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lieux communs (et autres fadaises)

16 octobre 2022

double séance bisontine

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LES HARKIS
de Philippe Faucon

Retour au Victor Hugo (ça faisait un certain temps) pour voir ce film de philippe Faucon "très fauconnesque" (comme m'avait résumé Dominique après en avoir vu la bande-annonce). Du cinéma social, historique, politique, àla narration épurée, à la frontière du documentaire, (un cinéma nécessaire) qui raconte, entre 1959 et 1963, l'histoire des harkis (dont j'avoue, j'aurais eu un peu de mal à dire en quoi ça consistait vraiment. le réalisateur, avant le film, nous définit les termes "harkis" et "fellaghas". Rajoutez les moudjahidin, le FLN, la guerre d'Algérie et l'armée française, au début j'étais complètement largué. il est beaucoup question de manoeuvres militaires, dont on va de mieux en mieux comprendre le pourquoi et le comment (et surtout le contre qui) au fur et à mesure que le film progresse. c'est vrai que je ne savais pas grand-chose sur cette guerre, et qu'à la fin du film on est un peu plus éclairé, et d'autant plus atterré. comme dans DE NOS FRERES BLESSÉS d'Hélier Cisterne (où l'on apprenait les saloperies de Mitterrand, alors ministre de l'Intérieur) on en sait un peu plus sur la saloperie de l'armée française pendant, et usrtout après ce conflit, où elle a abandonné à leur sort (et à une mort quasi-certaine) ces soldats du cru qu'elle avait enrôlés quasiment de force, pour les faire combattre contre leurs frères d'hier, en leur faisant miroiter qu'elle ne les abandonnerait pas à l'issue de la guerre. Un texte final précise qu'on ne sait pas exactement le nombre de harkis qui ont été assassinés, on ne peut que l'estimer (entre 30000 et 80000).
Oui un film juste, nécessaire, mais plutôt glaçant.

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LE PEIT NICOLAS
"QU'EST-CE QU'ON ATTEND POUR ÊTRE HEUREUX ?"
de Amandine Fredon et Benjamin Massoubre

Du coup j'avais prévu d'enchaîner avec une autre film de guerre (en Ukraine cette fois) mais j'ai préféré changer mon fusil cinématographique d'épaule pour aller voir quelque chose de plus léger et de plus joyeux, histoire de remonter les chaussettes de mon moral, et,  ça tombait bien, LE PETIT NICOLAS était le prochain film qui commençait... j'y suis donc allé comme ça, au petit bonheur la chance, et bingo! bonne pioche (très bonne pioche même) je savais juste qu'il ne s'agissait pas d'une nouvelle adaption du petit Nicolas, d'après Sempé et Goscinny, mais simplement d'un making of. un film d'animation, qui parle de Sempé et de Goscinny, de l'histoire de leur amitié, et de la façon dont est né Le petit Nicolas. Et ses aventures. On est dans l'univers de Sempé, et les images sont donc comme du Sempé animé (rien que ça, c'est délicieux) -je suis un admirateur de Sempé-. Avec deux niveaux de narration : les aventures de Sempé et Goscinny, depuis le milieu des années 50 (c'est Alain Chabat qui prête sa voix à Goscinny et Laurunt Laffite (dlcf) qui fait celle de Sempé...), et, à l'intérieur, celles du Petit Nicolas, qu'on ne raconte plus (je les connais depuis 1968!). Il ya de l'humour, il ya de la tendresse, il y a de la douceur, et il y a aussi de la mélancolie (puisque les deux personnages principaux sont morts, même si l'un bien avant l'autre...). Un film doudou (qui risque de toucher davantage les parents et les grands-parents, hein...) qui fait du bien. hautement recommandable...

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14 octobre 2022

des captures...

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Jeunes Iraniennes

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BLOW-UP le flou au cinéma

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concert des Stray Cats

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webcam de la Baie des Trépassés

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Pio Marmaï dans un clip d'Odezenne

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ça je ne me souviens plus du tout d'où ça vient...

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bande-annonce TRIANGLE OF SADNESS

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bande-annonce SEULE LA TERRE EST ETERNELLE

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bande-annonce FEU FOLLET

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Vincent Macaigne en promo

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ERASERHEAD sur MUBI

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BLOW-UP le regard-caméra

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bande-annonce LA TERRASSE

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bande-annonce ACCATONE

13 octobre 2022

jass

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GREEN ROOM
de Jeremy Saulnier

Encore merci MUBI! Qui met désormais en ligne, pour le mois d'octobre, des films d'horreur (ou apparentés) pour fêter Hall*ween. Celui-là m'a fait un peu peur au début (un groupe punk qui croise la route de sales nazis et doit faire ce qu'il peut pour réussir à survivre (ils ont été involontairement témoins d'un crime et le méchant très méchant  -mais très calme- chef des salopards (ça fait drôle de retrouver dans ce personnage glaçant Patrick Stewart, qui incarnait le valeureux capitaine Jean-Luc Picard dans les dernières saisons de Startrek) qui souhaiterait que les choses soient réglées au plus vite, et sans laisser de témoins a rameuté toute une troupe de salopards avec des armes, et, surtout, des chiens..
Au début ils sont 6 ou 7 dans une pièce (la green room du titre), dans laquelle on va passer un long moment avec eux -enfermés-  ils ont un flingue et 5 balles), et les assaillants, de l'autre côté de la porte.
On va finir par sortir de cette pièce, mais on ne va pas vraiment s'en éloigner beaucoup. Il s'agit, pour chacun, de dégommer ceux du clan adverse, et bien sûr, le nombre de vivants va se réduire inexorablement...
(Bon à la fin, il n'en reste que deux...)
Le réalisateur (qui nous avait déjà fait trembler avec BLUE RUIN en 2014, qui m'avait bien enthousiasmé, ) frappe encore une fois très fort.
Un film glauque, brutal, mais prenant.

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12 octobre 2022

nona settimana italiana

(j'ai vu les huit films en trois jours)

mercredi :

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LA TERRASSE
d'Ettore Scola

Vu à sa sortie (1980), mais je ne me souvenais que de la structure ("répétitive") et du suicide de Serge Reggiani (sous la neige artificielle). Ca fait très plaisir, cet empilement de stars (Mastroianni, Tognazzi, Gassman, Trintignant, Reggiani, oui oui c'est plutôt un film "de couilles", on verra quand même, Stefania Sandrelli ("Venite, é pronto...") et la toute jeune alors Marie Trintignant), les maschi, donc,  qui chantent autour du piano pendant que la caméra recule, tout à la fin... Un état des lieux du cinéma italien de l'époque, par ceux qui le font, une certaine mauvaise conscience, la tristesse qui point derrière le sourire forcé, et, oui, une certaine mélancolie... J'aime beaucoup l'idée de revenir à chaque fois à cette même soirée, mais de ne jamais nous la faire revivre tout à fait de la même façon, ni d'y entendre les mêmes choses (ce sera à chaque fois très-théâtralement- fragmentaire...) J'ai trouvé que ça avait plutôt bien vieilli (ils/elles sont tous très bien...)

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LES AVENTURES DE GIGI LA LOI
de Alessandro Comodin

On l'avait choisi pour la soirée d'ouverture, parce que c'était le seul où c'était marqué comédie (même si, juste à côté, documentaire). une comédie documentaire primée à Locarno. on devait se douter qu'il ne s'agirait pas du tout-venant de la comédie. Gigi la legge (titre original) c'est un flic (original lui aussi), déjà avec une si bonne bouille que je l'ai mis sur l'affiche et sur la plaquette. Flic dans un petite patelin, filmé dans son quotidien (souvent dans sa voiture de fonction, le jour, et dans son invraisemblable jardin la nuit -l'occasion d'une des plus belles scènes du film pour moi, où on ne serait pas si loin du Apichatpong Weerasethakul de Tropical malady). Un personnage très attachant dont le portrait se construit au fil du film, avec un drôle de rythme, et une façon de couper les plans abruptement. D a failli partir, moi j'ai un peu dormi vers la fin et qualifié le film de "ténu", Hervé était quant à lui enchanté. le film a été "diversement apprécié" par la quarantaine de spectateurs présents à la soirée d'ouverture. mais plus j'y pense, et plus il m'a touché ce Gigi...

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jeudi :

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ENNIO
de Giuseppe Tornatore

Magistral, c'est le premier mot qui vient, devant ce film qui donne la parole au principal intéressé, qui nous raconte sa vie et sa carrière, avec tout un tas d'extraits de films (des western-spaghetti, mais pas que...). plus de deux heures trente, mais on ne voit pas le temps passer, et on se sent comme le petit gamin face à l'écran dans le CINEMA PARADISO, les yeux écarquillés et la mâchoire tombante, ébahi face à l'écran.Beaucoup de ces films, je ne les ai pas vus, mais, d'entendre le maestro les évoquer avec tant de, justement,  maestria (de précision, d'intelligence, d'humour), ça donne envie de les (re)voir tous. illico presto. Un grand plaisir de cinéma. (c'est rare de voir quelqu'un nous expliquer en détail comment est né telle ou telle musique de film, et lui en a composé tellement...)

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BANDITS A ORGOSOLO
de Vittorio de Seta

Celui-là on peut dire que c'était le bébé d'Hervé, qui a "beaucoup insisté" pour qu'il figure dans la programmation. Un cinéaste que je ne connaissais pas (mais dont Carlotta a réédité, le même jour que ce film-ci, LE MONDE PERDU, un programme de dix courts-métrages documentaires, du même réalisateur), un "poète du réalisme" (dixit la pub sur l'affiche). Un film à cheval (à mouton plutôt) entre la fiction et le documentaire, comme on les aime, dans un noir et blanc splendide, qui évoque la traque par les carabinieri d'un berger qu'ils ont pris à tort pour un brigand (à cause d'un demi-cochon trouvé dans son sac,) alors qu'il n'y est pour rien. Le berger fuit avec son jeune frère et tout son troupeau (ce qui ne facilitera pas les choses, on s'en doute...). Bref, une très belle découverte (si le film marche bien, on pourrait même envisager de projeter les courts l'année prochaine, non ?)

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ARIAFERMA
de Leonardo di Costanzo

Bon, je ne vais pas mégoter : j'ai ADORÉ. Les films "de prison" c'est comme les films "de sous-marin" : j'ai un gros faible pour ça (promiscuité virile, etc.) mais celui-là n'est pas tout à fait comme les autres. Le seul personnage feminin (la directrice) disparaît assez vite après avoir laissé les clés de la vieille prison où va se dérouler le film à un groupe de gardiens, qui doivent surveiller l'ultime douzaine de prisonniers qui n'ont pas été transférés, dans l'attente, justement de l'arrivée de l'arrêté qui devrait les fixer sur leur sort. Il s'agit donc de la gestion du "vivre ensemble" entre matons et détenus, dans des circonstances un peu exceptionnelles... Parmi tous ces hommes, figurent deux ténors (cadors) du ciné transalpin : Toni Servillo et Silvio Orlando, chacun à la tête de son clan, le premier des gendarmes et l'autre des voleurs. Et le réalisateur de mettre minutieusement en place l'observation de ce nouveau modus vivendi, toujours à la limite du déséquilibre, et de la fragile -mais de plus en plus prégnante- fraternité qui se met progressivement en place et culmine dans les quatre dernières scènes (une séquence sublime de repas, suivie d'une autre qui l'est tout autant, sur le Clapping Music de Steve Reich, puis celle de Fantaccini, et enfin celle du jardin). Ce qui s'est passé est pour moi assez rare : à la fin des presque deux heures du film, lorsque, après un dernier gros plan sur un des deux visages (mais le compère a eu le sien juste avant), lorsque le générique a commencé, je me suis senti frustré, parce que je ne m'y attendais pas, là, et que j'en aurais voulu PLUS.
(Top 10).
(Et pourtant, malgré l'avant-première, on n'était que six dans la salle! Quelle misère!)
Revu quelques jours plus tard, cette fois on était presque une vingtaine!
Et le film m'a tout autant bouleversé (et donné à nouveau ce sentiment de "C'est trop court!")
Et comme Emma venait mardi après-midi, eh bien je l'y ai accompagnée (oui, je l'ai vu trois fois!!)

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vendredi :

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MAMMA ROMA
de Pier Paolo Pasolini

Troisième "Patrimoine" de la semaine, ce film de Pasolini, qui vient de bénéficier d'une re-sortie en copie neuve restaurée (Merci Carlotta!) à propos duqel on aun peu hésité : on voulait un Pasolini, oui, mais lequel ? On a cogité, et celui-ci a parfaitement fait l'affaire. Ah, la Magnani dans ses grandes oeuvres (je ne la connais finalement pas tant que ça : la dernière fois c'était dans ROME VILLE OUVERTE), l'histoire de Mamma Roma, une pute au grand coeur, qui n'a pas sa langue dans sa poche, et qui s'affranchit -en chansons- de son souteneur lors de la première scène (un mariage).
Et qui, comme aurait dit quelqu'un que je connais, "va boire le calice jusqu'à la lie, y compris les crachats..." (il est très fort en métaphores christiques). Sa liberté reprise, elle va récupérer son fils, Ettore, un ragazzo qui ignore tout du passé de sa mère, avec qui elle va s'installer dans un nouvel appartement, avec des rêves de "normalité" et d'avenir radieux pour son fils et elle. Evidemment la réalité va la rattraper au galop (et même la percuter assez violemment). On pourrait dire qu'on restera dans la métaphore christique jusqu'au bout ... Pasolini n'aimait pas beaucoup ce film, qu'il considérait comme une copie de Accatone, son premier. mais nous on trouve ça plutôt très bien...

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A CHIARA
de Jonas Carpignano

On revient à la couleur et à notre époque  pour l'histoire de cette adolescente (elle donne son titre au film) dont le père disparaît soudain, après une longue exposition familiale et plutôt joyeuse (c'est d'ailleurs une vraie famille qui joue celle qui est dans le film) où l'on fait connaissance avec toute la famille. Une ado qui a du caractère, et qui cherche absolument à savoir le fin mot de l'histoire. Elle apprend, en même temps que sa disparition, qu'il fait partie de la mafia locale. D'habitude ce simple mot suffit à me faire rentrer dans ma coquille comme le plus effarouché des escargots, mais bon là ça n'est pas tout à fait comme d'habitude. Une très jolie scène de retrouvailles sous le vent et la pluie (qui commence avec des gouttes sur la vitre, comment voulez-vous que je résiste...)

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NOSTALGIA
de Mario Martone

... Et c'était déjà le huitième et dernier film de cette Settimana (de grand cru), avec cet acteur que Zabetta avait trouvé magnifique dans Le Traître, qui interprète un personnage qui revient dans sa ville (Napoli) des années après l'avoir quittée, retrouve sa vieille mère, et cherche absolument à rentrer en contact avec un certain Oreste, qui fut son meilleur ami avant qu'il ne quitte la ville, (et avec qui il partage un secret) mais qui, il va l'apprendre grâce à un curé sympathique (en soutane!) qui l'aide, est devenu un sale bonhomme, un caïd de la mafia locale... infréquentable, inapprochable, à fuir. Ils vont finir par se rencontrer, et le film, très noir, va hélas finir comme on se doutait bien qu'il allait finir... Une scène finale curieusement déshumanisée, en silence, traitée comme l'aurait été un fait-divers au journal télévisé.

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11 octobre 2022

le cèdre du bilan

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UNE FEMME DE NOTRE TEMPS
de Jean-Paul Civeyrac

Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu de film de Jean-Paul Civeyrac (2017 pour MES PROVINCIALES, 2009 pour DES FILLES EN NOIR, 2004 pour A TRAVERS LA FORÊT). Un cinéma plutôt sombre, avec de la nuit, des rêves et des fantômes...
Cela faisait encore plus longtemps que je n'avais pas vu de film avec Sophie Marceau (bon, excepté TOUT S'EST BIEN PASSÉ, en 2021, il faut que je remonte jusqu'à... 1994! et LA FILLE DE D'ARTAGNAN)
C'est sans doute le film d'Ozon qui a permis ces retrouvailles.
Puis les différentes émissions (j'avais commencé à écrire émotions) où je l'ai vue faire la promo de ce film-ci.
Et j'ai soudain réalisé que, contre toute attente, je m'étais entiché de Sophie Marceau. Épris de, oui.
Je trouve que c'est une sacrée belle femme. D'une sacrée belle maturité. En plus elle me fait penser à la fille aînée d'une amie très chère (Malou, si tu lis ça, je parle de Céline...). Et dans ce film, elle est parfaite.
Elle y interprète une commissaire, Juliane Crachet, qui va être brutalement confrontée à la duplicité des hommes en général, et de son mari en particulier.
Mais elle a plus d'une corde à son arc (comme le surligne un peu lourdaudement l'affiche) et va donc être amenée à prendre des mesures.
J'ai déjà parlé de mon goût pour les personnages de femmes-flics (Catherine Deneuve dans ÉCOUTE VOIR, Josiane Balasko dans CETTE FEMME-LA, Nathalie Baye dans LE PETIT LIEUTENANT) et Sophie Marceau ne déroge pas à la règle (ni ne détonne dans cette galerie).
Ni Civeyrac à ses habitudes et son univers habituel (il y aura de la nuit, il y aura des rêves, et des fantômes aussi, sans oublier une certaine violence...)
Sophie Marceau est excellente, je le répète. Le réalisateur aussi, visiblement, s'en est amouraché. Même si le film n'est pas aussi bien qu'elle, et présente quelques faiblesses (maladresses). On ne la voit que sommairement dans l'exercice de ses fonctions (j'ai repensé au film ROMANCE, où l'héroïne était censée être institutrice, et où soudain Dominique avait commenté "On ne la voit pas souvent faire ses préparations...") Ici, c'est un peu pareil, on n'y croit que moyennement...
Et puis il y a cette longue partie avec la mère en fuite avec sa fille à cause d'un mari violent, qui m'a mis mal à l'aise parce qu'on se demande un peu à quoi elle sert (à illustrer le sentiment de dépendance amoureuse ?) et qui alourdit inutilement le récit.
Qui se justifie, évidemment, par sa partie finale.
Bref un film louable mais bancal, avec une actrice somptueuse.

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10 octobre 2022

mon dieu que j'aime ce bonhomme

(je ne vais pas sur inst*gram, mais ce matin, sut tw*tter quelqu'un avait fait suivre ça depuis inst*gram, justement, et je ne pouvais pas faire autrement que le recopier)

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8 octobre 2022

l'autruche

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LE FANTÔME DE LA LIBERTÉ
de Luis Bunuel

Sur MUBI (bien sûr...) comme qui dirait une petite madeleine.
J'ai vu le film à sa sortie (1974). Je n'en ai gardé que très peu de souvenirs (je n'étais alors qu'un poussinet cinéphile, et les noms de Bunuel, Carrière, Lonsdale, Brialy, Piccoli, Vitti, Rochefort, Pisier, ne signifiaient alors pas grand-chose pour moi...).
Je me souviens que si, un peu quand même, puisque j'achetais POSITIF (qui était encore à un prix décent), et qu'ils avaient fait leur couverture du mois avec, justement, cette fameuse autruche.

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(9 francs, quand même...)

Je me souviens d'avoir, à l'époque, été fasciné par la forme du récit (une genre de marabout- bout de ficelle, où on passait d'une histoire à l'autre (ça n'était, finalement, qu'un film à sketches) par un passage de relais, dun personnage à un autre croisé :on abandonnait le premier et hop! on suivait le second...)
Tout ça est sympathique mais a un chouïa vieilli, s'est couvert d'une patine un peu kitsch délicieusement seventies, et même si les histoires sont souvent inutilement étirées, globalement ça fonctionne...
Surréalisme, anticléricalisme, anarchisme, érotisme, fétichisme, quelques-une des mamelles du cinéma de Señor Luis...

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c'est cette affiche-là que j'ai connue

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7 octobre 2022

des images! des images! des images!

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torse d'homme

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fillette sortant de la boulangerie

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mot de passe (je me suis reconnu!!!)

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(du peintre dont j'avais vu une reproducetion dans Libé)

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la reproducetion dans Libé

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rugby... je ne m'en lasse pas

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un gros câlin japonais

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allégorie iranienne

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Shining (mais il me semble l'avoir déjà mise, non ?)

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sur le tournage de Jason et les Argonautes

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Samuel Beckett

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Gigi la Legge

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j'ai toujours adoré cette photo de William Klein (découverte dans Photo ou dans Zoom)

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sur le tournage de BLOW-UP

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comme au bon vieux temps du conconfinement

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6 octobre 2022

pls (2)

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FEU FOLLET
de João Pedro Rodrigues

Tout pour (me) plaire. C'est tout à fait ce que j'espérais (que j'attendais, que je subodorais, que je supputais). Ca ne ressemble à rien qu'on connaisse, mais c'est extrêment réjouissant, ce que son auteur définit comme une "fantaisie musicale". Quand on aime un film, c'est quand on aime quelqu'un, on l'aime inconditionnellement, avec ses qualités et ses défauts, et c'est bien comme ça que je l'aime, ce film : je lui pardonne tout.
Je l'ai vu, comme d'hab' avec une certaine candeur, sans savoir (je l'ai appris par la suite, en lisant les critiques les trucs et les machins) qu'il y était question de l'histoire du Portugal et de son passé colonialiste, ni même qu'il reprenait un discours de Greta Gerwig, je l'ai pris au pied de la lettre : comme un conte (moral ?) follement gay (ça c'est sûr) une histoire d'amour entre Alfredo, un prince blondinet bouclé et barbu (trop trop mimi) et Afonso, un jeune pompier black chargé de faire son éducation (ses éducations, pour être plus juste). et chacun es deux, Mauro Costa et André Cabral est délicieusement parfait (il s'agit d'un premier rôle au cinéma pour chacun).
Le film commence (et finira) en 2069, où Alfredo git sur son lit de mort, et où un gamin jouant avec une voiture de pompiers (bombeiros en portugais, c'est beaucoup plus doux, beaucoup plus sensuel) va initier une série de flashes-back sur sa (folle jeunesse) de prince, avec d'abord le roi son papa qui lui fait visiter une forêt d'"arbres royaux" (qui vont provoquer une érection au jeune prince), avec une jolie chanson écolo et la ronde enfantine en sous-bois qui va avec, puis des scènes de repas en famille royale (que certain critique a qualifié de "très brechtiennes") où les chiens se nomment "Maria-Pia" et où le jeune homme confie à ses royaux parents son désir d'être pompier...
A laquelle succède le "noyau dur" du film, le clou du spectacle, son coeur battant, sa zone érogène : l'entraînement du jeune prince à la caserne des bombeiros, où la très robuste capitaine l'a confié aux soins du viril Afonso... puis il sera question de sexe (et d'amour) entre les deux jeunes gens, avant de revenir, (après un détour par la forêt brûlée et la variété des espèces sylvicoles lusitaniennes) au présent (en 2069) pour l'enterrement de ce "pauvre roi sans épouse et sans descendance", avec une dernière chanson qui finit en annonçant le règne du phallus. (On a vu pire comme programme...).
Le film de João Pedro Rodrigues est à l'image de son héros princier : charmant. un genre de parenthèse enchantée, un conte pour grandes personnes aux dialogues souvent  hallucinés, et, comme tous les autres films du réalisateur, une ode enamourée au corps masculin (ce que donc je ne peux qu'applaudir avec la dernière énergie...)

Top 10 (en rose évidemment) malgré (ou à grâce à) ses maladresses

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5 octobre 2022

in den wolken

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SANS FILTRE
de Ruben Östlund

... Eh bien ce fut une surprise.
Et plutôt une bonne surprise. J'y suis allé avec la conviction que j'allais le détester, ce film. Et, finalement, pas tant que ça. Au moins, en tout cas, je suis resté jusqu'au bout (même si je trouve que la fin, justement, est plutôt bâclée), je ne me suis pas endormi, et j'ai même ri (bon, on n'était pas beaucoup dans la petite salle 1, et j'ai eu souvent l'impression que je riais seul, ou presque -il y avait juste quand même un mec, derrière, qui a pas mal ri avec les scènes de gerbe-). J'ai vu les deux films précédents du gus (Mouais pour SNOW THERAPY, et Beurk pour THE SQUARE), j'avais été très surpris quand celui-ci a obtenu la Palme d'Or à Cannes 2022, et c'est finalement la curiosité qui l'a emporté (parce qu'on a eu le film en sortie nationale ET en VO) : est-ce que j'allais partir en courant ? (j'en ai même parlé avec le caissier/propriétaire à l'arrivée).
J'avoue que j'ai été surpris (au début d'icelle) par la troisième partie du film (que j'aurais pu pourtant supputer d'après quelques plans de la bande-annonce). Après les castings de mannequins mâles, la vie privée d'un couple d'influenceurs (et savoir qui paye au restau et comment et pourquoi), et la croisière (de luxe) s'amuse, cette version suédoise -et très grinçante- de Koh-Lanta (d)étonne.
Mais toujours ce sentiment de malaise qui persiste, dans ce troisième film, toujours ce sentiment que ce réalisateur narquois et provoc'  n'aime pas ses personnages, qu'il s'en fout même, carrément. (Il n'y en a pas un(e) de tout le panel à sauver, quand même, et le moins qu'on puisse dire est qu'on a forcément du mal à s'identifier). Le film est construit comme une succession de points de vue (images du monde hihi), des univers disjoints, comme juxtaposés, sans rapport, dont Yaya et Carl seraient le seul dénominateur commun (les Aventures de Yaya et Carl aurait été un titre plus approprié, et facile à mémoriser): Yaya et Carl vont au restaurant, Yaya et Carl en croisière de luxe (sans payer), Yaya et Carl sur l'île déserte, etc.
J'ai déjà parlé de réalisateurs qui étirent le plan jusqu'au point de non retour, qui l'épuisent (en France Rabah Ameur Zaimèche fait ça magnifiquement, mais le champion toutes catégories est asiatique, j'ai nommé Tsai Ming Liang), Ruben Östlund fait la même chose mais ça ne produit pas du tout le même effet : au lieu de fascination il serait plutôt question d'agacement, voire d'énervement, parce qu'il n'étire pas le plan, il étire la situation (la conversation pour savoir qui devait le restau, l'échange de citations  entre le capitaine et le russe...) et on a du mal à le supporter (cf l'interminable scène finale avec le singe dans THE SQUARE).
Un film qui se veut provocant, provocateur (il faudra un jour que je réfléchisse à la différence entre ces deux mots...), un film plein de morgue, qui veut en foutre plein la vue, et qui parfois y réussit (on ne peut que constater que cet homme sait filmer...). comme si un peintre avait réussi une tableau hyper-réaliste, brillant, virtuose, de, disons, une décharge publique. (La forme et le fond).
Un film avec un titre français idiot et une affiche mochasse (comme si ce parti-pris de morgue avait aussi contaminé la comm'...)
Mais un film auquel on aura "quand même" pris du plaisir, et c'est quand même ça qui compte, non ? Dans ce domaine, j'ai un faible pour le gros russe "who sells shit".
(Même si on se demande d'où a bien pu surgir l'idée stupéfiante -et irraisonnée- de lui décerner une (deuxième) Palme d'Or...)
Me restera de ce film une séquence plastique tout à fait gratuite (les mecs torse nu sur lesquels on jette de la peinture de façon très graphique) mais jolie.

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