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lieux communs (et autres fadaises)

8 septembre 2022

(rêve de rendormissement)

(ça faisait longtemps que je n'ai pas été aussi content (soulagé) de me réveiller...)

je réalise soudain que je n'ai plus mon téléphone, je me dis que j'ai dû le laisser en haut de l'escalier (métallique comme un escalator) où je suis resté un moment tout à l'heure
j'y retourne donc, tout en bas, au pied des marches contre le mur il y a une boîte (des objets trouvés ,) contenant justement un téléphone, mais beaucoup plus gros que le mien, et bizarrement gonflé en son milieu
j'arrive en haut des marches, sur la gauche il y a comme une petite trappe et je me dis que c'est là que je l'ai laissé. Je la soulève, bingo! mon téléphone est là (il est bien plus gros que dans la réalité, mais ça ne me fait pas réagir) je suis rassuré, mais lorsque je l'ouvre, je réalise que le voleur a tout pris ce qui était à l'intérieur : l'écran, les bitonios électroniques, la batterie, ce n'est plus désormais qu'une coquille vide, et j'en suis très malheureux

(pendant la suite du rêve, je continue de chercher mon téléphone, et d'être très malheureux de sa perte)
je monte d'abord dans la pièce qui est au-dessus de l'escalator, c'est un genre de grand dortoir avec des gamins à qui j'expose mon infortune et que ça fait ricaner, certains deviennent d'ailleurs légèrement menaçants, je pense que c'est un d'eux qui a dû faire le coup, mais je repars rejoindre les gens avec qui j'étais

ils sont déjà partis à (?) et je suis à leur recherche (beaucoup de leiux, beauccoup de gens, comme d'hab")

à un moment je vois au-dessus d'une porte le mot Pépin en métal ouvragé vert, style un peu art-déco, et je décide de le photographier, quand je vois arriver... Pépin (je pense "quand on parle du loup..."), chargé de plusieurs sacs en plastique contenant des BD, dont plusieurs sont dédicacées, et il m'en tend une, assez volumineuse, de Blutch, qui ressemble plutôt à un double rouleau de papier, en me vantant la qualité du papier ("c'est doux... presque comme du velours") mais je n'arrive pas à comprendre si c'est un cadeau, ou juste un prêt

je croise alors Loulou, qui était visiblement à la librairie avec son papa, mais on n'a même  pas le temps de parler

je ne sais plus où sont pépin et Loulou, je passe dans des pièces exrêment encombrées, comme des ateliers, avec, encore une fois, beaucoup de monde,et je réalise soudain que j'ai perdu aussi la BD de Blutch, que je m'emploie à chercher frénétiquement (il y a des tonnes et des tonnes de papiers entassés sur les établis, je vois même Dominique dans un coin, à qui je fais part de mon affliction mais qui plutôt que de me soutenir  commence à me faire la leçon, c'en est trop pour moi, et je lui articule silencieusement mais plusieurs fois "Merde merde merde merde" pour montrer ma colère

j'ai perdu mon téléphone, j'ai perdu la BD de Pépin, j'ai perdu les gens avec qui j'étais (que je devais rejoindre, mais je ne sais même plus où, je n'arrive pas à me rappeler du nom du lieu)

(il me semble que je me réveille, dans le rêve, et que je réalise que c'est bien la réalité, le téléphone, etc., que je ne suis pas en train de rêver, et que ça me rend encore plus triste)

mais je ne suis pas encore au bout de mes peines, puisque je réalise tout à coup que je n'ai plus mon sac à dos (où et-ce donc que je l'ai laissé ?) et que, du coup, j'ai aussi perdu mon appareil-photo

(quelle galère!)

j'essaie de refaire le chemin en sens inverse, mais je ne reconnais pas les lieux (qui sont, en plus, très emberlificotés, avec des espaces étroits, des angles aigus et des perspectives vertigineuses) et je passe fébrilement d'un espace à l'autre, essayant de me renseigner auprès des gens que je croise, en vain

(à un moment je me trouve en bas des remparts de ce qui ressemble à une cité médiévale, avec une petite route pavée qui s'éloigne vers le lointain ça ne me dit rien)

en suivant des jeunes, je me retrouve dans ce qui ressemble à un grand réfectoire (où ils viennent pour faire le service?) sous les ordres d'un grand qui n'a pas l'air trop commode et commence à s'approcher de moi pour me parler, mais je préfère tourner les talons et sortir, pour continuer de chercher mon sac à dos

(et je me réveille, ouf!)

8 septembre 2022

françois françois

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AVEC AMOUR ET ACHARNEMENT
de Claire Denis

C'est une d'autant plus belle surprise que d'être ravi par un film dont on n'attendait pas forcément grand-chose sur le papier (Denis + Angot + Binoche = ouais pourquoi pas faut voir). Leur première collaboration UN BEAU SOLEIL INTÉRIEUR ne m'avait pas pleinement convaincu (je vais retourner voir ce que j'en avais dit, tiens c'est , et tiens finalement c'est plutôt positif...), enfin c'est le vague souvenir que j'en avais, l'autre film avec Binoche (et Robert Pattinson), HIGH LIFE, m'avait plutôt mis mal à l'aise. Quant aux collaborations Lindon /Denis, c'était quasiment le grand écart entre le très beau VENDREDI SOIR (d'il y a très longtemps) et le détestable LES SALAUDS (surtout pour une scène dégueulassement injustifiable)... Donc en y allant ,je demandais à voir...
Peut-être est-ce -enfin- le grand film de la réconciliation entre Claire et moi ? (Et, pour moi, de la reddition totale et sans conditions...) Alors que, souvent, dans ses films, il y a le caillou dans la chaussure, de taille plus ou moins conséquente, qui fait plus ou moins claudiquer, eh bien pour celui-ci je n'ai absolument aucune réserve. Tout est divinement au diapason : les acteurs, le filmage, la musique(la voix de Stuart M. Stapples me bouleverse toujours autant...) et j'y ai même trouvé une des plus magnifiques scènes au cinéma cette année, celle dite "du nouveau bureau". (Une scène que j'ai trouvée sublime).
Binoche et Lindon composent une couple parfaitement vraisemblable, aussi touchant dans la roucoulade (la scène du début) que dans l'engueulade (le début de la fin). Vraisemblables aussi, et d'autant plus touchants, leurs échanges (avec, bon, peut-être un minusculissime bémol sur les voix-off de Juliette Binoche -notamment le François François... du titre qui m'a immanquablement fait penser aux mêmes mots, chuchotés et pâmés, par la divine Danièle Lebrun à propos de Vidocq, dans le feuilleton du même nom- qui sont -peut-être- un petit peu trop sur-écrits, mais bon je n'en suis pas tout à fait sûr...)
Soit donc un couple, elle et lui, qu'on découvre, superbement amoureux, au début du film, dans la mer, se câlinant et se disant des mots tendres, et qu'on quittera, à la presque toute fin, autour d'une baignoire, (elle dedans et lui dehors), plus tout à fait exactement dans le même état d'esprit (quoique). Car est venu se planter entretemps dans le talon de leur belle histoire l'épine du troisème homme, le précédent amour d'elle, qui réapparaît brusquement. Et précipite (chimiquement) la réaction. Le fameux, donc, François (ce cher Grégoire Colin, qui a bien grandi, qu'on a vu grandir, d'ailleurs, au fil des films de Claire Denis (j'ai compté 7 occurences), depuis son apparition dans Nénette et Boni (1996)
L'amour, toujours l'amour... Ce film a pour moi quelque chose de miraculeux dans son (dés)équilibre, dans sa justesse, dans la façon de le filmer, de le regarder, le montrer, le dire (ou pas), oui quelque chose de miraculeux. Pour parler de l'amour(de sa naissance, de sa résurgence, de sa rémanence), comme dans ces formules que j'adore ("C'est donner quelque chose qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas") . J'ai lu je ne sais plus où que Claire Denis avait envisagé d'adapter au cinéma les Fragments d'un discours amoureux, de Roro Barthes, mais que cela n'avait pu se faire à cause des ayant-droit(s)...) et ce film pourrait avoir quelque chose à y voir...
J'ai pleuré deux fois, deux belles fois, la première fois lors de la scène évoquée plus haut (que je ne préciserai pas davantage), où la savante progression du montage débouche sur un climax qui m'a fait venir les larmes aux yeux à la fois de surprise et de ravissement, et la seconde, presque à la toute fin, un extérieur nuit urbain sur elle, de dos, moins fiévreux, plus distant, et là c'est  la voix de Stuart Staples qui en a été le déclencheur.
Top 10.

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j'avoue que l'affiche ne me donnait pas particulièrement envie...

7 septembre 2022

y laisser des plumes

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DODO
de Panos H. Koutras

C'est le genre de film dont je raffole. Soit le réalisateur de L'ATTAQUE DE LA MOUSSAKA GEANTE, qui nous a offert ensuite STRELLA puis (surtout) XENIA, et qui nous revient (enfin! 8 ans c'est longuet, on se languissait) avec un film choral autour d'un mariage, genre, tiens,  celui de Robert Altman du même nom (UN MARIAGE, 1978!), mais, à la grecque (par contre je ne peux pas comparer avec MARIAGE A LA GRECQUE, film américain de 2002, puisque je ne l'ai pas vu...)
Bon, dans un film choral, plus il y a de personnages et plus il y en a à mémoriser (il faut au moins deux choses, le nom, et le statut, et ce qui est rigolo, dans ce film-ci c'est qu'on a rarement les deux en même temps : soit on connait le nom mais on ignore le statut, soit le contraire.) Mais on va apprendre à les connaître peu à peu, et les choses vont se clarifier progressivement.
D'abord, le dodo, donc. Un volatile disparu depuis trois cent ans (exterminé par les Hollandais, le film nous l'apprendra via une animation didactique en noir et blanc -et rouge-) qui apparaît, poursuivi par le chiens, au tout début du film, se réfugiant dans le jardin d'une luxueuse propriété, celle où va se tenir, quelques jours plus tard, le mariage de Sophia, la fille des proprios, lui c'est Pavlos (qu'on découvre se faisant un claquage au squash avec son jeune ami Alexis) et elle Mariella (une belle bourgeoise blonde qui va donner un peu de son temps (et se racheter une conscience) dans les camps de réfugiés).
Il est assez vite question d'argent (argent qu'on veut, argent qu'on doit, argent qu'on attend, argent qu'on doit récupérer) et on comprend assez vite que les parents de la future mariée sont quasiment sur la paille (et doivent donc donner le change, le temps que Pavlos touche un pactole que doit lui transmettre Alexis.) 
On est chez l'ami Koutras, et donc côté SSTG, ça y va : dès la scène d'ouverture quasiment, on assiste à une étreinte aussi furtive que virile (et passionnée), entre deux mâles que je n'ai pas identifiés sur le champ (et qu'on ne reverra d'ailleurs plus ensemble! -ah ces Grecs...-), puis apparaît le -traditionnel chez Koutras- personnage de transexuel(le) qui est très bel(le) (remember STRELLA, là aussi ça dépotait...), la flamboyante Eva (dont la spécificité est d'être "non binaire"), que Pavlos va ramener à la maison (enfin c'est elle qui le ramène tellement il est bourré...) pendant que Mariella, elle, va ramener -et héberger- le jeune Khalil (un réfugié syrien qui parle français, et sa fille Amira). La même nuit on fera la connaissance de Florian -façon de parler puisqu'on l'a déjà vu brièvement avant- (celui qui va découvrir le dodo dans la remise et appeler à l'aide Aggelos, un vieil acteur grande folle mais attendrissant qui passe son temps à déclamer des vers...) Et, last but not least on découvre ensuite le jeune et mimi Socratis, -façon de parler puisqu'on l'a déjà aussi entraperçu furtivement avant- qu'on verra bientôt s'endormir en slip sur le canapé de la jolie Tina, qui l'héberge pour la nuit -mais sans sexe- en écoutant une chanson ukrainienne accompagnée au ukulélé (Tina est l'assistante de Katia, l'organisatrice -survoltée- du mariage à venir (ce qui m'a soudain rappelé que, dans le film d'Altman, c'était Géraldine Chaplin qui tenait ce rôle...)
Evidemment chacun(e) a ses soucis, dont chacun(e) des autres peut bien sûr faire partie, et le réalisateur empile un peu ses historiettes, certaines un peu au détriment des autres (comme un empilement un peu brinquebalant de cartons de pizzas, dont chacun renferme une spécialité (une garniture) différente, mais dont on doigt goûter au moins un morceau... Et comme chacun a ses soucis, chacun a aussi sa langue (DODO est un film joyeusement polylotte : grec, français, anglais, albanais, ukrainien et j'en passe. Polyglotte est à la langue ce que pansexuel est à l'orientation sexuelle), et Panos H. Koutras ne s'en prive pas -ô toujours très chastement-, mais pas mal de cas de figures seront évoqués...)

C'est... charmant (les critiques ont dit camp et queer, nous, restons simple), dommage juste que si peu de gens se soient déplacés pour venir s'ébrouer dans cette joyeuse fantaisie...

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6 septembre 2022

bonne nuit, doux prince

07/08/22

Donc on est allé(s) à Bussang passer la journée
Emma nous avait pris des (très bonnes) places en ligne, au rang K, (où on peut étendre ses jambes) et on est arrivés tôt pour grignoter sur place et profiter du parc avant le pestacle
RDV sur le parking du FJT, Dominique arrivant de Besançon (mais m'ayant en bas de chez moi pris au passage), Emma & Régis de Gy, Catherine de Vaivre, on part à deux voitures, c'est mieux (à 5 on aurait été sans doute un peu serrés... il y a vingt ans, on l'aurait fait, hein, mais bon...)

avec Catherine on est arrivés les premiers, suivis de peu par la voiture de Dominique, on s'est -rituellement- garé en marche arrière, comme instamment recommandé, et on est partis à pied vers le théâtre, tout aussi rituellement (non sans avoir salué Pépin qui passait par là en vélo pour aller boire son café)

on récupère les places (la sixième est pour Annie, une copine de Dominique, qui nous rejoindra plus tard), on achète de quoi grignoter, Emma nous dégotte deux tables rondes avec les cinq chaises vertes autour, qu'elle a placées à l'ombre accueillante d'un gros arbre qui n'attendait que nous, et on casse la croûte (j'ai pris une "formule" : pan bagna / bière / tarte aux myrtilles)

Pépin nous rejoint pour le café, puis nous laisse pour aller se faire coiffer maquiller et costumer, et on zone encore un peu en attendant l'heure de début

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(...)

nous y voilà, on est effectivement très bien placés, je suis en K10, à côté de moi la K8 est libre, et les deux places du bout sont occupées par deux charmantes vieilles dames qui m'annoncent que la K8 restera vide car elles n'ont pas réussi à la revendre... Joie ; SAUF QUE arrive un mec, un vieux, avec à la main  justement la place en question (il avait une autre place mais la dame de la billetterie lui a proposé celle-ci), qui ronchonne et fait tout un barouf (et se déplacer tout le rang) parce qu'il estime qu'il n'a pas assez de place en K8 pour caser ses augustes fesses ; tout le monde s'exécute, il s'installe,  et je murmure à Catherine qu'il m'a déjà gâché la moitié de mon plaisir

les portes se ferment, le metteur en scène s'avance fait son laïus d'introduction, (et chacun de vérifier que son portable est bien coupé) les lumières baissent... et c'est parti!

première scène devant le rideau fermé, et quand il s'ouvre je vois enfin le fameux décor qui a tant plus à René  : une enfilade de parallélépipèdes blancs, des deux deux côtés de la scène, ménageant un espace central et permettant des entrées et sorties latérales, et voilà qu'apparaît un chien (qui évoque fortement un loup) -qui s'avèrera, Pépin nous l'apprendra ensuite, être une chienne-louve - qui traverse de jardin à cour, en trottinant avec une certaine majesté (cabotinage ?), suivi par un spectre, (le papa de Hamlet) qui disparaît lui-aussi sur ses traces

c'est à la fois très simple et très impressionnant, monumental, tout ce blanc, d'autant plus que tous les personnages sont vêtus de noir (excepté la douce Ophélie qui est en rouge), oui, ce noir et blanc est très classieux, et voilà que tous les divers personnages entament des traversées du plateau (les traversées, ça le fait toujours...) multiples, fiévreuses, pour que nous fassions un peu leur connaissance visuellement avant qu'ils ne prennent la parole...

entretemps (assez rapidement) mon horrible voisin (j'exagère à peine) a commencé à toussotter, puis tousser plus franchement, puis se moucher (je suis enchanté d'avoir gardé mon masque), et finira -soulagement- par quitter la salle (je lui laisserai tout de même libre la place K8 jusqu'à l'entracte, pour rien) ouf!

la langue de Shakespeare est toujours... shakespearienne, les formules ampoulées, les tirades grandiloquentes, les images et les périphrases mais c'est ici la plupart du temps un bonheur de l'entendre, je réalise que je ne connais pas vraiment -en entier- toute l'histoire de Hamlet : je me souviens d'Elseneur, je me souviens du spectre, je me souviens d'Ophélie, je me souviens de "Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark", de "Hélas pauvre Yorick", de "dormir rêver peut-être", et bien sûr de "être ou ne pas être" (que l'interprète d'Hamlet, Loïc Corbery, fera passer comme ça, mine de rien, sans effet, en toute légèreté...), je me souviens de Rosencrantz et Guildenstern, de Polonius caché derrière le rideau et pris pour un rat et couic!, je me souveins aussi qu'Ophélie couic! aussi, à cause du vers de Rimbaud (c'est wikip*dia qui m'a confirmé de qui c'était) "la blanche Ophélia flotte comme un grand lys" (je ne connaissais pas le -très beau- premier "Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles"), bref je savais qu'elle mour(r)ait,  mais je connaissais moins la suite (et j'ai honte je l'avoue) pas vraiment la fin, cette ribambelle de meurtres, cette (excessive ?) hécatombe (le mot est justifié)...

Bussang, c'est un rituel, instauré de longue date, mais là c'est spécial, on est venus ici aussi pour voir le sacre en quelque sorte de notre ami Pépinou, dans le rôle de Claudius (l'oncle qui a tué le père d'Hamlet et épousé sa mère), un fieffé salopard sacré personnage (et un sacré rôle!) et il faut reconnaître que c'est vraiment... impressionnant : on le regarde évoluer, avec une certaine admiration (et peut-être aussi, soyons honnête, un peu d'envie aussi) , comme tous les autres acteurs certes (la distribution est irréprochable) mais avec un petit pincement au coeur spécial

(c'est ça aussi Bussang, le mélange des professionnels et des amateurs, mais bon avec ce rôle, notre Pépinou il passe incontestablement dans la cour des grands...)

comme on est en bas installés commes des princes (du Danemark) il n'est hélas pas question de sortir le moindre appareil-phoo, et j'en suis un peu tristounet, mais bon...

à la fin de la première partie (1h45) je suis sorti très enthousiaste (Emma aussi l'était tout autant que moi, et Catherine aussi) et j'ai couru aussitôt -trivialement- m'acheter un coussin parce que, il faut le reconnaître, les bancs sont durs et sans pitié pour nos royaux séants.

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La seconde partie apporte une nouveauté de taille sur la scène : un énorme crâne (qui va constituer, avec une toile peinte descendue des cintres, une saisissante  vanité, en taille réelle, modifiant crânement l'espace, accentuant encore le caractère relativement ... solennel de la représentation. Vanitas vanitatum, certes, mais le fait de faire jouer les acteurs au milieu de ce tableau (le crâne occupe vraiment beaucoup de place), d'inverser l'échelle,  casse soudain la perspective, et modifie (module) astucieusement (subtilement) la lecture un peu austère qu'on aurait pu être tenté d'en faire a priori (ne vous inquiétez pas, il y a des moments drôles, si si si).

Je suis vraiment admiratif de la finesse de la mise en scène de Simon Delétang, alliant le respect du texte, de l'habituel mélange shakespearien de trivial et de sublime, à la rigueur d'un décor très épuré, minimal, janséniste, presque. tous les excès de l'âme humaine, passions, violence, jalousie, folie, meurtre, empaquetées dans ce décor furieusement blanc, et muet, et impassible. Les murs de l'asile ? (Ce qui préfigure peut-être, en pointillés, en clins d'oeil, clic clic, le HAMLET MACHINE qui va suivre, bientôt, le soir...)

je ne me suis pas ennuyé une seconde, j'étais dedans, j'étais bien, j'essayais de mémoriser les noms fonctions et relations de chacun(e) des personnages (c'est bien sûr avec Ophélie que ce fut le plus facile!)

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Il y a bien sûr le moment tant attendu où le fond du théatre s'ouvre (il le fera, d'ailleurs, à deux reprises), de façon particulièrement approprié : la forêt, qu'on connaît, mais peuplée de crânes, avec à l'avant un fossoyeur en train de creuser une vraie tombe (je ne vous spoilerai pas laquelle hihihi) tandis que sur scène, désormais ouverte à tous les vents,  ça complote, ça éructe, ça fomente, ça ferraille, ça empoisonne, ça invective, et ça décime! Un, deux, trois, quatre hop! hop! hop! hop! ça dégomme ça décime ça décarre...

et quand presque tout le monde est mort, ne reste qu'Horatio, le pote d'Hamlet,  pour sa dernière réplique, d'ailleurs coupée en son milieu (il me semble que les essaims d'anges ont disparu, non ?), la pièce se termine et (ça m'a toujours posé un léger problème d'éthique, au théâtre, quand les morts se relèvent et viennent saluer...) les applaudissement -mérités- se déchaînent...

oui, j'en suis sorti enchanté

après on a pris le temps de se poser, (on s'est payé des glaces, avec Catherine et Emma) on a trouvé un banc en attendant le retour de ce fieffé salopard de Claudius notre héros Pépin du jour, ça aussi ça fait partie du rituel de Bussang, lui la bière, nous le cône trois chocolats, tout en devisant et sans oublier de prendre  des photos (tiens, notamment, allez savoir pourquoi cet alerte barbu en kilt, tout là-bas... ah quel bonheur d'avoir un gros zoom!) oui tout ça fait partie du plaisir aussi...

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Donc on est retourné(s) à Bussang pour voir HAMLET MACHINE
(Catherine, Emma, Manue et moi, sur une impulsion de Manue qui voulait savoir à quoi ça ressemblait, et c'est Emma qui nous y a conduits).
Gros changement : l'après-midi, il avait PLU! (un bon gros orage), qui avait bien rafraîchi l'atmosphère (et laissé des énormes falques à l'entrée du parking).
Comme l'autre fois, on a récupéré nos places (cette fois-ci on était au balcon), puis on a acheté à manger, on a discuté un peu avec Pépin qui, tiens tiens, passait par là, on a devisé avec Yvain et Marie-Claire, et on est allé s'installer.
Le premier rang du balcon, c'est aux petits oignons (surtout quand il n'y a pas trop de monde et qu'on n'est pas serrés comme des sardines. J'ai échangé au dernier moment ma place avec Manue (AA7 contre AA10), et j'étais du coup... encore mieux!
Je savais très peu de choses en fin de compte sur HAMLET MACHINE et j'ai donc eu le plaisir d'une totale découverte. TOUS les acteurs de la pièce de l'après-midi mais en "civil", sauf, en tout début, s'avancent en costume et saluent (sous des applaudissements factices qui s'interrompent brutalement).
Le metteur en scène, Simon Delétang, a pris la parole, sur scène, pour nous parler du texte qui va être joué, de son auteur, et introduire le "spectacle", détaillant les différentes parties, les nommant, et va jouer les Maîtres de cérémonie, les Monsieur Loyal, car ce spectacle -là c'est tout de même bien sa créature à lui...
D'après ce que nous a dit Pépin ensuite, le spectacle a été "monté" relativement vite (je n'ose plus dire "pièce" depuis que Marie-Claire m'a fait les gros yeux parce que j'utilisais ce terme, commettant visiblement un crime de lèse-Muller) mais bon de théâtre il est question tout de même, puisque de scène, d'acteurs, de décor (et de texte(s) et de didascalies aussi, même si souvent -la plupart du temps- cotoyant la folie furieuse...)

les acteurs débarquent s'installent  se démènent se bousculent s'apostrophent, ils déclament ils vitupèrent ils contextent (avec souvent de plaisants effets de choeur), on retrouve les parallélépipèdes blancs et mobiles du décor, on retrouve les costumes, on retrouve le(s) couteau(x) (une chorégraphie extraordinaire), on retrouve le(s) crâne(s), on retrouve aussi -bien sûr- l'ouverture des portes (sur la fraîcheur -conséquente- de la nuit, j'ai remis ma petite laine...) au service d'un texte qu'on ne comprend pas forcément (mais Simon Delétang nous a prévenus), on a le grand plaisir d'entendre du Einsturzende Neubauten (j'ai pensé à Régis, qui m'a fait découvrir le groupe il ya au moins trente ans, quand ils étaient encore, justement, fous-furieux) et déjà la -sublime- scène finale arrive trop vite

Une "belle énergie", oui, une incontestable, formidable pulsion de vie, de jeu, pour ce groupe (ce n'est pas souvent dans l'histoire de Bussang que les acteurs amateurs sont aussi conviés pour la pièce la représentation du soir...) cette meute, plurielle et soudée, dans une puissante déflagration émotive et sensorielle qui finit soudain dans un doux clair-obscur, prend son temps pour rayonner, briller de mille feux sous ce sidérant crâne à facettes, nous associant mentalement, nous autres spectateurs, commeà venir danser avec eux, à les tenir, à les étreindre, parce qu'on a envie de rester là, parce qu'on n'a pas envie de partir...

oui Loulou avait raison dans son sms en me précisant que l'incipit et la conclusion étaient particulièrement extraordinaires...

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(toutes les photos ci-dessus sont d'Eric Thiébaud, de Vosges Matin)

moi, je garderai ça

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(au salut on avait le droit de sortir l'appareil!)

et, tiens, ça aussi

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et voilà

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 bonne nuit, doux prince...

3 septembre 2022

la salle de réveil

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c'est pareil à chaque fois (après chaque anesthésie je veux dire) : j'adore me retrouver en salle de réveil....
(déjà, avant tout, parce que je me suis réveillé -et donc que je ne suis pas mort, et d'une-)
Une grande salle, claire, avec un certain nombre de lits alignés, avec, dedans, des gens assoupis, et en face des placards et des étagères avec plein de matos médical, et des infirmières (et du personnel hospitalier
il y a la radio, pas trop fort, mais tout de même audible, en fond sonore
il y a, surtout, les discussions des "personnels soignants" (le plus souvent des infirmières, mais de temps en temps passe un élément mâle qui met son grain de sel dans la conversation), conversations entre elles, parfois strictement hospitalières, parfois plus personnelles (et sans rien à voir avec le job), échanges avec les patients aussi (il y en a un qui était particulièrement bavard, une histoire de bagarre dans un magasin, de main -cassée ?-, et j'ai fini par comprendre que lui, il n'arrivait pas du bloc mais il allait y partir...)

je suis là, allongé tranquillou, mon doigt dans le pince doigt, au bras le cathéter vide par lequel on m'a anesthésié, et à l'autre bras le brassard qui prend la tension se gonflant et se dégonflant régulièrement, j'écoute ce qui se passe, je me remets sur le dos (j'ai ouvert les yeux exactement dans la même position que lorsque je me suis endormi) je me tourne et je regarde le mec à ma droite toujours profondément endormi, on a amené un autre brancard, et installé à ma gauche (un peu plus loin quand même) une dame, elle aussi endormie, couchée en chien-de-fusil sur son côté gauche

je rêvasse, je suis à l'écoute, je me sens bien réveillé, pas du tout cotonneux, je n'ai mal nulle part, j'ai l'impression que je viens juste de fermer les yeux, comme s'il ne s'était rien passé

une infirmière m'a dit qu'on allait me laisser là encore un peu de temps
j'ai l'impression de me trouver dans une série médicale, et ça me fait sourire
et, oui, je me sens trop bien
(je n'avais même pas faim, alors que ça faisait pourtant vingt-quatre heures que je n'avais rien absorbé de solide...)

2 septembre 2022

micro 194 (ex CMFUBJ spécial rentrée)

(je reprends donc "officiellement" la série des "micro" en lieu et place des CMFUBJ)

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Un boulevard en ville, somme toute plutôt passant, mais là à cette heure ça va... Un couple, avec poussette, engagé sur le passage piéton, est arrivé presque au milieu, comme je ne vais pas très vite je m'arrête et juste je les regarde passer, paisiblement, quand tout à coup mon regard doit croiser celui du mec, derrière ses lunettes de soleil, qui s'immobilise alors et commence à m'apostropher assez agressivement (je n'entends pas ce qu'il me dit à cause de la musique, et puis mes vitres sont fermées), il continue en terminant de traverser, et  même encore une fois arrivé sur le trottoir, j'entends juste les mots "la route...", tandis que je redémarre, toujours impassible, en me disant que j'aurais pu, par exemple,  baisser ma vitre pour lui répondre "Mais je me suis arrêté pour te laisser passer, connard! Qu'est ce que tu aurais voulu de plus ? Que je m'agenouille et que je te déroule le tapis rouge en me prosternant ?" (mais en aurait-ce vraiment valu la peine ?)

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les subventions en faveur de la chasse ont augmenté de 42000% (oui, quarante-deux mille pour cent) depuis 2017...

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"C'est lui qui m'a dit que j'avais mal commencé, qu'il fallait commencer autrement. Moi je veux bien. J'avais commencé au commencement, figurez-vous, comme un vieux con."  (Samuel Beckett, Molloy)

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rendez-vous à 10h15 avec un jeune (et joliet) anesthésiste,  torse-nu sous sa blouse verte échancrée en v (par là on voit le frisottis des jolis poils de son torse) : 10mn / 50€ Et bim!

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"Est condamnée à 2 ans de prison ferme la mère qui se marie avec sa propre fille de 27 ans, dont elle avait perdu la garde dix ans plus tôt car elle s'était mariée avec son fils." (Tribunal du comté de Stephens (Texas, USA), janvier 2018)

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"La vie est faite de morceaux qui ne se joignent pas" (Muriel, Les Deux Anglaises et le Continent, François Truffaut, 1971)

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(c'était affiché à l'entrée du bureau d'un écrivain ou d'un poète, j'ai hélas oublié de noter lequel et j'ai donc oublié, peut-être Apollinaire mais je ne suis pas certain...)

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" Vladimir : Dis, je suis content.
Estragon : Je suis content.
Vladimir : Moi aussi.
Estragon : Moi aussi.
Vladimir : Nous sommes contents.
Estragon : Nous sommes contents. (Silence.) Qu’est-ce qu’on fait, maintenant qu’on est content  ?"
(Samuel Beckett)

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" L'âge n'y fait rien. Le cœur ne vieillit jamais, et le vide, l'absence qui l'ont marqué, demeurent et ne font que grandir." (Romain Gary)

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"La meilleure preuve qu'il existe une forme d'intelligence extraterrestre, c'est qu'elle n'a pas essayé de nous contacter." (Pierre Dac)

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"Vivre sans lecture c’est dangereux, il faut se contenter de la vie, ça peut amener à prendre des risques." (Michel Houellebecq, Plateforme)

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"Écrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes." (Georges Perec, Espèce d’espaces)

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"Sais-tu bien que, lorsqu’on a de la sensibilité, on est toujours un peu poète ?" ( Octave Mirbeau, Journal d’une femme de chambre)

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"Si ça se trouve, à force de rechercher l'imam volatilisé, ils vont trouver Dupont de Ligonnès. Ou le coffre de Benalla." (Ornikar, retouitté par Swâmi Petaramesh)

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dans la série "les grandes phrases qui me font bien pisser de rire" : "Le travail est la clé de l'émancipation et de la dignité" (par notre première ministre) Waouh!

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1 septembre 2022

août 2022

lundi 1

repas de midi aux Bâties : René, Thérèse, et Dominique, j'ai apporté du Cerdon pour trinquer, et Dominique a fait un crumble rhubarbe / abricot pour le dessert, on mange dehors

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puis après-midi à Gy, suite à l'invitation d'Emma, pour jouer au Okey dehors (6 parties, 2 gagnées par Emma, 2 par Dominique, et 2 par Régis... bon ça n'était pas mon jour!)
il fait chaud

mardi 2

* vu de bonne heure LE GOUFFRE, un moyen-métrage (50') de Vincent Le Port, sur le site de BREF.
* en fin d'après-midi je sors : pharmacie (pour le scanner de vendredi) et Super U
* je casse le dessous-de-plat bleu (un carreau inutilisé, subtilisé dans les toilettes du Victor Hugo) et plutôt que de le jeter je le recolle minutieusement
* le soir mon frigo me lâche (lâchement), c'est la cata, et je passe la soirée à chercher (et finalement à retrouver) cette fichue facture de D*RTY (le mec m'avait forcé la main pour une extension de garantie, ce dont, finalement, je suis fort aise!)
il fait encore plus chaud

mercredi 3

le matin, le frigo : au téléphone (au bout de 20 minutes d'attente) avec le SAV de D*RTY, je suis très colère (venue d'un technicien le 9 août!), mais à midi on me rappelle pour m'annoncer que finalement ils vont m'échanger mon frigo contre un autre "de la même valeur" (demain) en magasin
16h réunion de programmation, mais la MDA est fermée, heureusement J-C nous ouvre la salle paroissiale
18h au cinéma avec Catherine : NITRAM
il fait toujours plus chaud

jeudi 4

matin : quelques allers-retours chez D*rty (je prends un frigo un peu plus petit mais avec un congelo au-dessus, affiché presque 400, en échange, donc finalement je fais une bonne affaire) le seul souci c'est que la livraison ne peut se faire que demain (et demain matin je suis occupé...)
j'en profite pour prendre quelques jolies photos au passage (je m'attarde...) d'un joli travailleur

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il fait vraiment très chaud

vendredi 5

sur le papier c'était pas joué d'avance : scanner à 8h30, et livraisondu frigo "entre 9h et 17h", je leur ai laissé un mot sur la porte au cas où, et finalement tout s'est arrangé nickel  : sorti de la clinique à 9h30, et un sms m'annonce que la livraison aura lieu "entre 11h et 14h"
effectivement, à 11h30 c'était fait
j'ai donc pu aller au ciné avec Catherine à 13h40 voir L'ANNÉE DU REQUIN
et après aller faire des courses pour re-remplir mon (nouveau) frigo
dans l'appart' c'est le jour le plus chaud (29° avec le ventilo...)

samedi 6

un café en terrasse -bondée, c'est normal c'est samedi- au Lion avec Manue
des petites courses au marché, puis trois petits gâteaux au chocolat chez Azouz (passion / cardamome / verveine) car on a enfin réussi à se contacter, avec Loulou
14h je monte pour aller boire le café  "en famille", avec Loulou, Ali, dit "le Merveillon", et Karim, le joli papa du Merveillon
j'en repartirai avec des tomates du jardin de Pépin

dimanche 7

rdv 11h30 sur le parking du FJT : Emma et Régis, Catherine, Dominique, on part à Bussang à 2 voitures
13h on grignote dans le parc, Pépin nous rejoint pour le café
15h HAMLET (je suis enchanté)
après on mange une glace, dans le parc, Pépin nous rejoint, on le félicite

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je repartirai avec Catherine
avant Calmoutier on a vu un faon (un daguet ?), je préfère dire "un bambi", sur le bord de la route, qui a sauté gracieusement de l'autre côté de la rambarde
oui, une belle journée...

lundi 8

matin un coup de fil de Christine qui vient aux nouvelles
après avoir looooonguement hésité, je vais prendre le bus pour Besac  à 11h25 (chauffeur novice, bus plein, on démarre avec vingt minutes de retard!)
je vais voir LES PROMESSES D'HASAN, au Victor Hugo
et je reprends juste après  le bus à 16h20, aussi bondé que celui du matin (avec beaucoup de mamans / mamies maghrébines qui caquètent de façon ininterrompue, c'est... fatiguant)

mardi 9

le matin un appel de Zabetta
puis vers 10h  je pars à Coulevon, où je passerai quasiment la journée
(café, photos -ici il y a toujours des tonnes de fleurs à photographier...-, parties de Okey apéritives, repas, parties de Okey digestives, consultation du programme du Thé V', et il est déjà presque 19h, comme ça a passé vite!)

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mercredi 10
(début quatrième canicule de l'été -ou troisième ? on ne sait plus...-)

le matin, un appel d'Anne-Marie qui vient prendre des nouvelles des résultats d'examens médicaux
je me délecte avec UN MEC SYMPA de Laurent Chalumeau
je ne sors qu'en fin de journée (18h) pour aller voir LES NUITS DE MASHHAD, avec Catherine, qui m'a très gentiment apporté des tomates de son jardin

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et... un pot de MOUTARDE!

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(Merci Catherinechounette!)

jeudi 11
(plus chaud)

j'ai fini UN MEC SYMPA, de Laurent Chalumeau, et je commence BONUS, du même
je commence à préparer la mise en page de la prog papier de septembre (on a déjà 5 films de PLAY IT AGAIN Festival)
j'ai mangé la tomate-ananas de Catherine, qui était effectivement délicieuse (le lui confirme par sms)

vendredi 12
(le jour le plus chaud d'après la météo)

j'appelle Catherine P. à Cuse et je laisse un message sur le répondeur

je sors en toute fin d'aprèm', pour aller acheter un pack de lait (et des croque-monsieur(s) industriels de chez Hert* que j'adore et que je mangerai le soir-même)
Mort de Sempé

samedi 13

le matin, mon aide ménagère, qui arrive de Coulevon
Catherine rappelle de Cuse
je vais au marché faire quelques coursinettes
Je regarde LE CHIGNON D'OLGA, que m'a prêté Emma

dimanche 14

pharmacie de garde, plus de trente minutes de queue, car je suis encore tombé en rade d'atorvastatine

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le ciel est plutôt couvert et il y a du vent, ce qui est plutôt agréable
(j'envisageais de m'offrir un mille-feuilles, mais non...)

le ciel n'est pas bleu (soulagement) mais en plus il est tombé quelques gouttes (qui se sont évaporées assez vite) on attend les orages annoncés pour ce soir
22h35 : il pleut. Enfin
(fort mais pas très longtemps)

lundi 15

le ciel est gris (oh quel bonheur) et il y a des gouttes sur le toit des voitures (ça faisait longtemps! j'immortalise)

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un jour férié comme de coutume : sans s'habiller et sans sortir!

j'alterne la lecture de BONUS et le visionage de THE HUMANS, proposé par MUBI
en début de soirée une urgence gaz qui bloque la rue (deux camions Enedis + une voiture de flics et trois flics qui paradent un certain temps)

mardi 16

midi : je mange au fjt

rdv à 17h à la Maison des Associations avec Jean-Claude pour faire les cartes d'adhérents
à 20h30 je vais voir ÉVOLUTION

mercredi 17

Emma passe tôt boire un café en allant à Belfort
intéressant : j'assiste au montage ex nihilo d'un échafaudage très haut juste à côté de chez moi (je suis au 19, il est au 17), les mecs ne sont que deux mais ils sont sacrément costauds (je finasse car je ne les trouve pas si bien que ça à photographier mais bon...)

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le même jour reçu un album de Sempé 'On holiday" (en anglais), directement déposé devant ma porte,puis sorti pour récupérer ici deux jeux de cartes postales à envoyer aux amis, et là le livre de Gabriella Manzoni
17h45 (et pas 18h) je vais voir EN DÉCALAGE

jeudi 18

réveillé à 6h, recouché à 7... réveillé à 11h15, oups!
midi FJT avec Catherine

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(ça sent la reprise...)

(dans le Sempé reçu hier, il y a une litho en cadeau, numérotée (59/100) et signée!)

dehors, depuis l'autre côté de la rue :

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le grand échafaudage de juste à côté

17h45 : NOPE en vo
je termine BONUS de Laurent Chalumeau

vendredi 19

je mange au FJT à midi (beignets de calamar...)
je suis choqué en arrivant sur le parking : ils ont coupé tous les beaux arbres qui étaient au fond (j'en avais même fait une carte postale)
j'interviewe la blonde au passage, elle me dit que c'est du fait de l'EDF, à cause de la ligne haute tension...

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je vais passer l'après-midi à Coulevon, pour jouer au Okey (c'est encore Christine qui gagne ! (8/5/3)

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je rentre à la maison après un apéro bière / pizza maison
je commence VICE de Laurent Chalumeau

samedi 20

Catherine P. téléphone pour un repas de midi demain à La Terrasse à Villersexel avec Dominique (je dis ok pour le restau, mais pas pour la promenade)
repas de midi ensuite à Gy (le traditionnel poulet/frites), avec Dominique, puis parties de Okey avant que Dominique et Emma ne partent pour Pesmes

dimanche 21

11h45 : je programme mon ami Antonin (celui avec l'accent toulousain) sur Waze et nous voilà partis pour le restaurant La Terrasse à Villersexel (rdv 12h15 a dit D.)
Je retrouve d'abord les D., dont je ne savais pas qu'ils venaient, puis Catherine et Dominique (et Sylvère!)
Repas en terrasse, à l'ombre d'un grand arbre
Menu à 38€, excellent repas (le Côtes-du-Rhône blanc était délicieux aussi)
Un moment à la Muriel Robin au moment de l'addition, puis on marche juste a minima jusqu'au camping pour aller voir le bord de l'Ognon (qui est bien rabougri)

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puis
16h30, on se sépare, et retour à la maison, sans Antonin (c'est tout droit)
C. a enfin envoyé la liste des films pour la prochaine programmation, et je me mets au taf

lundi 22

de bon matin, je continue et termine la prog de septembre (que je trouve plutôt très bien), ne manque plus que l'édito
les mecs de l'échafaudage d'à côté sont enfin revenus ! (ils se sont quand même fait piquer leur beau panneau "Chantier interdit au public" qui bloquait depuis un bail une place de stationnement toute belle juste en bas)
je passe chez Zabetta pour lui déposer un Libé pour sa fille, elle m'offre un café et une part de tarte aux mirabelles, et nous papotons un peu
je passe chez N*Z et j'achète un truc qui m'avait tapé dans l'oeil il y a quelques temps : la 50ème édition du Petit Robert, avec 22 planches de Fabienne Verdier
20h15 VENTURA

mardi 23

je vais de bonne heure à repro System pour la nouvelle programmation
je rappelle Malou pour lui souhaiter un bon anni' (merci à Dom qui me l'a rappelé)
et j'y retourne l'après-midi pour la récupérer
je passe au local pour faire les dernières cartes et préparer la mizenplis de demain
quand je reviens je croise Nelly (ma proprio) qui pour me remercier d'avoir fait le facteur pour elle en son absence m'a rapprté du cantal et du st nectaire...

mercredi 24

10h30 : rdv en terrasse avec Manue... mais Le Lion est fermé! On change de quartier et on s'installe en terrasse de la Brûlerie... Sympathique!

14h30 : rdv au local pour la "mizenplis" de la nouvelle prog et l'envoi des cartes à ceux qui ont déjà réadhéré
puis je passe à la Poste (avant 16h30) pour déposer la caisse à madame S. (et signer les formulaires afférents)

jeudi 25

10h15 : rdv à la clinique avec l'anesthésiste (joliet) qui n'a que 3/4 d'heure de retard : 50€ de consult' et 55€ de dépassement d'honoraires pour la coloscopie (youpie! ça rime)
midi au FJT avec Catherine

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15h45 TROIS MILLE ANS A T'ATTENDRE au cinéma (je dois ressortir car le film annoncé en VO est projeté en VF, mais personne d'autre dans la salle ne semble s'en émouvoir, et le fil redémarre en VO
ensuite je passe chez Catherine pour finaliser l'inscription pour Bussang pour le vendredi 2 soir (c'est Manue qui a eu très envie d'y aller et qui nous y conduira!)

vendredi 26

Il a plu un peu, ça rafraîchit
Je commence à regarder DANSE AVEC LA POUSSIERE, sur MUBI, mais j'arrête parce que ça coupe sans arrêt (à cause de la pluie ?)
Je passe chez Catherine récupérer un pot de moutarde qu'elle a (gentiment) acheté pour moi à la Biocoop, avant d'aller au cinéma à 17h45
mais quand j'arrive au cinéma, je réalise que je n'ai pas d'argent, que j'ai oublié mon portefeuille à la maison et donc je rentre...

samedi 27

je termine DANSE AVEC LA POUSSIERE

le matin Je passe au marché m'acheter des trucs pour les trois prochains jours (les aliments auxquels j'ai droit : crevettes, dos d'églefin, filet de poulet, foie de veau)
à midi je mange un quart de pizza que j'ai retrouvé au congel'

je retourne au cinéma à 17h45 (cette fois j'ai des sous!) pour voir DODO
après, comme c'est le dernier soir "normal" avant le régime colo, je m'offre un Mac Do, tiens...

dimanche 28

des courses "pour la colo" à Monop' (riz blanc, pâtes, jambon dégraissé)
à midi : déception le poissonnier s'est trompé et ne m'a pas donné mes crevettes (à la place, j'ai une darne de je ne sais pas quoi)
riz blanc + poisson en papillote (le dos d'églefin) + cantal (c'est tristounet)

lundi 29

8h30 : je vais faire mon test PCR (demandé pour la colo)
(tiens je vois mon garagiste -en tenue- qui vient lui aussi faire un test)
coup de fil de Dominique (ça fait longtemps qu'on n'a pas discuté au tel) qui me parle du repas d'hier aux Bâties que j'ai loupé...
je commence LEUR DOMAINE de Jo Nesbo (j'ai laissé tomber VICE de Chalumeau, que je trouve beaucoup moins bien que les autres)
17h : résultat du test :NÉGATIF
(Je commence à re-re-regarder ERASERHEAD qui disparaît de MUBI dans un jour, je fais des captures d'écran)

mardi 30

7h45 : mon aide-ménagère arrive, le café est prêt
9h45 : je lui dis "à dans quinze jours, j'espère..."
à midi je fais mon dernier "vrai repas" suivant le modus operandi : un gros plat de spaghetti(s)
18h et quelques je commence à boire mon litre de Ximepeg soi-disant "aromatisé au citrou vert" (beurk)
18h25 c'est fait, je dois attendre 20 minutes pour boire au moins un litre de "boisson claire"
18h45 je bois je bois je bois
19h et quelques je commence à attendre le début des grandes eaux...

mercredi 31

5h du mat : je m'enfile le deuxième littre de ximepeg (tjrs beurk!)
10 h rdv à la clinique (Catherinechounette d'amour m'y conduit)
11h30 : hop en route pour la colo!
midi et quelques : salle de réveil puis retour dans mon gourbi (ce n'est pas une chambre, il n'y a pas de lit!) et collation (my-moy)
14h : Catherinechounette d'amour est là et me vroumvroume jusque chez moi
je me fais un repas de prince : tomates-cerises de Catherine, croque-monsieurs indus' de chez hert*, pêches plates et brugnons, tout ça arrosé de lait frais!!

 

 

 

31 août 2022

serpent

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DANSE AVEC LA POUSSIERE
d'Ashgar Farhadi

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... Et, encore une fois,  un grand merci à MUBI (qui me prévient aimablement avant que les films ne disparaissent de son site, et m'a permis de découvrir ce tout premier long-métrage d'Ashgar Farhadi, dont je ne savais même pas qu'il existait...) Le film date de 2003 (avant LES ENFANTS DE BELLEVILLE, dont je croyais qu'il était son premier) et s'intéresse à Nazar, un jeune homme tout mimi (iranien, quoi...) qui rencontre une jeune fille dans un bus, coup de foudre, l'épouse, et doit ensuite divorcer sous la pression de ses parents, car la rumeur dit que la mère de la demoiselle "en serait une " (prostituée). Il s'est endetté déjà pour payer le mariage et doit s'endetter encore plus pour le divorce (de complaisance, puisqu'il continue d'aimer sincèrement la jeunette).
Et là le récit oblique et change de direction : Nazar se cache dans le camion d'un vieux chasseur de serpents taciturne et mutique (et peu aimable), se réveille dans le désert, se fait chasser une première fois à coups de bâton, revient, re-coups de bâton, et il va user de toute sa tchatche et de toute son énergie (qui ont l'air d'être sans limite) pour que l'autre vieux ronchon (il ne connaît pas son prénom, alors il lui a attribué le prénom de son père) finisse par accepte de se laisser approcher et lui enseigne l'art de chasser les serpents (il faut de l'opium, une petite chanson et un bâton, ça n'a pas l'air trop difficile, finalement, cette histoire), mais, bien entendu, rien ne va se passer comme il avait espéré (je tire le rideau -hospitalier- sur le troisième acte de cette histoire...). Encore plus difficile d'apprivoiser le vieux que d'attraper un serpent. mais à Nazar vaillant rien d'impossible... (bon c'est vrai que j'ai trouvé ce jeune homme très mimi et que je ne suis pas complètement objectif...)
Un "film de jeunesse" donc (le réalisateur a alors 31 ans) , "un petit film", diront certains, mais moi j'aime bien... une (belle) histoire, d'amour, puis d'amitié, puis re-d'amour,  qui nous montre une fois de plus combien les choses sont compliquées en Iran... Quelques mois après le délicieux HIT THE ROAD de Panah Panahi, un nouveau road-movie qui nous fait sillonner des espaces hallucinants de l'Iran et qui, comme le serpent fait sa mue, se transforme soudain en buddy movie, mais à l'iranienne... (avec du thé, un bâton et des billets crasseux).
Et puis cette scène délicieusement ambigüe où le jeune parle au vieux de l'amour, et qui, pour le décodeur pervers de SSTG* que je suis, pourrait tout à fait être interprété comme une déclaration d'amour (vous imaginez ? entre deux mecs ? dans un film iranien ?? hihihi)

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deux affiches

30 août 2022

christine pascal et autres disparues

On se posait la question l'autre jour...

et ce matin je vois ça sur mon fil tw*tter :

"le 30 août 1996 décès à Garches de Christine Pascal actrice, scénariste et réalisatrice, soignée pour des troubles psychiatriques, elle se donne la mort dans la nuit du 30 au 31 août en sautant par une fenêtre de l'établissement, 8ème division du cimetière du Père Lachaise"

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j'y apprends que Jean Seberg est morte le même jour

"le 30 août 1979 disparition à Paris de Jean Seberg actrice, son corps est retrouvé plusieurs jours après dans sa voiture enroulé dans une couverture avec un mot dans sa main, le rapport d'autopsie indiquera qu'elle a succombé à une surdose, cimetière du Montparnasse"

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le monsieur s'appelle Stef (@stefdesvosges pour le retrouver sur tw*tter), il est visiblement un amateur (un spécialiste) de tombes et de cimetières, souvent du Père Lachaise (un endroit que j'adore) et donc je m'abonne donc à son fil...

j'y découvre aussi la photo de la tombe de Christiane Rochefort

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et celle de Monique Wittig

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deux romancières qui bercèrent mon adolescence et ma jeuneadulterie , la première avec PRINTEMPS AU PARKING, ARCHAOS ou Le jardin étinecelant, ENCORE HEREUX QU'ON VA VERS L'ETE, LES PETITS ENFANTS DU SIECLE, C'EST BIZARRE L'ECRITURE, , la seconde avec juste un bouquin -mais quel bouquin! - L'OPOPONAX (que j'adore -et que je relis- toujours autant)

 

30 août 2022

abscons

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VENTURA
de Pedro Costa

Ouhlala... déjà, VITALINA VARELA ça ne rigolait pas... c'était une expérience esthétique ultime (jusquauboutiste, en tout cas), mais on savait un peu à quoi s'en tenir, à quoi se raccrocher. Pour ce film-ci (tourné avant, primé à Locarno alors, mais sorti seulement maintenant, après donc), centré sur Ventura, donc, on y croise, déjà, Vitalina... (et Hervé m'apprend que le même Ventura était le héros du précédent EN AVANT JEUNESSE du même Pedro Costa...)
Nous étions sept ou huit, dans le hall, après la séance, perplexes, il faut bien le reconnaître, à nous questionner à la fois sur le film et les événements qu'il évoque (la "révolution des oeillets", au Portugal), chacun faisant un peu la grimace à sa manière, sauf hervé, qui, lui "avait aimé"...
J'avais été -formellement- ébloui, par le précédent VITALINA VALERA, à s abeauté brutale et sombre de chant funèbre, mais là j'avoue que j'ai eu beaucoup de mal avec ce collage/patchwork autour du personnage-titre, qu'on retrouve à différentes époques et à différents lieux, avec notamment une interminable séquence dans un ascenseur avec un soldat...
En plus j'ai -véritablement- lutté contre le sommeil, mais j'ai été vaincu, ce qui n'a pas arrangé les choses question comprenette.
Et pour couronner le tout le projectionniste facétieux nous a rallumé les lumières de la salle cinq bonnes minutes avant la fin du film, nous laissant hagards et clignotant des yeux comme des poissons échoués sur le rivage...
La durée annoncée est de 1h45, celle ressentie fut bien, au moins, deux fois supérieure (je me suis promis de ne jamais prendre l'ascenseur en compagnie d'un soldat...
Finalement, j'adore Pedro Costa comme qui dirait sur un malentendu, quand il parle d'autre chose :le très beau OU GÎT VOTRE SOURIRE ENFOUI ? (2001), sur les Straub/Huillet, et, surtout,  le sublime NE CHANGE RIEN, sur les Balibar / Burger.
J'avais trouvé un qualificatif pour le film en sortant, je l'ai perdu, et ne l'ai pas retrouvé, j'ai donc cherché sur le ouaibe, qui m'a proposé, entre autres, hermérique, obscur, opaque, qui conviendraient presque, mais aussi ce dernier, que je ne connaissais pas : en jus de boudin...

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