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lieux communs (et autres fadaises)

22 octobre 2021

du boudin, bien sûr

MON LÉGIONNAIRE
de Rachel Lang

Un film qui vaut beaucoup mieux que sa kitchissime affiche, qui pouvait laisser présager (craindre) un mélo saharien et lacrymal, où Loulou Garrel aurait incarné le bellâtre qui était brun, qui était beau, qui sentait bon le sable chaud, et Camille Cottin la belle énamourée subsaharienne (ou trans).

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Alors qu'en fait, pas du tout. Il est question de légionnaires, d'officiers, d'épouses d'officiers (et d'épouses de légionnaires). De manoeuvres au Mali (ou ailleurs) et de ce que font ces dames, cantonnées en Corse (il y a pire comme villégiature) pendant que leurs maris bossent et crapahutent... Comment perdurent (ou pas) les sentiments, comment se maintiennent à flot (ou pas) ces couples "qui restent séparés parfois pendant longtemps" (voilà un bel alexandrin qui vient de me fleurir au bout des doigts). les hasards de la programmation ont fait que peu de temps avant j'avais entrevu quelques minutes d'un reportage sur les femmes de marins (de terre-neuvas), dont la situation est tout à fait identique... Pénélope au foyer et Ulysse qui baguenaude au loin avec ses potes.
La réalisatrice suit en parallèle les destins de deux de ces épouses (dont on pressent que tout ne va pas forcément se terminer youp la boum) : Céline (Camille Cottin, très bien) et Nika (Ina Marija Bartaité, tout aussi excellente), dans une chronique au long cours où le temps passe vite et parfois par à-coups (aucune date ni marqueur temporel, seuls des détails nous signifient -intelligemment- les ellipses (des paquets de céréales, un chien qui grandit, un ventre qui s'arrondit...) et le tempus qui fugit.)
Un film intelligent et sensible (et juste, tant pour ce qui est des manoeuvres militaires -ah le désert la poussière la promiscuité virile les acronymes et le mess des officiers...- que du quotidien des épouses plutôt délaissées), avec le double plaisir de retrouver Grégoire Colin, toujours bien (il a pris de la bouteille, il est colonel) et d'une conclusion très "graphique" qui résonne comme un clin d'oeil au Beau Travail de Claire Denis (un ballet de soldats torse-nu qui combattent et s'étreignent...).

20 octobre 2021

CMFUBJ

"On ne compte pas quand on aime, qui plus est le chocolat ? On a choisi "l'indécent", une recette généreuse de Sophie Dudemaine dans son Chocolat, facile & gourmand . Pour huit personnes, il faut 130 g de chocolat noir pâtissier cassé en morceaux ; 650 g de crème de marrons vanillée ; 4 œufs entiers ; 130 g de beurre demi-sel mou. Pour le glaçage : 150 g de chocolat noir pâtissier cassé en morceaux ; 15 cl de crème liquide entière.

Préchauffez votre four à 180 degrés. Dans une casserole sur feu doux, faites fondre le chocolat avec le beurre. Mélangez, puis hors du feu, incorporez la crème de marrons et les œufs. Versez le tout dans un moule à cake d’environ 26 cm beurré et fariné. Mettez au four pendant 45 minutes. Laissez refroidir, puis démoulez.

Pendant ce temps, faites fondre au micro-ondes le chocolat avec la crème pendant une minute (puissance maximale). Laissez tiédir, puis nappez le cake avec le glaçage. Dégustez bien froid avec une crème anglaise ou tout simplement une bonne crème fraîche."
(Libé / Tu mitonnes / Jacky Durand)

*
mercredi 13 :
* FJT avec Marie et Catherine
* Foire aux livres avec Marie et Catherine
* réunion prog Amis du C.

jeudi 14 :
* FJT avec Catherine et Isabelle
* cinéma avec Catherine

vendredi 15 :
* pizzeria avec Dominique
* cinéma avec Dominique
* retour en bus (bondé)
* "Surprise musicale" chez Co et Pépin (avec bcp de monde -clic clic-)

samedi 16 :
* à Cuse chez Catherine P., avec Fran et Phil et Dominique
* (aller avec Fran, retour avec Phil & Fran)
* et Sylvère, le nouveau chien de Catherine
* ramassage de (grosses) noix

dimanche 17 :
repos (mais je retourne quand même au cinéma le soir avec Co et Pépin)

lundi 18 :
je me sens un peu... désorienté

*

(from tw*tter, cette semaine)

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(non publié)

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 *

m'est soudain revenu ce nom, je ne sais pas par quel biais : Col des Marrous, où je suis certain d'avoir séjourné pendant quelques temps lorsque j'étais enfant, j'ai donc gouglé et le ouaibe m'a fourni ça, qui pourrait correspondre avec certaines bribes de souvenirs

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et rajoute même ça (qui, là, ne m'évoque rien

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*

19 octobre 2021

ferry

AFTER LOVE
de Aleem Khan

Le Victor Hugo programmait cette semaine une film dont je n'avais jamais entendu parler, et que je n'aurais pas forcément fait l'effort d'aller voir si je n'y avais vu clignoter au générique un nom chéri, celui de (clic clic Pépin) Nathalie Richard.
Un film anglais, qui démarre en Grande-Bretagne (logique) mais va se poursuivre en France, à Calais plus précisément. Mary, épouse de Ahmed (pour qui elle s'est convertie à l'Islam) va rencontrer, après la mort de ce dernier, Geneviève, avec laquelle ce cher Ahmed vivait maritalement (mais en France). Une méprise va permettre à Mary de venir régulièrement chez Geneviève, de faire la connaissance de Solomon, le fils qu'elle a eu avec Ahmed, sans qu'elle parvienne, dans un premier temps à dire la vérité, à avouer qui elle est vraiment...
Un film tendre et un réalisateur attentif à ses deux personnages féminins antagonistes (la très touchante Mary/Joanna Scanlan et  l'émouvante Geneviève/ Nathalie Richard, les épithètes sont permutables) et à la façon dont leurs relations vont évoluer, sans oublier le jeune Solomon (Talid Aris) qui va devenir sans le savoir le pivot émotif de cette histoire en miroir.
Un premier film (très) attachant.

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Et on a le droit de sortir la machine à gifles pour la critique de la demoiselle de Libé
"On a l’impression d’avoir vu mille fois auparavant cet arsenal d’émotions discrètes, verrouillé dans un scénario que même une mise en scène affirmée (ce dont le film manque cruellement) aurait peiné à rendre mémorable." Oui, et plutôt deux fois qu'une, même!

18 octobre 2021

"nous nous reposerons..."

DRIVE MY CAR
de Ryusuke Hamaguchi

"Pour comprendre les autres, il faut d’abord pouvoir se regarder en face."

Je l'avais déjà vu fin août, il m'avait déjà enthousiasmé, et voilà qu'on a pu -enfin- le proposer dans le bôô cinéma, mais hélas pour trois minuscules séances, et j'y suis donc allé à la première, avec Catherine. Je voulais vraiment le revoir en intégralité car, la première fois, j'avais un peu piqué du nez au début.
J'ai bien fait. J'ai encore plus aimé que la première fois (et j'y ai plus pleuré aussi). Et j'ai été sidéré, pendant les 2h59 que dure le film.
Ce film est fragile et précieux comme une dentelle émotionnelle narrative et cinématographique.
Et d'une richesse incroyable, sous une apparente simplicité.
Oui, incontestablement, un de "mes" films de l'année.

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16 octobre 2021

"fais dodo..."

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une série charmante glanée sur tw*tter...

15 octobre 2021

CMFUBJ

Octobre... on s'achemine inexorablement vers "un temps de Toussaint" et tout ce qui s'ensuit.
Fini les joyeux travailleurs en short et/ou débardeur assis sur le perron du 12, idem les mêmes (ou d'autres) au FJT... Tant pis (temps pis, plutôt). Prenons notre mal (notre mâle, idem) en patience : six mois ça n'est pas si long (mi-avril, ça re-devient bon...)

*

J'ai (acte manqué ?) manqué le Salon du livre de CSDSS (acronyme que je ne peux traduire ici, juste oralement à celles/ceux qui me sont proches) samedi aprèm', et surtout l'occasion d'y croiser Jacky SCHWARTZMANN qui en était l'invité d'honneur. (J'en aurai peut-être des nouvelles par Pépin ?). Le pire c'est que je ne sais même plus ce que j'ai fait à la place...

(un blanc)

ah si j'ai regardé le dernier épisode de la saison 2 de MYTHO (épisode 6 qui ne ressemble pas vraiment à une fin de saison, tellement les divers personnages y sont pratiquement tous dans l'attente d'une connerie d'une décision) et donc, comme pour les shorts et les débardeurs (cf plus haut), je vais prendre mon mal en patience pour la saison 3

*

hier après-midi, j'ai bien fait de ne pas retourner voir le film italien devant lequel je m'étais inexorablement endormi la veille : je m'y serais  tout aussi inexorablement rendormi aujourd'hui (j'ai fait une bonne heure de sieste, jusqu'à 14h30) à la place j'ai fait un peu de tri dans les papiers, photos, photocopies, factures, cartes postales, affichettes, dossiers de presse, trucs à garder, trucs à ranger dans "divers" et je n'ai fait finalement qu'en déplacer la plupart, (pour la plupart de façon plus "logique"), et je n'en ai pas jeté tant que ça (à suivre)

*

j'ai conservé pieusement les trois choses "de moi" parues dans Libé, au courrier des lecteurs : une photo (de Pascal V.), une première lettre (à propos de Laurent B.) et une seconde (à propos de Maurice B.). Je me souviens que j'avais ressayé d'en envoyer d'autres à Libé, mais que les suivantes, à mon grand dam, n'ont plus jamais été publiées (notamment  je me souviens de celle à propos du "pâtissier".)

*

c'est vrai que, sans chaussettes de contention, les orteils se portent beaucoup mieux. (ou alors avec celles sans orteils, mais je n'en ai qu'une paire...)

*

j'attends avec impatience mes nouvelles lunettes -bleues- (une vraie folie mais bon) - reconnaissance éternelle à Serge Z.-

*

Rabalaire

1000 et quelques pages... j'en suis à la page un peu plus de 300 de l'énorme RABALAÏRE de ce très cher Alain Guiraudie (dont je n'avais pourtant pas du tout aimé le premier roman ICI COMMENCE LA NUIT -qui avait pourtant remporté le Prix Sade- : trop de caca pour moi...) mais là on se fait happer insensiblement par la loghorrée gigantesque (plus de mille pages d'un seul bloc, il faut prendre sa respiration) du narrateur -un mec qui fait du vélo, dans la région centre, qui rencontre des gens, plus ou moins bizarres, dans des endroits reculés, en désire certain(e)s, concrétise ou pas, qui assiste à un attentat revendiqué par Daech au centre-ville de Clermont, passe à riom, à Brioude, pousse jusqu'à Limoges, redescend à Rodez-, dans un périple aussi géographique qu'amoureux (les hommes et les femmes) en vélo, en bagnole, à pied même parfois, parcourant un univers par lequel ceux qui ont vu ses films ne devraient pas être trop dépaysés...

*

la coiffeuse m'a donné les coordonnées d'un barreur. Je vais tenter.

*

Ce midi je suis retourné au FJT à pied (je n'aurais eu aucune excuse valable pour ne pas y aller de cette façon tellement il faisait beau).

*

" Anton regarda chaleureusement Herbert. "Tu vas me manquer, Herbert. Surtout tes crêpes aux myrtilles."
Herbert baissa les yeux, ému. "Balivernes, elles n'étaient jamais à ton goût, mes crêpes."
"Justement", dit Anton en souriant.
C'étaient des échanges dont la ferveur les mit un peu dans l'embarras tous les deux. Et ils arrêtèrent les effusions pour ce soir-là"
(Jorn Riel, La circulaire et autres racontars)

 *
(à s'étouffer d'indignation)

"J'aime l'industrie parce que c'est l'un des rares endroits au XXIe siècle où l'on trouve encore de la magie, a-t-elle estimé. La magie de l'atelier où l'on ne distingue pas le cadre de l'ouvrier, on ne distingue pas l'apprenti de celui qui a trente d'expérience, où l'on ne distingue pas celui qui est né en France il y a quarante ans et celui qui est arrivé par l'accident d'une vie il y a quelques jours. La fierté de travailler dans l'entreprise, la fierté de travailler dans l'usine, pour qu'on dise que lorsque tu vas sur une ligne de production, c'est pas une punition, c'est pour ton pays, c'est pour la magie et c'est ça que vous pouvez rendre possible". (Agnès Pannier-Runnacher, ministre de l'Industrie)

 *

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*

"Nous assumons notre refus d'un désarmement sanitaire." Le gouvernement va se laisser la possibilité de prolonger le pass sanitaire jusqu'au 31 juillet 2022, a annoncé mercredi 13 octobre le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, en présentant le projet de loi de prolongation du régime de sortie de l'état d'urgence sanitaire.' (france info)

*

"Le mektoub* est un putain de faiseur d'embuscades. Il éteint et rallume la lumière ; fait fleurir et faner les roses blanches quand bon lui semble. Parfois, il fourre les instants avec la ganache du bonheur ; parfois il les enrobe avec l'amertume du cacao brut. Mais, tout cela, c'est toujours du chocolat n'est-ce pas ?" (Jacky Durand / Tu mitonnes / Libé/ 24 mai)

* le destin, la fatalité

*

13 octobre 2021

ottava settimana italiana

mercredi 6

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(soirée d'ouverture), un film "idéal", calibré pour, et qui a visiblement d'ailleurs beaucoup plu. Une belle avant-première (le film est annoncé pour décembre), consensuel à défaut d'être complètement original (le réalisateur a su se souvenir de Nous nous sommes tant aimés...)

***

vendredi 8

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une autre -très belle- avant-première (encore plus exceptionnelle que la précédente -le film sort en février 2022 !- et pour laquelle le distributeur a fait bien moins de chichis), un film que j'avais déjà vu en ligne en mars 2021 dans le cadre du Festival Univerciné organisé par le Cinéma Katorza de Nantes, mais pas vu tout à fait complètement (j'explique ça , dans mon poulailler 68, où j'annonçais déjà -hihi!- que nous le programmerions dans cette Settimana), un film qui m'a totalement ravi, enchanté, enthousiasmé (mais qui aurait été sans doute moins consensuel pour la soirée d'ouverture). Mon chouchou.

****½

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le premier des deux films de l'hommage à Risi, en copie superbement restaurée, dans un très beau noir et blanc, avec un Sordi extraordinaire, d'anthologie (et j'ai découvert, dans la première partie, que la barbe lui va très bien), secondé par une Lea Massari en début de carrière, dans une fable grinçante et subtilement désenchantée. Inratable (c'est un des films préférés de Zabetta, si je me souviens bien...)

****

dimanche 10

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un film qui ne pouvait que me plaire : les réalisateurs ont utilisé uniquement des images d'archives pour donner corps à la voix-off d'un jeune soldat italien anonyme qui prend le train pour aller combattre en Russie... (pas forcément le souvenir le plus glorieux pour l'armée italienne hein...), qui lui utilise les mots d'autres soldats italiens (anonymes ou pas)... passionnant donc, mais bon j'ai un peu dormi comme un bébé hélas...

****

 mardi 12

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un film absolument magnifique (un biopic pourtant) qui a visiblement enthousiasmé tous les spectateurs de cette pénultième séance, autour d'un personnage pas facile (dans tous les sens du terme), un peintre dont je connaissais vaguement le nom (Ligabue), qui passa pas mal de temps  en institut psychiatrique, et dont la vie est démontée / remontée par fragments agencés dans un montage virtuose... un film plastiquement parfait, et tout aussi parfait pour clore (en ce qui me concerne) avec panache cette ottava settimana de très haute tenue...

****½

rdv l'année prochaine pour la nona settimana!

11 octobre 2021

double séance : QV!

Les hasards de la programmation ont fait que les deux films que je suis allé voir cet après-midi à Besac avaient, contre toute attente, une thématique commune, que je vous laisse deviner!

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GAZA MON AMOUR
de Tarzan & Arab Nasser

Le frérots palestiniens, chevelus barbus et kholés, qu'on avait découverts en 2016 via le plaisant DÉGRADÉ, reviennent nous attendrir avec cette touchante histoire d'amour du troisième âge (un papy pêcheur, Salim Daw, splendide, est amoureux d'une couturière, Hiam Abbas, magnifique) , dont l'intrigue est assez simple : il l'aime, va-t-il réussir à oser la demander en mariage ? Parallèlement on suivra les tracasseries policières infligées à ce même pêcheur, qui a remonté dans ses filets une statue d'Apollon (en pleine majesté virile, justement, mais dont l'organe fièrement dressé ne survivra pas à une chute malencontreuse (c'est fragile, ces petits choses-là, n'est-ce pas), avec en toile de fond, toutes les tracasseries "habituelles" que vivent quotidiennement les gazaoui-e-s, habitant dans les camps ou hors des camps, au sein d'un univers subtilement grisé.
Un film tout simplement délicieux (un feel-good movie palestinien, il fallait oser le faire) que les deux réalisateurs dédient à leur père. L'histoire de l'Apollon est "d'après une histoire vraie", et vient, assez finement, rajouter une dimension mythologique (d'aucuns diront quasiment psychanalytique), phallique, en tout cas,  à cette histoire de gens simples, avec des problèmes "simples" (l'amour, l'amitié, le mariage, le qu'en-dira-t-on, les problèmes d'argent, les sentiments fraternels) et des plaisirs qu'on pourrait qualifier de tout aussi simples.
Un film qui finit par un triple éclat de rire, tout est bien qui finit bien certes mais une façon aussi pour les réalisateurs d'affirmer qu'ils ne sont néanmoins pas dupes, en nous faisant ce clin d'oeil aussi gazaoui qu'optimiste (d'aucuns diraient irréaliste ?) qui nous rend du coup nous aussi joyeux (et irréalistes ?).

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A BIGGER SPLASH
de Jack Hazan

Là c'est une autre histoire. Lieu, époque, on change tout. Londres, 1971, David Hockney (oui, le peintre) filmé par Jack Hazan, le réalisateur, pendant trois années, qui en tire ce portrait documentaire mais pas tout à fait (mais pas seulement), un film dont j'ai entendu parler dès ma prime jeunesse (j'avais 18 ans alors, si si) parce qu'il était sorti avec une interdiction aux moins de 18 ans (ce qui en accentuait le côté sulfureux, et donc attractif), et que je m'étais résigné, à l'époque, à ne pas pouvoir (le) voir avant des lustres (ce qui fut effectivement le cas, mais, entretemps, j'avais un peu oublié quand même).
Interdit aux moins de 18 ans ? La censure ne rigolait pas à l'époque. Le motif ? Une scène d'amour, surtout, où deux éphèbes se font des mamours tout nus sur leur lit, relativement soft, les zizis sont un peu visibles mais sont au repos, voilà ce qu'il y a de plus brûlant dans les deux heures du film. Bon, on y aperçoit aussi, à intervalles réguliers,  un nombre non négligeables de QV appartenant aux divers jeunes gens bourdonnant (bzzz) dans l'entourage du peintre, notamment celui du peintre himself, (qui, tiens, décide soudain de prendre une douche et de nous en faire profiter, pour induire la filiation métaphorique (et aquatique) avec le bigger splash du titre), jusque là rien qui pousse à fouetter quelque chat que ce soit...
On voit aussi David Hockney au travail (ça c'est intéressant) ou pas (ça l'est un peu moins, on est en droit de les trouver un peu vains ces monologues alanguis et/ou envapés), il est à l'époque plutôt jeune et joli (il a alors trente-quatre ans) et m'a fait penser à un autre acteur du swinging London de juste un peu avant, le David Hemmings de BLOW-UP (1966) (retrouvé -curieusement- dans LES FRISSONS DE L'ANGOISSE d'Argento en 1975)

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Donc résumons, une scène d'amour gay, des QV diverses et variées, des tableaux de Hockney, le même Hockney au travail, tout ça était déjà très bien, et aurait déjà fait un film agréable et joli, sauf que est venu se rajouter à tout ça un compte-rendu des états d'âme du peintre (fort marri à l'époque d'avoir été abandonné par son amant), ses atermoiements, et surtout ses échanges avec Celia Birtwel, artiste elle-aussi, dessinatrice de mode, amie de longue date, modèle et muse, la compagne d'Ossie Clark, créateur de mode, lui-aussi dans le film (à noter que tous les personnages du film jouent leur propr rôle), et cette mystérieuse Celia vampirise un peu (trop) la seconde moitié du récit (que le montage hâché -et chichiteux- ne rend pas forcément facile à comprendre, mais d'ailleurs qu'y aurait-il vraiment à comprendre ?) dans une dernière partie que j'ai trouvée beaucoup moins intéressante. D'autant plus que, si l'image du film a fait véritablement l'objet d'une restauration somptueuse, celle de la bande-son l'est moins (beaucoup de sons agressivement métalliques, et récurrents, des cordes stridentes, encore et encore, j'ai fini par me boucher les oreilles).
Donc j'étais heureux d'avoir enfin pu combler les attentes du jeune homme de 18 ans que j'étais en 1974, même si je ne me sentais pas tout à fait aussi comblé que j'aurais pu le croire (bon, soyons honnête, je pense qu'en 74, ça m'aurait sans doute fait bander, hein...).

 

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dans Libé il y a longtemps...

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... et dans Libé ce ouiqinde!

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Pour les gens intéressés, le ciné-club de Caen a fait un très beau boulot de présentation du film () avec découpage et photogrammes, chapeau!, que je vous recommande...

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10 octobre 2021

formidable

TRALALA
d'Arnaud & Jean-Marie Larrieu

Un formidable, c'est ce que Tralala demande à se faire servir (et qu'il ne touchera d'ailleurs pas), c'est l'équivalent de quatre demis, donc, un litre. J'ai redécouvert ce mot, et je me suis dit qu'il conviendrait parfaitement pour le titre de ce post, à double titre donc. (Car, oui, formidable, le film me l'a paru aussi).
Depuis 1999 (FIN D'ÉTÉ), je suis fidélement le cinéma pyrénéen et épicurien des deux frères en question. Deux caractéristiques spécifiques (et inamovibles) à chacun de leurs films, auxquelles on pourrait ajouter Mathieu Amalric, avec qui ils ont quand même tourné cinq fois -mais quand on regarde leur filmo et ses interprètes, on retrouve d'autres noms qui réapparaissent à intervalles réguliers : Philippe Katherine, Denis Lavant, Sergi Lopez, Pierre Pelet, Karin Viard, Sabine Azèma..., la "Larrieu team"-, un cinéma que les critiques ont qualifié de cru, fantasque, libertaire, voire foutraque, tous qualificatifs qui m'enchantent...
Ici, autour du central Mathieu Amalric (même si le rôle était initialement écrit pour Philippe Katerine), c'est un casting "renouvelé" : Josiane Balasko, Mélanie Thierry, Maïwenn, la jeune Galatea Bellugi côté dames, et Bertrand Belin, Balthazar Gibert et Joseph Brisset -les deux jeunes rappeurs du groupe Sein- et Jalil Lespert ("avec la participation de"), qui gravitent vont toutes et tous venir -ensemble ou séparément- pousser la chansonnette (et même pour certain-e-s danser, et même sur des chorégraphies de Mathilde Monnier) car le film se revendique comédie musicale. Oh oh. Et qui plus est, in situ à Lourdes. Et, pour faire encore plus bonne mesure, avec des vrais masques anti-covid sur les museaux des gens.
Tralala, un sdf chanteur et musicien a quitté Paris pour Lourdes, à la poursuite d'une mystérieuse demoiselle en bleu (madonne, quasiment) rencontrée un soir  et qui a disparu, après lui avoir délivré ce mystérieux conseil "Surtout ne soyez pas vous-même"... Il va devenir Pat, celui que reconnaît Lili (Josiane Balasko), son fils musicien disparu depuis très longtemps, jouer le jeu (meme si certain-e-s audébut ne sont pas dupes) et finalement servir de catalyseur dans une réaction chimique familiale, dont il va aider à la résolution (et au happy end ?) -comment s'appelait déjà, en chimie, le résultat de cette réaction ? ah oui le précipité...- Tralala / Pat va remettre en route une histoire immobilisée (grippée) depuis des lustres, il sera l'huile dans les rouages, et chacun(e) ne s'en trouvera que mieux...
Un film charmant, un film qui fait du bien, un film qui nous enchante, et a le bon goût de se clore  sur une prestation scénique de l'excellent Bertrand Belin (qui a écrit des chansons pour le film, mais il n'est pas le seul : Philippe Katerine, Jeanne Cherhal, Dominique A, Etienne Daho, et les jeunots de Sein s'y sont mis aussi, chacun-e- au service d'un personnage), devant un public aussi joyeux que masqué, et on est tenté de chantonner, avec un peu la larmichette au coin de l'oeil, pour accompagner Tralala qui s'éloigne en ramant, style I'm a poor lonesome singer..., repartant vers de nouvelles aventures puisqu'il a fait pour celle-ci tout ce qu'il pouvait y faire...
Les frères Larrieu n'ont pas fait les choses à demi (ni à Demy, bien évidemment), avec ce beau mélodrame familial et païen au beau milieu des bonnes soeurs, des curés, et des statues de la vierge remplies d'eau bénite (un vrai miracle! vous dis-je) et on sort de là le poitrail tout regonflé de joie comme un passereau enthousiaste, en se disant qu'on ne pourra pas faire autrement que d'y revenir bientôt (ne serait-ce que pour revoir la belle et longue scène dite "de la boîte de nuit" qu'on a tout particulièrement admirée)...
Top 10 ?

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9 octobre 2021

retour vers le futur

Hier j'ai cassé mon téléphone.
Il était dans la poche de ma chemise en jean, comme d'hab', et quand j'ai pris la chemise sur la chaise pour l'enfiler, hop! il a sauté de la poche et tomp! (c'est pas mal, tiens, comme bruit de téléphone qui tombe) il est tombé sur le carrelage, du mauvais côté, l'écran était fissuré dans un coin, et l'écran n'a jamais voulu se rallumer.
Je suis allé en ville, mais on était lundi, et, bien entendu, le magasin susceptible de les réparer n'était ouvert qu'à partir de mardi...
J'ai alors eu l'idée d'aller chercher dans le tiroir (et dans la boite s*msung le téléphone précédent, que celui-ci avait remplacé -je ne me rappelais plus pourquoi je l'avais changé, justement, qu'est ce qui déconnait-), je l'ai donc rechargé, j'y ai mis la carte sim et la micro sd de celui qui était cassé, et ô surprise tadam!  tout (re)marchait! j'avais récupéré tous mes contacts, mais surtout j'étais en possession d'un téléphone dont la vie s'était interrompue en juillet 2019 (en témoignaient les derniers sms échangés) et que j'ai donc ressuscité. Un téléphone qui n'avait pas connu le covid ni le(s) confinement(s), ni ma belle jambe,  ai-je pensé, un téléphone qui dormait tranquillou dans sa boîte...
Visiblement tout était en état de marche... ah oui, je me souviens, il me semble que la batterie chauffait un peu...
Je l'ai donc complété avec des trucs qu'il ne connaissait pas (tous anti covid) ou qui ne fonctionnaient plus comme il faut (whatsappmuche qui me répétait obstinément que la date et l'heure n'étaient pas les bonnes et que j'ai dû réinstaller) et je l'ai donc illico remis en service.

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