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lieux communs (et autres fadaises)

23 avril 2021

CMFUBJ 11

(que dire ?)

(CovidTracker) ah merde on a monté d'un cran (la Haute-Saône est désormais de la même couleur que le Doubs et le Territoire de Belfort... Il ferait bon habiter dans le Finistère, le Gers, les Landes ou les Pyrénées Atlantiques...

covidt

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polar38

...j'ai déjà pris mon pass (40€ pour plus de 20 films...)

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Vu en ligne sur FR3 GARAGE, DES MOTEURS ET DES HOMMES, un (court) documentaire de Claire Simon, sur "le" garage dans son petit village du Haut-Var que j'avais raté au Cinéma du Réel et qu'on peut donc voir en ligne...
Comme on peut le voir sur les captures d'écran qui suivent, entre les moteurs et les hommes, mon choix est vite fait hihihi

Capture d’écran (2150)

Capture d’écran (2148)

Capture d’écran (2144)

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22 avril 2021

CMFUBJ 10

(que dire ?)

les nuits sont agitées je dors très mal à cause de cette foutue jambe que je ne sais pas comment mettre pour être bien, d'autant plus que je me couche trop tôt parce que je ne sais pas comment me mettre (c'est le soir que ma jambe est la plus grosse) donc je finis par me coucher vers 22h, en général là je m'endors, ce qui fait que mon premier réveil a lieu avant minuit et après ça va être rondelles de sommeil consécutives de une à deux heures (je rêve même que je vais chez le médecin ou le pharmacien et qu'il me prescrit des médicaments!), ce qui était déjà souvent le cas avant la grosse jambe, mais bon disons que ça n'arrange pas du tout les choses (j'ai pris un efferalgan 1000 à 1h du mat), et là l'infirmier joliet vient de passer et comme moi  il a constaté que ça n'avait pas beaucoup évolué  depuis avant-hier, donc il essaie un nouveau truc et m'a massé avec de la fucidine (pommade antibiotique) et tiens il m'a proposé aussi de me faire l'autre jambe ("ça ne peut pas faire de mal...") et il est reparti, joyeux, en me conseillant de garder le moral...

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deux trois louchettes de Schwartzmann (Pension Complète), tiens, pour me mettre un peu de bonne humeur...

"La famille avait un point commun : les tatouages. Ils évoluaient en portant sur eux les autocollants de frigo de leurs convictions, des messages si obscurs qu’ils devaient certainement passer des heures à expliquer le sens des c’est Post-it qu’ils se trimbalaient. Genre leur prénom traduit en dialecte inca. Et comment on dit Kevin en Maya, hein ? Et Cindy, en aztèque ? J’imaginais qu’ils devaient aussi avoir des slogans quelque part, sur un quelconque tibia, sur un bout de fesse. Un cri de ralliement de la contre-culture d’il y a trente ans. D’où j’étais, je pouvais reconnaître sur l’épaule de la mère, une mésange. Enfin ce qui avait dû être une mésange, à l’époque, ressemblait maintenant davantage à un chapon. [...] 
Dans les quelques bungalows alentour, les gens civilisés nous avaient imités. Sortis sur leur terrasse, le café à la main et l'agacement sur le visage, à la fois fascinés et effrayés par cette peinture d'Edward Hopper version Leader Price."

"[A] chaque fois la même scène m’avait sidéré : les milliardaires dans leurs yachts qui regardent sur le quai les pauvres les regarder. Scène surréaliste d’une armée de bermudas qui a sacrifié une journée de plage pour venir admirer quelques nantis. Je n’ai jamais compris ce que les Nadine et les Jean-Paul et les moutards venaient chercher ici. Le type sur son yacht ne mérite pas qu’ils s’arrêtent pour le mater. Le simple fait qu’il choisisse de venir ici étaler son bateau fait de lui un abruti. J’en étais arrivé à la triste conclusion que c’étaient les mêmes beaufs, des deux côtés du quai, les mêmes riens, qui croient que l’on mesure une vie en argent. Pourquoi tous les bermudas ne montent-ils pas à bord des yachts pour balancer les propriétaires à la flotte et prendre leur place ?"

"Les vieux sont sympathiques, en général. Même ceux qui, plus jeunes, étaient des crevures. On ne peut d’ailleurs jamais savoir comment ils étaient, avant, car ils finissent tous en mode friendly. Étant donné qu’il n’y a pas neuf humains sur dix de bienveillants, on peut en déduire que nos chers aînés s’assagissent avec l’âge. D’une certaine façon ce sont des faussaires, des fourbes, à l’image de tous ces dignitaires qui ont terminé leur vie en Argentine et qui s’appelaient Müller. Après avoir bien pourri leur monde, ils se détendent. La raison en est très simple : ils se retrouvent en position de faiblesse. Fini l’autorité, fini les décisions et fini le permis de conduire, tiens, plus rien, tu demandes à ta fille pour aller pisser et t’es bien content qu’on te sorte à Noël. La peau comme du carton mouillé, le ventre gonflé, les pommettes tout en bas, les cheveux violets des femmes et le pue-de-la-bouche des hommes. Un naufrage."

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cette nuit à trois heures et des brouettes, j'ai commencé à regarder Madame de..., de Max Ophuls, que je n'avais jamais vu, sur la recommandation de Dominique, puisqu'il figure dans la sélection du mois de la Cinétek. Je n'étais peut-être pas dans l'état d'esprit idéal (optimal) pour ce faire, mais bon je me suis lancé... Danielle Darrieux y est une sublime comtesse, mariée à un Charles Boyer généralissime à monocle et brandebourgs au petit poil, et qui va tomber amoureuse ("Je ne vous aime pas, je ne vous aime pas, je ne vous aime pas...") de Vittorio de Sica (dont je ne savais même pas qu'il avait été acteur) en embassadeur ritalissime, oeil de velours et gomina. Mais, plus encore que d'amour, il va être question de boucles d'oreilles, une paire de boucles d'oreilles en diamants qui vont voyager de mains en mains et de coffret à bijoux à coffrets à bijoux, de mensonge en mensonge, au fil des soirées mondaines, des bals, des opéras, des réceptions, des chasses à courre, oui, tout un monde très... mondain et virevoltant, champagne!, bref de la légèreté et de l'insouciance, des pâmoisons et des évanouissements, des aveux et des lettres enflammées, jusqu'à une fin que, candide que je suis, je n'avais pas vraiment vue venir... Du grand art.

238027

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21 avril 2021

CMFUBJ 9

(que dire)

pas très bien dormi, réveillé souvent, l'efferalgan pris au coucher n'a aucun effet, mais bon, même si la jambe reste grosse elle n'a plus coulé (ça c'est bon signe) et semble être en bonne voie de cicatrisation (même si ça reste très moche...)

*

Je me délecte avec le nouveau Schwartzmann que je suis en train de lire, Pension Complète, (que Dominique m'avait prêté il y a un certain temps, que j'avais passé à Pépin, qui me l'a rendu accompagné de Kasso, son tout dernier, que je lirai ensuite), c'est toujours aussi jubilatoire (dirait Téléramuche) dans l'humour froid et noir  (un tout petit peu moins que Mauvais coûts, tout de même) -quelques pages notamment sur les Luxembourgeois, par exemple, valent leur poids de cacahuètes...- bref encore du plaisir de lecteur.

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Capture d’écran (2130)

une capture d'écran très agréable à l'oeil du court-métrage Le cas Perrot, de Rony Tanios, joliment onirique, sur le site de Bref, qui présente par ailleurs, , "40 films incontournables" parmi lesquels je reconnais avec grand plaisir quelques-uns de mes chouchous, Foutaises, Le petit bal, Ce n'est pas un film de cow-boys, Du soleil en hiver, Emilie Muller, mais pas mal  d'autres encore que je ne connais pas et que je vais donc me faire un plaisir de regarder... merci, Bref!

*

je me suis fait livrer ce matin mes courses du S*per U, (pratique que j'avais découverte l'année dernière, pratiquement au même moment, lors du premier concon') après avoir passé commande hier, à l'heure précise est arrivée une charmante jeune fille à qui j'ai eu quelques scrupules à faire ainsi monter tous mes sacs, mais bon grosse jambe oblige,  (elle les posait sur le paillasson, et  a tout de même fait quatre voyages...), je l'en ai donc vivement remerciée...

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cet aprèm', sur ma méridienne, j'ai regardé DIEU SAIT QUOI de Jean-Daniel Pollet, qu'on avait programmé, entre autres, dans notre mort-né Mois du Doc 2020, mais que, allez savoir pourquoi, j'avais tout de même acheté en dvd, dans la très belle édition livre/dvd (coédition Editions de L'Oeil / La Traverse), comme pas mal d'autres films du même réalisateur... J'avais insisté pour qu'on le programme car le film était annoncé "d'après des textes de Francis Ponge" qui plus est "dits par Michael Lonsdale", ce qui faisait deux bonnes raisons... j'avais essayé hier soir et je m'étais endormi illico, j'ai donc ressayé aujourd'hui, mais je suis triste d'annoncer que je m'y suis un peu ennuyé (le film annonce 1h30 mais j'en aurai compté deux fois plus en temps subjectif. Pollet a sélectionné des textes de Ponge, puis il a filmé... Parfois ça fonctionne, et d'autres pas. Il est aussi pas mal question de la Grèce, via des extraits de films de Jean-Daniel Pollet diffusés via un poste de télévision, dans un décor de maison qui pourrait être celle du réalisateur. il est question de Ponge, de Provence, d'une table, d'un verre d'eau, de galets, d'un mur de pierres sèches, du regard de l'artiste aussi, certaines choses sont dites, d'autres sont filmées, parfois les deux en même temps, parfois c'est vraiment magnifique mais souvent on s'ennuie un peu...

Dieu-sait-quoi-DVD

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et un grand bonheur d'autant plus grand qu'inespéré : j'ai -enfin!- retrouvé cette fameuse petite comptine composée pour la fameuse soirée arte théma halloween (c'est une comptine comme celle de dix petits nègres, sauf qu'il s'agit de Ten little Pumpkins, comptine à élimination, de dix jusqu'à un (à moins que ce ne soit le contraire, de un jusqu'à dix...) ... Little pumpkins where have you been, little pumpkins it's Halloween...

*

 

 

20 avril 2021

CMFUBJ 8

(que dire ?)

chacun a sa vie
propre
et chacun s'en occupe
ou tente de
et c'est tant mieux

(et hop! pondu ce petit poème à 05h42)

Screenshot_2021-04-19 'Poule pond un oeuf dessin animé' Tablier Spreadshirt

(la poesia es un arma cargada de futuro)

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plutôt mal dormi (en toutes petites rondelles)
la jambe chauffe, pique, gratte, mais ne coule presque plus

en plus j'ai regardé ce matin un peu sur le ouaibe ce que disaient les gens de leur erysipèle (99,99% sont des femmes), du traitement, de la récidive, de la guérison éventuelle, mais les nouvelles du front ne sont vraiment pas terribles, la plupart des patient(e)s disant que la jambe ne désenfle jamais complètement, que les cicatrices restent, que c'est moche, que les dermatos disent qu'on n'y peut rien, donc, pas vraiment de quoi mettre du baume au coeur (ou à la jambe)

*

heureusement est arrivé juste après le JIJ (jeune infirmier joliet) qui m'a remonté le moral, d'abord en constatant que ça allait nettement mieux que vendredi, que presque tout était cicatrisé, et que donc (comme je l'avais moi-même envisagé) on n'allait pas remettre de pansement, et laisser tout ça à l'air libre pour améliorer la cicatrisation, il me crème donc doucement la jambe (et me précise que si ça n'avait pas été mieux, il était prêt à revenir tous les jours...)  donc on se dit à mercredi (mais demain matin, j'ai pour mission de  doucher puis de crémer tout seul...) et il me conseille, avant de partir, d'aller me promener et de prendre l'air

*

je suis donc sorti pour aller acheter du pain, mais comme samedi, c'est tout de même une vraie mini-expédition, qui me prend un certain temps... même sans pansement la jambe et le pied gonflés ont du mal à plier et à donner à ma démarche son rythme habituel de grand félin qui me caractérise d'hab'... Je vais très lentement, même les escargots et les vieillards cacochymes me dépassent (enfin, si d'aventure j'en croisais, bien sûr) Ce n'est pas demain la veille que je vais pouvoir gambader

AllMadAdeliepenguin-max-1mb

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j'ai réaménagé mon canapé en méridienne, (c'est là que je suis content de l'avoir choisi long) et c'est sans doute là que je suis le mieux (ou le moins mal) poiur regarder la téloche, me ma jambe est la moins sollicitée, et donc la moins sensible (mais toujours aussi chaude)

je pense à Madame Récamier

récamier

puis bien sûr, à l'autre Madame Récamier, celle de Magritte

magritte_ngc_400px

mais c'était juste pour le fun

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19 avril 2021

CMFUBJ 7

(que dire)

défait ce matin avec précaution le bandage, avant le nettoyage à la bétadine, ça m'avait l'air d'avoir  meilleure allure, même si la jambe est encore très gonflée, ça n'a presque pas coulé, ces pansements hydrocellulaires non adhésifs (je recopie ce qui écrit est sur la boîte) semblent tenir leurs promesses, bref on va  dire que c'est en bonne voie (j'attends l'avis de l'infirmier qui doit passer en principe à partir de  10h)

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coïncidences : à peine quitté le Besançon de Jacky Schwartzman, voilà que je retrouve Besançon, mais celui de Jacky Durand (Les recettes de la vie)... Un Jacky chasse l'autre, mais Besançon reste... J'ai fini ce joli roman avec les larmes aux yeux

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bon je me suis trompé dans les dates, l'infirmier n'est pas venu (eh bien il viendra demain...) je me suis donc autopansé : la crème àl'acide hyaluronique, les pansements non adhésifs par dessus, et, plutôt qu'un bande velpeau que j'aurais été infoutu de poser correctement un pansement tubulaire... épatant! Je constate avec plaisir que même si c'est encore douloureux, il semblerait que ça ne coule plus...

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(des images dans le Libé du ouiqinde)

Screenshot_2021-04-18 Libération - Samedi 17 avril 2021(4)

4AD

Screenshot_2021-04-18 Libération - Samedi 17 avril 2021(3)

festivals

Screenshot_2021-04-18 Libération - Samedi 17 avril 2021(2)

won kar wai

Screenshot_2021-04-18 Libération - Samedi 17 avril 2021(1)

tunisie

Screenshot_2021-04-18 Libération - Samedi 17 avril 2021

qatar

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18 avril 2021

CMFUBJ 6

(que dire ?)

un samedi tranquillou, même si la nuit a été moins bonne (plus agitée) que la précédente, allez savoir pourquoi... j'ai fini par me relever à 3h et quelques et à rallumer l'ordi, à me promener un peu de pages en pages (*) jusqu'à ce que je me dise que  4h et quelques, bon, c'était tôt quand même et je suis retourné me coucher (et j'ai redormi jusqu'à 7!)

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j'ai changé les draps (j'adore ce drap rouge coquelicot, mais je crois qu'il risque de rester indéfectiblement lié à la couleur de l'éosine et aux soucis de "la grosse jambe rouge" (quand je l'ai ôté il y avait même des taches rougeâtres sur le protège-matelas -"quand ça coulait"- que j'ai changé aussi) j'ai mis un drap rose  à la place (qui me fait penser à chaque fois à La groupie du pianiste de Michel Berger : "le soir entre ses draps roses...") et la housse de couette avec les carrés en harmonie de bleu qui va bien avec... on verra si ça a une quelconque influence sur la qualité de mon sommeil à venir

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Emma, belle comme un coeur, est passée en coup de vent pour me rapporter les tomes 4 & 5 de L'Arabe du Futur (avec Gigis ils partaient à Epinal)

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Je n'ai pas touché à mon pansement (c'était mon jour "sans") mais allez savoir pourquoi, j'avais l'impression que ça allait mieux (peut-être juste le fait que ça ne coule pas) et j'ai donc essayé de ménager un peu cette fichue GJR (grosse jambe rouge)

*

je me suis mis en cuisine pour améliorer le reste de carottes rapées (bio) de chez Esprit Paysan, avec une demi-grenade, une orange pelée à vif et débitée en suprêmes (et son jus récupéré), j'ai ajouté quelques olives noires à la grecque que j'ai dénoyautées au couteau, des graines de fenouil, une sauce rapidos avec le jus d'un demi-citron, une cuillère d'huile de noix et une de vinaigre de cidre, j'ai goûté : pas mal (mais bon il manquait quelque chose)

*

Capture d’écran (2122)

Capture d’écran (2120)

Géranium, un nouveau clip de Odezenne, visiblement tourné pendant le tournage de celui de Une danse de mauvais goût, (j'avais déjà craqué pour ce lit fleuri...) dont je parlais ici il y a quelques jours... J'adore la façon de dansotter du mec d'Odezenne

*

aujourd'hui donc j'ai essayé de ne pas trop forcer, alternant la chaise à la cuisine, le canapé, le fauteuil à l'ordi, le lit (varier les plaisirs) je suis juste sorti sur le coup de 15h pour prendre le courrier et aller faire deux trois courses chez le traiteur (ce qui m'a pris un bon petit moment mais bon je l'ai fait à mon rythme...)

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(* finalement, à 4h30 je me suis rabonné pour un an à Téléramuche)

17 avril 2021

CMFUBJ 5

nettement mieux dormi que les nuits précédentes (le fait que la jambe soit bien pansementée), ce qui met de meilleure humeur pour commencer la journée...

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hier soir vers 20h quand  j'ai enlevé la bande de contention qui entourait mon pansement, ce fut avec un soulagement infini, et mon pied gonflé et très rouge (violet, presque) m'en a comme remercié, après du coup ça allait beaucoup mieux question jambe, et je pense que, même si ça partait d'un bon sentiment de la part de l'infirmier, c'était un peu... prématuré, et donc ce matin quand est arrivé l'autre (le "jeunot"), et qu'il m'a dit "bande de contention" j'ai répondu "non non" et il n'a pas insisté... (le problème avec cette saleté, c'est que chacun a un peu sa propre idée sur la question, et parfois je me demande si les inititiatives de chacun(e) ne viennent pas se contrecarrer les une les autres )

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(rien à voir, mais ça me touche toujours autant...)

"C’est devenu un rituel depuis qu’il est sorti de zonzon et qu’il crèche chez nous : Roger se lève à l’heure où d’autres se couchent gavés de Netflix confiné. Il fait grincer le parquet de ses cent pas en sirotant son premier Ricoré, la drogue édulcorée des taulards. Quand il arrête de tourner en rond, on sait qu’il va ouvrir la fenêtre et allumer sa première clope en faisant claquer notre Zippo qui sert de presse-papiers sur les bouts d’écriture qui traînent sur la table de la cuisine.

C’est à cet instant qu’on le rejoint après avoir appuyé sur le bouton de la cafetière électrique qui se met à ronfler doucement. Roger est appuyé sur le garde-corps de la fenêtre, son dos ressemble à celui d’un gros chat qui épierait les moineaux. Il a la tête dans la nuit frisquette. On ne dit rien car on sait à quel point il savoure le dehors silencieux et immobile. On fait tourner la cuillère dans notre vieux mug en tôle émaillée chinoise et l’on s’assied sur l’accoudoir du canapé. Il ne faut pas prendre l’initiative de lui causer le matin à Roger, il faut le laisser venir ou pas. Là, il caresse les fleurs jaune orange de la giroflée posée sur le rebord de la fenêtre en marmonnant. «Qu’est que tu dis ?» Roger arrache délicatement des pétales fanés : «Je dis qu’il faudrait rempoter ta giroflée. C’est plus de la terre que t’as, c’est du béton.» On rigole : «J’ai la flemme.» Roger se retourne brièvement : «Qu’est-ce que tu y connais à la flemme, vu que t’as jamais arrêté d’aller et venir ?»" (Tu mitonnes / Jacky Durand / Libé)

*
"prendre son mal en patience"
(si je savais broder au point de croix sur un napperon,
je broderais ça au point de croix sur un napperon...)

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16 avril 2021

CMFUBJ 4

(retour à la maison)

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(parcours santé)

retour de l'infirmier à domicile, cette fois-ci pour refaire le pansement tous les 2 jours jusqu'à complète guérison. Il me refait un "pansement de fortune", jusqu'à demain matin où passera son collègue (le jeune et joli) pour le refaire (et après ça sera tous les deux jours)
évidemment ce qui avait été ordonnancé par la petite jeune des Zurgences ne convient pas, (il a éclaté de rire devant les 15 bandes que m'avait fournies la pharmacienne hier en m'expliquant "ça, c'est les bandes pour pour les doigts..."), et il a commandé "ses" trucs à lui (bon vu la quantité de bandes velpeau commandées -15- on n'est pas près de se séparer...)
il est en veine de confidences et me raconte donc par le menu comment est née leur "maison de santé", au quartier, en 2012....

je suis repassé ensuite chez mon médecin où j'ai eu l'occasion d'échanger (dans la salle d'attente) avec Monsieur B. ancien parent d'élève (indice pour Marie et Catherine : celui qui s'était battu dans la cour) qui me donne des nouvelles de ses deux fils : l'aîné, S. (celui qui aimait quand je racontais les histoires de Delphine et Marinette) vient d'ouvrir une épicerie dans le quartier voisin, et le plus jeune, Y, s'est engagé dans l'armée (il rentre du Mali).

mon médecin est soulagé, bien sûr, me prolonge les antibios (15j!) et me prescrit la bétadine scrub demandée par l'infirmier (si c'est le toubib qui prescrit, c'est gratuit, si c'est l'infirmier, c'est payant, c'est comme ça...)

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clopin-clopant je passe à N*z et à Esprit Paysan, (il faut bien manger et boire, n'est-ce pas ?) et quand je reviens à la maison, ô comble du bonheur et de la félicité, "là" place de stationnement juste en dessous de ma fenêtre est libre... Je m'y installe avec volupté (ça tombe bien en plus mes sacs étaient très lourds...)

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(souvenir des Urgences /  images qui avaient mystérieusement disparu pendant 24 heures...)

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15 avril 2021

CMFUBJ 3

(Calimero va aux urgences, comme son médecin le lui a prescrit)

d'abord plutôt mieux dormi que les nuits précédentes (est-ce parce que j'avais pris deux gouttes de CBD ?)

je me lève, je prépare mes affaires (il est 5h, c'est tôt mais c'est comme ça...)

je fouille dans mon sac pour trouver la lettre de mon médecin, comme je pensais l'y avoir bien rangée hier aprèm en sortant de la pharmacie, et là

RIEN! je cherche à nouveau, je retrouve tous les autres papiers manipulés hier, résultats d'analyses, ordonnance, etc., mais pas cette fameuse lettre,sans laquelle je n'ai aucune chance de rentrer aux urgences pour ce fameux scanner pulmonaire...

la seule hypothèse, c'est que je l'aie laissée dans ma voiture (qui est garée sur le parking Serpente)

en même temps, pendant que je fais chauffer mon lait, clonk! la paroi avant de mon micro-ondes se décolle et choit à moitié, je réalise qu'elle est juste fixée par 4 morceaux de double-face, ce que je trouve assez cheap, et je me mets donc en quête de la date d'achat et de la facture (je me rappelle que le mec avait fait ole forcing pour me faire prendre une extension de garantie) je ne retrouve pas, mais ça m'occupe pendant un bon moment

je pars en clopinant jusqu'au parking, ça a bien gelé, la vitre est blanche, on ne voit rien derrière, suspense... j'ouvre la portière, et ho bonheur elle est là cette fichue lettre!

je gratte les vitres avec ardeur et je reviens jusque chez moi (il n'est que 7h) pour me remettre un peu au chaud et commencer à taper ça...

j'arrive à 7h55, un joli jeune homme prend la fameuse lettre, la parcourt, la met sous plastique en m'invitant à aller en patienter en salle d'attente le temps qu'on vienne me chercher

il y a une seule dame assise, à quelques sièges qui m'explique que elle elle attend le taxi pour repartir, qu'elle est là depuis quatre heures du mat', et me montrant son poignet bandé m'explique qu'elle a "fait des bêtises"...

une dame blonde vient me chercher, m'explique qu'il faut enlever le haut, me file une blouse d'hôpital, et me voilà allongé sur un brancard, que je ne quitterai plus de la matinée...

d'abord test "rapide" naso-pharingé, et on me laisse là jusqu'à avoir le résultat (ouf, négatif), avant de m'emmener jusqu'à "ma" salle d'observation (la numéro 4), que je ne quitterai pas sauf pour le fameux scanner)

je vais voir défiler tout un tas de personnes (des filles en majorité, les deux seuls garçons seront un brancardier -ma fois jeune sympathique et mal rasé-, et un "ponte" qui passe cinq minutes pour superviser ce qu'a déjà fait la jeune fille qui s'est présentée comme "médecin" (pour faire mon bilan) et mettre son grain de sel à propos dudit bilan (c'est lui qui suggère de faire appel à un dermato pour faire le point sur ce foutu erysipèle)

je n'ai pas de montre, il n'y a pas de pendule, je ne suis pas sous xanax, et pourtant je rêvasse agréablement, un certain temps, un songe interrompu à intervalles réguliers par les soignantes (électrocardiogramme, prise de sang, pose de perfusion), je suis allongé et je rêvasse, on s'occupe de moi, je me détends, je me (re)dis que c'est vraiment un statut particulier, le statut de "patient" : on est là,  sur son brancard, dépossédé de ses oripaux de "gens normal", on n'a qu'à se laisser flotter, dériver, on a le temps de gamberger (j'avais pensé à prendre un stylo mais il est au fin fond de mon sac qui est rangé sous le brancard avec toutes mes affaires, donc je ne fais que penser)

et, comme à la télé, il y a la vie (du service), autour, derrière ma porte 4 dont les deux battants sont pour l'instant tirés, et j'adore ça, entendre non seulement ce qui relève du taf et du soin, mais aussi -surtout- ce qui se dit entre soignants, les échanges, les salutations, l'humour, plus ou moins vache, les rigolades ou même les conversations plus banales, basiques, tout ça m'enchante, et, de retour du scanner, ça sera encore mieux, puisque la double porte va rester ouverte sur le couloir, et non seulement j'entends mais je vois tout... -enfin, la portion qui est dans mon champ de vision, le reste est off...- et je trouve ça passionnant

13h on me rend mes affaires, un dernier bilan de l'interne blonde, et sa supervision des ordonnances rédigées par la jeune médecin, mais avant Camille (celle qui m'a fait la prise de sang et dont j'aurai entendu le prénom à plusieurs reprises dans la matinée) m'aura fait une toilette de gambette et une pose de pansement

(je vais avoir des soins à domicile, avec nettoyage et pose de pansepment tous les deux jours par infirmier... que des bonnes nouvelles en somme) et debout, vaillant, je salue tout le monde et me dirige vers la sortie, guidé par cette fameuse Camille...

en m'asseyant dans la voiture, je sens des protubérances sous mon t-shirt, et je trouve tous les petits machins adhésifs (comme des boutons-pressions) utilisés pour l'électrocardiogramme, qui n'ont pas été enlevés, et ça me fait sourire : ça me fera un souvenir...

14 avril 2021

CMFUBJ 2

Oh oh bonne nouvelle ce matin! Même si pas bien dormi (comme d'hab), quand j'ai défait ce matin le bandage (que j'avais essayé de refaire comme l'infirmier hier soir avant le coucher mais qui avait glissé à mi-mollet), j'ai découvert avec surprise que "ça" n'avait presque pas coulé pendant la nuit, et j'ai trouvé ça... encourageant!

*

encore une journée "parcours/santé", entre résultats des analyses sanguines, message téléphonique de mon docteur à propos d'un résultat "alarmant", puis passage au labo pour retirer lesdits résultats où un monsieur très gentil me parle de mon taux de D DIMERES qui est le double de ce qui est "normal", et évoque à nouveau thrombose et oedème pulmonaire, ce que confirme mon médecin, que je vois ensuite, inquiet à cause de mes essoufflements et des fameux taux, et qui me fait une lettre pour aller passer un scanner pulmonaire d'urgence, aux Urgences comme son nom l'indique... Eh bien j'irai demain (matin) comme dirait la soeur d'Antigone. Je pars en ayant refait le point sur l'érysipèle (je suis pile-poil au milieu du traitement antibio) et avec une ordonnance pour ces pansements tubulaires qui sont vraiment épatants (et que mon médecin ne connaissait pas...)

molnlycke-tubifast-bandage-7-5-x-10-m-face

*

 (et c'est tout ?
oui c'est tout)

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