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lieux communs (et autres fadaises)

9 mars 2022

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RIEN A FOUTRE
de Emmanuel Marre et Julie Lecoustre

Un film... inconfortable (comme les sièges des avions de la compagnie low cost dans laquelle est employée la jeune Cassandre, incarnée   par la magnifique Adèle Exarchopoulos), film qu'il serait judicieux de voir conjointement à par exemple, Un autre monde de Stéphane Brizé, pour en avoir le moral bien bien ratiboisé.
Un film "social" (les conditions de travail dégueulasses quand on est hôtesse dans une compagnie low cost), un film "à l'arrache" (terme revendiqué par les deux réalisateurs, et repris en interview par la belle Adèle) qui bascule, dans sa seconde moitié, en film "familial", tout en demi-mots, en ellipses et en pointillés, avant un épilogue qui vient conclure "en beauté" (?) le portrait de cette jeune fille solitaire...
Un film amer, rugueux, et pourtant attentif.
Un film quasiment scindé en deux (c'est la même personne pourtant, interprétée par la même actrice, et on n'a pourtant pas le sentiment de voir le même personnage, il faut reconnaître que les deux ambiances de jeu sont très différentes : (tout ce qui concerne le vol -et le job- dans la première partie, bien âpre, bien contondant, alterné avec les soirées "off", à Lanzarote, le soir on danse on boit on draguouille on s'éclate, on fait la teuf et tant pis si les petits matins déchantent, tandis que la suite, en Belgique, est -réellement- beaucoup plus terre-à-terre, terrienne plutôt, juste une famille, des recherches, des démarches, des formalités, des préparatifs, des hésitations où Cassandre semble être beaucoup plus investie (présente) que lorsqu'elle était en l'air...) Des (beaux) moments volés, des scènes fragmentaires mais d'autant plus touchantes, avec le père, avec la soeur, avec les deux.
Et Adèle Exarchopoulos qui rayonne...

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8 mars 2022

je me souviens

J'ai appris trop tard (le lendemain, en fait) qu'avait été diffusé, sur France 5, le vendredi 25.02.2022, à 22h34 (c'est la chaîne qui donne ces précisions) le documentaire GEORGES PEREC, L'HOMME QUI NE VOULAIT PAS OUBLIER, (2021, 55') réalisé par Pierre Lane, et j'étais un peu marri de n'avoir pas pu le voir.
Hier mes copines m'ont assuré qu'il était sûrement encore visible en rediffusion sur france.tv, et je m'en étais donc réjoui.
Et voilà que ce matin, dans mes mails, Téléramuche me propose, justement, entre autres mignardises culturelles, de regarder le documentaire en question, et je le fais donc. C'était ce matin, entre cinq et six. (Mais bon, y a pas d'heure... etc.)
Le film en question m'a beaucoup touché, certainement parce qu'il est très richement illustré (il raconte, chronologiquement, les différentes étapes de la vie de Perec, de sa naissance à sa mort), et j'étais surtout fasciné par les photos (certaines que je connaissais, et d'autres pas du tout), sans savoir exactement pourquoi (comme si ce visage me rappelait, ou plutôt voulait me dire quelque chose, mais sans que je sache quoi)  et j'en ai donc fait quelques copies d'écran.
Le documentaire contient aussi un certain nombre de maquettes, très fignolées, chacune figurant un bouquin de Georges B.
Le film est émouvant, m'apportant des choses que je ne savais pas ou que j'avais oubliées, et m'a permis de réaliser que Perec est un des écrivains qui m'aura accompagné depuis le plus longtemps... Même s'il manque dans le film des élements qui semblent pourtant essentiels (l'impasse sur Je me souviens, par exemple) il reste néanmoins un document particulièrement réussi.
Le plus touchant de cette histoire, sans doute, c'est que j'y ai appris que Perec est né le 7 mars 1936, et donc que ce matin-là, justement, où j'avais regardé ce documentaire sur lui (en quelque sorte perpetré sa mémoire) était, quelle coïncidence, le jour de son anniversaire.
Bon anniversaire, Georges!

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(je suis fasciné par ces images)

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je me souviens que, quand on était parti en voiture en Scandinavie (en 1976? ), avec Pacoune et les Soriano, j'avais emporté, entre autres,  LA BOUTIQUE OBSCURE

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je me souviens que ces mêmes Soria m'avait offert pour un Noël, quelques années plus tard (ou un anniversaire ?) UN CABINET D'AMATEUR

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je me souviens que, lors de nore soirée à l'ENS de st-Cloud, je lisais des phrases contenant le mot nuit, et qu'il y en avait une de Perec

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je me souviens de combien j'ai aimé son JE ME SOUVIENS, (et que je l'ai ensuite un peu moins aimé lorsque j'ai découvert son original, le merveilleux I REMEMBER, de Joe Brainard)

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je me souviens que je n'ai pas réussi à finir W OU LE SOUVENIR D'ENFANCE, ni LA DISPARITION

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je me souviens d'avoir eu, pendant très longtemps, dans ma voiture, un exemplaire de LA DISPARITION, qui traînait, et s'y était d'ailleurs un peu abimé...

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je me souviens d'avoir eu pendant très longtemps aussi dans ma bibliothèque les SOUVENIRS D'ELLIS ISLAND, de Zabetta, que j'avais "oublié" de lui rendre...

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Je me souviens que je savais par coeur les derniers mots de UN HOMME QUI DORT ("Tu attends, Place Clichy, que la pluie cesse de tomber"), avec la voix de Ludmila Mikael

"

je me souviens que j'avais échangé (quelle sottise!) LA VIE MODE D'EMPLOI contre FRAGMENTS D'UN DISCOURS AMOUREUX à un amant de Didier (ou plutôt qu'il me l'avait emprunté, jamais rendu, et lorsque je l'avais revu, plus tard, il m'avait proposé cet échange -ce marché de dupes...-)

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Je me souviens d'avoir été très déçu que LA BOUTIQUE OBSCURE ne figure dans aucun des deux tomes de ses Oeuvres en Pléiade

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Je me souviens de combien j'étais heureux d'avoir réussi à me procurer (pour une vingtaine d'euros) son "album", en Pléiade

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Je me souviens que j'étais, au contraire, très malheureux de découvrir que LE CAHIER DES CHARGES DE LA VIE MODE D'EMPLOI se vendait désormais (margoulins...) entre 150 et 200 euros!

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je me souviens qu'après avoir constaté, en rangeant ma bibliothèque, que j'avais deux éditions originales de LES CHOSES (toutes deux achetées à la Foire Aux Livres), j'en ai offert une à Pépin

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je me souviens que, lorsque le timbres Georges Perec a été édité par la poste, ce même Pépin m'en avait fait un envoi genre "enveloppe premier jour", avec justement un "je me souviens de", manuscrit, juste avant mon adresse (je l'ai encadrée et je l'ai toujours!)

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je me souviens que Perec avait produit Les Jeux de la Comtesse Dolingen de Gratz, le film de Catherine Binet (sa compagne) grâce aux droits d'auteur de LA VIE MODE D'EMPLOI

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Je me souviens de mon émotion lorsque j'avais trouvé le tout petit Le Verger (avec son bandeau rouge -que j'ai conservé- Je me souviens de Georges Perec), de son ami Harry Matthews

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7 mars 2022

vercingétorix (place de jaude)

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VIENS JE T'EMMENE
d'Alain Guiraudie

(Probablement le programmateur du bôô cinéma n'est pas copain avec Les films du Losange, en tout cas on n'a pas pu l'avoir en sortie nationale (ni différée, d'ailleurs!) et j'ai donc dû aller au ciné à Besac, dans le concurrent du Victor Hugo (c'était pourtant un film pour le Victor Hugo!), concurrent que je n'apprécie pas et qui vend du cinéma comme d'autres vendraient des saucisses : au mètre!, et même, en plus,  prendre une carte de 10 entrées, pour ne pas payer 10 balles ! (tarif plein) fin de la parenthèse introductive)

J'ai lu l'année dernière l'énorme bouquin d'Alain Guiraudie, Rabalaïre, et il m'avait semblé en reconnaître des éléments dans le synopsis de Viens je t'emmène (et dans la bande-annonce aussi...) Gagné! Guiraudie a adapté  environ un tiers de son énorme opus : surtout ce qui se passe à Clermont-Ferrand (l'attentat), chez le héros (dans son appart' et son immeuble) et à l'hôtel (mais il y a des absences de taille, notamment celle de Maurin, personnage que j'avais beaucoup aimé dans le bouquin).
Autre différence : dans le bouquin le narrateur pédalait, ici il court (bon, on reste dans le sportif). Et si dans le roman il était explicitement défini surtout comme homosexuel, ici il semble le plus clair du temps hétéro (comme vous et moi (enfin, surtout comme vous).  Et l'homosexualité ressemble à une mauvaise excuse.
Le héros, Médéric (incarné par l'excellent Jean-Charles Clichet, qui n'est pas sans rappeler -bonheur- Vincentchounet Macaigne) déclare tout de go (scène d'ouverture!) sa flamme a Isadora, une prostituée (la toujours excellente Noémie Lvovski), puis apprend par la télévision qu'un attentat terroriste a été perpétré en plein Clermont-Ferrand, et fait la connaissance, devant la porte de son immeuble,  d'un jeune beur, Sélim, qui lui demande s'il veut bien le laisser entrer dans le hall pour y passer la nuit...
Médéric / Isadora / Sélim : est posé le triangle désirant "de base", autour duquel se cristallise (ou se dissémine, c'est selon) cet alerte récit de désir(s), d'inquiétude, d'espoir, d'incompréhension (mais de son contraire aussi), où j'ai retrouvé pas mal d'éléments du roman. Qui aime qui, qui a peur de qui, qui désire qui, qui ment à qui, qui fait du mal à qui (mais du bien aussi)... 
Comme dans les vaudevilles "classiques", il y a des amants, des femmes et des maris, des portes qui claquent, (on se cache même dans un placard -enfin, un confessionnal- pour y faire de plaisantes cochonneries), ou d'autres sur lesquelles "on" vient frapper, toujours au "mauvais moment" (un genre de running gag), selon un plaisant processus d'accélération du phénomène, au moins pour les voisins de Médéric (au sein desquels j'ai eu le grand plaisir de retrouver Philippe Fretun, fort aimé de moi depuis le très beau Nadia et les hippopotames (2000) de Dominique Cabrera) Il y aura, dans les couloirs de cet immeuble, de plus en plus d'allées et venues, au fur et à mesure de la progression du récit (et de la multiplication des intervenants, jusqu'à quasiment la surpopulation...
Guiraudie accommode le tout à sa sauce, qu'on aime tant, (une certaine façon de voir les choses, et de parler d'amour, à rebrousse-poil) mais délaisse un peu son terroir rural (et fantasmatique) habituel (dourougnes et autres chasseurs d'onayes), et secoue, actualise (pimente) l'habituelle mécanique de la ronde boulevardière avec des épices qui ne figuraient pas dans la recette originelle : des chaînes d'info en continu, des attentats, et surtout, surtout, des jeunes arabes, comme s'il en pleuvait, sous toutes les formes, (qui peuvent se décliner en squatteur, en jeunes gens à cagoule (du quartier), en djihadistes, en dealers, ou juste en objet(s) de désir (ça dépend pour qui) "Je pensais que vous aimiez les jeunes arabes..." dira avec un sourire complice à Médéric son voisin du dessus.)
Le film sort avec juste un avertissement ("des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs") peut-être pour quelques scènes de sexe plutôt joyeuses où seront révélés surtout les seins de Noémie Lvovsky et les fesses de Jean-Charles Clichet, mais aussi, sans doute à cause de quelques "vraies" images -presque subliminales heureusement - d'atrocités de l'état islamique et consorts...
Du coup, on se prend à espérer Viens je t'emmène 2, où serait porté à l'écran le reste de Rabalaïre (sa partie "bucolique" et champêtre, encore bien plus folle et guiraudienne, dont la partie clermontoise ne serait -finalement- que la partie immergée de l'iceberg).

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6 mars 2022

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ça me parle...

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dans la boulangerie, un jeune ouvrier rebeu barbu à bonnet (rigolard en plus, parfait quoi), grimpé sur un escabeau, en train de bidouiller des trucs au plafond dans l'espace libéré par une dalle de polystyrène portant des néons, me gratifie sans en être conscient d'un show fort plaisant (la "totale" : courbe du joli bedon poilu visible sous le t-shirt quand il s'étire, et élastique du caleçon -un levi's bordeaux- quand il se penche), tout ça à quelques centimètres de moi, me frustrant juste de ne pas pouvoir "décemment" (= discrètement) le prendre en photo.

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il était très mimi ce chef d'orchestre à la barbe pailletée à la soirée des César...

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(il lui a préparé 366 mots d'amour, à lire quotidiennement, pour leur deuxième année passée ensemble...)

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(tiens, une autre affiche)

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Jean Yanne dans le parfait Regarde les hommes tomber...

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(elle s'allonge chaque jour...)

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(merci le musée Grévin...)

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(oh oh souvenir des bozarts, 2005...)

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inéluctable

le temps passe
la barbe pousse
la glace fond
les patates germent

 
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j'achète des bouquins compulsivement

*

 

 

 

4 mars 2022

1988

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VITALINA VARELA
de Pedro Costa

Un film particulier, surtout qu'on en a (re)vu deux fois les dix premières minutes (L'image au départ était tellement grande... qu'on ne voyait pas les sous-titres! On a donc recommencé, mais au bon format cette fois). Un film d'obscurité, de ténèbres, de nuit, d'orage. Un "objet", un dispositif, qu'on pourrait qualifier de "à l'extrême bord du cinéma". Une forme.
Vitalina Varela c'est le titre du film, c'est le nom de son personnage principal, et celui aussi de la femme qui l'interprète... Comme il l'avait fait avec les Straub/Huillet en plein montage dans Où git votre sourire enfoui ?, et avec les Balibar/Burger en plein enregistrement dans Ne change rien, Pedro Costa centre son film sur ce beau personnage (ici, de femme), s'y attache, tourne autour, ne le lâche plus.
Le film est d'une perfection formelle parfaitement sidérante. Un univers très sombre, opaque, étouffant (la plupart du temps ; il faudra attendre la toute fin pour apercevoir, quasiment, la lumière au bout du tunnel) lugubre, mortifère, et chacun des plans amoureusement composé (et admirable en tant que tel) vient comme une déflagration sensorielle et/ou émotive.
Vitalina Varela vit au Cap-Vert, son mari a fui au Portugal (l'a abandonnée) des années auparavant, et voilà qu'il est mort. Vitalina a pris l'avion, mais est arrivée trop tard. Trois jours après son enterrement. La voilà donc débarquant (gros plan -très épuré- de son pied nu en bas de la passerelle) au Portugal, seule ("il n'y a rien ici pour toi"), qui va rencontrer le prêtre qui a célébré l'enterrement de son défunt mari (dont certains disent, au début du film "que c'était un sacré fils de pute..."), prêtre un peu angoissant (j'ai pensé aux zombies dans les films de Tourneur, et aussi à l'inquiétante étrangeté chère à Sigmund F.).
Le film est long (plus de deux heures) austèrement magnifique (et magnifiquement austère) et peut, parfois inciter un peu à rêvasser (comme dirait Dominique), comme on peut (on en a le droit) penser à autre chose en contemplant une image splendide. "C'est bien mais c'est spécial...".
J'ai été très admiratif même si parfois un peu vagabondant (on ne comprend pas forcément du premier coup tout ce qu'on voit, même si c'est -je le répète- formellement parfait. (le travail sur la lumière, la composition des plans, tout est beau à tomber).
Pedro Costa a fait de la vie de Vitalina Varela un livre d'heures (la religion y est très présente, en tant que cérémonial, cérémonie) somptueux, et transfigure son héroïne en icône cinématographique.
Un film qui sollicite constamment votre attention, laisse votre oeil se laisser accaparer par l'extrême acuité de sa perfection plastique, comme enluminant -paradoxalement en l'obscurcissant- la vie dure de ces gens simples ("misère noire")  et le parcours de cette femme extraordinaire. Sidérant.

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Festival de Locarno 2019 • Léopard d’Or du Meilleur Film & Léopard de la Meilleure Actrice

 

1 mars 2022

février 2022

mardi 1

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mercredi 2

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ARTHUR RAMBO, photographié directement depuis la salle (c'est pour ça que c'est flou)

jeudi 3

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une histoire assez énervante de four micro-ondes revenu de réparation avec un  pied disparu (je n'irai plus jamais chez D*rty)

vendredi 4

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l'entrée du Musée du Temps

samedi 5

(retour de marché) j'ai fait en sorte qu'il me dépasse en m'arrêtant devant le magasin de jouets, et j'ai donc désormais tout loisir de le contempler de dos, marchant, son joli cul surtout, le téléphone qui dépasse de la poche arrière droite, et la coupe ajustée du  501 qui en souligne aimablement les formes, d'autant plus que la couture centrale le partage à la perfection, et le définit encore mieux...

dimanche 6

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je scanne des vieux livres d'école...

lundi 7

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la visite du chauffagiste (version objective)

ou bien

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la visite du chauffagiste (version subjective -et floue-)

mardi 8

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le plaisir, chaque matin renouvelé, d'ouvrir la boîte aux lettres et d'y trouver le Libé frais du jour, délicatement déposé -avec amour-  là par le gentil facteur (la gentille factrice)

mercredi 9

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travaux sur le parking du Super U (des traces)

jeudi 10

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les beignets du FJT sont incontestablement parmi les meilleurs que je connaisse

ou bien

"Il faudra sans doute se débrouiller tout seul(s), comme on pourra..." (dernière phrase de LATERNA MAGICA, vu au théâtre ce soir)

vendredi 11

Il faisait vraiment très beau quand je suis reparti de Gy, et j'étais d'excellente humeur parce que Marcello venait de me réparer ma dent (comme il l'avait fait déjà il y a plus de 30 ans!), et j'ai entendu successivement C'EST COMME CA des Rita Mitsouko, C'EST DANS LA VALLÉE (x2) de Rodolphe Burger, C'EST L'AMOUR de Léopold Nord et vous, C'EST CA L'AMOUR (version Cendrillon Disney) et C'EST DANS L'AIR de Mylène Farmer, et hop! déjà j'étais arrivé... (oui, dans mon TGM -Très Grand Mix-, les morceaux sont rangés par ordre alphabétique)

samedi 12

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il est... impressionnant, Tom Mercier, dans SYNONYMES (de Nadav Lapid), non ?

dimanche 13

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(cuisine) soleil de midi sur essuie-tout froissé

lundi 14

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Oh oh vous l'avez reconnue ? Et c'était dans quel film, hein ? (2002)

mardi 15

comme j'allais sortir de la boulangerie (un sac de beignets un peu gras à la main) j'ai vu derrière la vitrine un groupe de personnes, avec un monsieur en tête,  qui attendaient, pour rentrer, que j'aie quitté la boutique, j'étais masqué, le monsieur était masqué, nos regards se sont croisés et il a fait "oh!" et c'était Thierry, avec Aude son épouse, ses deux filles, et son beau-père, et on a discuté quelques minutes, après un hug affectueux...

mercredi 16

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ou bien

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(le retour de Top Chef...)

jeudi 17

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l'oxalis, toujours,  dans tous ses états

vendredi 18

" Bien sûr elle aimait le cul avec les mecs. leurs corps lourds, leurs poils partout, leur odeur copieuse. Ils vous retournaient, vous enfermaient dans leurs bras, vous faisaient sentir toute petite et crever de bonheur sous leur poids. Elle aimait ça, et même les déceptions recélaient en général leur petit quelque chose de piquant. N'empêche, cette chose-là, toute personnelle, délicate et sans vergogne, l'emploi de son sexe, l'usage facile de son plaisir, elle n'en cédait rien." (Connemara, Nicolas Mathieu)

samedi 19

pierre ollaire / bière l'Atypée / velouté de céleri / moricettes / motey-besuche / moche sept de carreau / perdre avec les 3 bouts (x3) / "Mon papa, il disait..." / petits biscuits à la noisette / le très bon café (mélange spécial arabica avec un chouïa de robusta) (le bonheur retrouvé d'une soirée tarot où on joue jusqu'à 4h du mat')

ou bien

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elle dort, la petite...

dimanche 20

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rajouter un peu de couleur à cette recrue de la BAC interceptée dans une quelconque émission de c8 ou w9...

lundi 21

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"Fais le kangourou..." (Migraine) -je ne m'en lasse pas!-

mardi 22

"Cet étonnant mardi 22 février qui se lit dans les deux sens a une autre particularité, il peut ne s’écrire qu’avec un seul chiffre (22/2/22). Et pour ceux dont le radio-réveil indique le jour en plus de l’heure, ne vous couchez pas avec les poules : une grosse heure après le début de Koh-Lanta, il affichera 22/2/22 22:22. Neuf fois le même chiffre, vous ne le reverrez jamais." (Libé, 20/02/2022)

ou bien

 

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devant Koh Lanta, justement... grosso-modo à l'heure annoncée

mercredi 23

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j'étais sorti faire des courses sans mon appareil-photo, et je suis revenu à l'appart juste pour pouvoir photographier ça...

jeudi 24

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l'anthurium d'Evelyne

vendredi 25

resultat test covid

ou bien

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(au Lion, en terrasse, vingt minutes avant, en attendant les résultats...)

samedi 26

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tout est bien qui finit bien (merci monsieur au revoir monsieur...)

dimanche 27

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trio devant le cinéma (entre deux séances)

lundi 28

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même le Libé du jour en est tout chiffonné

28 février 2022

deux gg pour le prix d'un

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MAIGRET
de Patrice Leconte

L'affiche est claire : un fond gris-verdâtre sur lequel se découpe une silhouette reconnaissable, un nom, MAIGRET, (mais ç'aurait pu tout aussi bien être DEPARDIEU) pour ce nouveau film de Patrice Leconte, lancé à grand renfort de battage publicitaire. (On en a parlé par-tout!). Adaptation de Maigret et la jeune morte, le film installe au centre de son dispositif un Maigret démesuré mais tout en retenue, face au cadavre ensanglanté d'une jeune fille en robe de soirée que personne ne semble vouloir (re)connaître, dans une ambiance délicieusement surannée (années 50 ?), au sein de décors aux couleurs tristounettes, atones. Tout est joliment en place, joliment reconstitué, les dialogues joliment ciselés, l'intrigue joliment chantournée, et donc on est en droit d'être, nous spectateurs, joliment satisfaits. Depardieu nous la joue placide, en retenue, à demi-voix, et on ne peut pas s'empêcher d'être impressionné par la bête... On a plaisir aussi de retrouver Elizabeth Bourgine, André Wilms, Aurore Clément, de noter des répliques plaisantes ("Quand on commence une enquête au blanc, on la finit au blanc..."), de se dire que, plus que Maigret, on voit Depardieur qui joue (à) Maigret, et qui réussit, en jouant a minima, oui qui réussit encore à nous toucher... (mais à savoir s'il apporte une valeur ajoutée à ce Maigret, c'est une autre paire de manches, hein...)

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ADIEU PARIS
d'Edouard Baer

Les hasards de la programmation font qu'on aura vu consécutivement deux films avec Depardieu : un film où il est au centre, et l'autre à la périphérie...) Dès le début on a le sentiment de quelque chose qui ne va pas. On dirait que le film n'est pas projeté au bon format, tant certains cadrages sont problématiques, et coupent, par exemple, le haut de la tête des personnages (gênant) surtout dans les scènes au bar, puis on se dit que ça a peut-être été filmé comme ça...).
Les personnages, ensuite. Benoît (Poelvoorde), qui interprète un acteur belge prénommé Benoït (lui-même donc ?) est convié à un repas à la Closerie des Lilas, qui se tient rituellement chaque année avec le même groupe de vieux amis plus un "nouveau", et cette année c'est lui le nouveau.  Avant lui sont arrivés d'autres invités (on reconnaît Jackie Berroyer, Bernard Lecoq, Daniel Prévost, Pierre Arditi, François Damiens, (face au patron du lieu interprété par Jean-François Stévenin), qui eux portent d'autres prénoms que le leur "vrai" (et font autre chose que le métier qu'on leur connaît, ce sont donc des personnages de fiction). Qui se retrouvent et discutaillent au bar (en étant ,je l'ai ditplus haut, plus ou moins bien cadrés). Finit par arriver Benoît, un peu alcoolisé, qui fait une entrée fracassante qu'il pense drôle mais qui laisse les autres sans voix (ce qui pourrait être reposant), excepté Pierre Arditi qui se met à lui hurler dessus en refusant absolument qu'il déjeune avec eux dans ce même restaurant...
Et on commence à penser à un mot : "embarrassant". C'est non seulement filmé -et raconté- à la va-comme-je-te-pousse, mais ça l'est également joué. Excepté Jackie Berroyer qui compose un personnage déboussolé et joliment lunaire, les autres vocifèrent éructent ricanent en font des tonnes...
Le spectateur, lui, se dépite. Au bout d'une demi-heure de ronchonnements (internes) divers, on envisagerait presque de se lever et de quitter la salle tant on se dit qu'il n'y aura décidément rien à tirer de ce salmigondis. Non seulement ça n'est pas drôle, mais ça en deviendrait même presque pathétique. Voire gênant. On pourrait être dans un genre (très) daté de théâtre de l'absurde (puisque huis-clos il y a), mi-Beckett (puisqu'on attend un certain Michael -joué par Depardieu- qui jamais ne viendra) et mi disons Ionesco, puisque les acteurs jouent et parlent chacun pour soi, comme s'ils venaient de tirer chacun dans un chapeau un thème pour une joute d'improvisations (et chacun en roue libre dans son histoire, ça fait beaucoup de roues pour un seul -et cahotant- attelage...), et n'avaient  pour mission que de clouer le bec à leur(s) partenaire(s). Et les rebondissements de l'action eux-aussi semblent participer du même tirage aléatoire de thèmes dans un chapeau.
Pendant un assez long moment la consternation va croissant, on en est même doublement désolé, eu égard au capital-sympathie qu'on a pour le réalisateur, on sortirait presque son téléphone pour savoir combien de temps il reste, on soupire, on renâcle, et soudain  -oh!- on a sous les yeux une jolie petite scène qui fait mouche, qui tombe juste, qui tombe un peu le masque, et on en est d'ailleurs tout surpris, mais la grosse artillerie repart tagada tagada sur ses ses grands chevaux de vieux cons, jusqu'à ce que ting! en voilà encore une autre, de petite scène qui non seulement est juste mais nous touche... et ce sera comme ça jusqu'à la fin, un vaste torrent de n'importe quoi(s) où le tamis apportera régulièrement à la lumière quelques pépites... Des étincelles (bienvenues) dans l'obscurité d'un magma narratif... Au sein duquel apparaît même le réalisateur (qui interprète un personnage nommé Edouard qui donc doit être aussi, comme pour Benoît, au début, peut-être lui-même), qui s'amuse au bar quelques instants avec, justement Benoît, avant de décider d'aller manger ailleurs... (ce qu'on avait un peu envie de faire...)
Il y aurait dans tout cela comme des airs de Blier (celui, misogyne et pas finfin -excessif- de Calmos)  mais pas vraiment bien assimilé. Régurgité.  Et ce pauvre japonais (Yoshi) au centre du dispositif ne semble pas vraiment savoir ce qu'il est censé y faire... Bref, peut-être ne serait-on pas si loin d'une version "bis" de Maison de retraite (que je n'ai pas voulu aller voir à cause de Kev Ad*ms)...

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27 février 2022

ukraine

"La guerre que la Russie mène contre l’Ukraine est un acte de folie suicidaire, qui entraînera inévitablement l’effondrement du régime russe criminel. Ce à quoi nous assistons actuellement est le Combat du Bien et du Mal, ou de la Vérité et du Mensonge, une lutte véritablement biblique. L’Ukraine vaincra ! Je suis par ailleurs profondément choqué par le manque évident de réactions dont font preuve de nombreuses institutions, personnalités publiques et gouvernements, qui sont en mesure d’aider la cause du peuple ukrainien non seulement par leurs paroles, mais aussi par leurs actions rapides et décisives. Le terrible drame qui se déroule actuellement est, dans une large mesure, le résultat des politiques hypocrites visant depuis trop longtemps à calmer le monstre, notamment en faisant du business avec la Russie. Depuis des années, les politiciens occidentaux détournent le regard des crimes commis par le régime russe en Tchétchénie, en Géorgie, en Crimée, dans le Donbass et dans d’autres régions d’Europe et du monde, et font des compromis au nom d’une politique du "pragmatisme". Je pense qu’il est temps pour la communauté internationale de se réveiller, de tirer les leçons qui s’imposent et de vaincre le monstre russe." (Serguei Loznitsa/ Libé)

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(Rothko, 1954, Yellow and blue)

 

 

24 février 2022

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la famille Stévenin, dans un touit qui a, ensuite, mystérieusement disparu

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(critique dégueulasse)
"Le come-back cinéma de XXXX après, pfiou, sept ans d’absence (XXXX, fin 2014) sans que ça nous ait manqué, est paré de la tonalité crépusculaire du «style tardif» (le cinéaste – qui fut un temps, entre autres fait d’armes, chroniqueur chez ­XXXX sur Europe 1 – a 74 ans). XXXX est adapté de XXXX, comme l’était hier son cireux XXXX en 1989. L’auteur des XXXX embarque XXXX dans le rôle-titre et neutralise dans la naphtaline de l’adaptation surdécorée et accessoirisée la véhémence résiduelle de la star en roue libre et totalement désinvestie (ou bourrée…)." (Didier XXXX, Libé, ce jour)
Rien que pour ça, tiens, j'irai voir le film...

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"Plus de 1 000 P*rsche, quelque 200 B*ntley, des A*di et des Lamb*rghini… Environ 4 000 voitures haut de gamme du groupe V*lkswagen se promènent dans l’Atlantique nord, au large de l’archipel des Açores, dans un cargo en feu, vide de toute présence humaine. Jeudi, la marine portugaise a récupéré sains et saufs les 22 membres de l’équipage, des marins russes et philippins." (Libé, ce même jour)

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maladresse (gaucherie) de la camaraderie virile

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c'est... attendrissant

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l'extraordinaire coïncidence de la baisse quotidienne du nombre des contaminations et du rapprochement de la date des prochaines élections... C'est ahurissant, non ?

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je ne me lasserai jamais du couple Tintin / Haddock

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❝La valeur des choses n’est pas dans la durée, mais dans l’intensité où elles arrivent. C’est pour cela qu’il existe des moments inoubliables, des choses inexplicables et des personnes incomparables.❞ (Fernando Pessoa, retouité chez Rithy Panh)

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ça m'a tellement plu que j'ai acheté l'album en version numérique sur bandcamp

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23 février 2022

robert's box

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J'apprends la mort de Gary Brooker le chanteur (et pianiste) de PROCOL HARUM groupe  (rock prog ?) des années 70, vu live à Besac au Palais des Sports en avril 76 (j'en parlais encore récemment par mail avec ce cher J-P...).

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(le concert coûtait 25f, et un margoulin revend le ticket 30€ sur eb*y!)

                                                              
PROCOL HARUM, découvert un peu par hasard, dont j'avais acheté (et adoré) l'album GRAND HÔTEL (que j'aime et que j'écoute toujours, d'ailleurs), avec dedans, notamment, SOUVENIR OF LONDON qu'on chantait souvent avec Babeth dans les dortoirs de l'E.N (elle jouait de la guitare et je m'époumonnais).
J'aimais nettement moins le disque live avec le Edmonton Symphony orghestra, je n'ai jamais aimé WHITER SHADE OF PALE (dont je n'ai jamais été fichu de savoir exactement ce que ça pouvait bien dire), et j'ai continué à acheter encore quelques albums de Procol harum (BROKEN BARRICADES, EXOTIC BIRDS AND FRUITS, et PROCOL'S NINTH, que je me souviens encore très précisément avoir découvert, à mon grand étonnement, en fouillant dans les bacs du Drug'Tone, à BESAC (ce qui ne nous rajeunit pas, je le reconnais...)
Je les ai écoutés, mais rien n'a égalé  GRAND HÔTEL, que je trouve parfait... J'ai beaucoup écouté (et je continue de le faire encore avec grand plaisir, NOTHING BUT THE TRUTH (sur EXOTIC BIRDS AND FRUIT, album que j'ai quand même pas mal écouté), particulièrement pour les "Oooooh Yeah" de Gary Brooker, justement...

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une photo récente

Procol-Harum

Procol Harum (Brooker est sur la gauche, et je le trouve très mimi...)

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Grand Hôtel (front)

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Grand Hôtel (back)

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Encore un morceau de mon adolescence qui s'en va...

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