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lieux communs (et autres fadaises)

4 juin 2021

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KAJILLIONAIRE
de Miranda July

De la même réalisatrice, on avait déjà programmé MOI, TOI, ET TOUS LES AUTRES (2005) -dont j'ai été infoutu de retrouver la critique sur ce blog-, que j'avais trouvé étonnamment agréable (agréablement étonnant). C'est à nouveau le cas. Une histoire de famille fonctionnellement dysfonctionnelle (à moins que ce ne soit l'inverse) : Maman (Debra Winger) et Papa (Richard Jenkins, découvert au cinéma dans le très beau THE VISITOR) forment avec leur fille Old Dolio (Evan Rachel Wood, qui livre ici une performance keatonesque) un trio d'arnaqueurs, qui ne vivent d'aileurs que par et pour l'arnaque. Ils "habitent" dans une sorte de hangar industriel des murs duqel suintent une espèce de mousse rose venue de l'usine à côté (dont ils ajournent sans cesse le paiement du loyer). Toujours sur la brèche pour trouver une nouvelle idée d'arnaque, un mouveau moyen de récupérer des dollars, de truander, d'obtenir des choses sans payer, les voilà qui prennent l'avion pour New-York avec le projet de monter une arnaque pour se faire rembourser les bagages de Old Dolio. Là ils sympathisent avec une jeune fille, Mélanie, et Old Dolio (qui, de toute façon, tire toujours la tronche) semble souffrir du fait de l'irruption de ce nouveau personnage dans leur trio... Le film va ensuite se cristalliser autour d'un chèque de 1575$ (le remboursement des bagages "perdus") et de la façon de le partager -ou pas- et du besoin d'amour familial soudain exprimé par Old Dolio, par rapport à ses parents, somme toute assez monstrueux... Le récit progresse par paliers successifs, et chaque nouvelle scène apporte une nouvelles (pas forcément bonne, enfin ça dépend pour qui) surprise. Comme des déflagrations successives qui viendraient secouer le récit. Il est tout de même question d'une certaine cruauté dans les rapports humains, mais tout ça est enrobé, paradoxalement, d'une certaine douceur, presque enfantine. Et font se questionner le spectateur : finalement, qu'est ce qui est vrai ? qu'est ce qui compte vraiment ? Qu'est ce qui compte, en fin de compte (pendant qu'en arrière-plan, une caissière, justement, additionne des chiffres jusqu'au montant -magique- q'on avait espéré) c'est l'amour. c'est l'amour mour mour... Etonnant, détonnant.

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Il est juste dommage que si peu de gens aient fait le déplacement, aient fait l'effort d'avoir la curiosité de tenter l'expérience (on était 3 à la séance...)

4 juin 2021

CMFUBJ 53

coquelicot

(ça fait plusieurs jours déjà que je voulais publier cette très belle photo de coquelicot envoyée par Manue...)

*

Cannes 2021, Sélection Officielle :

Asghar Faradi, Un héros

François Ozon, Tout s'est bien passé

Nanni Moretti, Tre Piani

Julia Ducournau, Titane

Wes Anderson, French Dispatch

Sean Becker, Red Rocket

Kirill Serebrennikov, La fièvre de Petro

Bruno Dumont, France

Justin Kurzel, Nitram

Apitchapong Weerasethakul, Memoria

Jacques Audiard, Les Olympiades

Mahamat-Saleh Haroun, Lingui

Joaquim Lafosse, Les intranquilles

Catherine Corsini, La fracture

Joachim Trier, Julie en 12 chapitres

Juho Kuosmanen, HYTTI NRO 6 (Compartment NO.6) 

Nabil Ayouch, Haut et fort

Nadav Lapid, Le genou d’Ahed

Ryusuke Hamaguchi, Drive my car 

Mia Hansen-Love, Bergman Island

Paul Verhoeven, Benedetta

Ildikó Enyedi, L’histoire de ma femme

Leos Carax, Annette

Sean Penn, Flag Day

(en gras les 5 plus attendus)
(en rouge les inconnus au bataillon)

*

ça faisait drôle quand ça a sonné à 13h et quelques, et que j'ai ouvert la porte à Marie, elle m'a dit un truc dans l'escalier et tout de suite j'ai eu les larmes aux yeux, on a compté sur les doigts de nos mains depuis combien de temps on ne s'était pas vu "en vrai" : novembre, décembre, janvier, février, mars, avril, mai, juin, autant dire un sacré bail... on a bu le café puis on a fait trois parties et ça faisait du bien de se retrouver, comme ça, comme avant... à mardi, Marie!

*

et  je suis descendu pour l'accompagner et j'en ai profité pour prendre le courrier, et là, surprise! il y avait une enveloppe assez volumineuse de l'hôpital, du service diabétologie plus exactement, qui me donne rendez-vous dans deux mois pour un bilan-diabète et nutrition, avec un truc assez astreignant à remplir (pendant 10 jours dire précisément tout ce qu'on mange, et prendre sa glycémie avant et deux heures après chaque repas...), je m'occuperai donc de ça à partir de la mi-juillet...

*

et comme pour une fois les horaires collaient parfaitement (la séance démarrait dix minutes plus tard), j'ai filé au bôô cinéma pour voir DES HOMMES (post suivra), dont je suis sorti avec, encore une fois, les larmes aux yeux...

*

(sans rapport avec ce qui précède)
je viens de terminer une soupe de légumes délicieuse et joliment verte, une des meilleures que j'ai jamais préparé (es ?) : dans l'eau de cuisson des asperges (merci Dominique pour cette bonne idée) j'ai fait cuire le reste de petits légumes verts de ma "salade printanière" (fèves, pois gourmands, cébettes, petits pois) auxquels j'ai ajouté deux patates, un oignon, une échalote... j'ai cuit tout ça longuement puis mixé langoureusement, et j'ai savouré ça sur trois repas !

*

j'ai eu peur ce soir : au dessus de mon pied j'ai cru à une cloque (horreur!) mais ce n'était qu'une ampoule (dans le pli, le contact avec les chaussettes, ça frotte et voilà...) donc tout va bien, voui voui...

*

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l'affiche du Carax*...

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... et celle du Anderson

*

* je me souviens avoir été assez déçu lorsque j'avais appris, dans Starfix je crois, qu'il avait choisi ce pseudonyme, Leos Carax, pour signifier "l'Oscar pour Alex"...

*

3 juin 2021

CMFUBJ 52

(parcours-santé)

je suis encore retourné chez mon toubib (mercredi matin c'est consult' sans ordonnance, alors j'y suis allé de bonne heure) à cause de ces boutons apparus en rafale sur les bras voici deux nuits qui démangent horriblement et que je ne dois surtout pas gratter, me suis auto-diagnostiqué urticaire et auto-médiqué anti-histaminique : polaramine, ce que lui a formulé autrement, après observation : réaction à l'antibiotique > arrêt immédiat de l'antibotique > prescription d'un autre anti-histaminique pendant une semaine > analyse de sang samedi matin pour vérifier que l'infection ne redémarre pas (et pendant ce temps-là qui ne doit pas se gratter ? c'est moi... tout ça commence un peu à me casser les couilles)

*

j'ai une amie qui m'a conseillé de prendre rendez-vous chez sa dermato (laquelle, s'est-il avéré téléphoniquement via sa secrétaire, ne prenait plus de nouveaux patients)

j'ai un ami qui a entièrement rafistolé sa bibliothèque écroulée, et y a même ensuite rangé les bouquins par ordre alphabétique

j'ai une amie avec qui on s'est échangé nos rêves de la nuit précédente, en buvant le café

j'ai un ami qui est en train de "faire une terrasse" dans son jardin avec son frère

j'ai une amie qui, à cause du retard occasionné dans les jardins par les pluies incessantes, est obligée de travailler non seulement dans son jardin à elle, mais aussi dans celui de sa mère!

j'ai une amie qui, finalement, après mûre réflexion, en fin de compte, après avoir pesé le pour et le contre, va reprendre un chien (mais asthmatique)

j'ai une amie à laquelle on a offert deux canetons pour son anniversaire

j'ai une amie qui souhaiterait acheter des pantacourts en popeline

j'ai une amie qui n'a pas pu jouer au scrabble avec moi parce qu'elle allait à un enterrement (mais ce n'est que partie remise pour jeudi)

j'ai une amie qui a en ce moment d'adorables petits cheveux blancs qui repoussent (qu'on a envie de caresser)

(commencé en rêvassant dans le bus Besac/Vesoul)

*

un voyage-éclair (arrivé à Besac 13h40, reparti à 14h50) avec rdv à la gare pour prendre nos billets de train (j'inaugure ma carte avantages senior)

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("un café et un verre d'eau, s'il vous plaît...", ma première terrasse bisontine depuis des lustres...)

*

"Le Salinois pour lequel une alerte avait été lancée, mardi, a été retrouvé au niveau de la commune de Pagnoz, mardi 1er  juin, dans la soirée. L’homme, âgé de 49 ans, a pu regagner son domicile sans encombre. Les gendarmes avaient été alertés, la veille, d’une possible disparition inquiétante. Il avait été vu pour la dernière fois vers 11 h 30, samedi 29 mai, dans la commune de Beure (Doubs). L’homme avait été par la suite inscrit au fichier des personnes recherchées. Des membres de sa famille avaient diffusé un appel à témoins sur les réseaux sociaux.
Le Salinois, habitué aux déplacements en auto-stop pour rallier Besançon, a fait les frais d’une incompréhension liée à la barrière de la langue. Il est monté dans la cabine d’un routier polonais qui n’allait pas vraiment dans la bonne direction. Il sera finalement déposé à Sarrebourg (Moselle), soit à plus de 250 kilomètres de la cité thermale. Il a fallu ensuite qu’il regagne Salins-les-Bains par ses propres moyens. L’homme n’avait pas de téléphone portable sur lui." (L'Est Répu /tw*tter)

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Vincent Macaigne est un homme comme les autres...
et quand on clique sur l'image ça donne ça :

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(Cy Twombly)

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2 juin 2021

CMFUBJ 51

Fin du Festival de Reims (le palmarès est ) et donc retour à la "normale"...

*

bouts du rêve de cette nuit :
je suis en voiture, je dois aller prendre le train, et je réalise, au bout d'une trantaine de kilomètres, que je dois faire demi-tour parce que j'ai oublié (?), et donc je repars dans l'autre sens

Je reviens à l'école pour récupérer (?), je passe dans les couloirs, je croise Marie, Catherine, le grand Christophe, qui reviennent visiblement de la pause,

au café je croise une jeune dont je comprend qu'elle est ma remplaçante, qui me dit qu'elle a "une question importante" à me poser, elle voudrait savoir où en sont mes élèves dans les les différentes disciplines, et, pour rigoler, je lui dis, comme si j'étais sérieux  "en grammaire, nous en sommes au niveau de la phrase complexe, avec subordonnée relative ou circonstancielle", et, devant ses yeux surpris j'éclate de rire en lui rappelant que ce sont des élèves de petite section...

je croise (?) qui me dit à voix basse que les ATSEM n'ont pas été contentes parce que j'avais laissé le frigo ouvert

j'ouvre une porte et je vois, au fond d'une pièce (?) assise à une table, en train de découper des papiers dorés, elle n'a pas levé les yeux, je ne la dérange pas et je referme doucement la porte

ke me dis qu'il va falloir que je parte bientôt, que je vais finir par rater mon train, mais je m'aperçois que toutes les portes de l'école sont bloquées par des grilles de chantier qui empêchent le passage (la porte principale, et les autres portes aussi, c'est incroyable, toutes les issues sont bloquées, et je me demande comment font les gens pour réussir à sortir)

je me dis que je vais passer par une fenêetre de la salle de jeux, et je demande à (?) de m'aider pour enjamber la fenêtre (en me disant que ça n'est peut-être pas très malin, qu'une fois dans la cour je vais peut-être à nouveau me retrouver coincé...)

je vois alors passer dans le couloir Mme C. avec ses enfants, je la salue et m'étonne qu'elle ait réussi à passer, et elle me répond "qu'en plus, il n'est que 10h30..."

*

"Après le jeu du foulard, de l’olive ou encore le jeu de la bousculade, un nouveau défi dangereux fait le buzz sur Tik T*k : "Le rêve indien".
Dans le Var et les Alpes-Maritimes, plusieurs collégiens ont ainsi mis leur vie en danger, informe Nice Matin. Le "jeu" consiste à s'autoprovoquer une syncope en s'hyperventilant avant de se mettre en apnée le plus longtemps possible et de relâcher l'air comprimé dans ses poumons.
"Depuis quelques jours, parce que c’est la mode sur Tik T*k, on se lance des défis : on respire fort en gonflant nos poumons, puis on se met le pouce dans la bouche en soufflant mais tout en retenant l’air en apnée dans nos poumons. Il faut tenir le plus longtemps possible... Quand on lâche l’air, on perd connaissance", a raconté à sa mère un élève de 4ème, qui avait fait un malaise, toujours selon Nice-Matin.
Et les conséquences peuvent être désastreuses, rappelle La Voix du Nord : paralysie, convulsion, handicap..." (l'Est Répu/ tw*tter)

*

REIMS P38 MON PALMARES

1) Compétition
1) IL SINDACO DEL RIONE SANITA
2) THE SLAUGHTERHOUSE
3) LA LOI DE TEHERAN
4) UNIDENTIFIED
5) BOÎTE NOIRE
6) STORIA DI VACANZE
7) DELIVER US FROM EVIL
8) WATCH LIST
9) BERLIN ALEXANDERPLATZ
10) HASTA EL CIELO

2) Autres
1) L'ENNEMI
2) LA TROISIEME GUERRE
3) SONS OF PHILADELPHIA
4) WANDER
5) EVERY BREATH YOU TAKE

*

les copines :

Emma est passé à domicile me donner une leçon de test d'auto-mesure de la glycémie

Catherine a répondu à mon sms en me donnant le nom et le téléphone de sa dermato, et m'a renvoyé un autre sms le soir pour me demander si j'avais réussi à avoir un rdv

Dominique m'a appelé pour évoquer notre voyage chez Malou, du coup je suis allé à la gare pour acheter une carte Spécial Vieux, je lui ai laissé un message pour lui dire que du coup je viendrais à Besac mercredi aprèm' pour qu'on les prenne ensemble, ces fameux billets...

Malou m'a téléphone pour reprendre le tarot, un peu avant 19h, mais j'étais en train de rentrer à pied après avoir laissé ma bagnole au parking, après avoir vu au cinéma KAJILLIONNAIRE, et on s'est retrouvé sur le site pour faire 10 parties...

Zabetta, dans le hall du cinéma, n'avait pas son joli bonnet orange (mais elle n'avait pas son masque non plus...)

dans la cour du bôô cinéma arrivait Nelly, ma proprio, dûment masquée, qui allait voir ADN, on s'est salué, et je lui ai dit que moi c'était demain...

*

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Victor Hugo sur son lit de mort, par Nadar

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covid 31 mai

(se mettre au vert)

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Fait ce matin à jeun mon premier auto-test de glycémie (laborieusement, je ne suis pas très doué...) 110! (pas mal, je suis à la limite supérieure d'une glycémie "normale" à jeun : entre 70 et 110)

*

1 juin 2021

CMFUBJ 50

(P38 /5)

LA LOI DE TÉHÉRAN
de Saheed Roustayi
avec Payman Maadi, Navid Mohammadzadeh, Hooman Kiaie, Parinaz Izadyar, Farhad Aslani
(sortie : 28 juillet 2021)

Un cas d'école. J'ai commencé à le regarder en pleine nuit (autant rentabiliser mes pauses nocturnes), j'en ai vu une trentaine de minutes, et je n'étais pas très emballé. Ca commence par une perquisition musclée, avec plein de flics qui courent partout, et ça ressemble à un pas très bon téléfilm, puis suit un reportage sur les déshérités fumeurs de crack qui vivent dans des tuyaux en ciment, puis un coup de filet massif et la mise en garde à vue tout aussi massive de dizaines et dizaines de mecs et de femmes, je suis retourné me coucher en n'étant pas sûr que je regarderais la suite. Et quand je l'ai repris, je l'ai regardé d'un autre oeil. Le héros, Samad, est un flic intègre et inflexible, qui fait tout pour parvenir à arrêter Nasser Khakzad. un insaisissable gros bonnet de la came à Téhéran. Ce qu'il va réussir à faire, (dans un loft de 600 mètres carrés!) et c'est là que le film va commencer à être intéressant, de plus en plus passionnant, via un long-huis clos dans les différents espaces du poste de police, et les affontements non seulement entre Nasser et Samad (car Nasser est un sacré personnage...) mais aussi entre les flics eux-même. En Iran, ça rigole pas avec la came (en général c'est la peine de mort). Plus on progresse vers l'inévitable issue, avec des rebondissements et des retournements de situation successifs, et plus on est fasciné. Un indéniable tour de force.

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WATCH LIST
de Ben Rekhi
avec Alessandra de Rossi, Jake Macapagal, Arthur Acuña, Jess Mendoza
(sortie le 11.06.21 en VOD)

Des Philippines, je ne connaissais comme cinéastes que Brillante Mendoza et Lav Diaz, dont les points communs sont de ne pas être les réalisateurs les plus joyeux du monde (euphémisme), ainsi que la violence qui affleure dans chacun de leurs films. Ben Reikhi ne déroge pas à la règle : son film est aussi noir par son histoire qu'il est joyeusement coloré dans ses décors et ses costumes. Le film commence avec une déclaration télévisée -violente- du président Rodrigo Duterte pronant l'éradication pure et simple de tous les drogués du pays. Par balle si besoin. Au début du film, Maria et son mari Arturo font l'objet d'une descente de police à domicile leur annonçant qu'ils figurent tous les deux sur la liste des dealers. Quelques jours plus tard, Arturo est abattu, et Maria se retrouve seule sans ressources pour élever ses trois enfants. Elle va finir par contacter l'officier de police vu au début du film pour solliciter son aide, et il va lui proposer d'intégrer son équipe, où elle va découvrir en quoi consiste son nouveau job, qui la place dans une position moralement intenable... Un film noir noir noir...

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*

IL SINDACO DEL RIONE SANITA
de Mario Martone
avec Francesco Di Leva, Massimiliano Gallo, Roberto De Francesco
(sortie : "prochainement")

Le hasard -heureux- a voulu que ce soit ce film-là précisément que je voie en dernier (en fait, si je voulais, là, j'aurais encore le temps pour un autre, il est 21h) alors que je n'en avais pas vraiment très envie a priori, MAIS je m'étais promis de voir tous les films de la compétition (10) et celui-là était le dernier de la liste. j'ai fait un effort (je renâclais un peu en me disant "encore une histoire de Parrain et de truands, pfff...") Et il d'agit donc d'une excellente surprise, venue d'Italie, car, dès le début (en forme de fausse piste : rap italien et street art monumental), on est ailleurs, autrement... Jusqu'à ce qu'il finisse enfin par apparaître, le fameux Antonio Barracano (interprété par Fransesco Di Leva, bluffant), au milieu de son petit théâtre domestique -son épouse, sa bonne, son toubib, ses hommes de main, plus les différents "plaideurs" qui vont se succéder- qui rend la justice dans sa luxueuse maison en dessous du Vésuve (on va y rester d'ailleurs presque tout le reste du film, excepté le dernier acte), comme St Louis sous son chêne...
Ce qui est le plus marquant, c'est le ton du film, ou plutôt sa nature. Allocinoche parle de "drame, policier", mais pendant un long moment le spectateur ne sait pas trop si c'est du lard (de la comédie) ou du cochon (du drame), et c'est ça qui est très fort, de se tenir exactement sur cette ligne fine. Cette ambiguïté. Le sérieux qui se prend au sérieux mais pas trop, et l'humour en face qui fait pareil. Comme chez Shakespeare, il y a des rois des traîtres et des bouffons. des complots, des confidences, des apartés.  Avec toujours au centre des débats le flamboyant Don Antonio Barracano, qui a (toujours) le dernier mot sur tout et n'oublie jamais de (nous) le faire savoir... Ca parle beaucoup (normal, c'est rital...) mais on se régale (il y a des tirades et des monologues sublimes).
Jusqu'à ce dernier acte, cette dernière scène, qui revendiquent pleinement leur aspect théâtral* (ça pourrait être du Pirandello) et toujours ritalissime, où se modifie tout à coup le regard qu'on pouvait porter jusque là sur ce personnage très souvent exaspérant il faut le reconnaître...
En tout cas, un sacrée belle façon de terminer en beauté ce (pour moi) premier P38 (FESTIVAL DU POLAR de REIMS...) Vivement que le film soit distribué en France!

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* je viens de voir au générique qu'il s'agit en fait de l'adaptation de la pièce du même nom de Eduardo de Filippo...

1 juin 2021

mai 2021

samedi 1er

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ma jambe en l'état

dimanche 2

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"la plume, dit-on, est plus puissante que l'épée."

lundi 3

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à Monop

mardi 4

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l'heure de la chicorée

mercredi 5

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bouquet d'arum séché

jeudi 6

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du film
Martyr

vendredi 7

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la lune

samedi 8

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colza forever

dimanche 9

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d'un repas qu'on dirait quasiment printanier

lundi 10

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Kiarostami reframed sur ma télé

mardi 11

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rue Georges Genoux

mercredi 12

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retour à Repr* System

jeudi 13

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repas ton sur ton

vendredi 14

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petit repas pour fêter l'annonce que je suis diabétique

samedi 15

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les nouveaux voisins d'en face

dimanche 16

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à Cuse

lundi 17

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cablage

mardi 18

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Antidisturbios

mercredi 19

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première terrasse avec les copines

jeudi 20

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au 12...

vendredi 21

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tea-time chez Co & Pépin

samedi 22

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je ne sais pas comment il a fait pour arriver là...

dimanche 23

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aux Bâties

lundi 24

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Karl

mardi 25

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en revenant des courses

mercredi 26

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(P38 1)


jeudi 27

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(P 38 2)


vendredi 28

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fleurs d'ail chez Catherine

samedi 29

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(P 38 4)

dimanche 30

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(P 38 5 et fin)

lundi 31

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ma jambe en l'état

 

31 mai 2021

CMFUBJ 49

(P38 4)

UNIDENTIFIED
de Bogdan Georges Apetri
avec Bogdan Farcas, Dragos Dumitru, Vasile Muraru, Ana Popescu, Olimpia Malai, Kira Hagi
(sortie "prochainement")

Mmmhhh, un film roumain, ça faisait longtemps... Quand je vois les mots film roumain, c'est comme quand je vois "film belge" , mon petit coeur de cinéphile gigote de joie illico. C'est quasiment à coup sûr l'assurance d'une gourmandise de cinéma. Il est ici question de Florin, un grand flic au visage aussi amène que celui du fiston dans le film turc d'hier (et encore, ce n'est que le début du film, quand vous le verrez à la fin...), et avec le même caractère aussi visiblement... "prompt à s'emporter" dirons-nous,  qui, au début du film tanne son supérieur à propos d'une enquêtre sur des châlets incendiés, pour qu'il la lui confie, parce qu'il il pense avoir découvert le coupable, Banel, un gitan. L'utre refuse, mais, contre l'avis de son supérieur, Florin s'entête à enquêter, harcèle Banel, quitte à prendre des libertés avec la réalité, et le film, en même temps, commence à dévier de sa trajectoire, insidieusement d'abord, impitoyablement ensuite, jusqu'à ce que le spectateur commence -enfin- à comprendre ce qui est vraiment en train de se préparer, et se sente du coup encore plus impuissant dans son fauteuil, jusqu'au climax final, précédant l'ultime pirouette, aussi cynique qu'inattendue. Très très roumain, quoi.

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*

DELIVER US FROM EVIL
de Hong Won Chan
avec Hwang Jung-min, Lee Jung-jae, Park Jeong-min, Choi Hee-seo
(sortie : "prochainement")

Waouh! Après la Roumanie, la Corée... Et ça dépote sévère ! Ce qui frappe d'abord c'est l'extrême qualité de l'image, comme un genre d'ultra-ultra HD, ultra-chiadée, quoi, pour un face-à-face (une course-poursuite plutôt) entre un tueur à gages (à l'impassibilité kitanoïenne quelle que soit la situation) qui cherche sa petite fille enlevée par un affreux gang de trafiquants d'enfants, et un autre tueur surnommé "Le Boucher" (pour ses méthodes d'éviscération de ses victimes pendues la tête en bas) dont il a tué -couic!- le frère dans la scène d'ouverture, tout ça avec des moyens techniques invraisemblables, de la pyrotechnie, et, régulièrement, des scènes de baston et de fusillades de plus en plus too much au fur et à mesure que le film progresse (le mec vient tout seul à bout de 50 ninjas déchaînés) ... Sans oublier, pour tempérer un peu la testostéronade ambiante, un personnage attachant de travesti(e) au grand coeur. Du grand spectacle qui vous en met plein la vue, un plaisir un peu régressif comme avaler un paquet entier de nounours harib* (mais à consommer sans modération, ne serait-ce que pour voir le héros se rafistoler les estafilades à l'agrafeuse...)

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HASTA EL CIELO (SKY HIGH)
de Daniel Calparsoro
avec Miguel Herran, Carolina Yuste, Asia Ortega Leiva, Luis Tosar
(sortie : "prochainement")

Après la Roumanie et la Corée j'ai eu envie de finir la journée en Espagne. Mais bon. C'est l'histoire de l'ascension d'un jeune (truand) con ambitieux qui part de tout en bas, avec la rage et l'intention d'arriver tout en haut, (hasta el cielo, justemeny), et prêt à tout pour ça, même à être un sacré hijo de puta chaque fois qu'il le faut. Une sorte de manuel du parfait petit salopard truand en 10 leçons. L'histoire de l'ascension d'Angel (Angelito pour les intimes) , de ses rapports compliqués avec les femmes (Estrella sa maîtresse, Solé sa femme, Mercédes son avocate), de ses différents casses avec ses potes (ou pas), et de la façon obstinée (et plutôt drôle) dont un flic "Caramba! encore raté!" le suit pendant toutes ces années, sur place à chaque fois, mais avec juste un poil de décalage pour se faire à chaque fois rouler dans la farine. Bon ça fait trop plaisir d'entendre parler español (surtout qu'ils jurent tous comme des charretiers) mais ce petit coq est tout sauf attachant (et les autres, coquelets ou vieux coqs, pareil, avec leurs histoires -toujours- de C'est moi qui ai la plus grosse), et tout ça est un peu trop répétitif (le langage pareil, avec ses incessantes allusions virilistes et homophobes) pour qu'on se sente intéressé jusqu'au bout de ce polar "formaté"... Lo siento...

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30 mai 2021

CMFUBJ 48

(P38 3)

STORIA DI VACANZE
de Fabio et Damiano d'Innocenzo
avec Elio Germano, Barbara Chichiarelli, Lino Musella, Gabriel Montesi, Max Malatesta, Tommaso Di Cola, Giuletta Rebeggiani, Justin Korovkin, Giulia Melillo, Laura Borgioli
(sortie : "prochainement")

Tiens, un film italien, pour changer un peu (et suit préparer la prochaine Settimana italiana ?). Quand je vois le logo de LE PACTE puis celui de THE MATCH FACTORY, je sais que je risque de voir quelque chose qui me plait beaucoup... j'ai commencé le visionnage tard le soir, ai commencé à piquer du nez au bout d'une quarantaine de minutes), et l'ai donc repris le lendemain matin. Un film surprenant (la voix off -masculine- raconte qu'elle a trouvé le journal intime d'une petite fille, et le film va illustrer le dit journal, anodin en apparence, en remplissant les blancs et les non-dits), et l'objet final ressemble à une créature hybride Des parents et des enfants, des vacances, du soleil des gelati et des pizze, mais, en-dessous, un profond malaise... Si les parents pourraient être des personnages de Dino Risi, les enfants par contre seraient à mi-chemin de ceux du Village des Damnés ou du Ruban blanc. Sucré et insouciant en apparence mais empoisonné dedans. Une drôle d'expérience.

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BERLIN ALEXANDERPLATZ
de Burhan Qurbani
avec Welket Bungué, Jella Haase, Albrecht Schuch
(sortie : 18 aôut 2021)

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Je ne connais pas le film de Fassbinder et je n'ai pas lu le roman d'Alfred Döblin, je n'ai donc aucun moyen de comparaison (je connais par contre SHAHADA, 2009, film du même réalisateur, dont j'ai le dvd, sans être absolument certain de l'avoir vu), donc je l'ai vu sur tout l'après-midi du 28 (le film dure 3h03 tout de même) et je dois dire que, peut-être parce que j'avais autre chose en tête,  je l'ai trouvé un peu longuet. la mise en forme est somptueuse, cinq chapitres denses entre un prologue et un épilogue, pour raconter le destin de Francis / Franz, venu de Guinée Bissau jusqu'en Allemagne, de sa rencontre avec Rheinold, un petit truand ambigu qui le prend sous son aile (dans un premier temps), et de la blonde Mieze avec qui il va vivre une histoire d'amour... (c'est elle qui raconte rt commente en voix-off les chutes successives de Francis. Et la façon dont il encaisse et se relève, à chaque fois). C'est souvent très beau, parfois agaçant, d'autres fois presque convenu... peut-être pas le bon film au bon moment, simplement.

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THE SLAUGHTERHOUSE
de Abbas Animi
avec Amirhossein Fathi, Mani Haghighi, Hassan Pourshirazi, Baran Kosari
(sortie : "prochainement")

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(le propriétaire de l'abattoir, qui a, je trouve, des airs de ressemblance avec un ancien président français tellement honni que je ne veux pas écrire son nom)

Un film qui commence dans un abattoir et finit dans une chambre froide... Un soir, Amir (un grand barbu au visage plutôt fermé) est appelé à l'aide par son père Abed dans l'abattoir où il travaille comme gardien : il vient de découvrir dans une des chambres froides les corps de trois hommes, morts de froid.  Le propriétaire de l'abattoir, Motevalli, les aide à se débarasser des corps. mais très vite, la famille d'un des disparus vient avec insistance demander de ses nouvelles... Le spectateur sait ce qui s'est passé, mais les personnages vont progressivement le découvrir (en même temps grâce à Motevalli qui s'est pris d'amitié pour lui, qu'Amir s'initie à l'achat des brebis gestantes et au trafic des dollars...). Trafics, mensonges, non-dits... Un film âpre et tendu, turquissime, avec un personnage central à son image, et, en prime, un beau personnage de femme forte, qui aura le dernier mot de cette histoire très noire. Une réussite.

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(parcours santé)
Retourné voir le médecin, à cause de cette cloque et de cette nouvelle rougeur apparue au-dessus de la précédente. M'a confirmé que "ça" semblait avoir redémarré, pris ma température et trouvé un peu de fièvre, re-prescrit des antibiotiques et des analyses de sang, m'a dit que j'avais bien fait de venir... A propos du diabète, m'a conseillé d'essayer de consulter à Besac, par exemple, et m'a prescrit le lecteur de glycémie dont Emma m'avait parlé... Le moral d'abord un peu dans les cho7, suis passé chez Catherine me faire payer une chicorée et parler un peu, ce qui m'a fait du bien, avant d'aller faire ma prise de sang ("Au labo ou à domicile ?" m'avait demandé mon médecin, et j'ai répondu "Au labo, je peux y aller à pied...".) Reçu les résultats en fin d'après-midi, CRP à 5,2 (elle était à 8 la dernière fois), ce qui n'indiquerait pas vraiment une nouvelle flambée et me rasssure un chouïa...

29 mai 2021

CMFUBJ 47

(P38 2)

L'ENNEMI
de Stephan Streker
avec Jérémie Rénier, Alma Jodorowski, Félix Maritaud, Emmanuelle Bercot, Zacharie Chassériaud
(sortie : 29 septembre 2021)

Le plaisir de revoir un film belge (quand je vois se dessiner le logo BELGIAN CINEMA MADE IN WALLONIA BRUSSELS mon coeur déjà  frétille d'aise...) d'un réalisateur déjà programmé dans notre Semaine Belge (pour Noces) avec en plus une distribution inoxydable -Jérémie Rénier, comme ses copains cités précédemment Anthony Bajon, Tommy Lee Jones, Matthias Schoenaerts (c'est bien d'enfoncer le clou) est toujours aussi bien, mais il faut cette fois lui adjoindre l'intégralité de la distribution  (toutes / tous sont intenses) dans un film ambitieux (pourtant  librement inspiré de faits réels), l'histoire d'un homme politique célèbre accusé du meurtre de sa femme, mi-film d'amour et mi-film de zonzon (avec Maritaud comme voisin de cellule idoine, en crapule poly-tatouée et fumeur de bédos), un film tout aussi idoinement ambigu (et qui n'hésite pas à enfoncer le clou entre flamand et wallon, comme tout film belge digne de ce nom). Une réussite qui donne envie de refaire illico une Belge Semaine 4...

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"Si quand les nègres sont persécutés, tu ne te sens pas nègre, si quand les femmes sont méprisées, ou les ouvriers, tu ne te sens pas femme ou ouvrier, alors, toute ta vie, tu auras été un pédé pour rien." (Jean Genet, cité par Jérémie Rénier dans le film)

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EVERY BREATH YOU TAKE
de David Murray
avec Casey Affleck, Michelle Monaghan
(sortie en e-cinéma : 04 juin 2021)

Casey Affleck, je l'aime depuis Gerry (2002) de Gus van Sant (la plus belle histoire d'errance qui soit) et Gone baby gone (2007) de Ben Affleck (le polar à la conclusion la plus sibylline qui soir, où, tiens tiens il était déjà en couple avec Michelle Monaghan), et là, encore une fois il est très bien (comme Anthony Bajon, Tommy Lee Jones, Matthias Schoenaerts, Jérémie Rénier, oui oui...) en psy jusque là tranquillou quoiqu'affecté d'un problème familial (son jeune fils est mort dans un accident de voiture) qui va soudain se doubler d'un autre, professionnel (une de ses patientes vient de se suicider)... Et voilà qu'il fait la connaissance du frère de la demoiselle en question... Et voilà que les choses vont soudain aller de mal en pis (le travail de deuil va s'avérer bien plus compliqué -et douloureux et même contondant- que prévu...), que l'univers planplan du psy va commencer à se lézarder de toutes parts, et que le prototype du personnage de PPP (pervers polymorphe psychopathe) a encore de beaux jours devant lui sous les cieux hollywoodiens. Même si, comme le mentionne l'unique critique spectateur sur allocinoche, "tout ça est très cousu de fil blanc", j'ai regardé jusqu'au bout, un bon climax carabiné où on trouvera notamment l'illiustration littérale de l'expression "donner un grand coup de patin" pour mettre un point final une action...

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BOÎTE NOIRE
de Yann Gozlan
avec Pierre Niney, Lou de Laâge, André Dussolier, Dominique Rabourdin
(sortie : 8 septembre 2021)

Pierre Niney (lui aussi très bien, comme Anthony Bajon, Tommy Lee Jones, Matthias Schoenaerts, Jérémie Rénier, Casey Affleck avant lui) joue ici un acousticien (un monsieur avec un casque et une oreille hypersensible qui déchiffre (décrypte) les enregistrements figurant sur les boîtes noires des avions qui se sont crashés, la jolie Lou de Laâge (qui s'est fait ici la tête de Naomi Watts) joue sa femme, Olivier Rabourdin son supérieur, et André Dussolier son chef. Et voilà qu'un avion (le Paris/Dubaï) se crashe dans les montagnes, avec 300 passagers à son bord, que Pierre Niney ne bosse pas sur ce décrytage parce qu'il s'est pris la tête avec son supérieur, mais quand même si finalement, puisque le supérieur en question a aussi sec mystérieusement disparu... Et voilà qu'en décryptant la bande-son de la fameuse boîte noire, notre héros va commencer à trouver des trucs chelous, de plus en plus, et, comme Travolta dans BLOW OUT va mener sa propre enquête qui va déboucher sur un super giga méga complot contre l'humanité non je déconne vous verrez bien quoi par vous même non mais hé... Un thriller aéronautique informatique qui, de révélation en rebondissement, tient ses deux heures et quelques sans mollir... (et le méchant est -tadam!- démasqué publiquement à la fin, ce qui fait toujours plaisir).

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28 mai 2021

CMFUBJ 46

(REIMS POLAR 1)

LA TROISIEME GUERRE
de Giovanni ALOI
(sortie : 8 septembre 2021)
avec Anthony Bajon, Karim Leklou, Leila Bekhti

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Anthony Bajon toujours aussi bien (Karim Leklou, élargi, aussi), ils jouent deux (jeunes) militaires qui patrouillent sans fin dans les rues de Paris l'arme en bandoulière (Opération Sentinelle, suite aux attentats de janvier 2015), sous les ordres de Leila Bekhti, leur sergent, se posant plus ou moins des questions sur leur utilité.Film qui se joue a moitié dans les rues et à moitié à la caserne (j'adore ces ambiances viriles de chambrée), autour de ces trois personnages et de leurs ambiguïtés. Une progression dramatique impressionnante (on part du "plan-plan" des premières scènes, on se demande même pourquoi le film est rangé dans la catégorie "polars", on aurait plutôt affaire à une étude de cas, puis la tension monte progressivement pour culminer dans une dernière partie parfaitement bluffante.

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WANDER
de Tim DOIRON
(sortie : prochainement)
avec Aaron Eckhart, HeatherGraham, Tommy Lee Jones

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On change complètement d'univers : l'Amérique, les grands espaces, une scène d'ouverture plein pot, et une enquête menée par un personnage qui visiblement souffre de troubles psychiatriques (Aaron Eckhart, délicieusement barbu) à propos d'une -puis de plusieurs- morts bizarres, qui pourraient se rattacher à la mort de sa femme et de sa fille. Il part donc dans la ville de Wander, épaulé de loin par un vieux pote (Tommy Lee Jones, qui, comme Anthony Bajon, est toujours aussi bien), dans une ambiance furieusement paranoïaque et complotiste (j'ai pensé à Bug, de William Friedkin) ou personne n'est tout à fait vraiment ce qu'il/elle semblait être au départ et où on ne sait jamais vraiment si ce qu'on voit est "en vrai" ou juste dans la tête du monsieur... Hallucinations, manipulations, expérimentations, ouh ouh méfions-nous...

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SONS OF PHILADELPHIA
de Jérémie Guez
avec Matthias Schoenaerts, Paul Schneider
(sortie : 26 mai)

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Après Anthony Bajon et Tommy Lee Jones, voici Matthias Schoenaerts, toujours aussi bien lui aussi en Irlandais frère cousin, pardon d'un gangster un peu ... instable, avec qui il a grandi après la mort de son père, tous deux plongés dans une histoire noire et forte à la James Gray : liens familiaux, truands, traumatisme initial (beaucoup de flash-backs où on le voit enfant), rapport au père, boxe, amitié virile, au milieu d'une guerre des gangs entre Irlandais et Italiens, où notre héros trimballe  son imposante et monolithique silhouette (avec barbe et bonnet, donc, comme j'aime), son mutisme et ses blessures d'enfance, dans un contexte de rivalité et de coup-pour-coup de plus en plus violent (et imbécile) jusqu'à un inévitable -et attendu- affrontement final (et il y a aussi Paul Schneider, déjà beaucoup aimé par le passé dans L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, et aussi dans Les Bien-aimés, et que j'ai toujours autant de plaisir à revoir...)

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trois films pour la journée (enfin, à partir de midi), ça me semble pas mal comme moyenne...)

covid 26 mai

(objectif : vert!)

 

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