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lieux communs (et autres fadaises)

1 avril 2021

poulailler 89

(que dire ?)

ah si : suis allé faire des courses ce matin, et il y a des signes qui ne trompent pas : j'ai vu un gaillard  sortir du S*per U avec trois paquets de PQ en bandoulière... Ca sent le rerereconcon...

*

LA MAMAN DES POISSONS
(de et par Bobby Lapointe)

Si l'on ne voit pas pleurer les poissons
Qui sont dans l'eau profonde
C'est que jamais quand ils sont polissons
Leur maman ne les gronde
Quand ils s'oublient à faire pipi au lit
Ou bien sur leurs chaussettes
Ou à cracher comme des pas polis
Elle reste muette
La maman des poissons elle est bien gentille
Elle ne leur fait jamais la vie
Ne leur fait jamais de tartine
Ils mangent quand ils ont envie
Et quand ça a dîné ça redîne
La maman des poissons elle a l'œil tout rond
On ne la voit jamais froncer les sourcils
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
Et moi je l'aime bien avec du citron
La maman des poissons elle est bien gentille
S'ils veulent prendre un petit vers
Elle les approuve de deux ouïes
Leur montrant comment sans ennuis
On les décroche de leur patère
La maman des poissons elle a l'œil tout rond
On ne la voit jamais froncer les sourcils
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
Et moi je l'aime bien avec du citron
La maman des poissons elle est bien gentille
S'ils veulent être maquereaux
C'est pas elle qui les empêche
De se faire des raies bleues sur le dos
Dans un banc à peinture fraîche
La maman des poissons elle a l'œil tout rond
On ne la voit jamais froncer les sourcils
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
Et moi je l'aime bien avec du citron
La maman des poissons elle est bien gentille
J'en connais un qui s'est marié
À une grande raie publique
Il dit quand elle lui fait la nique
Ah, qu'est-ce qui tu me fais, ma raie
La maman des poissons elle a l'œil tout rond
On ne la voit jamais froncer les sourcils
Ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille
Et moi je l'aime bien avec du citron
Si l'on ne voit pas pleurer les poissons
Qui sont dans l'eau profonde
C'est que jamais quand ils sont polissons
Leur maman ne les gronde
Quand ils s'oublient à faire pipi au lit
Ou bien sur leurs chaussettes
Ou à cracher comme des pas polis
Elle reste muette
La maman des poissons elle est bien gentille

*
(Toulouse Toulouououse...)
deux films plus... légers :

AVANZARÉ TAN DESPACIO (QUE TE PARECERA QUE RETROCEDO)

de Natalia SOLÓRZANO

Un doc à la fois drôle et terrifiant, sur le "fonctionnariat" dans toute sa splendeur (et, donc, toute son horreur) avec des gens (beaucoup de gens) qui font la queue, en général très patiemment, pour obtenir, à un certain guichet,  certains papiers qui leur permettront d'obtenir d'autres papiers, mais pour lesquels il est parfois nécessaire (indispensable) d'avoir un autre papier, à un autre guichet, pour lequel il faudra refaire la queue, etc. etc., dans le Bureau d'Immigration de Costa Rica. Le titre et l'affiche donnent une idée assez juste de la problématique du film...

afiche-avanzare-tan-despacio

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Capture d’écran (2073)

 

EL JUEGO DE LA SILLA
d'Ana KATZ

Screenshot_2021-03-31 El juego de la silla (2002)

 

Sympathique comédie argentine de 2002, autour d'un fils exilé au Canada qui fait un bref passage dans sa famille en Argentine, où sa mère a fait tout ce qu'elle pouvait pour rendre ces quelques heures inoubliables... Un quasi huis-clos familial où l'on parle beaucoup, où on se chamaille, et où on joue beaucoup aussi (et, au jeu des chaises musicales, la maman est très mauvaise perdante...) Je m'étais fait tout un film sur un éventuel SSTG (sous-sous-texte gay) par rapport au héros, mais non pas vraiment (enfin, quoique...) mais, même sans,  tout ça est vraiment plaisant (et le jeune frère en short a quasiment des airs botticelliens...)

Capture d’écran (2071)

Capture d’écran (2068)

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*

dernière minute : ben voilà ça y est!

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(avec des coeurs roses c'est quand même plus joli, non ?)

 

1 avril 2021

mars 2021

lundi 1er

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rue des archives

mardi 2

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scrabble avec Pépin

mercredi 3

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premières asperges

jeudi 4

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l'arum offert par Manue fleurit comme un fou

vendredi 5

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à Besac

samedi 6

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Loulou au soleil

dimanche 7

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palmiers salés au fromage de brebis et aux tomates séchées (mais bof)

lundi 8

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la grille

mardi 9

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huit fleurs

mercredi 10

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la chicorée c'est la santé

jeudi 11

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café gourmand chez les Soria

vendredi 12

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le bitonio dans la salade qui a failli m'étouffer

samedi 13

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Koh Lantuche c'est reparti!

dimanche 14

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habituelles splendeurs nocturnes chez le(s) voisin(s) d'en face

lundi 15

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travail d'équipe

mardi 16

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au 12...

mercredi 17

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ce truc pour faire sécher les couverts ira très bien pour faire cuire les asperges

jeudi 18

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stationnement interdit, non mais vous savez lire ?

vendredi 19

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salle d'attente (avant le vaccin)

samedi 20

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le joli muffin de la rue Miroudot-St Ferjeux, mangé a posteriori

dimanche 21

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couchage

lundi 22

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printemps deux fois (en haut et en bas)

mardi 23

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message sur poubelle

mercredi 24

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parking

jeudi 25

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retour à l'envoyeur (caliméro achète une chemise)

vendredi 26

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Koh Lantuche, again

samedi 27

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jeunes gens

dimanche 28

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les pieds sur le tapis

lundi 29

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juste pour dissimuler habilement le panneau "place handicapé", hein?

mardi 30

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en faisant la queue devant la boulangerie

mercredi 31

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jeune gen(s)

31 mars 2021

poulailler 88

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*

le plaisir de recevoir une carte postale des Soria (de la série "Les Alpes pittoresques")

*

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3 fois Bruno Ganz dans L'Ami Américain

*

j'apprends aujourd'hui (un peu tard donc) l'existence du Festival AFLAM

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festival du film arabe en ligne du 26 mars au 04 avril

(films gratuits)

*

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une vieille une des Inrocks (1998) exhumée sur twitter

*

"Vous savez quoi ? L’autre nuit, on a fait le rêve le plus fou depuis un bail : pensez donc, on prenait l’apéro sur le zinc. Sans masque, ni gel hydroalcoolique. Et là, on ne vous parle pas d’un gorgeon levrette entre les courses du marché et le Lavomatic.

Chardonnay

Non, on vous cause d’un vrai apéro avec autant de brèves de comptoir que de biberons ; un marathon de la causette ; un biathlon où tu glisses sur le chardonnay et que tu tires sur la pompe à bière. Un truc où tu bois avec des copains, quoi, où tu planques la lutte des classes derrière la licence IV quand le milord côtoie le cave, l’apache, la bourgeoise, le ronchon, le philanthrope. Mais si, mais si, ça existe encore. Suffit de flairer les bons abreuvoirs. Bon d’accord, on ne vous parle pas ici des lounges pièges à gogos où la musique d’ambiance est aussi fade que les cocktails à remplir les tiroirs-caisses.

Loufiat

Non, là, on vous jacte des rades où le percolateur ronfle de bonne heure à l’embauche quand les voix sont râpeuses comme du papier de verre ; quand le loufiat pas réveillé est aussi accueillant qu’une mine Claymore. A cette heure-là, les fauves ont la queue basse comme l’horizon. Ils n’aspirent qu’à une chose : s’en revenir le soir pour se rincer l’humeur de l’ennui de la journée.

Schopenhauer et Beyoncé

L’apéro, c’est la douche qui vous décrasse des emmerdes avec le gant de crin du pastis, du demi et du ballon de pif. Il suffit d’un tour de chauffe sur le comptoir pour faire monter le deux temps à bavasser. Tout y passe : les gars, les filles, le chien, le chat, le canari, la réforme des retraites, la dernière paire de Nike tombée du camion, Schopenhauer et Beyoncé. Pas besoin d’attestation de sortie de route pour lâcher des conneries, y a prescription jusqu’à la dernière gorgée.

Petits mâchons

Alors, forcément, quand un fâcheux regarde sa toquante pour s’excuser qu’il a soufflé au fromage ce soir, on le noie à l’aligoté comme une portée de chatons. C’est qu’on est là pour "manger liquide" comme on dit chez les moblos (gendarmes mobiles) après les grandes manœuvres. Enfin, "manger liquide", presque. Car le taulier veille au grain. Pour faire durer la verticale de muscadet, faut des munitions solides sinon on risque l’accident industriel sur le carrelage et dans les commodités. Tout gargotier qui se respecte a toujours quelques provisions de bouche pour éponger les trop-pleins. On ne vous parle pas ici des affreuses cacahouètes et autres saloperies salées, pièges à cons pour vous faire picoler davantage. Non, ici, il est question de vrais petits mâchons où le radis fait chonchon avec le saucisson, la rillette, le pain grillé et la tapenade et pourquoi pas la harissa pour les gones qui savent se tenir.

Cubi esseulé

Parmi le beau linge, on appelle ça apéro dînatoire. Mais pour nous, les traîne-savates du bitume, c’est plutôt le casse-croûte des zonards du mektoub. Et vingt dieux qu’ils nous manquent ces apéros de bistrots car, sans eux, la vie est triste comme un cubi esseulé dans une cuisine Ikea depuis cette satanée pandémie. Alors on l’attend comme le petit Jésus dans la crèche, ce jour béni où l’on retrouvera le comptoir. Et promis Madame la ministre Marlène Schiappa, il n’y aura ni "chaos" ni "décompensation éthylique" comme vous le redoutez. Juste du bonheur."
(l'irremplaçable Jacky Durand / Libé)

*

Et quelle meilleure date, quand on y pense, pour annoncer un re-re-re-concon que le premier avril, hein ?

*

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*

30 mars 2021

poulailler 87

(Toulouse c'est fini mais ça continue jusqu'au 5 avril...)

KARNAWAL
de Juan Pablo Felix

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Film argentin avec Alfredo Castro qui y interprète un père qui sort de prison après neuf ans (on comprend qu'il l'a fait -volontairement- à la place de quelqu'un d'autre) et retrouve sa femme qui a un nouveau copain, et son fils ado qui vient de faire des conneries en passant des armes à la frontière (avec la Bolivie) pour se payer des bottes pour son concours de danse ("malombo", danse traditionnelle argentine des gauchos), hyper important pour lui, qui a lieu dans quelques jours... L'ado est rebelle et buté (comme de bien entendu) mais le père n'est pas mal non plus, et le renouage du lien familial n'est pas a priori facile mais chacun va y mettre un peu du sien. En principe...

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Capture d’écran (2058)

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*

Palmarès Cinélatino (2021)

COMPÉTITION LONG-MÉTRAGE DE FICTION

* GRAND PRIX COUP DE CŒUR
LA CHICA NUEVA
de Micaela GONZALO (Argentine, 2021, 1h19)

* GRAND PRIX DU JURY
NOUVEL ORDRE
de Michel FRANCO (Mexique, 2020, 1h28)
Mention spéciale à ALFREDO CASTRO dans KARNAWAL de Juan Pablo FÉLIX et TENGO MIEDO TORERO de Rodrigo SEPÚLVEDA 

* PRIX CINÉ +
TENGO MIEDO TORERO
de Rodrigo SEPÚLVEDA (Chili, Argentine, Mexique, 2020, 1h33)

* PRIX DU PUBLIC LONG-MÉTRAGE DE FICTION LA DÉPÊCHE DU MIDI
TENGO MIEDO TORERO
de Rodrigo SEPÚLVEDA (Chili, Argentine, Mexique, 2020, 1h33)

* PRIX FIPRESCI – PRIX DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DE LA PRESSE CINÉMATOGRAPHIQUE
CASA DE ANTIGUIDADES
de João Paulo MIRANDA MARIA (Brésil, France, 2020, 1h33) 

* PRIX SFCC DE LA CRITIQUE
EL ALMA QUIERE VOLAR
de Diana MONTENEGRO
Mention spéciale
CASA DE ANTIGUIDADES
de João Paulo MIRANDA MARIA

* PRIX CCAS LONG MÉTRAGE FICTION ET COURT-MÉTRAGE – PRIX DES ÉLECTRICIENS GAZIERS
LA CIUDAD DE LAS FIERAS
de Henry Eduardo RINCÓN OROZCO (Colombie, Équateur, 2021, 1h33)
Mention spéciale
TENGO MIEDO TORERO
de Rodrigo SEPÚLVEDA (Chili, Argentine, Mexique, 2020, 1h33)

* PRIX RAIL D’OC DES CHEMINOTS
LA CIUDAD DE LAS FIERAS
de Henry Eduardo RINCÓN OROZCO (Colombie, Équateur, 2021, 1h33)

COMPÉTITION LONG-MÉTRAGE DOCUMENTAIRE

* PRIX DOCUMENTAIRE RENCONTRES DE TOULOUSE sous l’égide des médiathèques de la région
APENAS EL SOL
de Arami ULLÓN (Paraguay, Suisse, 2020, 1h15) 
* PRIX DU PUBLIC LONG-MÉTRAGE DOCUMENTAIRE LA DÉPÊCHE DU MIDI
APENAS EL SOL
de Arami ULLÓN (Paraguay, Suisse, 2020, 1h15)
* PRIX SIGNIS DU LONG-MÉTRAGE DOCUMENTAIRE
EL CIELO ESTÁ ROJO
de Francina CARBONELL (Chili, 2020, 1h13) 
* PRIX LYCÉEN DU DOCUMENTAIRE
LA SANGRE EN EL OJO
de Toia BONINO (Argentine, 2020, 1h04

TENGO MIEDO TORERO ("mon" Prix du public, pour lequel j'ai d'ailleurs oublier de voter) a reçu deux prix : Le Prix du public et le Prix Ciné +, plus une mention spéciale... Pas mal!
Me restent donc à voir a minima, quatre films de fiction et trois films documentaires primés...parfait puisque j'ai encore une semaine!

*

BLANCO EN BLANCO
de Théo Court

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film chilien avec Alfredo Castro qui interprète un photographe plutôt taciturne, au début du siècle, qui débarque au fin fond de la  Terre de Feu pour photographier la (future) jeune épouse du mystérieux Mr Porter, "le" proprétaire foncier pour le compte duquel tous les cow-boys locaux (le film est vraiment filmé comme un western) se livrent, on le découvrira progressivement,  à un  massacre en règle, celui des Onas (tribu Indienne locale), et qui terminera (le photographe) en fixant (immortalisant) sur la pellicule un de ces massacres, tandis que le soleil descend inexorablement derrière la colline. Grand Prix Coup de Coeur au Festival CinéLatino 2020

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(grâce à la poste, sur le site de laquelle je cherchais le bloc philatélique Fleurs de Grasse entrevu dans les toilettes de Dominique, un peu de Fabienne Verdier -un timbre paru en 2019- pour dynamiser votre matinée)

*

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(Avignon, Cour d'Honneur du Palais des papes)

*

29 mars 2021

poulailler 86

 (tiens je m'auto-cite d'il y a quinze ans!)

"Angoissé, moi ? non, je serais plutôt inquiet.
Inquiet comme une caille, un dindon, une poule qui court (c'est plus léger, entre volatil et volatile...) , vous voyez bien, ce genre d'animal un peu stupide, gallinacé ou avoisinant, à l'oeil rond, avec ces petites pattes ridicules pas vraiment faites pour la course. Qui fait des effets de jabot, cou plus ou moins déplumé, émet des sons bizarres si on lui court après ou qu'il s'affole un peu.

Une inquiétude vague, imprécise, sans objet nommé, comme partant du principe qu'il devrait forcément arriver une catastrophe, que la personne là en face devrait vous vouloir forcément du mal, que vous ne serez forcément pas à la hauteur de vos ambitions, que vous n'arriverez forcément pas au bout de votre projet, que vous serez forcément lamentable...
Alors vous trottinez sur vos petites pattes ridicules, sans trop savoir exactement où vous allez, vous vous penchez en avant pour picorer ou faire semblant de, vous vous gratouillez les plumes dans le double espoir d'en ôter ce qui vous y démange et d'en accroître le volume pour éventuellement impressionner un adversaire... éventuel!

Oui, vous tournez en tous sens votre petite tête d'oiseau, avec dedans votre petite cervelle d'oiseau, guettant de quel côté ça pourrait bien vous tomber dessus.
Le renard, la fermière, le coq, le blé empoisonné, l'usine à oeufs, la grippe... on ne sait jamais, les sujets d'inquiétude potentiels sont tellement nombreux que vous pourriez sans souci (!) y consacrer jusqu'au dernier instant de votre courte vie (de bestiole emplumée s'entend)"

(je / 29 mars 2006)

*

(Toulouse)
SANTUARIO (SANCTORUM)
de Joshua Gil

J'ai été sidéré par ce film mexicain, pourtant vu en trois fois (le début hier soir le mileu ce matin et la fin ce soir), qui partant sur la situation inextricable de paysans qui font pousser de l'herbe dans des zones  inaccessibles, parce que c'est tout ce qu'ils sont capables de faire pour (sur)vivre  et se retrouvent pris en tenaille entre les narco-trafiquants et l'armée (et les politiques), pris dans une spirale de violences d'agressions et de menaces perpétuelles (doubles et sans issue), dans un contexte au départ très réaliste (le début pourrait faire penser à un documentaire (le réalisateur a fait appel à des acteurs non-professionnels, il a d'ailleurs été l'assistant de Carlos Reygadas sur Japon) mais le film prend une incontestable ampleur, visuelle et narrative lorsque le réalisateur convoque dans son récit des forces et des puissances qui sont au-delà de l'humain (et du registre de l'au-delà, justement), en utilisant des effets spéciaux parfaitement à la hauteur...). Fascinant.

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*

c'était un beau dimanche après-midi avec du ciel bleu et du soleil, un temps parfait pour prendre la route et aller à Besac (c'était la première fois depuis au moins vingt ans je pense que ladite route était complètement "sans travaux" d'un bout à l'autre...), chez Dominique, qui nous avait invités (Emma Gigis et moi) à manger la Forêt Noire qu'elle avait confectionnée hier avec ses petites mains, dans un atelier de pâtisserie avec une cheffe qui lui avait été offert par d'autres amis en cadeau d'anniversaire...
Forêt-Noire, donc (excellente)

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puis café, on a piapiaté (c'est bien de piapiater "en vrai", c'est mieux qu'au téléphone!) on est parti de là

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et deux heures plus tard on était là...

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Allez savoir pourquoi... Entre-temps on a joué, comme au bon vieux temps, d'abord au 6 qui prend, (où je ne suis décidément vraiment pas doué), puis au Okey où je me suis un peu mieux débrouillé...
Et 17h30, il était déjà temps de repartir, because poulailler.
(et la route était toujours aussi belle -et le mix que j'écoutais toujours aussi joyeux-).

*

 

 

 

28 mars 2021

poulailler 85

chez le boulanger ce matin il y avait des petits kouign-ammans individuels

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vue de dessus

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vue de dessous

(à moins que ce ne soit le contraire)

la boulangère m'a assuré que ça n'était pas plus calorique qu'un gâteau "normal"

*

"Certains livres donnent le vertige. Surtout quand ils viennent remettre en cause ce qui paraissait évident, au cœur même de notre routine. La Grande Transformation du sommeil, de l’historien américain Roger Ekirch est de ceux-là : en analysant comment nos nuits ont évolué au cours des siècles, il vient ébranler ce qui semblait si naturel qu’on n’y réfléchissait même pas. Quoi de plus normal que de dormir d’une traite, la nuit ? En accumulant les archives - tableaux et gravures, romans, procès-verbaux policiers et judiciaires, Ekirch a eu une intuition : longtemps, le sommeil des Européens a été scindé en deux temps. "Premier sommeil" et "second sommeil", d’une durée à peu près égale, étaient séparés par une période de veille. Aux alentours de minuit, pendant une heure ou un peu plus, "les membres de chaque foyer quittaient le lit pour uriner, fumer un peu de tabac ou encore rendre visite à leurs voisins, écrit l’historien dans son article A la recherche du sommeil perdu, publié en anglais pour la première fois en 2001 et reproduit dans le livre sorti ces jours-ci en France. De nombreuses personnes restaient au lit et faisaient l’amour, priaient ou, plus important encore, méditaient au contenu des rêves de leur "premier sommeil"". Le poète George Wither (1588-1667) écrivait ainsi : "A minuit quand tu t’éveilles du sommeil…", et quelques années plus tard, John Locke (1632-1704) assurait : "Tous les hommes dorment par intervalles." "L’immense majorité des témoignages qui nous sont parvenus, assure Ekirch, indique que se réveiller spontanément était habituel, qu’il ne s’agissait pas de la conséquence d’un sommeil perturbé ou agité. Les livres de médecine, du XVe au XVIIIe siècle, recommandaient bien souvent, afin de faciliter la digestion, de se coucher sur le côté droit au cours du "premier sommeil" et "après le premier sommeil" de se tourner sur le côté gauche."" (Libé)

*

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(jeune aussi, il était très beau je trouve... mais si, regardez le petit barbu au milieu...)

*

(Toulouse, Toulouse, à mi-parcours...)

UN ANIMAL AMARELO
de Felipe Bragança

Encore une très belle surprise venue du Brésil. Un film ample, somptueux, ambitieux, baroque, avec une voix off et des dialogues très écrits, sur un cinéaste qui veut faire un film à la mémoire de son grand-père et n'embrassera rien moins que l'histoire du Brésil en passant par le Mozambique et le Portugal, dans un film en quatre parties, quatre mouvements dont le héros (le cinéaste) a des faux-airs de Jeff bridges dans The Big Lebowski (sans qu'il y ait quelque rapport que ça soit, excepté peut-être la crédulité (la candeur ,) dudit personnage....) un film historique, exotique, et en même temps très ici et maintenant.

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*

 

 

 

 

 

27 mars 2021

poulailler 84

Bertrand TAVERNIER en, comme dirait BLOW UP "dix petites madeleines subjectives"

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(1975)
Je ne l'ai aimé que plus tard... A l'époque de sa sortie (j'avais 19 ans) Noiret/Rochefort / Marielle c'était un peu des vieilles barbes et tout ça semblait un peu NQF (Nouvelle Qualité Française) pour ma toute jeune et fringuante cinéphilie... Mais j'ai fini par y venir!

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(1976)
celui-là est affectivement relié aux "week-ends d'analyse cinématographique" qui venaient d'être mis en place à l'Ecole Normale par des profs (Gisèle et Jean Cordouan, Alain Kerlan), je me souviens du protocole d'analyse "situation initiale / situation finale", et d'une scène de viol quasiment d'Isabelle Huppert qui me mettait (et me met toujours) très mal à l'aise

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(1977)

Celui-là c'était grâce à /à cause de Christine Pascal, que je venais de découvrir dans Félicité, le premier film qu'elle avait réalisé, et vue aussi dans La meilleure façon de marcher, de Claude Miller (où elle était déguisée en dompteuse lors d'une scène de bal masqué) qui avait co-écrit le film avec Tavernier, et jouait la jeune femme dont Piccoli tombait amoureux. il faudrait réhabiliter Christine Pascal...

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(1980)

Celui-là m'avait touché par son sujet (une enseignante se tape une déprimounette), par Nathalie Baye, par le "Vous marinez chez vos harengs ?" de Gérard Lanvin, et par ce plan qui m'avait suggéré ce que pouvait être la mise en scène, où Nathalie Baye marche le long des quais, suivie par un travelling parallèle tout aussi rectiligne, mais qui va légèrement plus vite qu'elle, si bien qu'il finit par la dépasser et qu'elle disparaït de l'image "en douceur"

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(1980)

celui-là c'était à cause de la S-F dont je lisais beaucoup à l'époque, (L'INCURABLE de D G Compton, collections Dimensions) du casting international, il me semble que le film m'avait un peu déçu (jamais revu depuis) mais cette histoire de caméra greffée à la place des yeux (d'Harvey Keitel) me fascinait à l'époque -et me fascine toujours autant-

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(1981)

Un sommet. Sans doute mon film préféré de Tavernier, et pourtant il me semble que j'ai été un peu long à la détente pour aller le voir. Un casting où chaque acteur semble avoir atteint une sorte de perfection dans sa partition (Noiret, Huppert, Audran, Mitchell, Marchand, Marielle), le "arrête de m'ombrager" de Nono, la bordée d'injures de Huppert, et cette terrifiante bonhommie exterminatrice de Noiret (dont ce fut aussi un des  grands rôles) avec son maillot rose et sa voix douce

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(1984)

celui-là j'y suis venu par Emma, qui avait adoré le film et en citait une réplique ("Quand cesseras-tu d'en demander toujours plus à la vie, Irène ?") mais je n'en garde quasiment aucun souvenir (l'ai-je d'ailleurs vraiment vu ??)

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(1992)

celui-là je l'avais adoré, et mis dans mon top 10 de l'année (je trouvais Lulu / Didier Bezace extraordinaire, et j'aimais cette chronique hyper-réaliste des flics au quotidien, par le petit bout de la lorgnette, le manque de moyens, le poids de la hiérarchie (j'avais appris le mot soum' (pour sous-marin) le petit nom des véhicules banalisée utilisés pour les surveillances)

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(2007)

celui-là parce que Tommy Lee Jones, parce que le polar, mais parce qu'il marquait aussi ma "réconciliation" avec Tavernier, après quinze ans d'éloignement(s), de films pas vus (LAISSEZ-PASSER, CA COMMENCE AUJOURD'HUI), ou pas trop aimés, ou même détestés (L'APPÂT), bref un genre de retour en grâce ()

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(2016)
Un monument de culture de curiosité et de générosité, un constat de son amour immodéré pour le cinéma, et c'est très bien que ça soit son dernier film...

*

(que tal à Toulouse ?)

SOLOS
de Joanna Lombardi Pollarolo

Venu du Pérou, un film... reposant. Dans le focus "le goût du rire" une chronique sympatoche sur quatre jeunes gens (une fille, Wen, et trois garçons), sur les routes péruviennes en camionnette, pour aller de village en village présenter des séances de cinéma gratuites à 19h sur écran géant gonflable, auxquelles personne ne vient ou presque. Il est question de cinéma, indépendant, et on comprend assez vite que "leur" film on n'aura pas vraiment l'occasion de le voir, à part en flou d'arrière-plan (ce qui est assez joli) et on les accompagne donc, dans leurs discussions, leurs rires, leurs délires, parfois leurs confessions, bref tout ça est assez agréable même si un peu anodin, gratuit (pour ce qui est de la couleur locale il sera une fois question de films "indiens", qu'une villageoise interviewée (car ils filment aussi les gens qu'ils rencontrent) avoue préférer, qui étaient projetés dans une salle municipale, qui a fermé sans préavis à l'arrivée du dvd, et aussi (rien à voir) de pisco, l'alcool local, pour une soirée de cuite à l'hôtel, sinon ces quatre jeunes gens ont des échanges comme pourraient en avoir beaucoup d'autres jeunes gens en el mundo.). Un perfecto film de festival (c'est surtout là que le film a été montré) qui parle  d'un (sans doute) film de festival, et donc la boucle est bouclée ou presque, et c'est plutôt agréable... Un film sud-américain sans drame politique ou social en filigrane, ni autre enjeu dramatique que son propre déroulement, ça change. Et ça repose, oui...

Capture d’écran (2032)

Capture d’écran (2031)

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26 mars 2021

poulailler 83

(O Toulouse...)

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(o dos ballenas se encuentran en la playa)
de Jorge Cuchi

Un film... dégueulasse.
Enfin, que je range dans la catégorie des "films qui me semblent dégueulasses " (entre Funny Games et Benny's video, -tiens, deux films de Haneke- ), par le rapport qu'ils ont à la violence et à sa figuration, entre injustifiable et impardonnable. J'en ai regardé une heure (il en fait deux), en me tortillant de plus en plus sur mon siège, puis je suis allé à la fin (pour me rassurer ? ou pour voir les dégats?), puis je suis revenu en arrière, pour assister à une scène de meurtre (une exécution, une mise à mort, très dans la "tradition mexicaine" sauf qu'ici ce sont deux adolescents à l'oeuvre) particulièrement dégueulasse, juste avant que le jeune homme (Felix) découvre que tout ça (le jeu du défi de La Baleine Bleue, qui l'incite depuis le début à répondre à des défis numérotés dont le dernier -le n°50- consistera à se suicider) est du pipeau, et qu'il se fait depuis le début mener en bateau -et manipuler- par Elisa (ce que le spectateur un minimum attentif aura compris depuis un bail, se posant juste la question du pourquoi)... Mais bon le nigaud il ne va pas changer d'avis pour autant, hein... Un film glacé glacial glaçant ("d'après des faits réels" est-il affirmé en ouverture) par un réalisateur dont c'est le premier film... Une apologie de l'automutilation, du crime gratuit, du suicide au nom du "mal de vivre adolescent" (adolescent mon cul dirait Zazie) qui se prend très au sérieux, et m'a mis d'abord mal à l'aise, puis en colère, carrément. Arrêtons-là les frais donc, et cessons de nous imposer ça. Dans le genre (même si lointainement) je préfère Le diable probablement...

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L'affiche nous vend une bluette romantique entre adolescents, ce qui est une façon de voir les choses...

Capture d’écran (2007)

Capture d’écran (2009)

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Tiens, j'ai bien pensé à Hervé, et j'ai pris toutes les Pilsner Urquell qui restaient en rayon chez N*z...

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dans la série Caliméro, "Caliméro achète une chemise en jean sur eb*y" :

Le vendeur vous a répondu

Bonjour xxx,

xxxxxxx vous a envoyé un message concernant votre demande :

bonjour il y a une erreur d'entrepôt votre chemise est partie en finlande si vous pouvez fermer le colis je vous enverrai une étiquette d'expédition à mettre dessus afin que je récupère le mauvais colis et nous vous ferons livrer le bon dont nous nous excusons le désagrément xxxxxx xxxxxx

Pour répondre immédiatement, consultez les détails de la demande.

Si vous n'avez pas trouvé une solution d'ici le 31 mars 2021, vous pouvez nous demander d'intervenir. Si vous avez besoin de plus de temps pour trouver une solution avec le vendeur, votre demande restera ouverte jusqu'au 28 avr. 2021.

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(de Toulouse, otra vez)
LOS BOLOS EN CUBA
de Enrique Colina

Un documentaire alerte (et rythmé) sur les trente ans d'"indéfectible amitié soviético-cubaine", (jusqu'en 1991). c'est plaisant, documenté, on y aprrend plein de choses, on écoute de multiples témoignages, tout ça en cinquante-deux petits minutes. Plaisant. Ce qui est curieux c'est qu'on trouve le film sur youtube, dans une version qui fait dix minutes de plus (, pour les gens curieux...) En étant un peu attentif, je m'aperçois que par exemple a disparu toute la séquence sur Estereo Segura artisto plastica.... Pourquoi donc ? Mystère... Les Bolos du titre ne sont pas les Boloss dont parlent certains jeunes gens : ça veut dire les Quilles, et, par extension cubaine, les Russes...

Capture d’écran (2010)

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c'est Catherine P. qui me l'a appris, et ça m'a un peu désarçonné : la mort de Bertrand Tavernier, à qui je dois, depuis tant de temps, tant de plaisirs cinématographiques : depuis 1974 (mais je ne suis plus très sûr d'avoir effectivement vu l'Horloger de St Paul...) jusqu'au récent Voyage à travers le cinéma français... J'y reviens demain plus en détail.

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et ce soir à 20h concert au Lieu Unique, à Nantes, dans le cadre du Festival Variations, mais visible en direct sur y*utube, de ce très cher Bachar Mar-Khalifé , c'est toujours aussi beau, mais, faut le reconnaître, toujours aussi court, et c'est dommage...mais du coup ce très cher y*utube m'a proposé, en complément de programme impromptu Chapelier Fou et Bachar Mar-Khalifé jouent Erik Satie (), 3trente-deux minutes trente-trois assez magiques, en décembre 2019 (donc sans masque pour le public), et tant qu'on y est, si vous voulez pleurer un peu, continuez avec Ya balad en live session au Petit Palais, Paris ()

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Capture d’écran (2025)

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25 mars 2021

poulailler 82

(from Toulouse)

ANIMAL POLITICO
de Tião

J'avais commencé hier soir mais je m'étais beaucoup endormi beaucoup donc j'ai préféré remettre ça à ce matin. Toujours dans la section "le goût du rire" un autre film brésilien, réalisé en 2016 et jamais sorti en France (quand allocinoche annonce prochainement comme date de sortie, ça veut en général dire jamais) par un mystérieux réalisateur (Tião) et poussant encore plus loin le curseur de l'étrangeté, puisqu'il s'agit du discours intérieur d'une vache (avec une voix masculine) philosophe qui plus est, monologuant sur l'inanité de l'existence et cherchant un sens à la sienne

*, une vraie vache dans un premier temps, remplacée plus tard (après l'interférence d'un autre film dans le film, qui entre et sort avec la même désinvolture, sur une jeune fille à poil seule sur une île) par un homme à tête de vache, qui, sortant du désert, va (re)venir se frotter au reste de l'humanité (une très jolie séquence à la Jean-Gabriel Périot) sans trouver de réponse en continuant de se poser des questions, jusqu'à une séquence/métaphore conclusive plutôt belle ("Nous somme la forêt d'eucalyptus"). Humour ? Nous n'avons sans doute pas le même sens de, alors. Hermétique, soit. Angoissant -inquiétant-, plutôt (la fameuse inquiétante étrangeté, mais en brésilien estranheza perturbadora me souffle dans l'oreillette le traducteur go*gle). Mais drôle je ne suis pas sûr, passé la surprise des premières scènes. Barré, perché, oui sans doute aussi. Plutôt plaisant à regarder, mais un peu trop formellement (foncièrement) décousu, et le film dans le film avec la fille à poil n'apporte pas grand-chose...
Mais bon je vais persister dans la section "le goût du rire", je vais bien finir par y trouver sourire à mon zygomatique...

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Capture d’écran (1995)

Capture d’écran (1996)

Capture d’écran (1997)

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POR LAS PLUMAS
de Neto Villalobos

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Venue du Costa Rica, cette aimable comédie ébouriffée débarque (toutes plumes dehors) dans la section "le goût du rire" et y parvient effectivement (à nous faire rire). Mais pas que. Les aventures de Chalo, un grand machin, veilleur de nuit, qui va enfin réussir à réaliser le rêve de sa vie : acheter un coq de combat (en plus d'arriver à faire fonctionner correctement l'antenne de la télévision sur son lieu de travail). Avec l'aide de Candy, la bonne de la maison d'à côté (ambassadrice Av*n acharnée), de Jason le nouveau veilleur de nuit un peu branché sur la religion (qui habite dans un bidonville)et qui n'arrive pas à obtenir son permis de port d'arme, et Erlan un gros garçon rencontré dans un bus et qui vend des fruits et légumes dans le camion de son oncle (et qui est passionné par les moustaches), un quatuor aussi cabossé qu'indéfectiblement attachant. Le film, sous couvert d'être une plaisante comédie, en profite pour mettre en place un "état des lieux" sociologique (social) pour nous en apprendre un peu plus sur les façons de vivre (et de survivre) dans ce pays à la cinématographie jusque là pour nous un peu... succincte.

Capture d’écran (2002)

Capture d’écran (1999)

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Il faisait  beau cet aprèm' alors j'ai pris la voiture "pour aller faire un tour", comme avant ("au bon vieux temps"), sur un parking proche, et ça faisait du bien, un beau soleil donnait, et pas mal de bahuts stationnés, et quelques voitures aussi, le pauvre travelo n'arrêtait pas de faire des allers et retours de l'un à l'autre, dans sa camionnette (sûrement équipée de tout le confort moderne) mais en vain, personne n'avait l'air intéressé... Est venue se garer devant moi une Fiat 500 dont s'est extrait un joli barbu à casquette en bermuda (mmmh ça sentait l'été) le travelo s'est précipité, a été éconduit, est parti, est revenu à l'assaut une seconde fois quelques minutes plus tard, s'est à nouveau fait jeter... Il a fini par retourner à sa camionnette et se barrer. Le barbu mimi est ressorti de sa voiture. Moi je n'en perdais pas une miette, d'ailleurs j'étais venu pour ça, "juste regarder" (même si je l'aurais volontiers acccompagné lorsqu'il s'est éclipsé dans les sous-bois...) Mais non, "juste regarder..."

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24 mars 2021

poulailler 81

un joli titre de Libé, hier
LES THÉÂTRES VAQUENT À LEURS OCCUPATIONS

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Festival Variations :
le festival Variations propose, pendant plusieurs jours, de multiples concerts pour mettre en valeur la richesse créative du clavier dans le domaine des musiques classiques, jazz, électroniques, expérimentales, improvisées ou traditionnelles.
Le festival Variations est maintenu en streaming du 20 au 28 mars 2021.
Au programme : des concerts gratuits, en livestream ou enregistrés par les artistes spécialement pour l'événement.
tout le programme

Bachar Mar Khalifé en concert ("On/off"),gratuit le 25 mars à 20h (il ne fait pas partie des recommandations de Libé)

les recommandations de Libé :

"Pour l’édition 2021, et quelques mois seulement après une manifestation 2020 certes réduite mais miraculeusement tenue en chair et en os au mois d’octobre, consacrée au clavier dans son immense variété, l’excellent festival nantais Variations se déroulera entièrement sur YouTube, gratuitement. Un vrai cadeau, d’autant que la programmation a de beaux atours débridés. Outre les inévitables géants du minimalisme Glass (ses Enfants terribles, adapté par les sœurs Labèque) et Reich (son classique Drumming, pour percussions et voix, était au programme de samedi, par l’Ensemble Links), on se branchera sans faute pour les performances en live (ou différé) du Serbe Abul Mogard, ancien ouvrier en aciérie qui a profité de la retraite pour se lancer dans un néo-classique délicat, ou du trio français Orgue Agnès, au sein duquel on retrouve notamment Ernest Bergez alias Sourdure, et qui semble avoir refondu la techno dans une poterie auvergnate vieille de 10 000 ans. Surtout, on ne ratera sous aucun prétexte la création mondiale d’une pièce inédite de Kali Malone, organiste et compositrice américaine installée à Stockholm, dont la musique abyssale et faussement sereine nous a beaucoup accompagné ces dernières années. D’autant qu’elle sera rejointe par un chœur de quatre chanteurs et de Stephen O’Malley, de Sunn O))), à qui l’on doit cette invitation, à la faveur d’une carte blanche."

Visiblement, on peut tout revoir sur y*utube. J'ai regardé, ce matin,  le début de Drumming, et aussi celui de Music for airports de Brian Eno par l'ensemble Social Silence (tous en bleu de travail!), et, juste là, celui de Grand Veymont (un duo français assez hypnotique) Persistance et changement

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A part ça,
Comment bien commencer la journée ?
par un joli documentaire sur Françoise Hardy la discrète ()
Merci arte!

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(de Toulouse)
SINFONIA DA NECROPOLE
de Juliana Rojas

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(focus "le goût du rire")
On a déjà programmé plusieurs films de Juliana Rojas dans "notre" Semaine Latino (le très étrange TRABALHAR CANSA, co-réalisé avec Marco Dutra, en 2012, et le non moins étrange LES BONNES MANIERES, en 2018, co-réalisé idem), celui-ci date de 2014, elle l'a réalisé toute seule comme une grande, et, question étrangeté, il ne dépare pas au milieu de sa filmo... C'est l'histoire de Deodato (un joli barbu mimi comme tout), apprenti-fossoyeur trop sensible, qui commence juste à bosser dans le cimetière où son oncle bosse déjà, et va rencontrer quelques difficultés à embrasser pleinement ses nouvelles fonctions. Lui qui tourne de l'oeil quasiment chaque fois qu'il pense à un pauvre cadavre tout seul dans son cercueil va avoir fort à faire avec Jacqueline, qui vient pour réorganiser le cimetière et faire de la place pour les nouveaux morts en virant les anciens des tombes "non réclamées"... D'autant plus que Deodato tombe (bien sûr) amoureux de Jacqueline, mais, surtout que tout ça est traité en... comédie musicale (régulièrement les personnages arrêtent de parler et se mettent à chanter, le premier morceau, les trois fossoyeurs avec leurs pelles, est, bien sûr le plus surprenant,  alors que l'est sans doute moins le grand final, avec tous les morts qui viennent confier leurs états d'âme et leur colère d'être ainsi dépossédés). Surprenant, plus décalé que vraiment "drôle", mais du coup attendrissant. Plaisant.

Capture d’écran (1989)

Capture d’écran (1990)

Capture d’écran (1992)

Capture d’écran (1993)

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(les nouveaux départements sur la sellette)

le-taux-d-incidence-par-departements-au-22-mars-2021_6298636

(ouf  on n'y est pas...
de peu, mais on n'y est pas
-pas encore ?-)

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