOUR (1972)
CHASSE-NEIGE (1972)
FRANKENSTEIN (1972)

Après, j'ai grandi, je n'allais plus chez les voisins (ou on écoutait autre chose) et ces chansons-là passaient moins à la radio (les deux premières je ne les ai vues que dans des shows télé, Maritie et Gilbert Carpentier) alors je les enregistrais quand je pouvais avec mon magnétophone Remco à bandes. Je raffolais spécialement des deux dernières, qui ne sont d'ailleurs jamais sorties en album (et n'ont jamais été rééditées en cd), sa maison de disques de l'époque ayant fait faillite... Du coup, gros merci à Youtube qui m'a -enfin- permis de les réécouter... Roda-Gil pour la première, et Gainsbourg pour la seconde, tout de même!

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(j'adore toutes ses variations capillaires, qui mériteraient un post à elles toutes seules...)

3) les années Berger (1)

LA DÉCLARATION (1974)
CHANSON POUR CONSOLER (1975)
JE L'AIMAIS (1975)
JE SAURAI ETRE TON AMIE (1976)
Un démarrage en douceur, des "chansons de fillette" (paroles et musique), c'était plutôt doudou, j'aimais beaucoup la photo de l'album où elle était en salopette. Je me souviens d'avoir écouté pour la première fois cet album en entier chez "Petites Nattes" mais je découvrais à la même époque le rock, la pop, et ça me semblait presque honteux d'avouer que j'écoutais de la variétoche...

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4) les années Berger (2)

BÉBÉ COMME LA VIE (1980)
CÉZANNE PEINT (1985)
ELLA ELLE L'A (1987)
SUPERFICIEL ET LÉGER (1992)
Après ça monte en volume, un peu trop, fm à donf', années 80 obligent, j'aime moins les grosses machines qui bastonnent (style Débranche, Babacar, Hong-Kong Star, qu'on croirait toutes issues du même moule) et je m'y intéresse moins, mais celles-ci, oui, (même si je les aime un peu rétroactivement) (midinet un jour, etc.). Quant au duo avec Berger, je me souviens très bien que c'est Emma qui me l'avait fait découvrir... (A cette époque-là, après avoir entendu le titre à la radio, il fallait attendre qu'il arrive chez le disquaire -ou le soldeur- pour pouvoir l'acheter!)

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Ella elle l'a ça m'a plu sur la tard (et en clip)

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à la télé, ils ont réagi hyper-rapidos, en nous présentant un duo Gall/Hallyday sur Quelque chose de Tennessee (un duo de chanteurs morts, ça fait drôle...) mais du coup pendant la journée en fouinant pour retrouver les dates et les images j'ai (ré) appris plein de choses, qu'elle avait démarré à 16 ans, que c'est elle dont Gainsbourg a utilisé le rire sur Pauvre Lola, que Claude françois lui a annoncé par téléphone qu'il la quittait le soir où elle a gagné l'Eurovision -pour le Luxembourg- avec Poupée de cire poupée de son, qu'elle a vécu avec Julien Clerc, qu'elle n'aimait pas plusieurs des chansons qu'elle a chantées, que c'est son père qui lui a composé Sacré Charlemagne, qu'elle ne voulait au début pas chanter, que c'est elle qui a demandé à travailler avec Berger, qu'elle a été d'abord déçue quand il lui a proposé Ma déclaration, qu'ils ont eu deux enfants dont une fille, Pauline, qui est morte de la mucoviscidose, qu'à la mort de Berger ils n'étaient plus si en couple que ça, que leurs rapports étaient tendues , et qu'il enviasageait de partir avec une autre femme, ("une descendante des Frères Grimm") qu'elle a fait -avec discrétion- des choses humanitaires au Sénégal, qu'elle s'est appelée France parce qu'il était hors de question qu'elle prenne son vrai prénom, Isabelle, pour ne pas faire de l'ombre à Isabelle Aubret, star de l'époque...

3 janvier 2018

we need to talk about martin

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MISE A MORT DU CERF SACRÉ
de Yórgos Lánthimos

Ouh la la! (ou "Aïe aïe aïe", ou "Oh mondieumondieumondieu...") c'est un peu l'état dans lequel j'étais à la sortie du film de Yorgos Lanthimos, réalisateur dont j'ai raté les premiers (Canine et Alps) et à moitié aimé l'avant-dernier (Lobster). On y trouve le même couple-vedette que chez Sofia Coppola (c'est dire l'imagination et l'inventivité des castings hollywoodiens) : Colinchou Farrell (avec une magnifique belle grosse barbe mais hélas toujours ses nouveaux sourcils hollywoodiens apprêtés, quel dommage!) et Nicole Kidman (qu'à ma grande surprise j'ai trouvé excellente) qui jouent un couple de médécins à la vie parfaite (job, maison, famille) deux enfants mimi, Bob le benjamin (qui a des airs, oui oui de Jodie Foster young) et Kim, l'ainée, toute mimi avec ses longs cheveux romantiques. Au début tout va bien, donc, jusqu'à ce que fasse irruption dans la jolie famille  Martin, un adolescent dont Colinchou (chirurgien) a tué le père sans le faire exprès lors d'une intervention, et qui souhaite que justice soit faite, enfin, sa justice.
La mise en scène est très chiadée, -trop ont dit certains-, et, comme la musique du film, s'enfle progressivement (jusqu'à, diraient les mauvaises langues, virer à l'académisme le plus pompier et démonstratif qui soit). Comme souvent dans le bôô cinéma, elle était, la bande-son, beaucoup trop fort (je crie exprès), et comme le réalisateur a la fâcheuse manie d'en remettre une couche assez régulièrement, elle contribue, oui oui je sais c'est exprès- au malaise grandissant et à l'inconfort générés par le film, surtout les grincements de cordes bruitistes contemporains qui se surajoutent à l'action, la redoublent, la sursignifient, au lieu de simplement l'accompagner.
J'avoue que j'ai plutôt bien aimé tout le début du film, même si on sent que le réalisateur n'a pas du tout envie de rigoler et qu'il tient vraiment à nous le faire savoir. Cadrages écrasants, diction blanche des comédiens, impeccabilité des décors, tout est fait pour. Après, ça se gâte un peu, puis encore un peu plus, jusqu'à atteindre un joyeux -et révoltant- n'importe quoi, pour se clore sur une scène finale dont j'avoue ne pas comprendre le sens (mais la musique pourtant devrait m'y aider, je le sens).
J'ai donc relu les critiques, et été frappé par les noms de réalisateurs qui y revenaient : Pasolini (bon, Théorème, ok), Kubrick (pour les ambitions de mise en scène, les travellings dans les couloirs comme Danny sur son tricycle dans Shining, et l'utilisation de la musique, je pense, et peut-être aussi Nicole Kidman comme en clin d'oeil à Eyes wide shut, ok ok aussi), et notre bon vieil Haneke (il me semble avoir lu quelque part que Lanthimos était encore plus méchant avec ses personnages -et, donc, avec le spectateur- que Hanekechounet, d'ailleurs ce post a failli s'intituler Funny game, en référence à qui vous savez, justement).
Le film, qui pour moi commençait très bien je le redis, hélas se perd en route au fur et à mesure qu'il s'hypertrophie (j'ai pensé à la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf) et se met à tirer un peu dans tous les sens (en tournant sur lui-même en se cachant les yeux, vous verrez, vous comprendrez mieux...) sans que ce canardage tous azimuths ne lui permette d'atteindre précisément quelque cible que ce soit (la famille et l'éducation ont toujours été des dadas pour Lanthimos, et la société bourgeoise et le capitalisme aussi...) Et le fait que la narration s'embrouille et se prenne les pieds dans le tapis du fantastique, ou de l'horreur, ou de je ne sais pas trop quoi, en rajoute encore dans la confusion...
J'ai pensé "c'est insupportable..." de plus en plus, au fur et à mesure qu'on se rapproche de la fin du film, mais j'ai continué à regarder, et je suis quand même resté, sidéré, jusque tout au bout du générique, c'est donc que, malgré tout ça, quelque chose fonctionne (C'est peut-être juste de voir Colinchou avec son bonnet, hein, me souffle en ricanant le diablotin assis sur mon épaule droite), mais l'ensemble, tel quel, est trop,  trop glacial, trop sérieux,  trop emphatique, trop démesuré, trop... mégalomane et je suis sûr que si le réalisateur dégonfle un chouïa son égo (et ses ambitions) cinématographique(s), soit en y insufflant, par exemple, juste un chouïa d'humour, (où en se dotant d'un scénario à la hauteur) ça pourrait donner quelque chose de vraiment fort. et de réellement impressionnant.

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l'affiche... plutôt réussie (et juste)

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et, tiens, juste une image, comme ça, en passant...

 

2 janvier 2018

le papier dans la fente du mur

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A GHOST STORY
de David Lowery

Vu à Clermont, au Capitole, dans une petite salle (la 4) et on y est allé à 5. Choisir un film à plusieurs n'est pas une mince affaire, mais ici le deal avait été conclu assez facilement : proposé par Dominique et moi, le film avait été accepté sans problème (gentiment) par les autres. Un film que j'avais indéniablement envie de voir, et que je suis très content d'avoir vu (ce qui n'était pas le cas de toutes /tous).
Une histoire de fantôme, donc, le titre annonce la couleur et ne ment pas. Le fantôme d'un jeune homme, dans une maison, qui regarde sa copine vivre sans lui, puis s'en aller... Le pitch semblait léger pour tenir les quatre-vingt-dix minutes réglementaires, d'auyant plus que, au début, on a le sentiment que le réalisateur étire la durée de ses plans fixes au-delà des limites du raisonnable (mais ça, personnellement, j'adore). Mais -on n'est ni dans Ghost (ah la poterie) ni dans Truly madly deeply (ah le violoncelle et le piano, celui-là je l'avais adoré)- c'est surtout l'histoire du fantôme, du fantôme tout seul et tristounet (on le suppose, puisqu'il est ne parle pas) sous son petit drap avec deux trous pour les yeux, (comme dans ses représentations les plus basiques), qui doit se débrouiller tout seul pour passer le temps comme il peut (temps qui ne passe pas exactement pour lui comme pour les autres, les vivants je veux dire -remarquez, dans la salle, c'était un peu pareil, entre les deux ados de devant qui gigotaient, allumaient et éteignaient leurs téléphones, et ont fini par se lever et sortir d'assez peu discrète façon, les deux autres donzelles un peu plus loin qui boulottaient je ne sais quoi, quelqu'un à ma droite (que je ne nommerai pas) qui ronflotait, le temps ne passait visiblement pas pour tous de la même façon, et chacun l'appréciait -ou pas- à son rythme...-)- et on reste donc en sa compagnie tout le temps, qui passe d'ailleurs dans un sens ou dans l'autre.
Le temps, il en est justement beaucoup question, au fil d'un scénario malin (au bout d'un quart d'heure, on se demande vraiment comment le réalisateur va pouvoir "tenir la distance", mais il le fait, et d'assez brillante façon). mais je ne peux pas trop en dire.
C'est un film "de festival" (trois prix à Deauville 2017, tout de même) plus qu'un film à pop-corn, c'est incontestable (mais que faisaient donc là tous ces ados popcorneux ?) Et si on est en droit de trouver agaçants certains choix (écran carré arrondi dans les coins, comme un vieux projecteur, plans-séquences étirés, absence de dialogues, absconsité du propos)  on est tout aussi en droit de les accepter, ces tics (ou ces joliesses), de les savourer (ce fut mon cas) et de se laisser porter (dériver, troubler, chavirer) par ce  très joli film (très très triste aussi). C'est un équilibre très délicat que le réalisateur a trouvé, précaire par instants, car il s'en faudrait de peu pour que certains détails (le choix du drap avec des trous pour les yeux, par exemple) tombent dans le ridicule.
Mais le film se tient, et d'ance dignement.
J'avoue qu'il s'en est fallu de (très) peu qu'il ne figure aussi, in extremis, dans mes films de l'année (à cause d'un scène, peut-être la seule, que je trouve maladroite, et maladroitement démonstrative, parce que sortant de la réserve et du minimalisme avec lesquels le film avait jusque là -et merveilleusement- fonctionné). Mais c'est vrai aussi que je continue d'y penser.
Et que, tiens, celui-là me revient, il vaut mieux a priori être fantôme chez Burton (Beetlejuice et ses facéties post mortem) qu'ici, chez David Lowery. Ça a l'air bien plus rigolo. A priori, je répète.
Mais que ce fantôme ici est touchant, dans son mutisme et son inexpressivité, dans sa simplicité. Qui permet d'autant plus à chaque spectateur de mieux s'y projeter.
Plus j'y pense et plus je m'y attache...

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la version américaine est juste un poil plus sobre...

31 décembre 2017

top 21 films 2017 (18 + 3)

et voilà, rituellement, les films qui ont fait mon bonheur cette année... enfin, bonheur, façon de parler, je réalise que, dans l'ensemble, ça n'a rien de très guilleret cette sélection, et surtout, emblématiquement,celui qui ouvre la marche, que je range à part, le seul qui n'est pas "un film de l'année"
a) parce qu'il s'agit d'une trilogie
b) parce que ces films  (1972, 1975, 1979) que j'ai seulement découverts cette année, figurent parmi les plus sublimemennt désespérés (et désespérément sublimes) que je connaisse, il s'agit des trois films autobiographiques de Bill Douglas (My childhood, My ain folk et My way home), dont je ne me suis toujours pas remis, et que je tenais donc à faire figurer à la place d'honneur :

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*

Voici tous les autres,  rangés par ordre alphabétique :

 

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(parce que c'est un film emblématique, excessif, et qui sent le cramé)

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(parce que Joaquin, Joaquin, ooooh Joaquin...)

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(parce que trois amis iraniens qui font -joliment- du camping...)

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(parce que ma plus belle histoire d'amour c'est vous, Jeanne B.)

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(parce qu'elles sont juste toutes magnifiques -j'inclus la réalisatrice-)

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(parce qu'un enfant qui pleure en silence derrière la porte)

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Glasses (film de festivâââl), celui qui ouvrait la danse...

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(la première fois que j'aime autant un film des frérots Safdie)

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(parce qu'il y a forcément toujours, au final, un film de la Semaine Belge)

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(parce que j'adore l'humour finlandais, l'humanité et la concision d'Aki)

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(parce que les Portugais sont gais -um-)

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(parce que, parce que... juste parce que Hong Sang Soo, tiens)

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(parce que les Portugais sont gais -dos-)

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(parce qu'encore une fois, tiens, Hervé avait raison...)

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(pour toutes ces demoiselles, sans oublier le congélo...)

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(parce que les Portugais sont gais -três- !)

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(Quand le Japon fait les yeux dos à Tarkovski)

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(des scènes d'amour filmées comme des scènes de violence, et vice-versa)

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(boire du vin de pastèque immergé dans sa grotte n'est pas un antidote suffisant)

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(une bouffée d'air marin, de campagne, de rêves -et de tendresse aussi-)

*

en faisant les comptes par pays il apparaît :

pays à un film :
 Russie, Finlande, Corée, Italie, Belgique
pays à deux films :
 Iran, Japon
pays à trois films :
France, Portugal
pays à quatre films :
USA, Grande-Bretagne

(... tiens, c'est une année sans Roumanie... mais avec cinq réalisatrices!)

*

30 décembre 2017

diorama

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LE MUSÉE DES MERVEILLES
de Todd Haynes

Il était normalement programmé sur la semaine (en principe 6 fois) mais voilà que ce sont les vacances de Noyel à compter de ce soir! Arghhh! Il faut être sûr que les clients spectateurs puissent ne voir que des merdes pendants les vacs, et donc il fut programmé -imbécilement- deux fois hier et deux fois aujourd'hui (dont deux séances à 13h45!) et donc circulez cochons de payants y a plus rien à voir, et je voulais juste râler et dire combien tout ça m'exaspère... Alors je fais comme dans l'histoire du Roi Midas, je fais un petit trou dans la terre le ouaibe, je dis dedans ce que j'ai à dire et je rebouche le trou...

Respirons à fond, faisons za-zen et revenons-en au beau film de Todd Haynes qui ne mérite pas tant de colère. Je l'avais raté à Besac, malgré le vif enthousiasme de Jean-Luc, et donc je l'attendais, comme on dit, de pied ferme, Todd Haynes étant à mes yeux un cinéaste plaisant dont Julianne Moore fut plusieurs fois la muse...
Donc, on a, au départ, deux films pour le prix d'un, le premier, en noir et blanc, est l'histoire d'une petite fille sourde (jouée par Millicent Simmonds, une gamine archi-bluffante), qui fugue à New-York pour aller retrouver une actrice dont on apprend qu'elle est sa mère, qui l'a visiblement laissée en dépot à la campagne et ne s'en soucie guère, le second est en couleurs, se passe dans les années 70 et raconte l'histoire d'un jeune garçon (Oakes Fegley, qui mérite presque autant d'éloges que la fillette) devenu subitement sourd à cause de la foudre, et qui fait lui aussi une fugue à New-York, pour y retrouver un père qu'il n'a jamais connu, mais sur lequel il possède de vagues indices (une publicité pour une librairie). Le film est ainsi construit en strates alternées, les deux histoires filent en parallèle, la mise en scène (et la musique) permettant des chevauchements et transitions diverses (et heureuses).
Todd Haynes n'est pas un plaisantin, et il a soigné autant ses deux histoires, aux petits oignons, on y voit vivre le cinéma des années 20 et celui des années 70, la reconstitution frôle la perfection (et qui dit parfait n'est pas loin de dire maniaque), et tout ça, comment le dire autrement, est  absolument magnifique.
Le spectateur mu (juste après lambda) se dit qu'il y a bien une raison à cette alternance d'histoires, qu'il y a forcément un rapport, un point commun, il note les années, il calcule sur ses petits doigts (ou dans sa tête) et il finit par trouver (j'avais deviné avant que le réalisateur ne finisse par nous mettre les points sur les i, mais bon ce n'était pas très difficile) ce qui s'est joué (et c'est hihi Julianne Moore la clé de l'histoire...).
(mine de rien je rédige ce post après une semaine de vacances et d'agapes, et des choses se sont évaporées, forcément).
New-York d'avant-hier et d'hier, des histoires de famille, de surdité aussi (les gens qui pratiquent la LSF auraient pu en profiter, je les y ai invités, enfin, certains, -n'est-ce pas Pépinou ?- mais, visiblement, en vain tant pis pour eux) , des enfants, des musées, des maquettes, des loups (ouh ouh!), des retrouvailles et de la musique, de la musique, de la musique (qui est comme le quatrième mur du récit), tout pour faire des heureux dans les salles obscures en cette fin d'année (s'ils ont pu, bien sûr choper au vol une des quatre malheureuses séances... bon j'arrête je me fais du mal)

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22 décembre 2017

pression positive continue (appareil à)

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VA, TOTO!
de Pierre Creton

Un film dont sort comme d'un rêve (dont on ne sort pas vraiment, en fait). Puisque j'avais la salle pour moi tout seul (une séance de 20h30, pourtant, mais je savais que Jacky aussi était plus ou moins seul dans la sienne pour Khibula). Un film dont le générique de fin vous confirme à quel point il est plein de douceur.
Un film qui apaise, un film qu'on a envie de caresser, de dorloter. D'apprivoiser et de garder pour soi, comme le Toto du titre (il s'agit d'un marcassin, recueilli par une vieille dame).
Un film rural, terrien, avec des paysans, des chasseurs, des fusils, des villageois et des adjoints au(x) maire(s). Avec des voix qui n'appartiennent pas aux personnages qui les disent, aux corps qui les incarnent (je ne m'en suis aperçu qu'au générique de fin). Des voix amies, Françoise Lebrun, Rufus, Jean-François Stévenin, Grégory Gadebois. Et des ami(e)s, qui ne font que passer, Catherine Mouchet, Sabine Haudepin, Xavier Beauvois. Un film à l'apparence terrienne mais à la trame, à l'essence, très mystérieuses.
J'ai pensé à Alain Guiraudie, à Vincent Dieutre,  à Pierre Trividic (d'ailleurs ici co-scénariste) et Mario Bernard, à ces films autres, lanternes magiques en forme de journal intime, ce goût de raconter des histoires, d'en dire certaines, d'en montrer d'autres, cette façon de dévier subtilement le réel (cette évocation des "fééries villageoises" - je guillemette à dessein - décrites de l'intérieur, en vrai,  et non pas fantasmées  depuis derrière son petit bureau par je ne sais quel voyeur de loin urbain), bref cet enchâssement de l'odeur du vrai dans les vapeurs du rêve, cette envie mi-dite mi-tue du corps des hommes, de leur proximité, du désir qui les lie.Et de  la façon dont chacun(e) gère son histoire, sa place, son récit propre (Pierre et Wattetot-sur-Mer, son village, Vincent et les singes, en Inde, Joseph et sa machine à respirer. Et, bien sûr, Madeleine et Toto) et interfère avec ceux des voisin(e)s. Chacun pour soi et le film pour tous.
Du cinéma comme une nécessité, et des histoires comme une réalité. Film d'observation, d'observatoire, même. Mais avec quelque chose d'indicible (d'indéfinissable) qui vient s'interposer entre le film et celui/celle qui le regarde, que Shakespeare nommerait l'étoffe dont les rêves sont faits.
Ce qu'on pourrait nommer poésie, en tout cas une forme de poésie qui me touche et me fait résonner (bien plus que raisonner) où la simple exposition / juxtaposition de fragments du réel provoquerait un bouillonnement, une floraison, inattendu(e)s.
Un film (je devrais écrire un films) brutasson, comme la vieille dame qualifie son Toto de marcassin (pour un genre de film qui n'existe pas, utilisons un adjectif qui n'existe pas non plus, d'ailleurs c'est significatif : allocinoche le range dans la catégorie "divers"...).
J'en suis resté baba, tout chose, assis dans mon fauteuil au milieu de la salle rallumée et vide.
Et grâce à une des critiques lues, je sais pourquoi le film s'appelle ainsi, question que je m'étais à plusieurs reprises posée (mais si j'avais été un peu plus attentif j'aurais pu le deviner tout seul).

Et j'y suis retourné, le lendemain, à la dernière séance (à 18h cette fois, et nous y étions six), parce que ça me chiffonnait d'avoir un peu dormichouillé la veille, et je voulais ne rien en avoir manqué. Et j'ai bien fait. Je l'ai donc (re)vu intégralement, identifiant ce qui me manquait (principalement les scènes de Vincent en Inde avec les singes, qui forment un peu le contrepoids de celles de Pierre à Wattetot). J'aime cette instabilité du récit, ce sentiment continuel d'extrême simplicité (les images enregistrées) tout autant que de complexité mentale (la façon dont les choses sont agencées). Et je suis* (plus encore que la première, puisque d'une part je n'avais plus l'effet de surprise et d'autre part j'avais tous les éléments en main.) Et je suis sorti, après avoir une nouvelle fois savouré ce générique doux, dans un état voisin de, comme quand j'étais plus jeune, celui dans lequel j'étais après une cigarette qui fait rire.
Un film qui aurait, finalement, tiens on y revient, quelque chose à voir avec le magnifique Seule la terre, vu il n'y a pas si longtemps (et qui sera dans notre prog et le bôô cinéma dès le 10 janvier qu'on se le dise...). Si, si. Comme un reflet déformé, lointain, (un écho) mais qui parle pourtant à peu près des mêmes choses. Quelqu'un de la (même) famille, sans aucun doute.
Bon, quoi, pour dire les choses simplement, j'adore les films qui parlent, entre autres, de paysans gays.

* du verbe suivre

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21 décembre 2017

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OH LUCY!
de Atsuko Hirayanagi

Un joli film japonais, ou plutôt mi-nippon mi-américain. Une employée de bureau à l'allure tristounette (et à la vie idem) se voit un peu chamboulée lorsque sa nièce lui propose d'aller à sa place  aux cours d'anglais/américain qu'elle a payés mais auxquels elle ne peut plus assister. Le professeur est un aimable jeune américain qui emploie des méthodes inhabituelles, à base de conversation, de perruques et de hugs (très ricains, pour se saluer). Tetsuko devient donc Lucy, et prend goût aux hugs (surtout ceux de John). Mais lorsque ledit John va soudain disparaître, prenant la poudre d'escampette avec la jeune nièce, direction les Etats-Unis, Tetsuko/Lucy ne va faire ni une ni deux et partir à leur recherche, en prenant quelques jours de congés, en compagnie de sa soeur (avec qui elle n'arrête pas de se chamailler...)
Et le film part à sa suite. Comment dit-on déjà ? Ah oui, "le choc des cultures" (et "la barrière de la langue")... Deux japonaises qui parlent assez mal l'américain, des américains qui ne parlent pas trop japonais... pas trop facile de s'entendre et de se comprendre. Deux japonaises avec leurs grosses valises encombrantes qui vont d'abord retrouver John, et l'embarquer à la recherche de la nièce... Les choses se compliqueront encore  dans un motel very american où tout ce monde va s'entrecroiser lors d'une longue nuit plutôt agitée, selon une mécanique de portes qui claquent que n'aurait pas renié un Feydeau modernisé (portes de chambres et portières de voitures), où la mécanique des sentiments (contrariés ou pas) peut conduire à certains excès qu'on est susceptible de regretter au petit matin... J'aime la très plaisante (et grinçante) façon dont la mécanique se déglingue progressivement. Dont les deux univers ne sont pas forcément miscibles (comme ketchup et wasabi, pour vous donner une idée).
Avant un épilogue "back to Japan" qui boucle la boucle sentimentalo/professionnelle pour Tetsuko (qui est tout de même, il faut le reconnaître, une personnage assez singulière).
Une comédie des sentiments un peu cruelle (normal, c'est japonais) dont la "petite musique" aigre-douce est revigorante et m'a ravi...
Merci à Nour (le distributeur) de nous avoir permis (entregent...) de le découvrir avant sa sortie(le film sortira fin janvier 2018), et de pouvoir en dire tout le bien qu'on en pense...

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... même si l'affiche est trompeuse et ne fait pas honneur au film
(non ce n'est pas un film sm nippon avec bondage et fouet...)

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et celle-ci pas tout à fait non plus, me semble-t-il,
mais serait un poil plus juste...

 

17 décembre 2017

judas! judas!

215
KHIBULA
de Georges Ovashvili

Georges Ovashvili est un réalisateur géorgien dont on a déjà programmé (dans le bôô cinéma) les deux premiers longs-métrages (L'autre rive et La terre éphémère), qu'on aima ici beaucoup, et il était donc logique qu'on fasse de même avec ce troisième (le programmer et beaucoup l'aimer). C'est chose faite (même si on n'était que 3 à la première séance, pour cause d'horaires non seulement inadéquats -les séances de 13h45 dites "séances de retraités"- mais également fluctuants et imprévisibles... Oui c'est comme ça dans le bôô cinéma, et de plus en plus -et j'avoue que ça commence à me courir-...)
Cette fois (revenons à notre Georges O., qui n'y est absolument pour rien) il s'agit d'une histoire vraie, celle d'un Président, Zviad Gamsakhourdia, qui a été destitué suite à un putsch (l'histoire est complexe, et j'avoue que j'ai eu recours aux services de wikipédiuche pour en savoir un peu plus) et s'enfuit, entouré d'un groupe de fidèles partisans, poursuivi par une "junte" dans une traque dont on pressent bien qu'elle ne s'arrêtera jamais... Fuir, et encore fuir... A travers les magnifiques paysages géorgiens (Ovashvili est un extraordinaire filmeur de paysages, entre autres) il se réfugie, avec son groupuscule, une garde rapprochée de rudes gaillards géorgiens, (et en compagnie de son -attendrissant- Premier Ministre), dans des fermes, des maisons isolées, rencontre des gens, mais jamais pour très longtemps... A chaque fois il faut repartir. Le voyage, dans cette marche forcée, cette fuite en avant inéluctable, est tiraillé entre le lyrique et le glaiseux, entre la poésie et le terre-à-terre.
J'aime ce film parce qu'il fait partie du genre de biopic que je préfère : le biopic allusif (ou biopic par la bande). On peut très bien voir le film sans savoir qu'il s'agit d'un vrai fait-divers, mais comme une histoire abstraite, juste cinématographique, une méditation (j'avais écrit médiation, ça n'est pas mal non plus) sur le pouvoir et la solitude qu'il engendre (même s'il est toujours entouré, accompagné, il est néanmoins très seul, ce Président), un déplacement doublé d'un survol "folklorique" de la Géorgie, ses chants et ses danses (ça chante beaucoup dans le film, des femmes parfois, des hommes souvent, on n'est pas chez Jacques Demy, mais à chaque fois ou presque c'est très émouvant), une progression dramatique rectiligne en apparence, mais dont on s'aperçoit au fur et à mesure qu'elle est délicatement trouée de lambeaux oniriques. Ces beaux surgissements émaillent le récit de chausse-trapes le rendant délicieusement instable.
Et j'aime beaucoup cette idée de laisser, à la fin, notre héros face à son miroir, le rasoir à la main, sans trancher (!) entre les différentes possiblités que le dernier déroulant nous exposera par écrit  : suicide ? assassinat ? C'est -presque- à nous de voir. La seule certitude c'est qu'il est mort, le 31 décembre 1993, dans le village de Khibula...
Encore un autre film fascinant (cette fin d'année nous les aligne), où l'on apprend plein de choses, notamment que
1) en Géorgie on boit de l'alcool de grenade
2) en Géorgie, à 19 ans, on peut déjà avoir une grosse barbe bien drue
3) en position automatique, un flingue lance toutes ses balles, mais si on appuie sur ce bouton, là, il ne part plus qu'une seule balle à la fois
(le sens du détail)

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16 décembre 2017

chat blanc

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JEUNE FEMME
de Léonor Serraille

Un film comme une mosaïque de bouts de miroirs cassés (à bords parfois coupants) où se refléterait à chaque fois la bluffante Laetitia Dosch. (Il y a quelques mois elle avait la fait la couverture des Cahiaîs pour illustrer un dossier sur Les excentriques du cinéma français, me semble-t-il). Quant à la réalisatrice, je l'avais découverte lorsqu'elle était montée sur la scène pour récipiender sa Caméra d'Or, à Cannes 2017, et où elle avait fait quasiment une déclaration d'amour à son interprète principale, Laetitia Dosch justement. C'est vrai qu'elle porte le film, mais que  le film qui la porte aussi d'une certaine façon...
Au premier plan du film Paula est en colère, de dos, devant une porte fermée (celle de son amant), tandis qu'au dernier plan elle nous regarde, face caméra, derrière une fenêtre (celle de la chambre de bonne qu'elle va quitter) qu'elle vient elle-même de fermer. Entre les deux, il s'en sera passé des choses, elle en aura rencontré des gens...
C'est un film de fragments, car c'est un film de rythme, d'énergie. un film à l'image de sa personnage, entre insolence et agressivité. Toujours sur le fil. Avec juste le minimum requis d'humilité et de baissage de museau lorsque vraiment les circonstances l'exigent, mais sinon toujours le bec en l'air et les poings en avant. Ce qui compte dans chaque situation, c'est l'effet qu'elle produit (et non pas les faits qui l'ont produite). J'adore le montage très cut, les ellipses et les sauts dans le récit, et la gymnastique à laquelle doit se soumettre alors le spectateur (se dire "ah, si elle est là, c'est qu'entre-temps -auparavant- il a dû se passer ça -et ça peut-être aussi-...").
Jeune Femme est un film instable, au sens propre, comme ces composés chimiques aléatoires qui à tout instant risquent de vous péter à la figure, et qu'il est donc recommandé de manipuler avec précaution. D'ordinaire. Mais pas ici. Car Léonor Serraille bidouille joyeusement ses éprouvettes, mélange des trucs avec des machins, agite vigoureusement, puis, sans forcément regarder l'effet produit, passe à autre autre chose, sans relâche  Et c'est repartie. Le seul petit reproche formel que je pourrais faire est que, du fait de l'omniprésence de Laetitia D., du coup ses partenaires ont parfois un peu de mal à exister, ne serait-ce que par la durée.
Alors dire que je me sens un peu partagé, dans la mesure où le film a vraiment tout pour me plaire, par sa liberté, sa structure, son énergie. Et je m'y suis pourtant un peu ennuyé. Un chouïa. Et le TR (temps ressenti) était supérieur à l'heure trente sept annoncée (ça c'est un signe). Je me souviens d'avoir pas mal joué avec les extrémités de cordon de ma capuche. Et l'horrible soupçon me vient que c'est peut-être juste parce que je suis un affreux gros pédé sectaire, et que si le titre en eût été Jeune homme, je n'aurais pas fait autant de simagrées que ça, hein, à chichiter pour ci et pour ça...
Et la musique aussi, quand même, tiens, un peu jazzeuse-machin et qui à chaque fois ou presque me faisait un peu grincer des dents (à part celle du générique de fin, impeccable) eh oui le film m'a fait penser à du free-jazz ( qui justement, aussi, m'agace très souvent les dents) mais bon on ne peut pas plaire à tout le monde hein.
Bref, incontestablement, un film de jeunesse(s).
A suivre, les filles!

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