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lieux communs (et autres fadaises)

15 novembre 2021

souvenirs souvenirs (je vous retrouve en mon coeur)*

Hier midi c'était repas chez Domi et Alain. (il a fallu un peu de temps pour trouver la date qui convenait à tout le monde...). On ne s'était pas vu(s) depuis un an et demi. Grande table, on était onze : quatre couples (en sus des invitants, il y avait Emma & Régis, Annette & Jean-Pierre, Fran & Phil), et trois célibataires, dont une avec enfant (Pacoune) et deux sans (Dominique et votre serviteur). Des amis d'au moins quarante ans pour la plupart, c'est dire à quel point ces repas de "retrouvailles" sont des moments qui comptent, des moments précieux, aussi précieux que joyeux d'ailleurs.
C'est une invitation tournante, chacun à son tour recevant les autres (plus exactement, chaque couple à son tour, car, même si ça m'embête un peu personnellement, je suis dans l'incapacité matérielle de recevoir onze personnes dans mon petit n'appart' joli...), à tour de rôle. La dernière fois c'était chez les Soria début 2020   (juste avant qu'on se tape -de plein fouet- le premier conconfinement), et cette fois, à la fin du repas, c'est Annette qui a "réservé" pour la prochaine (on a parlé de juin 2022... "si tout était OK..."), grillant sur le poteau Emma (qui, donc, aura son tour en 2023.)
Onze personnes, ça fait déjà du monde, et le seul regret c'est qu'il n'est pas, justement, possible de parler avec tout le monde. Pour l'apéro, on était assis en rond, chacun ou presque champagne en main, et j'étais assis entre Annette et Emma, et c'est surtout avec elles que j'ai conversé. Pour le repas, une fois qu'on est assis à table, c'est encore moins facile (surtout que j'étais assis à un bout, et j'ai donc surtout discuté avec Pacoune (à droite) Domi (à gauche), Jean-Pierre (en face) et Fran (à côté de Jean-Pierre), tout en faisant régulièrement des efforts pour profiter des conversations des autres, à l'autre bout, m'y intéresser voire m'y immiscer.).
Au fil des conversations  vont et viennent les choses dont on parle, ces instants qu'on partage, ces souvenirs communs qu'on ne manque pas d'évoquer (quarante ans, pensez, ça en fait de la matière à anecdotes), qui parfois ne disent rien à certain(e)s (ce fut mon cas, et c'est là qu'on réalise combien la mémoire est personnelle et sélective...), des détails, des expressions, des lieux, des gens (Fifi A. est mort, tiens...), et les petits bonheurs personnels, intimes ou pas (ah les photos des petits enfants qui -plop!- fleurissent sur les écrans des téléphones des copines, les enfants  ont grandi, c'est normal que ceux qui en ont en parlent et donnent de leurs nouvelles, ces enfants qu'on a vu naître et grandir pour la plupart, et qui ont a présent leurs propres enfants, moi je parle d'autres choses, bien obligé, de films et de livres surtout, ce sont  un peu mes enfants à moi...
Le repas suit son cours (au long cours, on restera tout de même quelques heures à table, mais sans que rien ne pèse, bien au contraire) le repas c'est bien, mais j'aime encore mieux, après le café, ce moment un peu informel où les choses se défont (si on avait eu des cravates, on les aurait desserrées), où on réalise soudain que la nuit est déjç tombée (et le brouillard ne se sera toujours pas levé) on change de place, de conversation, d'interlocuteur, de point de vue, on se laisse encore un peu plus aller, on est un peu plus proches, plus attentifs, plus confidents, plus confiants... oui, j'adore ça...

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(il y a sur picasa cet effet appelé "n&b partiel" que j'affectionne, et qui produit son petit effet, justement...)

Comme le résumait Annette "On a encore 18 ans...", et c'est ça qui est un peu magique, un peu sidérant, comme si le fait de se trouver ensemble nous connectait à un autre espace-temps, que nos vieux corps (ne nous voilons pas la face) nos rides nos bobos nos affections plus ou moins bénignes, nos soucis de sexagénaires, étaient comme par magie relégués à l'arrière-plan, pfuit!, évaporés, en suspens et que c'était juste nos mentaux (oui, un mental, des mentaux) qui se connectaient, nos vieux disques durs qui se réinitialisaient sur ces années qui commençaient par 19..., ces années où on n'avait pas vingt ans, (ou tout juste) et où la vie nous semblait encore immense (et pas du tout si pleine de danger que ça...) où tout était encore à venir...
Comme si le fait de se retrouver nous permettait de nous ressourcer (comme dans les films de super-héros, nos énergies mises en commun s'additionnent, on les mutualise...). Magique, non ?

 

* vous avez reconnu la chanson du titre du post bien sûr

"... et vous faites refleuriiiiir
tous mes rêves de bonheur"

14 novembre 2021

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11 novembre 2021

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dans les deux cartons de livres que Manue portait à Emmaüs et qu'elle m'a confiés pour que je les trie au préalable au cas où j'y trouverais quelque chose d'intéressant, j'ai déniché trois romans parus chez Minuit (Les lubies d'Arthur, de Guibert, L'Innommable, de Beckette et La salle de bains, de Toussaint), plus une charmanté édition des Lettres de mon Moulin, en livre de poche, dans une édition semble-t-il d'époque (1969) en excellent état à l'exception de la toute dernière page à laquelle manque le coin inférieur, parce que j'avais très envie de relire Le sous-préfet aux champs

*

 

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où l'élève surpasse le maître, et l'employé (comme me l'a fait remarquer Loulou) est encore plus beau que le patron... Comment s'appelait ce roman déjà ? Ah oui, La vie est brève et le désir sans fin (et je me sens comme une vraie girouette). Amis, continuez de faire des travaux dans vos maisons!

*

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Je suis retourné à happyc*ash, car il y restait encore deux livres de Donato Carrisi que je n'avais pas, et comme le troisième livre était gratuit, j'ai cherché (looooonguement) le troisième livre en question, et j'ai finalement choisi LES PRÉPONDÉRANTS de Hedi Kaddour (dont j'avais tellement aimé LES PIERRES QUI MONTENT)

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avis de passage plus que succinct, à la suite duquel eut lieu un échange de mails aussi ubuesque que kafkaïen

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Je suis un peu... excessif (mais c'est la faute à Philou et à la F.A.L où je n'ai rien acheté ou presque) : finalement j'ai profité d'un avoir sur priceministruche pour acheter 7 (sept!) livres de Alberto Manguel (tous publiés chez Actes Sud) : LA CITE DES MOTS et LA BIBLIOTHEQUE, LA NUIT chez Mom*x, et LE LIVRE D'IMAGES, NOUVEL ELOGE DE LA FOLIE, UNE HISTOIRE DE LA LECTURE, DANS LA FORÊT DU MIROIR (celui-ci en un peu moins excellent état que les autres), et, last but not least, JOURNAL D'UN LECTEUR (par lequel toute l'histoire a commencé) chez L'Harm*ttan (est-ce bien raisonnable ?)

*

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Ayant revendu au prix coûtant (50€) le coffret de Manu Larcenet (à propos duquel je me suis irrémédiablement fâché avec ma librairie jusque là préférée), avec les sous je me suis, entre autres,  commandé les tomes 2 et 3 de L'ARABE DU FUTUR, de Riad Sattouf, qui me manquaient

*

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(Je vais lire du Manguel tout l'hiver, et peut-être même davantage)

*

j'ai presque fini le foisonnant rabalaïre d'Alain Guiraudie (il ne me reste plus qu'un peu moins de 250 pages à lre!)

*

 

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les livres de polaroïds de Dash Snow (découvert sur Mubi) se revendent entre 300 et 600€ sur amaz*n

*

(sans rapport avec ce qui précède)

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Tiens, mais pourquoi donc la Lozère est-elle rouge ?
(taux d'incidence 164, tandis que ses voisins sont à 39 (Cantal) et 50 (Gard) ?)

*

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9 novembre 2021

t'es chiante à bitcher tout le temps

LES OLYMPIADES
de Jacques Audiard

Sous le charme. C'est vraiment l'état dans lequel j'étais à la sortie du film. Et Isa aussi (dont j'ai découvert à la fin de la séance qu'elle était assise juste derrière moi). Ce que nous ont aussi confirmé Dominique et Hervé qu'on a croisés dans le hall d'entrée.
Un très beau noir et blanc (j'ai dit et répété déjà tant de fois combien j''y étais attaché) qui m'a évoqué le cinéma de Garrel. Tout autant que la circulation des sentiments et leur (re) transmission au sein d'un triangle de personnages magnifiques : Emilie (Lucie Zhang), Camille (Makita Zamba) et Nora (Noémie Merlant) (incarné.es) par trois actrices.eurs tout aussi magnifiques. Auxquels on se doit d'ajouter, dans le quatrième angle de l'écran, Amber Sweet (Jehnny Beth) pour que la structure se stabilise et s'équilibre.Du noir et blanc, donc, des jeunes gens (dont une majorité de filles!) Céline Sciamma en co-scénariste, on ne le reconnaît plus ou presque notre Jacquounet Audiard d'ordinaire si sévèrement burné. Et du coup, je n'ai, pour une fois, absolument aucune réserve à l'encontre du film (réserves que j'avais presque à chaque fois à chaque fois vis-à-vis des opus précédents, à cause de cette visible fascination pour la violence qui me mettait mal à l'aise), contrairement à certain(e)s critiques (voir plus bas la machine à gifles*)
Le film est l'adaptation de trois nouvelles (graphiques me semble-t-il), et s'articule donc grosso-modo en 3 parties (A avec B, B avec C, et, alors que j'envisageais un C avec A, logique pour boucler la boucle, on passe à C avec D -avec, en guise d'épilogue, un dernier recours (retour) à A et B)- et hop! la musique de Rone ronronne une dernière fois et hop c'est le générique, qu'on suit avec un genre de sidération béate jusqu'à tout à la fin.
Ces jeunes gens qui s'aiment on vraiment tout pour eux (la frimousse, le corps, les fringues, les dialogues, les décors) et la caméra d'Audiard les suit avec enthousiasme (avec passion, allez). Un film à la fois moderne et intemporel (nonobstant la prolifération des signes "visibles" de ladite modernité (la lumière des écrans des portables, les sms, les applis, les sites de cul), le cinéphile happy serait quand même en terrain de connaissance, j'ai évoqué Garrel, mais on ne serait pas très loin non plus de Rohmer ou de Mouret, pour cette inflorescence de sentiment(s) amoureux, (infusion aussi, avec la notion du temps que ça prend pour que les saveurs se libèrent) où le marivaudage s'enracinerait dans un socle (un terreau) beaucoup plus physique (on baise beaucoup dans Les Olympiades, même si, paradoxalement, d'assez pudique façon (pas la moindre QV!), on parle beaucoup , aussi, de cul souvent, de désir presque autant, mais d'amour aussi quelquefois...

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Et je trouve ça injuste que ce film, infiniment séduisant, n'ait rien obtenu à Cannes. Ill le méritait.
(top 10 ?)

* machine a gifles :

"Si l’on se sent finalement peu concerné par l’issue des idylles des Olympiades, c’est qu’elles ressemblent bien trop aux prétextes d’un projet de mise en scène et de positionnement fabriqués, où les intentions positives affichées comptent finalement plus que les expériences traversées." libé

"Ultra-volontariste dans ce désir d’être en tout synchrone, le film peine à dépasser la simple accumulation des signes de l’époque. Et on glisse sur sa surface comme comme on swipe sur un écran tactile." les inrocks

8 novembre 2021

le petit adjudant

ALBATROS
de Xavier Beauvois

Xavier Beauvois, un coup en haut en coup en bas (c'est pour la rime, mais pas que). Depuis l'introductif -pour moi- (je n'ai jamais vu Nord) et peu aimable N'oublie pas que tu vas mourir (que j'avais trouvé très fort) sa carrière cinématographique fut, pour moi, en dents de scie, entre films pas vus et films adorés.
Déjà, je n'en avais pas vu (heureusement) la bande-annonce, qui avait fort agacé Emma & Dominique car, selon elles "elle racontait tout le film". J'en savais donc ce que tout le monde en sait : un gendarme tue un paysan par accident. Et rien de plus. Mais ce n'est qu'une partie du film. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre pour le reste.
Mon film préféré de Beauvois, c'est sans doute Le Petit Lieutenant, qui n'est pas sans ressemblances avec, justement, celui-ci : des flics vus par le petit bout de la lorgnette, le quotidien d'une brigade, les flics au naturel, et puis, au milieu, une mort violente qui fait tout basculer, remet tout en question(s). Dans l'autre film c'était Nathalie Baye (excellente) qui essuyait les plâtres, ici c'est (le  toujours juste) Jérémie Rénier. j'adore ce genre de film "en immersion chez nos amis les flics" (L627, Polisse, Perdrix...)
Je dois préciser qu'en sortant je suis allé voir cette fameuse bande-annonce sur y*utube, et, c'est vrai, mes copines avaient raison, tout le film y est (même cette image que j'ai trouvée particulièrement touchante).Pas très bon point, mais le réalisateur n'y est pour rien.
J'ai beaucoup beaucoup aimé le film, que j'ai trouvé -ensuite- être un peu à double-fond : la compagne et la fille de Jérémie Rénier dans le film, ce sont celles de Xavier Beauvois dans la vie...  Et cette même compagne, non contente d'en être l'actrice principale, est aussi la monteuse du film. Ah ah.
Ensuite, il s'avère que ce (beau) personnage-pivot  de paysan (dans le film) est joué par un vrai paysan, dans la vie, recruté sur casting. L'homme s'appelle Geoffroy Séry (et c'est ma foi un fort bel homme, - oui je sais oui, je suis en ce moment extrêmement sensible à la beauté des travailleurs, mais qu'y peux-je ?-...). Ce paysan dont la mort va provoquer "un sacré ramdam" (dixit le supérieur de notre gendarme, qui, m'a dit Dominique, est lui aussi un vrai commissaire.)
L'adjoint de Jérémie Rénier est interprété par Victor Belmondo (le petit-fils de qui-vous-savez) ce qui pour moi est plus anecdotique, même si davantage relayé par les médias à propos du film de Xavier Beauvois.
Et le même Xavier Beauvois s'offre un cameo (en forme de clin d'oeil) en pochetron insulteur de flics.
Le film va suivre le double mouvement du ressac (le flux et le reflux), marée montante dans une première partie presque idyllique (familialement parlant, tout du moins), qui va ensuite, après son point culminant, se retirer violemment ("avec perte et fracas" ne sera pas ici de trop). Et remettre en question à peu près tout ce qu'on aurait pu tenir pour acquis tout au long de la souriante première moitié. Où la mer était déjà fort présente (candide, je me demandais un peu le pourquoi de cette insistantce de la part du réalisateur, j'ai compris par la suite).
Le père en mer, sur son petit voilier, la mère et la fille restées à quai, chacun.e va devoir gérer sa vie et son quotidien sans l'autre. Embarqués nous sommes et jusqu'au bout nous le resterons (j'avoue que pendant un certain moment j'ai appréhendé le pire, mais non non, le -joli- happy end est au rendez-vous. De façon, pour moi, presque inattendue. Et presque trop happy pour être vrai.
Après, il est vrai (justement) un plan, en plein milieu d'une furieuse tempête, qui restera pour moi "le" plan sublime de ce film (dont on entraperçoit même une image dans la bande-annonce) et dont j'ai eu du mal à parler à Manue sans avoir aussitot les yeux mouillés.
Très beau travail.
(top 10 ?)

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Geoffroy Séry et Jérémie Rénier

6 novembre 2021

lussas dans tous ses états (généraux)

LE FILS DE L'EPICIERE, LE MAIRE, LE VILLAGE ET LE MONDE
de Claire Simon

Mois du doc 2. Par rapport au film de la semaine dernière, on a multiplié les effectifs par trois (là on était carrément 3 au début, même si plus que 2 à la fin). Je partais avec la peur de m'ennuyer un peu (au vu de critiques*,remplies de morgue parisienne en escarpins vernis) et finalement non non (encore une fois, on n'a pas vu le même film): la Claire Simon's touch, qui tant de fois m'a ravi, est une nouvelle fois au rendez-vous, et elle réussit son coup une fois de plus.
Je ne vais pas mentir, hein, je me suis pourtant inexorablement assoupi un peu dès le début, impossible de lutter (le confit de chou de ce midi devait y être pour quelque chose) mais, une fois ce nécessaire (légitime) besoin de somme assouvi, je n'en ai plus perdu une miette.
Ca tombe bien, c'était justement pour le jour de la mise en route, l'instant de la mise en ligne de Tënk, la plate-forme vidéo dont il est question dans le film. Tënk est  dédiée au documentaire d'auteur. Au cinéma documentaire, et, de cinéma, il en sera beaucoup question, puisque tout ça se passe à Lussas, petit patelin ardéchois où ont lieu chaque année, au mois d'août, les États généraux du film documentaire (un festival auquel le film donne irrésistiblement envie d'assister, tout comme il donne tout aussi irrésistiblement l'envie de s'abonner à Tënk).
Claire Simon, comme à son habitude,  inscrit son sujet numérico-cinématographique dans une réalité de terrain. Profondément rurale. Lussas est aussi un village ardéchois, avec ses histoires, sa vie, ses tronches et ses problèmes de village ardéchois. Et ses bonheurs aussi. A l'instar d'un Wiseman, Claire Simon regarde tout, voit tout, enregistre tout (il me semble avoir lu que le projet était, à l'origine, une série de 20 heures!), et à Lussas y a pas que la culture dans la vie, y a aussi (surtout ?) l'agriculture! On nous présentera ainsi plusieurs paysans,avec leurs problèmes de paysans,  tout aussi attachants que le fils de l'épicière, que le maire où que celui qui porte à bout de bras Ardèche Cinéma, l'association qui gère la fameuse plate-forme : il sera ainsi question de raisins et de vignes (et de vins bios), de poires (abimées par la grêle), de marrons (pardon, de châtaignes  (la ministrette de la Culture, alors en visite -et en robe blanche- pour l'ouverture des fameux "Etats Généraux" raffole, apprendra-t-on, des marrons glacés, et une boîte des meilleurs lui en sera offerte...). Les vergers, la cchaleur, l'orage, la lune, la nuit, à chaque fois la caméra est là...
Il sera beaucoup question de culture et d'agriculture, mais on parlera aussi de subventions, de loyers, de salaires, de tarifs d'abonnements, bref de la phynance chère à ce cher Ubu, et des prouesses à exécuter pour parvenir à équilibrer un budget.
On est sur la brèche, sur tous les fronts, avec l'amie Claire, qui a l'excellentissime idée de finir son film sur un sirtaki (celui de Zorba le grec, dont on verra quelques secondes) aussi joyeux que généralisé (et qui m'a tout de suite fait penser au bal, tout aussi entraînant,  qui avait suivi dans le hall du bôô cinéma la projection du Grand Bal, de Laetitia Carton...)

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là je me suis réveillé

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les poires

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le tracteur

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les docs de Scorsese

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le bâtiment à la construction duquel on va assister

* (machine à gifles) :

"Hormis le talent propre de la réalisatrice (...) rien ne distingue vraiment le film d'un rapport d'activité ou d'une bande institutionnelle, faute d'un regard plus critique, dont l'adhésion avec son sujet ne serait pas acquise d'emblée." (Le Monde)

"Certes, on est de tout cœur avec les organisateurs de ce projet dans une France très rurale, mais assister aux discussions, à la recherche de fonds, au travail de construction, c’est tout sauf un spectacle. Sujet d’article ? Oui. Sujet de film ? Non." (Le Nouvel Obs)

(Non, on n'a pas vu le même film...)

5 novembre 2021

ces deux-là

(ah, ces deux-là...)

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(Libé, 2014, j'adore cette photo)

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(Les Inrocks, 2016)

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(La Voix du Nord, 2021)

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(les Livres du Futur, 2021)

4 novembre 2021

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Bernard C., avec qui je discute dans la rue un dimanche matin, (notamment, et surtout, de lectures) évoque soudain sa mère qu'il va aller voir dans sa maison : elle a 95 ans et ne veut pas la quitter, il est un peu embêté.

*

"manger de tout, en quantité raisonnable"
(huhuhu)

*

A la Foire aux Livres, Philippe S. n'achète jamais de livres de poche.

*

la façon quasi-instantanée dont les rêves de décomposent, se désagrègent dès qu'on s'est réveillé, pour peu qu'on n'ait pas eu la présence d'esprit d'attraper le fil (et de s'y cramponner fermement)

*

A la boîte à livres près de la boulangerie de Frotey, j'ai trouvé Belle du Seigneur, en belle édition nrf, en très bon état, et je l'ai pris illico (ainsi qu'un roman de Joyce Carol Oates, en poche et à l'état neuf)

*

chez happyc*sh, pour 2 livres achetés, le 3ème est gratuit, j'en ai donc pris trois, de Donato Carrisi (dont je pensais qu'il étaient tous de la même série, celle du Chuchoteur (excellent), mais non, il y a deux séries différentes...

*

ému aux larmes en regardant, dans l'émission En aparté, Pierre Perret écoutant une reprise de sa chanson Lily, par Barbara, puis ce même Pierre Perret reprendre, a capella, en grattouillant un peu la guitare qu'on a mise à se disposition, les premiers mots de cette même chanson, puis un peu de Mon p'tit loup, et enfin d'une chanson sur les bisous que je ne connaissais pas (dont go*gle m'apprendra qu'elle s'appelle Bientôt et fut écrite pendant le conconfinement)

*

j'aime beaucoup cette photo envoyée par Pépin qui montre un panneau " TOUTLEMONDE 5" avec, posé au pied,  un autre panneau un plus petit (et provisoire)qui  indique Déviation

*

depuis trop longtemps organisé ma vie comme un pré carré, cloturé, dans lequel, âne, je serais cantonné (avec la tentation d'aller brouter dans le pré voisin (comme dans Le beau chardon d'Aliboron, du Père Castor)

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*

Vincent Macaigne a tourné dans The French Dispatch de Wes Anderson, mais il a été coupé au montage!

*

rdv bisannuel avec le docteur K. pneumologue : ras. Il m'a appris que son emploi du temps serait prochainement moins chargé, le nombre de pneumologues affectés au CHU local passant de 2 à 5. Youpi! (et rdv en 2023)

*

 

 

2 novembre 2021

strictement opérationnel

IL N'Y AURA PLUS DE NUIT
d'Eleonore Weber

Ouverture du Mois du Doc (enfin, officiellement c'est le 1er novembre, hein) : un doc comme j'aime, c'est à dire qu'il ne ressemble pas du tout à un doc. Ou presque. Des images d'archives authentiques, enregistrées par les pilotes d'hélicoptères en zone(s) de combat(s), filmées de nuit par des caméras thermiques (de plus en plus perfectionnées, comme on le verra à la toute fin)) ont été visionnées, choisies, commentées, et sont présentées, avec l'accompagnement de la voix de (la divine) Nathalie Richard, qui dit un texte relatant les entretiens de la réalisatrice avec un pilote d'hélicoptère (Pierre V.), et ses réactions au visionnement des vidéos en question. C'est en même temps glaçant et fascinant, d'observer ces silhouettes lumineuses qui se déplacent, suivies par le viseur des mitrailleuses, avec les commentaires en direct des soldats, qui les suivent, parfois les perdent, les attendent, les retrouvent, et reçoivent l'ordre de les exécuter (ou pas), plus les commentaires dans le texte lu, etl'ensemble crée un univers à la fois virtuel et terriblement réel, la conjonction de tous ces éléments  est aussi hypnotisante que terrifiante.
D'autant plus que j'étais tout seul seul dans la salle.
Seul face à ce "théâtre des hostilités". Où la vie de ceux qui sont observés ne tient qu"à peu de choses. Même pas un fil. Un peu comme dans les jeux vidéo (que je ne pratique pas) on vise on tire et bam! sauf que là on ne marque pas de points (même si certains se congratulent, via la radio). Et sauf que là il s'agit de vrais gens (dont le tireur n'est jamais sûr qu'il s'agit de "vrais" terroristes) et de vrais morts ("c'est difficile de faire la différence entre un paysan qui porte une fourche et un djihadiste qui tient sa kalachnikov..."). les commentaires peuvent aussi être plus glaçants que les tirs qu'ils commentent...
Le geste de tuer, dans toute sa crudité (et "en toute objectivité"...).

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1 novembre 2021

octobre 2021

vendredi 1er

comme quand on faisait du théâtre :
j'aimerais avoir des ongles incarnés/désincarnés

samedi 2

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le gentil serveur qui "nous a fait confiance"

dimanche 3

"Les dimanches passent passent
le Puc / Villeurbanne
y a du café dans les tasses
devant la lucarne..."
(Alain Souchon)

lundi 4

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un échafaudage, à Vaivre


mardi 5

"Votre attitude conforte ceux qui souhaitent votre échec."
(Une histoire d'amour et de désir)

mercredi 6

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un autre échafaudage, mais à Besac

jeudi 7

"JULIE
Que vouliez-vous qu'il fît contre trois ?
LE VIEIL HORACE
Qu'il mourût,
Ou qu'un beau désespoir alors le secourût."
(Pierre Corneille)

vendredi 8

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Mytho s2/e4

samedi 9

"Rendant sans regret à César ce qui obsède tellement César, ce signifiant massif du pouvoir, Issa pourra aimer Siham, vivre leur désir en dehors (littéralement, dans l’épilogue) des limites qu’on veut leur tracer, au large de tous les je bande, de Gaza ou d’ailleurs, mon amour." (Libé)

dimanche 10

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tiens ça coule... (ça a coulé, plutôt)

lundi 11

"Il eût fallu en plus qu'en Prusse
ces processus se sussent"
(Serge Gainsbourg)

mardi 12

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tout à fait ça...

mercredi 13

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F.A.L avec Catherine et Marie, "comme au bon vieux temps"...

jeudi 14

"On ne sort de l'ambiguïté qu'à ses dépens." (Cardinal de Retz, cité en réunion par J-C)

vendredi 15

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"surprise musicale" chez C&P

samedi 16

"Allons au verger Simone,
Allons au verger

Avec un panier d'osier.
Nous dirons à nos pommiers,
En entrant dans le verger :
Voici la saison des pommes.
Allons au verger, Simone,
Allons au verger."
(chanté a capella sous le noyer par Catherine P.)

dimanche 17

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(beaucoup de mal pour retrouver le nom de la dame qui a fait ça (que j'adore), dans l'expo temporaire à l'usine Bohin)

lundi 18

"L'art, c'est le cadeau de consolation par excellence." (Dominique A, cité par Pépin)

“L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art”  (Robert Filliou, cité par Dominique A)

mardi 19

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(nice crack)

mercredi 20

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First Cow
, aujourd'hui dans Libé

jeudi 21

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(et moi je bois du Perrier...)

vendredi 22

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butternut & potimarron en versions individuelles ( = pour célibataire) : nickel pour la soupe!

 samedi 23

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La nuit juste avant les forêts, de Bernard-Marie Koltès

dimanche 24

"Des bouts du sermon me reviennent en mémoire... "Aimes-tu ?" : c'est la question que chacun de nous doit se poser... "Aimes-tu? As-tu aimé ?" Je me demande si j'aime et si j'ai déjà vraiment aimé, d'ailleurs qu'est-ce que c'est exactement, aimer ? Est-ce que si on a du désir pour quelqu'un, même un désir infini, ça veut dire qu'on l'aime ? Est-ce qu'on peut aimer sans désir ? Est-ce que ça compte si on aime sans être aimé en retour ? Si on aime dans le vide, en quelque sorte. Est-ce qu'aimer ou avoir aimé son père et sa mère quand on était petit, ça compte, vu que c'est  un amour automatique. Est-ce que ça compte d'aimer le genre humain dans son ensemble sans aimer personne en particulier. Ca arrive de partout dans ma tête, en fait, je pense à tous ceux que je connais et faut que je reste comme ça un moment sans rien dire, sans rien faire, pour que ça décante, et le seul qui reste au bout du compte, c'est le curé." (Alain Guiraudie, Rabalaïre, p 525)

lundi 25

"parfois un souvenir surgit
se pose sur la rambarde 
et se toilette les plumes
comme un oiseau banal
je l'admire émerveillé
pendant quelques secondes
puis il disparait à nouveau
alors je regarde le vide
par dessus la rambarde"
(Thomas Vinau)

mardi 26

"Ramène-moi des choux à la crème si tu vas sur l'autoroute!" (Passe Montagne)

mercredi 27

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"On voit tout le temps en automne quelque chose qui vous étonne..." (poésie d'école)

jeudi 28

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Il n'y aura plus de nuit
(pris dans la salle!)

vendredi 29

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mon gingembre, il passe tellement de temps derrière les carreaux de la fenêtre de la cuisine, à mater ce qui se passe en bas dans la rue, que ça en deviendrait presque gênant...

samedi 30

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Sylvère, le nouveau (jeune) chien de Catherine P.

dimanche 31

Une histoire de la lecture (Prix Médicis, 1998) / Le livre d'images (2001) / Stevenson sous les palmiers (2011) / Chez Borges (2003) / Journal d'un lecteur (2004) / La bibliothèque, la nuit (2006) / Le lecteur comme métaphore (2011) / Nouvel éloge de la folie (2011) / De la curiosité (2015) / La Cité des mots (2016) / Je remballe ma bibliothèque (2019) /(bibliographie séllective de Claudio Manguel, tous ces livres sont publiés chez Actes Sud)

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