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lieux communs (et autres fadaises)

17 juin 2021

jokari

PETITE MAMAN
de Céline Sciamma

Vu avec Emma après avoir échangé un ticket daté du 29 octobre 2020! c'était bon de se retrouver dans cette petite salle du Victor hugo, où, croyant un moment qu'on y serait seuls, on a même oté nos masques! (mais bon on les a remis quand d'autres gens -que des dames - et même une avec ses deux fillettes!- sont entré(e)s). Cataloguisme : on est chez Céline Sciamma (que je suis depuis Naissance des pieuvres (et de Adèle Haenel) jusqu'au splendide Portrait de la jeune fille en feu (et encore de Adèle Haenel, cette dame a de la suite dans les idées...)) et donc ça va être un film de filles. Eh oui, y en a des qui font des films de mecs, (avec du poil des éructations des guns et -à la rigueur- des amitiés viriles (j'adore schématiser de mauvaise foi) et d'autres des films de filles (qui a priori m'intéressent moins, je suis horriblement sectaire je sais), avec des dentelles des petits cheveux sur des nuques grâciles, des pâmoisons, des couleurs pastel (re schématisons de mauvaise foi).
Film de filles, Petite Maman l'est (doublement, au moins!), et le revendique.

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Au début du film, on voit Nelly, la fille de Marion, avec sa mère et son père, en train de vider la maison de la grand-mère qui vient de mourir, et où Marion (la maman) a passé son enfance... Juste après que cette maman (Marion) s'en soit allée parce qu'elle était trop triste, et la laisse seule avec son papa pour finir de vider la maison, Nelly va rencontrer, dans les bois (magnifiquement automnaux), une autre petite fille qui lui ressemble et s'appelle Marion... Ensemble, dans les bois, elles vont construire une maison, comme celle que construisait Marion (la maman) quand elle était petite.Et devenir amies.
Un film "mystérieux" (comme l'a dit Emma à la sortie), où le réalisme s'acoquine avec le fantastique, mais de façon très simple, intime, pudique. Le temps, c'est à la fois de la mémoire et de l'espoir, et les plans épurés et doux de Petite Maman viennent juste nous prendre par la main, nous déboussolant juste ce qu'il faut pour qu'on accepte de perdre pied juste ce qu'il faut dans cette jolie histoire qui évoque, pudiquement, l'amertume de, peut-être, la fin de l'enfance. "Je n'ai pas inventé ma tristesse..." dira l'une des personnages.
Un film doux-amer, vaporeux, envoûtant, un beau récit sur l'enfance (les enfances, plutôt), et l'importance (la pérénnité) des relations filiales (mère/fille). Touchant.

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17 juin 2021

CMUBJ 66

(encore une journée matinée bien remplie (cuisine & blog surtout) donc pas le temps d'écrire grand chose...)

(pas de nouvelles bonnes nouvelles hein)

*

au menu ce midi :

salade tomates
pommes soufflées au four / araignée
tarte aux pommes "zen" (pâte / pommes / cannelle)

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(portrait de Libé aujourd'hui, je ne l'avais pas reconnu, le gagnant de T*pChef, pour qui j'avais un certain faible (mais bon pas comme Adrien l'année dernière...)j'ai lu et j'étais content qu'il revienne sur un petit truc qui m'avait chiffonné le dernier soir :

"Lors de la finale, sa femme est apparue voilée. Il a eu peur qu’elle soit violemment critiquée, a été agréablement surpris des réactions : "Si ça a permis de montrer une autre image, j’en suis fier. On peut pratiquer ses convictions sans faire chier le monde." Il précise : "Attention, elle portait déjà le voile quand on s’est rencontré. C’est son choix personnel. C’est pas Mohamed le tyran." Il rit." (Libé)

*

 

16 juin 2021

CMFUBJ 65

(oups il y a eu un raté...)

, Bachar Mar Khalifé fait le beau au Studio Harcourt (c'est Téléramuche qui régale) et bon j'avais les larmes aux yeux à la fin...

Capture d’écran (2402)

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J'avais envie d'araignée, mais je n'osais pas demander directement au boucher et j'ai juste dit "quels morceaux intéressants avez-vous ?" il a commencé à les passer en revue : faux-filet, rumsteack, araignée... et j'ai dit stop! araignée pour moi. Il m'a expliqué qu'il n'y avait qu'une seule araignée (250g) par demi-boeuf (200kg) ce qui fait qu'ils n'en avaient pas souvent...

*

rêve de cette nuit :
je me souviens tout à coup que j'ai pris une chambre dans un hôtel, que j'y ai mis mes affaires, mais que je n'y suis pas allé depuis trois, il faudrait donc que j'y passe pour régler l'addition... quand j'arrive, avec un vélo à la main, la réception est bondée (principalement des femmes) qui viennent aussi pour régler leur note, il faut donc que j'aille me placer au bout de la file d'attente, mais, déjà, il faudrait que j'arrive à trouver un coin pour poser mon vélo...

*

Marie retournait au cinéma pour la première fois et je l'ai accompagnée dans le bôô cinéma cet aprèm' pour voir (enfin) le beau film de Chloé Zhao, NOMADLAND (post suivra)

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*

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je trouve cette jeune fille jolie (Suzanne Lindon) ey je trouve aussi joli ce qu'elle dit :

"Je n’ai pas d’animaux, je n’ai pas d’amoureux, je n’ai pas d’allergie, je n’ai aucun produit de maquillage chez moi, je n’ai pas d’interphone, je ne sais pas me servir d’un tire-bouchon, je ne sais pas boire de l’alcool, je ne sais pas fumer, je ne sais pas mentir.» Quand, la dernière fois ? «J’ai menti à propos d’un garçon en répondant à des amis qu’il ne m’intéressait pas du tout. J’étais ennuyée car je n’étais pas certaine qu’il ne m’entendait pas. Il faut que je trouve un moyen de lui dire l’inverse." (fin de son portrait dans Libé)

*

"N'oubliez pas de lui river la gliture, sinon, il bourjoufle."
(Nikita Mandryka)

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Hommage à celui de qui je tiens le mot "bourjoufle" qui enchanta toute ma jeunesse
(Nikita Mandryka, mort le 13 juin à l'âge de 80 ans)

 

15 juin 2021

clafoutis

FIRST COW
de Kelly Reichardt

Pour parler franchement, il y a des films que je vois avec plus de ferveur que d'autres, (presque de religiosité), et celui-ci fait partie de ceux-là. Au départ parce que Kelly Reichardt, qui est sans doute devenue une de mes réalisatrices préférées, statut acquis patiemment, progressivement, au fil des années et des films. Le dernier, Certaines femmes, m'avait fait plus que forte impression (voir ). Par symétrie, celui-ci pourrait s'appeler Certains hommes, (First Cow, il faut le reconnaître, n'est pas a priori très vendeur) et, tout aussi symétriquement, je le porte aussi haut dans mon coeur que son prédécesseur.
Après un début qu'on pourrait presque reconnaître comme un clin d'oeil à Wendy et Lucy (une jeune fille avec son chien, qui découvre par hasard une tombe clandestine), on sait déjà comment tout ça va se terminer, et pourtant les deux heures suivantes vont passer comme un rêve. Dès le début on y est bien. Comme à la maison (enfin, la maison de Kelly Reichardt). Ecran presque carré, ambiance wild wild west crasseux boueux, le décor est posé. Comme semblerait le souligner la citation en exergue

(" A l’oiseau le nid, à l’araignée la toile, à l’homme l’amitié."
William Blake 1757-1827)

une histoire d'amitié, qui pourrait être comme un nouveau clin d'oeil amical, mais cette fois à Old Joy (ma porte d'entrée dans la filmographie de la dame). Deux mecs, deux "laissés pour compte" ("Personne ne veut de moi..." dit Cookie) de la rutilante et viriliste (et puante, dans tous les sens du terme)) légende américaine du Far-west, un cuisinier doudounet un asiatique poursuivi, qui s'associent (se donnent la main) pour rêver ensemble (parce que l'un a sauvé la vie de l'autre) et vivre dans une cabane de guinguois jusqu'à ce que fortune soit faite. En faisant des beignets.
Comme dans La dernière piste, (troisième clin d'oeil ?) Kelly Reichardt dégraisse le western jusqu'à l'os, et on ne l'en aime que d'autant plus pour ça. Encore une épure sidérante. Une histoire simple, re-composée en un album somptueux dont on tournerait les pages avec précaution, avec émerveillement. L'histoire de Cookie Figowitz et de King Lu  (et de "la" vache de Chief Factor, car vache il y a, l'affiche ne ment pas). La pâtisserie va jouer, à deux reprises, un rôle important dans l'histoire des deux amis (les beignets d'abord, puis le clafoutis). Et les rêves aussi, bien sûr.
C'est une chronique rurale et douce (et c'est incroyable de réussir à faire un film doux, avec ce qui s'y raconte), qu'on a beau savoir déjà bouclée d'avance, et pourtant on prend le temps de s'y poser, s'y reposer (je ne suis sans doute pas objectif, mais chaque plan, chaque cadrage, chaque éclairage frôlait pour moi une sorte de perfection), d'y... flâner. De s'y attarder.
"Less is more", ça n'a jamais été aussi vrai, jusqu'à cette ultime élégance de s'arrêter juste avant l'inéluctable. non pas par un arrêt sur image, en plein mouvement, comme dans Butch Cassidy et le Kid, (Kelly Reichardt n'en a même pas besoin), non, juste un endormissement, et c'est d'autant plus sidérant, que de finir ainsi sur un moment de repos (comme on se retirerait sur la pointe des pieds, le soir, après avoir éteint la lumière dans la chambre des enfants).
Je suis vraiment resté envouté par la magie simple (et forte) de ce film, et il me tarde d'être au 9 juillet pour avoir l'immence plaisir de le retrouver sur MUBI (avant, curieusement, sa sortie en salle le 27 octobre, ce qui veut dire sans doute qu'hélas on n'aura pas le bonheur de le reprogrammer dans le bôô cinéma mais bon, comme Cookie et son pote, on peut toujours rêver...)
Top 10, bien évidemment.

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deux affiches

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 et une photo que j'adore

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et , pour celles/ceux intéressés (et anglophones), le script original du film, par Jon Raymond, auteur du roman original (il avait déja signé la nouvelle dont a été tiré Wendy et Lucy), et Kelly Reichardt, tapé à la machine, et tout, que j'ai commencé à lire (c'est passionnant de lire ce qui est écrit et derepenser à ce qu'on a vu dans le film...)
et où j'ai retrouvé la citation du début du film en vo :

The bird a nest,the spider a web,man friendship.
WilliamBlake,Proverbs of Hell

15 juin 2021

CMFUBJ 64

(au boulot! ce matin, la programmation nouvelle est arrivée, il faut la mettre en page et la pdfer (ça me prendra grosso-modo de 5 à 11h du mat' -avec une pause pour le petit-déj' quand même!)

pour les plus impatient(e)s, voilà ce que ça donne :

prog juillet

(je la trouve très bien...)

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(lui aussi, je le trouve très bien, hihihi)
(, une longue interview de lui)

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 (le plaisir de retrouver par hasard cette image)

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oui c'est tout pour aujourd'hui mais bon j'ai été je vous l'ai dit très occupé...

14 juin 2021

CMFUBJ 63

(relâche)

un dimanche où il faisait très chaud et où donc je suis pas sorti (j'avais mal à la jambe, derrière la jambe plus précisément, de derrière le mollet droit jusqu'au milieu de la fesse droite, grosso-modo, mais par intermittences, ce qui faisait clignoter dans ma tête le mot sciatique mais j'attendrai de retourner chez le toubib pour avoir confirmation sur le diagnostic et la marche à suivre).

*

j'ai traîné à poil jusqu'au milieu de l'après-midi, ce matin je me suis recouché et rendormi plusieurs fois

*

aucune tique supplémentaire (et/ou retardataire) n'a fait son apparition, du coup, de colère,  j'ai jeté à la poubelle les asperges des bois qui me restaient (je ne suis pas près d'en remanger de sitôt), des fois que quelques-unes d'icelles y fussent restées accrochées, et je me suis concocté un petit menu dominical :

asperges
filet de poulet au four et aux épices / petits-pois frais
roquefort
pastèque

avec, tiens, en apéro, un petit ballon de blanc frais (accompagné d'amandes et de noix de cajou), et, avec le café, un carré de chocolat 72%

*
j'ai un peu écrit dans chacun des posts-cinéma en cours (celui nommé Clafoutis, celui nommé Jokari, et celui nommé Fentanyl)

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ce matin on ne parlait plus de tennis mais de rugby, du match Biarritz / Bayonne (et de la liesse non respectatoire des mesures barrières qui s'en ensuivit) :

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(bon, faut pas exagérer quand même, on voit très bien sur la dernière photo qu'il y en a quand même deux qui portent le masque, oh hé hein...)

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sur tw*tter je prends assez régulièrement des nouvelles de ce jeune homme

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(mais il est en général plutôt moins vêtu...)

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quant à moi je me suis finalement vêtu, justement, pour aller au cinéma (toujours le Festival Téléramuche avant-premières, mais sans Catherine, sans Co et Pépin, sans Claude W., sans Dominique et Hervé, toutes et tous indisponibles pour diverses raisons qui leur sont personnelles,, pour le très beau (et inattendu) GAGARINE de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (post suivra, of course)

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*

 

 

 

 

 

13 juin 2021

marbre

MICHEL-ANGE
d'Andrei Konchalovsky

Petite séance d'histoire de l'art (Michel-Angelo je connais ses oeuvres, mais je ne connaissais rien du bonhomme (j'imaginais vaguement peut-être un truc un peu interlope à la façon du Caravage...) et c'est la première fois que je vois un film italien (aussi bien) réalisé par un russe. je n'ai pas manqué de me consacrer à mon activité préférée au début d'un film : piquer du nez (c'est incroyable, ça se produit vraiment très tôt, à chaque fois, au début du film) ce qui fait que, comme je manque l'exposition, j'ai un peu de mal avec la suite. Michel-Ange est pris entre deux feux, entre deux familles : les Della Rovere à ma gauche et les Médicis à ma droite, qui se foutent ardemment sur la gueule. Et tous les coups sont permis. Et entre les fresques de la Sixtine, le tombeau du Pape, notre Mimi (chel Ange) est submergé de boulot, mais ne veut mécontenter personne et s'engage sur tout...
Le bloc narratif central, le clou de la reconstitution pourrait-on dire, le gros morceau, c'est justement ce qui, dans le film, est surnommé "Le Monstre", un bloc de marbre géant que Michel-Ange a "piqué" à un concurrent et qu'il s'agit de transporter... Trahison(s), c'est un mot qui reviendra souvent dans le film, avec son corollaire : vengeance.
Monumental, le film l'est, à l'image de ce bloc de marbre démesuré qui nécessitera une centaine d'hommes pour le déplacer. Didactique aussi (instructif en tout cas). Pédagogique et esthétique. Avec un souci du détail (un sens du détail) qui force le respect. Et puis ces corps d'hommes saisis en plein effort (j'ai de plus en plus le sens de la capture d'écran, en me disant, pendant le film "là, ça serait très bien de faire un clic") sont au moins aussi beaux que les statues du Maître (desquelles le réalisateur nous offre un panorama (un survol) final que j'ai trouvé par contre un peu appliqué et scolaire).
Me restera du film l'image du bloc, parvenu jusqu'au bord de la mer, et attendant là, immobilisé, on ne sait pas trop quoi...

 

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(belle métaphore de la création)

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(cette image-là, je ne m'en lasse pas...)

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13 juin 2021

CMFUBJ 62

(fin du rêve de cette nuit)

je suis élève aux Beaux-Arts, je vais passer l'examen (de fin de première année ?)
J'ai réalisé un livre, plutôt grand, format à l'italienne, à propos d'un artiste allemand, pluri-disciplinaire, qui travaillait la photo, l'écriture, le collage, le graphisme, et qui a rencontré un (artiste ?) brésilien (avec lequel (à propos duquel ?) il a travaillé, or il s'avère que le mec en question est un sale bonhomme...

on est dans l'effervescence des derniers jours avant la soutenance, chacun met la dernière main à ce qu'il a préparé, chacun est fébrile, j'ai des problèmes avec la couverture et la première page du livre, ce que j'ai fait ne me convient pas vraiment, j'essaie de modifier cette page (et d'apprendre à prononcer correctement le nom du mec)

je vois les autres aussi en pleine activité, mais je réalise que je ne sais absolument pas comment ça va se passer, avec le jury, les étudiants m'expliquent que non, non, je ne dois rien montrer, je dois juste parler, expliquer

ça me contrarie, je pensais juste avoir à montrer mon bouquin, je ne suis pas doué pour théoriser,  je demande "et parler de quoi ?" on me répond que le point de départ de mon exposé doit être les réponses aux questions qui m'auront été posées au préalable

je sais que j'en ai une, et une seule, qui m'a été posée par une femme, que je comprends être brésilienne, et qui voudrait savoir pourquoi avoir choisi justement ce sale bonhomme de brésilien pour en parler dans mon bouquin

(je la rencontre en effet à ce moment, par hasard, je suis en même temps dans un "lotissement" composé de petites maison accolées, quand on fait le tour, à chaque fois qu'on passe un angle, on est devant une nouvelle maison (comme les quatre faces visibles d'un cube) et dans cet ensemble il y a la maison de Za, où je dois prendre des affaires (il faut des chaussures, une veste, me raser, etc.) et faire le nécessaire pour me préparer

et la dame de la maison suivante est justement cette brésilienne avec qui j'en profite pour expérimenter (et structurer un peu) l'introduction de mon exposé (on est assis dans son jardin)

je travaille sur la première page, avec le titre, que j'ai refaite, (l'exemplaire sur lequel je travaille est la copie de mon livre, l'original est je ne sais pas où, je me dis que finalement je vais utiliser la première page que j'avais faite au début, je vais dans une salle immense, avec plein d'étudiants qui courent dans tous les sens, il y a aussi des gens qui discutent (des profs ? le jury ?), quand je retrouve enfin mon bouquin (l'original) je découvre que la fameuse première page en question a été arrachée par (?) mon directeur de mémoire ou un truc de ce genre-là

je vais voir (?) et lui demande ce qu'il a fait de la page, c'est Wim Wenders, il me répond, agacé, qu'il ne se souvient pas, qu'il a dû probablement la jeter à la poubelle... devant mon énervement un étudiant apporte une grosse poubelle dont il retourne le contenu sur le sol, je me dis que je vais tout devoir fouiller pour retrouver cette fameuse page froissée, dont j'aimerais utiliser la photo que je projetterais à la place de la nouvelle page

Wenders me regarde fouiller, il a mis son manteau et se dirige vers la porte, je réalise qu'il était assez pressé et qu'il voulait juste pouvoir s'en aller

je suis dans le métro, et je dois rentrer à temps aux Beaux-Arts, les gens parlent une langue étrangère, et, en réponse à mes questions, me font comprendre que la station pour descendre aux Beaux-Arts est très loin, peut-être même la dernière de la ligne...

je suis en même temps dans le lotissement avec les maisons en carré et dans le bâtiment des B-A, j'aperçois au-dessus un escalier qui monte vers les étages supérieurs, où s'entassent déjà plein de gens qui viennent probablement assister à la soirée du concours (je me dis que je ne peux plus passer par là pour entrer, mais que je dois faire le tour et entrer par l'autre côté (je ne connais pas le chemin))

sort de la salle de bains un étudiant que je connais, il me dit que je peux (je dois) aller me raser

il y a Thomas (je suis très content de le revoir), et une histoire de message sur son téléphone, qu'il laisse à ma disposition)

je suis en bas dans une des petites maisons, très encombrée (petites pièces, beaucoup de bazar, beaucoup de monde) je dois aller pisser, j'ouvre des petites portes hautes et étroites ouvrant sur des pièces petites comme des cabinets à l'ancienne, avec un pot de fleurs (fleuri) à la place de la cuvette des toilettes, et je ne pense pas  qu'il soit fait pour pisser dedans, néanmoins je vois des messieurs d'un certain âge qui en sortent, en discutant et en rigolant

l'heure avance, je ne suis pas prêt (et je ne pourrai jamais l'être à temps) je demande à un étudiant si j'ai la possibilité de déclarer forfait pour ce soir, il me dit que oui, mais que je devrai redoubler ma première année (et que donc, pense-je, je ne serai plus avec eux)

il y a (encore) Thomas, sur des échasses qui arrive en rigolant, en disant "qu'il a voulu prendre un peu de hauteur"

dans la petite maison, je suis assis dans le salon, arrive Za, la mine un peu fermée, qui me tend un stylo, un feutre noir, des chaussettes, un rasoir, (tout ce dont j'ai besoin), et repart, je comprends qu'elle eet triste parce qu'elle ne pourra pas se présenter à l'examen (alors que moi si)

*

(suite au post d'hier)

ÉPILOGUE ?

Je me suis présenté à la pharmacie à la première heure, c'était un jeune homme à la caisse, à qui j'ai expliqué ma situation, qui l'a expliquée à sa collègue, qui m'a expliqué que ce matin ils n'étaient que deux et ne pouvaient donc s'occuper de moi, mais que vu le nombre de tiques, je devais absolument consulter, mais comme j'expliquais que mon toubib ne consultait pas le samedi, le jeune pharmacien m'a conduit à la maison médicale juste à côté, où il a expliqué ma situation à la jeune toubib qui se tenait derrière le guichet à côté de sa secrétaire, qui a dit que bon vu la situation elle allait me prendre juste après la petite fille qui était déjà dans la salle d'attente, en précisant au jeune pharmacien qu'il ne pouvait pas comme ça amener des patients à l'improviste, qu'elle avait déjà son emploi du temps rempli, puisqu'elle était seule ce jour pour le cabinet...

Elle m'a examiné très soigneusement partout, en a retiré trois (sous le ventre, cuisse droite, et pli du genou droit (celui que j'avais cru sentir hier sur la fesse n'était qu'un bouton anodin), a examiné celui que j'avais charcuté à la pince à épiler et a conclu qu'il ne restait que patte,  m'a conseillé de faire attention pendant six semaines à l'apparition d'une rougeur "en cible", qui signifierait la prescription immédiate d'antibiotiques, et quand je lui ai demandé si je pourrais revenir la voir un peu plus tard dans un contexte plus "calme", m'a expliqué qu'elle ne prenait plus de nouveaux patients, que son carnet de rendez-vous était déjà surchargé, qu'elle souhaitait "faire de la médecine, et non de l'abattage"... Tant pis, dommage!

*

ce matin (et tout le reste de la journée, d'ailleurs, le quasi-unique sujet de conversation était le match Djokovic-Nadal (j'ai dû chercher sur le web pour être sûr de ne pas me tromper dans les noms), match que je n'ai pas vu (et que je n'avais pas envie de voir)

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Besac, en bus (bondé et familial), pour me changer un peu les idées : repas en terrasse au R*yal (bof) ciné avec Emma, passage à Reservoir Books pour le chèque-cadeau de Régis, et perrier-rondelle en terrasse avec Emma et Dominique, avant retour en bus (tout aussi bondé que celui du matin)

*

et pour finir, le soir au cinéma pour voir Médecin de nuit, (festival Télérauche, toujours) avec ce très cher Vincent Macaigne (et ce non moins très cher Pio Marmaï) (post suivra, (comme d'hab) mais ça commence à en faire une flopée qui attendent)

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covid 12 juin

enfin ça y est! on est en vert!

 

12 juin 2021

CMFUBJ 61

PROLOGUE

Catherine a eu la gentillesse d'accepter de m'accompagner en promenade, et nous sommes partis sur les hauts de Noidans (là où, l'an dernier on avait trouvé des asperges des bois) j'étais très content parce qu'en plus, pour la première fois depuis deux mois j'avais réussi à mettre mes baskets!

ACTE 1

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On s'est bien promenés, on a ramassé des asperges des bois, on n'a pas rencontré un chat (ni âme qui vive) sur le parcours (mais on a entendu beaucoup beaucoup d'oiseaux, cela explique ceci...)

*
ACTE 2

Quand on est revenus chez Catherine, elle m'a proposé de goûter son vin d'aspérule (avec, comme glaçons, les tranches d'orange avec lesquelles elle l'avait fait mariner) , j'ai trouvé ça très bon (et très raffiné aussi...)

 

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ça a une très jolie couleur...

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les glaçons

(tiens, j'étais sûr d'avoir pris une 3ème photo, avec le vin dans les verres, mais non, j'ai dû oublier)

*

INTERMEDE

Quand je suis parti chez Catherine, toutes les places ou presque en dessous de chez moi étaient vides (c'est rarissime), et quand je suis rentré de chez Catherine toutes les places absolument toutes étaient occupées en bas de chez moi (ce qui est habituel).

Je redescends du parking vers chez moi, il fait encore très beau, j'ai sur la tête ma casquette noire (donnée par Philou et validée par Manue) et dans ma main une brassée d'asperges des bois. Une voiture montant de la rue St Georges ralentit pour prendre le virage, je regarde machinalement le conducteur, qui me regarde aussi par la vitre ouverte, une fraction de seconde, je sens qu'il va prendre la parole, peut-être veut-il me demander un renseignement, il me regarde encore une fois et lâche, presque affectueusement, presqu'en souriant, un unique mot " Tapette..." puis tourne la tête et poursuit sa route, me laissant là avec mon bouquet d'asperges des bois, me disant qu'il n'a pas complètement tort, d'accord, mais bon... J'aurais peut-être juste dû répondre "gros con...", les yeux dans les yeux, de la même façon amicale...

*
ACTE 3

(un bonheur n'arrive jamais seul)
ce matin en me réveillant, j'ai réalisé que je grattais un truc que j'avais sur le ventre, qui n'y figurait pas hier soir, que je n'arrivais pas à enlever, et que finalement (deux heures plus tard) après quelques recherches paniquées je viens de réussir à ôter, tout seul comme un grand (merci le tire-tic de Clément Thékan!) ... Une tique, voui! (la première fois que j'en ai entendu parler, il y a longtemps, j'étais jeune, on appelait ça "pou de bois"). Saprée petite saloperie, je t'ai eue!!

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(avant)

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(après)

Je suis donc retourné me coucher l'âme un peu plus légère...

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ACTE 4

Mais mais mais un peu plus tard, avant de prendre ma douche, m'inspectant à dessein, j'aperçois sur mon avant-bras gauche un point noir qui n'y était pas hier... et tiens à hauteur du coude un second, et près de l'épaule un troisième! Je sors ma loupe, oui, c'en est! Saloperies! Je continue l'inspection... jambe gauche rien jambe droite (ma Grosse Jambe Rouge) oh oh au dessus du genou en voilà une autre, et un peu plus bas, une autre encore, et là, tiens, une troisième (ça faisait un triangle équilatéral). Mon goût devait leur plaire, faut croire...
Le pharmacien (j'ai choisi une officine où je ne connaissais personne) à qui je suis allé conter mes malheurs m'a proposé illico de me les ôter, et en a même trouvé une supplémentaire dans le dos (que je ne pouvais voir), et m'en a donc enlevé sept! (sept d'un coup, comme le vaillant petit tailleur), en me précisant qu'il n'en avait jamais autant enlevé sur une seule personne, et moi, tellement je lui étais reconnaissant, à ce brave homme, que je lui ai acheté : le nouveau lot de trois tire-tiques (avec le tout petit, qui ne se vend pas seul) + une solution miracle en cas de piqûres d'insectes ou autres bobos dermato + un répulsif anti-tiques (pour que je puisse quand même retourner me promener dans les bois!) Merci monsieur au revoir monsieur !(il ne croyait pas si bien dire)

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ACTE 5

En fin de journée, en cherchant un autre pantacourt pendant que celui d'hier bouillait à 60° dans la machine, je me déshabille et donc me réinspecte, et ça ne manque pas : deux de plus, du côté gauche : une en haut de la cuisse et une en-dessous du bedon. J'essaie avec le tire-tic pour celle qui semble accessible mais j'ai deux mains gauches (et je suis miro), et je retourne donc à la pharmacie de ce matin, où le pharmacien me reconnaît, et me fait entrer dans la petite pièce exprès pour ôter les tiques... On voit que c'est un vrai pro, il fait ça très facilement, me fait même la démonstration, et il compte "et de 8, et de 9!", en les écrabouillant à chaque fois après les avoir extraites tout en douceur, et je conclus par "non, 10, avec celle de ce matin". Je lui promets de revenir car j'ai vu qu'il avait des chaussettes de contention à rayures bleues et blanches...

*
ACTE 6

Et ce n'est toujours pas fini! En rentrant du ciné (FIRST COW, excellent, post suivra), j'en découvre trois autres : un sur la cuisse gauche, que je finis par charcuter à la pince à épiler (pas bon) un sous la cuisse droite (que je repère au toucher, et un sur la fesse droite (idem), je suis bon pour retourner à la pharmacie demain...
Bon, on s'arrête à 13 ?

 

 

11 juin 2021

CMFUBJ 60

(nb : ce post a été publié, par erreur, le 10 juin, alors qu'il était en cours de rédaction, et était prévu pour être publié le 11 au matin... dsl pour ceux qui l'ont lu en avance)

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ah... 60, quand même,
soixante jours que je me trimballe cette saleté
(et visiblement ça n'est pas prêt d'être terminé!)

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Marie est passée me chercher ce midi pour aller manger au FJT où Catherine devait nous retrouver peut-être un peu plus tard, mais  finalement elle était déjà là quand on est arrivé, et nous avons repris les choses où nous les avions laissées mi-octobre je crois... Les filles ne s'étaient pas vues depuis là et avaient donc bcp plus de choses à se raconter...
Les lasagnes étaient délicieuses et le café toujours pas terrible, mais ça faisait vraiment du bien de se retrouver là, et après le repas d'accompagner Marie dehors quand elle est sortie pour aller fumer sa clope...

20210610_121122

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je suis allé en ville (au pain) à pied, et je suis revenu jusqu'à ma voiture qui était garée rue Serpente, pour aller faire les courses ensuite au Super U ; du rond-point jusqu'au parking tout est en montée, j'ai été doublé tout en bas par un bo mâle estival (clope au bec masque à l'oreille, pantacourt et robustes mollets bronzés, qui avançait à son allure (normale) tandis que mon ryhme ralentissait de plus en plus pour cause de douleurs dans le genou, puis dans la cuisse puis dans la fesse, croissant progressivement  avec la déclivité... je suis arrivé à la bagnole traînant de plus en plus la patte (et après avoir redoublé le bo mâle estival qui farfouillait je ne sais pas quoi dans son (sa?) Méhari.)

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terminé aujourd'hui Meurtres à Willow Pond, de Ned Crabb (qui avait pondu  il y a quelques (dizaines d') années un réjouissant polar, à la Série Noire, nommé La bouffe est chouette à Fatchakulla, un seul et unique, oui)

ncrab_bouf1m

qui publie, cette fois chez cet éditeur de très bon boût qu'est Gallmeister, un nouveau bouquin, parfaitement ciblé pour être publié là : 50% vie au grand air, bateaux, pêche à (la mouche ? au gros ?), amour de la nature, et 50% crime atroce, suspects réunis dans un lieu-clos, enquêteurs qui enquêtent, rebondissements, sans oublier, dans un cas comme dans l'autre, beaucoup beaucoup de bourbon (sec où à l'eau où on the rocks). Le livre commence plan-plan (il faut bien présenter tous les personnages), puis trouve sa vitesse de croisière avec la préparation d'une réunion de famille (qui s'annonce explosive), cumulant dans le climax d'un orage gigantesque.
C'est noir, c'est drôle, et c'est plaisant d'observer ce panier de crabes (quasiment pas un pour racheter l'autre) qui s'échauffent et s'agacent les mandibules dans la nasse, avec le contrepoint (sous le regard) d'un trio d'enquêteurs particulièrement attachants... j'ai mis un certain temps, mais je m'y suis régalé!

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la vitesse incroyable à laquelle les fraises moisissent : en un après-midi c'était plié ! (heureusement qu'il n'en restait plus beaucoup)

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covid 10 juin

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