sem4ine belge 4
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MUSIC HOLE
de Gaëtan Liekens & David Mutzenmacher,
C'est vrai, j'appréhendais un peu... Le trash à la belge, ça peut être déstabilisant. Et le début du film m'a encore un peu plus inquiété... Mais bon, ce qui semblait, au départ, partir dans tous les sens, se structure sur la durée... C'est trash, c'est belgissime, (on a le droit de penser à DIKKENEK) avec des rebondissements improbables, des têtes coupées dans les congélateurs, des petits biscuits au chocolat, de la bière, et bon on y rit, c'est indéniable, même si parfois jaune, et on s'attendrit devant les coquetteries de montages tout autant qu'on se bidonne devant les dialogues -ou les situations- qui dépotent...
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POULET FRITES
de Jean Libon & Yves Hinant
Plusieurs personnes nous l'avaient demandé, et c'est le film qui a fait la soirée d'ouverture, une enquête policière belgissime, en noir et blanc, où on a le plaisir de retrouver la juge qu'on avait beaucoup aimé dans NI JUGE NI SOUMISE, mais qui là n'a pas la place centrale, c'est un flic qui l'occupe... une enquête donc, avec des vrais flics, des vrais interrogatoires et des vrais indices, et des ordinateurs antediluviens qui permettent de dater le film à quelques années (-lumière) en arrière... Plaisant, drôle, attachant, certes, mais n'a pas réussi à m'empêcher de piquer du nez...
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HABIB
de Benoît Mariage
C'est Dominique qui l'avait repéré (dans le festival bisontin de films africains), et donc, nous avons (entregent zabettien oblige) réussi à le caser dans notre programmation, toujours en avant-première. Un jeune rebeu un peu lunaire (joué d'ailleurs par un acteur pas rebeu mais avec des airs de Barton Fink, ce pour quoi le réalisateur l'a casté) galère pour trouver des rôles au cinéma, en même temps qu'il peine pour incarner François d'Assise dans un pièce montée par un metteur en scène tête à claques... Et voilà qu'il a soudain la possibilité de tourner une scène avec Catherine Deneuve... C'est drôle, c'est tendre, c'est émouvant, bref j'ai beaucoup aimé ça...
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UNE VIE DÉMENTE
de Ann Sirot & Raphaël Balboni
Vu juste après HABIB (on se dit au départ que la concurrence va être rude, mais finalement les deux films génèrent le même genre de plaisir.) Un jeune couple consulte pour avoir un enfant. La mère de lui, une femme fantasque directrice de galerie, comment à présenter les premiers symptomes de dégénérescence mentale. Alzheimer point, et la vie de nos tourtereaux va en être chamboulée, sous la surveillance bonhomme de Kévin, le garde-malade aux t-shirts de métalleux. Une façon originale (un ton particulier) pour aborder le problème, avec un soin extrême apporté aux couleurs et aux décors (un travail exceptionnel)).
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LES HUIT MONTAGNES
de Charlotte Vandermeersch & Felix Van Groeningen
Dernier film vu (cinquième sur les 6 de la programmation), film dont les échos critiques étaient si variés (grand écart) qu'ils me laissaient un peu perplexe, comme d'ailleurs le projet du film : un livre italien adapté, en Italie, avec des acteurs italiens, par un réalisateur belge et sa copine itou. On avait d'ailleurs failli le programmer dans notre Settinana Italiana! Une histoire d'amitié virile (aaaaah) qui dure toute la vie, sur une looongue durée (2h30) (aïe), où on se demande où est-ce que tout ça va nous mener, et surtout combien de temps ils vont-ils mettre (les deux amis) pour ne pas y arriver. Me restera du film l'image -jolie- de deux BAB (barbus à bonnet) à moto, et surtout l'ennui (l'inintérêt plutôt) qui m'a plombé pendant toute la dernière heure... Avec quarante minutes de moins, c'eût été mieux...