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lieux communs (et autres fadaises)

7 avril 2023

essence

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HARKA
de Lotfy Nathan

Les hasards de la programmation (et le festival Diversité) font que nous proposons, à une semaine d'intervalle, un second film tunisien où il est à nouveau question d'immolation par le feu, (pour, hélas, juste trois petites séances riquiqui dont deux le même jour, ce qui n'est pas une fenêtre de programmation optimale...) Dommage dommage (mais, comme dit le programmateur "C'est moi qui décide...")
Je restais sur la conversation sibylline que je venais juste d'avoir au téléphone avec Hervé, qui l'avait vu la veille (lui : "on en reparlera plus tard", moi "en général quand on dit ça, c'est pas bon signe...", lui "non non, tu verras...")
Et j'ai compris dès les premières images (et la musique qui les accompagne) : ce film m'a tout de suite enthousiasmé, vraiment, avant de m'atomiser (ou quelque chose du genre, fortement secoué, en tout cas) dans le climax de sa dernière scène (que je connaissais pourtant, à laquelle je m'attendais). Terrifiante. Implacable.
Un film qui, chronologiquement, pourrait se situer juste avant l'impressionnant ASHKAL, projeté il y a peu.
L'histoire du jeune Ali, qui était parti ailleurs pendant trois ans mais qui revient pour s'occuper de ses soeurs, à la mort de son père. Qui survit en faisant de petits boulots (il vend de l'essence au détail), mais qui galère de plus en plus. il a besoin de plus d'argent, parce que la banque les met en demeure de rembourser un prêt contracté par le père sous peine d'expulsion, et ne va trouver que les moyens illégaux pour ramasser un peu de flouze. En se heurtant à chaque fois à la corruption généralisée qui fleurit (surtout chez les flics, mais, visiblement, pas que.)
Asphyxiant. Le film tout entier est à l'image de son jeune personnage principal (et de l'impressionnant acteur qui l'incarne) : tendu, serré, sec, hargneux presque dans cette volonté de réussir à faire quelque chose pour s'en sortir... Exister.
Mais le film n'est pas juste qu'un portrait ou un documentaire social. c'est bien plus. Et, en même temps, toujours plastiquement superbe. Simplement extraordinaire. Le jeune acteur a gagné un prix d'interprétation masculine (section Un certain regard) à Cannes 2022. Le réalisateur a, me dit allocinoche, réalisé avant juste un documentaire (non sorti chez nous), mais on a vraiment envie d'avoir très vite de ses nouvelles...
Enthousiasmant.

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6 avril 2023

cousu de fil doré

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LE BLEU DU CAFTAN
de Maryam Touzani

Vu juste après JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES (l'enchaînement est même un peu juste, puisque j'ai manqué la première minute du film), ce beau film en a sans doute un peu pâti. Un triangle amoureux entre un mâalem (un maître) en broderie, son épouse, et son nouveau (et très joli) nouvel employé. Ca démarre plan-plan. Le mari cache un secret "honteux" (il va régulièrement au hammam pour faire des choses que la morale réprouve, son épouse quand à elle est malade, appren-on vite, mais beaucoup plus gravement que ce qu'on pensait, et elle a, au début, encore la force de s'opposer à la romance naissante (farouchement pudique, juste à base d'échange de regards brûlants) entre les deux mâles, le maître et l'apprenti...
On parlera beaucoup chiffons. Il est beaucoup question de tissus (ah le coupon de satin rose...), de fils, de broderies, de mesures,  de finitions (notamment ce caftan bleu sur lequel Halim travaillera pendant tout le film). Bref on parle boutique (normal, on y est!) avec en doublure de ce tissu chamarré et un chouïa folklorique, les mal-être(s) et les non-dits du trio, (les deux zigotos et la zigota.) Sur cette trame de parfait mélo (le secret honteux, la maladie qui ronge, l'amour "interdit") la réalisatrice a construit un film délicat, dont il faut, au début, avoir la patience de suivre les lenteurs (les langueurs ?). C'est joliment dit, délicatement montré (je réutilise à dessein le mot délicat) et il arrive qu'on ait le sentiment parfois de faire un peu du sur-place (mais, en amour comme en maladie les choses ne sont jamais très faciles...).
Le film, progressivement, se déplace de la boutique vers l'appartement, à petits pas, jusqu'à une très belle (la plus belle du film, en tout cas, pour moi) scène de danse à la fenêtre, d'abord pour faire chier la voisine acariâtre, qui devient danse à trois, solaire, somptueuse où des choses sont dites sans qu'aucun mot ne soir prononcé... (je m'aperçois -tiens donc- que c'est cette scène qui est reproduite sur l'affiche).
Je suis moins séduit par la partie finale (qui appuie fort sur la pédale -si je puis me permettre d'utiliser cette métaphore automobilistique- du pathos et des larmes) et qu'on voyait un peu venir à des kilomètres, mais bon, si elle peut permettre que se mette en place cette image finale (deux mecs assis en terrasse -en tout bien tout honneur-) alors ok je veux bien l'accepter.

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5 avril 2023

bâton de parole

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JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES
de Jeanne Herry

J'ai vraiment adoré ce film. (J'ai repensé aux BUREAUX DE DIEU, de Claire Simon, que j'avais adoré aussi, un film qui fonctionne (un peu) sur le même principe : une "institution" (là le Planning Familial, ici la justice restaurative -j'avoue que j'ignorais complètement jusque à que ça existait-), et une palanquée d'actrices/teurs connu(e)s pour défendre le sujet.)
Miou-Miou, Adèle Exarchopulos, Leila Bekhti, Elodie Bouchez, Suliane Brahim côté dames, et, en face, Dali Benssallah, Gilles Lellouche, Jean-Pierre Darroussin, Fred Testot, Birane Ba, sans oublier la "participation" de Denis Podalydès... dans deux histoires (illustrations) différentes, en rapport avec, justement, la justice restaurative : celle d'une jeune fille qui, enfant, a été violée par son frère, et celle d'un groupe de rencontre entre auteurs de hold-up et victimes d'agressions.
Comme dans le film de Claire Simon, on suit les intervenants à la fois sur le terrain, mais aussi dans leur vie privée, "extérieure".
C'est très bien joué, très bien construit (le rythme ne faiblit pas, et, signe, je n'ai pas fermé l'oeil une demi-seconde!). C'est vrai qu'on a plus que grand plaisir à voir évoluer ces personnages (et les acteurs qui les incarnent) (on peut parler de film choral). Au début, au vu de l'affiche, on se demande qui sera dans quelle équipe (les agresseurs / les victimes), après avoir vu la bande-annonce on est déjà un peu plus fixé, mais on peut se tromper quelquefois (comme Miou-Miou en voiture la première fois qu'elle voit Gilles Lellouche et qu'elle refuse de répondre à son bonjour... Lellouche en victime, c'est une bonne idée). On ne peut que féliciter l'intégralité du casting, en précisant -mais était-ce justement nécessaire de le préciser ?- combien une fois de plus Adèle Exarchopoulos est, une fois de plus, grandiosement excellente (rendez-vous aux César 2024 ?  Je l'espère de tout mon coeur.) Mais on ne peut pas ne pas y associer sa partenaire de combat, Elodie Bouchez, toujours aussi magnifiquement radieuse.
J'ai trouvé ça passionnant d'un bout à l'autre. Et je réitère donc l'enthousiasme ressenti à la vision de son précédent PUPILLE (). Avec aussi un minusculissime bémol : le côté très très youp la boum de la fin, peut-être un peu excessif mais bon ça fait tellement de bien!!!
Un film que je sais que je reverrai avec beaucoup de plaisir.
TOP 10?

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 (logiquement je devrais mettre des photos de TOUS les actrices/teurs)

4 avril 2023

identification d'une femme

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DALVA
de Emmanuelle Nicot

Je croyais que c'était une adaptation du DALVA de Jim Harrison. Pas du tout. Il s'agit d'un scénario original, et d'un premier film. D'une jeune réalisatrice, Emmanuelle Nicot. Un film puissant. Un truc qui cogne. Ici on aime le cinéma belge, on lui consacre même une Semaine dès que ça nous est possible. Le cinéma belge, en général, ça ne prend pas de gants, ça ne s'embarrasse pas de salamalecs ni de ronds-de-jambe, c'est franco, c'est cash, que ce soit dans la trashitude de l'humour noir, oiu dans la noirceur du constat (social, en général).
Ici on est dans le registre "social" : on va suivre une gamine (12 ans) attifée et maquillée comme une femme, qu'on enlève à son père (qui part en prison pour inceste) et qu'on place en foyer. De la difficulté de s'adapter et d'échapper progressivement à l'emprise de son géniteur (Jean-Louis Coulloc'h, très impressionnant, en juste deux scènes), grâce à l'aide d'un éducateur attentif qui mouille le maillot (Alexis Manenti, excellent) et va aider la gamine (incarnée par la nouvelle venue Zelda Samson, qui est totalement sidérante). Grâce aussi à sa voisine de chambre, une grande black pas commode (mais, en fin de compte, pas si pas commode que ça...) l'ambiance générale (la vie au foyer) fait refleurir le souvenir du délicat (et mémorable) MA VIE DE COURGETTE.
Comment redevenir une "simple jeune fille", repasser du statut de Barbie (d'objet de fantasmes) à celui de vraie personne.C'est quoi l'amour ? Sur un sujet casse-gueule (et aussi dérangeant que brutal) la réalisatrice réalise (réussit) un film plus qu'attachant. Impeccable. Et tout le monde participe au succès de l'entreprise.

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3 avril 2023

un article instructif de S.July

"Le forcing de l’exécutif sur la réforme des retraites, toutes ces journées de mobilisation syndicale dans le calme, puis la brutalité de la fin de non-recevoir ont nourri puis libéré agressivité, colère et fureur à l’Assemblée nationale et dans la rue. Après les défilés pacifiques vinrent les affrontements et les blessés, de part et d’autre.

En 1968, on avait connu cela : l’émeute d’abord, sa répression et vers la fin, l’utilisation du désordre par l’exécutif pour mobiliser toutes les opinions effrayées, lasses des ordures et du manque d’essence. Ce qui allait former le parti de l’ordre. Le préfet de police en 68 s’appelait Maurice Grimault. Il avait succédé à la fin 1966 à Maurice Papon (reconnu coupable en 1998 de crimes contre l’humanité pour la déportation des Juifs de la région bordelaise), un massacreur de manifestants, toutes catégories, ceux favorables au FLN (Front de libération nationale) comme les partisans de la paix en l’Algérie ou les républicains adversaires de l’OAS (Organisation armée secrète). Avec des cadavres d’Algériens flottant sur la Seine et des manifestants anti-OAS massacrés au métro Charonne.

Maurice Grimault, comme Georges Pompidou, le Premier ministre d’alors, défendait une stratégie de désamorçage de l’émeute. Tous deux feront de la résistance par rapport à la conception très frontale, très militaire que le général de Gaulle avait du maintien de l’ordre. Alors que l’émeute dure tout le mois de mai, aucun mort ne sera à déplorer à Paris. Dans une lettre adressée en 1968 à tous les policiers sous ses ordres, ce préfet écrivait que «frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même, en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation». Maurice Grimault donnait l’assaut aux barricades, toujours à des heures tardives de la nuit, lorsque les foules étaient moins nombreuses, et il avait théorisé qu’il était préférable de limiter le plus possible les contacts physiques entre les policiers et les manifestants, si on devait respecter le droit de manifester. Il préférait les canons à eau qui réprimaient à distance à ces unités motorisées destinées à frapper et intercepter les manifestants que des préfets successifs ont cherché à introduire dans les décennies suivantes.

Maurice Grimault travaillait à réduire les confrontations, à l’inverse de Raymond Marcellin, le nouveau ministre de l’Intérieur qui arrive Place Beauvau le 31 mai 1968, en remplacement de Christian Fouchet. De Gaulle vient de reprendre la main, exit Georges Pompidou : il nomme le 31 mai un gouvernement de combat sous la direction de Maurice Couve de Murville. De Gaulle est parti à la reconquête de l’opinion : il va incarner «le parti de l’ordre contre la chienlit». Marcellin cherchera l’affrontement de manière systématique et les policiers iront le plus souvent au contact. La révolte de la jeunesse mondiale est pour le nouveau ministre un complot… Il va développer toute la panoplie de grenades utilisées à l’époque, ce qui va de nouveau hystériser les manifestants, en multipliant le nombre de blessés. On peut augmenter ou baisser le niveau de violence de la répression dans le cadre du maintien de l’ordre. Curieusement, ce n’est pas la leçon de Maurice Grimault qui guide la plupart des ministres de l’Intérieur, mais celle de Raymond Marcellin.

Cette stratégie sera utilisée par Charles Pasqua, mais aussi par les macronistes à l’époque des gilets jaunes et elle nourrit aujourd’hui la politique de Gérald Darmanin, qui cherche lui aussi avec le président Macron à prendre la pose des défenseurs implacables de l’ordre. C’est un choix politique. Rappelons pour mémoire la mort de Vital Michalon à Creys-Malville en 1977, celle de Malik Oussekine en 1986 à Paris et de Rémi Fraisse à Sivens en 2014, sans compter les yeux perdus, les mains et les pieds arrachés. Ce n’est pas sans raison que le Conseil de l’Europe parlait récemment à propos de la France d’un «usage excessif de la force». Le pire dans l’énumération de ces victimes, ce sont les combats pour rien puisque tous ces projets ont été abandonnés, du camp militaire du Larzac à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à la centrale Creys-Malville qui n’a jamais vu le jour… Sur ce plan-là, le mal est fait. L’Etat est allé à l’affrontement, mais a renoncé à tous ces chantiers… Les gilets jaunes déchaînés qui ont en cassé l’arc de Triomphe ont, eux, obtenu une enveloppe budgétaire supérieure à celle espérée par l’Etat avec l’actuelle réforme des retraites.

Tout le monde le sait en France : les gouvernements cèdent face à la surviolence, et la répression brutale et démonstrative au final n’aura fait qu’aggraver les choses. A force de ne pas suivre la leçon de feu Maurice Grimault en matière de maintien de l’ordre, mais de surjouer les répressions, l’Etat cède toujours, mais plusieurs années après. Pire encore, cette mécanique nourrit l’idée dramatique pour une démocratie, sur le moyen terme, que seule la violence paie." (Serge July)

(c'est moi qui ai mis en gras et en rouge)

 

2 avril 2023

premier avril (tout est vrai)

1) j'ai commandé un cd à la fnac belfort et j'ai précisé à la commande que j'irais le récupérer

2) la fnac m'a répondu que le cd était à ma disposition et que pour le récupérer j'avais besoin de
- le numéro de commande ci-joint
- ma carte d'identité
- la carte bancaire ayant servi à l'achat

3) je décide d'y aller samedi mais il est impossible sur le site de la sncf de commander un billet avec la réduction de la "carte de vieux" (pourtant tout le samedi est en période bleue)

4) samedi matin quand j'arrive  à la gare, un écriteau me prévient que "les guichets sont exceptionnellement fermés le premier avril et qu'ils nous prie de les excuser à l'avance pour le dérangement", et nous incitent à acheter nos billets sur les bornes prévues à cet effet

5) je réussis (pas du premier coup) à acheter un aller pour Belfort (6€) puis le retour correspondant

6) le prochain train partant à 12h18 (il est 11h) j'ai le temps de rentrer chez moi et de manger avant de partir

7) je reviens à la gare, je prends le train à 12h18 comme prévu, je ne suis pas contrôlé (j'aurais pu économiser 6€, mais j'aurais voyagé moins détendu)

8) j'arrive à Belfort à l'heure prévue, avant de quitter la gare je vérifie le tableau des départs, il y en a un à 13h34 et le suivant à 14h34

9) je vais à la fnac, je trouve (on m'indique) le guichet pour retirer les commandes, j'explique à la dame, qui me demande le numéro de commande

10) je lui explique que j'ai ma carte d'identite et la carte bancaire, mais non elle (ne) veut (que) le numéro de commande

11) je fouille (longuement) dans mes mails sur mon téléphone et je finis par retrouver ce fichu mail avec ce fichu numéro, qu'elle me demande de lui dicter pour le recopier sur son ordi

12) parfait! la dame s'enquiert juste de mon nom, et, satisfaite, part farfouiller dans l'arrière-boutique, d'où elle revient avec un grand paquet plat contenant le cd commandé (mais elle ne me demandera jamais ni ma carte d'identité ni la carte bancaire)

13) j'en profite pour traîner un peu dans le magasin, je finis par tomber sur le rayon dvd, et notammant un bac "bonnes affaires", où je finis par dénicher, ô merveille, STALKER et SOLARIS de Tarkovski, à 10€ pièce au lieu de 25, aubaine!

14) je passe à la caisse régler les 2 dvd à un jeune homme au regard hautain (ou plutôt désabusé)

15) je repars vers la gare, où j'arrive un peu avant 13h30

16) le départ pour Vesoul est imminent sur le tableau, mais le numéro de quai n'est pas indiqué, je finis par demander à deux jeunots, qui ne savent pas, puis au chef de gare, qui m'interpèle depuis l'autre côté de la voie, en me disant que pour Vesoul il s'agit d'un bus, qui se prend devant la gare, mais qu'il va partir incessamment

17) j'emprunte le passage souterrain, je retrouve le bonhomme en haut des marches, en lui disant que je prendrai le train suivant, à 14h34, mais il me dit qu'il n'y aura rien d'autre pour Vesoul avant 16h04, je vais donc prendre le bus et il me dit qu'il appelle illico le chauffeur pour qu'il m'attende

18) je cours je trottine vers le bus, tout là-bas à l'autre bout de l'esplanade qui me fait signe avec ses feux clignotants

19) j'arrive tout essouflé, je montre mon ticket au chauffeur qui me dit "pas de problème" et je vais m'installer (pas grand monde)

20) le bus part avec une ou deux minutes de retard à cause de moi, je me plonge dans ma lecture (les derniers chapitres du GRAND NEZ DE LILLI STEINBECK)

21) je trouve que ce bus fait bien des tours et des détours, il s'arrête une première fois devant une espèce d'usine (avec un petit parking que je reconnais parce que j'y avais fait demi-tour la fois où je m'étais perdu), puis bien plus tard, à un endroit que je reconnais immédiatement, la voie ferrée désaffectée devant l'Auberge du Lac (où j'avais mangé avec Gérard), à Evette-Sallebert, où il s'arrête un moment sans que personne ne monte ni ne descende

22) le prochain arrêt conséquent est à Ronchamp (échange de conversations entre deux touristes hispanophones, non voisines de siège, avec, entre les deux, un monsieur qui se propose d'aider celle, visiblement inquiète,  qui va jusqu'à "Bésoul", car il y va aussi, car l'autre descend avant et ne pourra pas l'aider

23) le bus s'arrête ensuite à Lure (4') gare que je ne reconnaîs d'abord pas, où deux adotes montent, puis à Amblans (un jeune descend), et ouf! après c'est direct jusqu'à "Bésoul", j'ai fini mon bouquin, je regarde le ciel bleu, je photographie quelques arbres sur fond très bleu, il a visiblement plu, très fort, comme l'attestent de nombreuses flaques où se reflète ce splendide ciel bleu

24) Arrivée, enfin, mais le chauffeur donne d'abord l'impression qu'il ne va pas s'arrêter et peut-être continuer jusqu'à Langres, car il ne prend pas ce qui me semblait l'accès le plus direct, et va tourner au dernier rond-point possible (celui, tiens, où on était avec la manif)

25) puis où le même chauffeur, arrivé à la gare, fait des manoeuvres complexes pour stationner son bus, comme s'il avait voulu s'arrêter le plus loin possible de ma voiture

26) j'avais envisagé d'aller faire quelques courses mais mon ventre m'envoie quelques signaux impérieux qui m'en dissuadent, je rentre donc directos jusqu'au petit parking de la Rue Serpente où m'attend -ouf!- la dernière place libre

27) et j'ai juste le temps d'arriver chez moi et de courir aux toilettes, pile-poil!

1 avril 2023

mars 2023

1er mars

(au ficâââ)
des vieux qui tremblotent
(qui crachotent)
des vieilles qui papotent
(qui grignotent)
des jeunes qui textotent
(qui gigotent)
beaucoup de monde dans cette allée centrale
(qui toussote, qui tournicote, qui s'emberlificote)

2 mars

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NO END (lors d'une interruption pour un problème de sous-titres)

3 mars

ah que la vie (parfois) est bien faite! J'avais prévu pour aujourd'hui un après-midi "sans rien" (puisque je vais ce soir au concert de Florent Marchet), et c'est justement juste avant cet après-midi là que ma propriétaire m'informe qu'elle a croisé la secrétaire du chauffagiste, qu'elle en a "remis une couche", secrétaire qui m'a illico rappelé deux fois pour me dire qu'elle m'envoyait -enfin- quelqu'un ce jour entre 14h et 18h... Perfecto! Et il est venu comme annoncé! Et tout est arrangé!

4 mars

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Florent Marchet, hier soir, après le concert (détail)

5 mars

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FICA, début d'aprem'

6 mars

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FICA, Semih Kaplanoglu

7 mars

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FICA, la dernière séance...

8 mars

(oh oh oui je crois bien que je me suis amouraché... mais bon il faut que je me désamourache, hein, et rapidos!)

ou bien

ce midi, dans la boîte aux lettres, un Libé, un Téléramuche, et la grande enveloppe bimestrielle de Pépin, tous bien rangés, contre le fond, comme si le facteur (ou la factrice) était soudain de meilleure humeur, avait pris le temps de, (ou avait quelque chose à se faire pardonner ?)

9 mars

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"Et moi c'qu'il me faut c'est d'la douceur..." (Françoise Hardy) : un chou sublime de LPC

10 mars

ça s'était allumé, le 7 mars, sans qu'on sache trop comment (un flash d'appareil-photo), ça s'était mis à briller fort tout d'un coup (une supernova), et puis doucement, la lumière avait commencé à baisser (un cierge magique qui se termine), ça ne pouvait pas être autrement (car les embrasements comme à l'adolescence, hein, à nôtre âge, c'est ridicule, non ?) bref ça n'avait pas de raison d'être

11 mars

petit plaisir du soir, tiens (il faut bien) : du filet mignon aux morilles de chez mon traiteur préféré (réchauffé 15' à 150°), délicieux

12 mars

un dimanche en pyjama (en t-shirt plus exactement) où je n'ai même pas mis mes chaussettes de contention (un peu froid aux pieds)... Tsss. J'ai quand même fait la liste (mentale) des choses que je dois acheter demain)

13 mars

(Molière n'a rien inventé)
Au Super U, devant le rayons des produits soldés. Il la salue (visiblement ils se connaissent) et demande in petto des nouvelles de son minou ("le petit chat", précise-t-il), et elle lui répond tout de go que, le chat, il est mort, et détaille alors l'évolution de sa maladie, ses derniers jours, et la décision de l'euthanasier qu'elle a dû finir par prendre, pendant que le monsieur acquiesce à tout (et que je continue de farfouiller dans les produits, n'en perdant pas une miette)

ou bien

(en hommage aux "trois trucs bien" de Fabienne Yvert)
- fait une rencontre, certes trop courte, sur le parking où je retournais pour la première fois depuis belle lurette
- filmé un orage vraiment carabiné (avec mon nouveau téléphone)
- enfin réussi à faire un peu de rangement sur la grande étagère du bureau

14 mars

(idem)
- un "café-scrabble" avec Pépin (quatre parties)
- trouvé une place de stationnement libre juste devant chez moi en rentrant
- mangé des tartines de pâté d'amour sur du petit-épeautre (d'amour lui aussi) du petit boulanger (qui a la grippe, tiens)

15 mars

(idem)
- le passage d'Anne-Marie ("Madame Propre") après le départ de laquelle, à chaque fois, mon appart' étincelle comme dans les dessins animés (ou les pubs de produits ménagers)
- la préparation d'une "salade fraîche concombre / pamplemousse / avocat"
- (début de) rangement & tri du placard à dvd (tiens je vais faire don aux ADC de tous ceux d'Ecole & Cinéma)

16 mars

(idem)
- le monsieur des rideaux est -enfin- venu les poser (et aussi le petit store dans la chambre), ce matin
- DAYS, de Tsai Ming-Liang l'aprés-midi au cinéma, un ravissement
- LES LIMBES, de Étienne Saglio , le soir au Thé V', idem

17 mars

(idem)
- enfin pensé à remplacer mon justificatif d'assurance sur le pare-brise (je n'avais jamais que deux mois de retard...)
- oh oh voilà que s'élèvent divers échafaudages pas loin de chez moi : du joli spectacle en perspective ?
- (à la pompe à essence) il secoue précautionneusement le tuyau pour qu'en sortent les dernières gouttes dans son réservoir, de la même façon qu'il doit le faire avec sa bite

18 mars

(idem)
- terminé LE RADIATEUR D'APPOINT d'Alex Lutz (avec ensuite le plaisir redoublé  d'en entendre des extraits lus par l'auteur, à la Maison de la Poésie, )
- reçu, via Thierry G. (sur Wh*tsapp), un très beau texte de Nicolas Mathieu, à propos du 49.3 et de ses suites
- Cabadzi en concert (pour la 5ème fois!), à Scey-sur-Saône, avec Catherine et Manue

19 mars

(idem)
- réussi à faire ce qui ressemblait à une "vraie" mayo pour accompagner les (8) premières asperges (2ème choix, à 10€le kg tout de même)
- un long coup de fil dominical... de Dominique
- Isa nous apprend que son mari lui a appris que des élèves migrants (à lui) lui auraient dit "qu'ils mangeaient au FJT comme avant, depuis trois semaines..."

20 mars

(idem)
- un peu par hasard, de bon matin,  je commence à re-regarder MOONLIGHTING de Jerzy Skolimoski, (sur MUBI) et je suis sidéré par la qualité du film
- bon, c'est le printemps quand même, hein
- un(e) après-midi café-discute avec les Soria

21 mars

(idem)
- la libération d'Olivier Dubois, journaliste en captivité au Mali depuis 23 mois
- au courrier une "vraie" lettre de Philou, écrite à la main, avec une vraie-photo ("à Baden-Baden...")
- oh oh! un nouveau polar de Jacky Schwartzmann (Shit!) que je cours acheter à L'Espace Culturel Lecl*rc

22 mars

(idem)
- bon y a pas à tortiller : je suis très content de l'affiche que j'ai conçue pour la 11ème SEMAINE LATINO (qui commence aujourd'hui)
- le velouté de courgettes, ce midi, à LPC, était délicieux
- découvrir un film ACID (GRAND PARIS, de Martin Jauvat) dont je n'avais jamais entendu parler jusque là, et l'envisager pour la prochaine programmation

23 mars

(pour changer, tiens, trois trucs pas cool)
- annoncer aux copines que je viendrai pas à la manif cet aprem ("en mon âme et conscience")
- le nombre de spectateurs aux trois séances latinos : 4, 6, et 12
- des problèmes (de plus en plus problématiques) avec la marche arrière de ma voiture

24 mars

(oups)
une chose me souciait : le fait que j'avais soudain de plus en plus de mal à passer la marche arrière (bien que mon embrayage ait été changé) j'ai appelé mon garagiste hier soir, expliqué le problème, il m'a dit de lui déposer la voiture ce matin, qu'il allait regarder ça... je repasse le soir pour la récupérer, elle est garée dans la rue, c'est donc qu'elle est réparée, et le garagiste m'explique qu'il l'a essayée, et qu'elle n'a rien, qu'il n'a trouvé aucun problème avec la marche arrière, et il me rappelle qu'il faut bien soulever légèrement le pommeau du levier pour pouvoir l'enclencher, et je réalise que j'avais oublié ce détail (c'est pour ça que lorsque je la passais machinalement, il n'y avait jamais aucun souci), purée, j'avais oublié ça!

25 mars

(re-trois trucs bien)
- dans le bus, commencé LE GRAND NEZ DE LILLI STEINBECK, de Heinrich Steinfest, dont l'écriture me ravit toujours autant
- le nouveau patron de l'ex-Royal est vraiment très très très mimi, avec sa jolie barbe et son attendrissante démarche de plantigrade, mais c'est hélas la seule chose bien dans son restaurant
- pour voir EMPIRE OF LIGHT, dans la salle 3, on a bénéficié d'une réduction sur le prix des billets, parce que des gouttes tombent dans la salle très régulièrement (ploc! ploc!), et les couvreurs ne reviendront que lundi

26 mars

(idem)
- simplement j'adore ça (et le fait de pouvoir me le permettre) : traîner toute la journée en "pyjama", sans sortir, c'est mon "sunday off"
- en rangeant, tombé sur le coffret Lars Von Trier, et regardé du coup le vol 1 de NYMPH()MANIAC (director's cut)
- un petit St Eve au dessert, tiens, parce que c'est dimanche...

27 mars

(idem)
- trouver du premier coup, ce soir, en rentrant, ce livre que j'ai pourtant cherché toute la matinée dans ma bibliothèque
- voir (enfin) se terminer un film de 2h où on s'est bien ennuyé (j'ai regardé bcp de fois ma montre...)
- avoir des nouvelles de cet ami routier dont on était sans (nouvelles), depuis presque trois semaines

28 mars

(idem)
- bien commencé la journée avec ce très réussi BOLERO de Ravel, par l'Orquesta Joven de la Sinfónica de Galicia, dirigé par Vicente Alberola (à voir)
- toujours la même chose, en général, dès que j'arrive sur le lieu de la manif, je repère  un mec que j'ai envie de prendre en photo, et je le prends et re
- (après la manif) le réconfort : un riz au lait au four (avec un peu de riz et beaucoup de lait), mis à cuire bien avant (javais anticipé), et prêt à déguster au retour...

29 mars

(idem)
- préparé une sauce maison pour les spaghettis (qui n'a pas hélas vraiment tenu ses promesses malgré les ingrédients et tout le coeur que j'y avais mis)
- JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES (j'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ce film)
- la scène de danse à 3 devant la fenêtre dans LE BLEU DU CAFTAN

30 mars

(idem)
- cuisiné "de printemps" : un bol de radis et un saladier de fraises/kiwis
- j'avance dans le bouquin de Steinfest et je me régale (envie de recopier des passages entiers, notamment celui sur le réveil au Yémen)
- une petite visite impromptue rapidos (mais "mieux que rien")

31 mars

(idem)

- Pépin passe en sortant de chez le coiffeur, qui lui a fait une nouvelle coupe très réussie (il est tout mimi)
- le temps d'aller chez les Soria, me suis pris un orage aussi violent que bref (oui, j'adore ça)
- plusieurs fous-rires avec Phil et Fran (sans que je parvienne, après coup,  à m'en rappeler la cause)

30 mars 2023

cinéma, cinéma

070
EMPIRE OF LIGHT
de Sam Mendes

J'ai fait le voyage en bus juste pour aller le voir puisqu'il passait -quelle bonne idée du programmateur, pour une fois- tous les jours en début d'après-midi. Sam Mendes est une réalisateur britannique que je connais -et que j'aime- depuis 2000, AMERICAN BEAUTY (je viens d'apprendre sur allocinoche que c'est Spielberg qui lui en avait confié l'adaptation du scénario), où, entre autres, ce qui m'avait particulièrement plu, il filmait la course d'un sac plastique voletant de ci de là. Je l'ai suivi pendant un certain temps (je parle du réalisateur, pas du sac en plastique), et là j'y reviens après une dizaine d'années de désaffection (depuis le plaisant -- AWAY WE GO, en 2010)
Il est question d'un vieux cinéma, l'Empire, dans une station balnéaire so british, en 1981 (j'adore les films qui se passent dans des stations balnéaires so british). Le cinéma est géré par une femme (Olivia Colman) sous les ordres (et à la botte ?) d'un directeur (Colin Firth), et voilà qu'est engagé dans ce cinéma un nouvel employé, black (Micheal Ward) que la dame va prendre un peu sous son aile. Travaille aussi dans le cinéma, comme projectionniste, le so british Toby Jones (BERBERIAN SOUND STUDIO, FIRST COW). Il va s'avérer que la dame est la maîtresse du directeur, qu'elle va s'amouracher du jeune homme black, et qu'elle est d'une santé mentale fragile... Et les choses vont donc se compliquer...
Encore un film qui parle du cinéma, de la "magie du cinéma" plus précisément (comme BABYLON et comme THE FABELMANS, mais chacun à sa manière, puisqu'il sera ici davantage question du lieu que de ce qui y est projeté, le film n'intervenant que fort tard dans le récit, la fin, quasiment, pour signifie que l'héroïne est "guérie") mais le film de Sam Mendes n'est pas celui qui crie le plus fort (juste, peut-être, dans une scène ou deux, quand même) mais en tout cas un film qui marque, dans lequel on reste (en sortant, je marchais dans la rue bisontine mais j'étais encore dedans...), avec des choses qui touchent (aussi diverses que le pigeon à l'aile cassée, les skinheads, l'avant-première des CHARIOTS DE FEU, le rituel du changement de bobine)
Un film plaisant et soooo british, quoi...

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29 mars 2023

semaine latino 11

(mercredi)

064
UN VARÓN
de Fabián Hernández
***

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Ca craint la vie en Colombie, surtout dans la rue, pour un jeune homme qui doit trouver les moyens de s'affirmer dans un environnement hyperviolent. visiblement autobiographique, mais bien éprouvant.

(jeudi)

065
DOMINGO ET LA BRUME
de Ariel Escalante Meza
****

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Un vieil homme en ciré jaune, au Costa Rica, résiste et se bat contre ceux qui veulent l'exproprier, et, dans la brume, dialogue avec sa défunte épouse.

066
MON PAYS IMAGINAIRE
de Patricio Guzmán
****

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Un beau doc, dont la première partie m'a extrêmement ému (oui, les larmes qui coulent), mais qui ensuite devient un peu moins fort, comme si le réalisateur ne savait plus trop comment s'en dépatouiller

067
SUBLIME
de Mariano Biasin
****

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 deux jeunes gens, amis, un hétéro et l'autre qui ne sait plus trop, une histoire de coming out donc, mais filmée comme un nid douillet, donc un peu planplan (mais ça fait du bien aussi)

(vendredi)

068
DESPEDIDA
de Luciana Mazeto & Vinicius Lopes
**

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bof bof : une version brésilienne d'Alice au pays des merveilles, un film jeune public, avec une grand-mère fantôme et une fillette à sa poursuite (ça ne m'a pas passionné)

069
ESTACION 14
de Diana Cardozo
****

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mon film préféré de cette semaine, un gamin, son père, un canapé rouge et des poules... (et des menaces qu'on ne comprend pas) : une épopée mexicaine moins violente qu'à l'accoutumée, un beau bonheur de cinéma

(lundi)

071
JUNGLE ROUGE
de Juan José Lozano & Zoltan Horvath
***

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une curiosité : un film documentaire d'animation suisse à propos des FARC en Colombie, et de leur guerre dans la jungle, avec une animation très particulière et un sens de la narration qui rend l'histoire attachante

072
L'AUTRE CRISTOBAL
d'Armand Gatti
**

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poh poh poh : une autre curiosité que ce film réalisé en 63 (co prod franco-cubaine) présenté à Cannes et jamais sorti en salle pour cause de brouille. Le noir et blanc d'Henri Alekan est sublime, mais bon ça ne suffit pas (je me suis beaucoup ennuyé)

26 mars 2023

le billet d'avion

(bout de rêve)

je pars en avion avec Marie et Catherine. Elles, elles y sont déjà et je vais aller les retrouver (à aucun moment je ne saurai précisément ni l'heure d'embarquement ni l'heure qu'il est.)
je fais la queue  dans un genre de grand couloir pour obtenir mon ticket d'embarquement.
j'avance dans les files d'attente qui vont jusqu'aux guichets avec mon "ticket" (il s'agit d'un carré de papier imprimé d'environ 3x3) alors que je suis presque arrivé, je me dis qu'il me faut absolument mon passeport, presqu'arrivé à ce guichet, donc, je sors de la file pour le chercher dans mon sac (je suis entre deux files) je fouille dans mon sac et je suis soulagé, mon passeport y est. Ouf!
Je vais pouvoir me remettre dans la file, mais là je réalise que je ne sais pas ce que j'ai fait du "ticket"... panique! Je commence à chercher dans toutes mes poches (dont j'extrais un quantité impressionnante de papiers (tickets de cinéma notamment) du format de ce fameux ticket, mais lui reste introuvable.
j'essaie d'appeler Catherine ou Marie mais je n'arrive pas à les joindre
je suis reparti en arrière dans ce long couloir, avec beaucoup de monde dedans, il y a même une longue banquette rouge comme dans le hall du cinéma, et je cherche toujours mon ticket. A un moment, je fouille dans mon sac à dos ouvert qui est posé dessus, je trouve le passeport, je l'ouvre pour vérifier s'il n'est pas dedans, et la dame à côté de moi intervient en me disant que je suis en train de fouiller dans son sac, je réalise mon erreur et me confonds en excuses, tandis qu'elle se lève et part outragée.
j'envisage de sortir pour aller racheter un nouveau billet, mais Emma (qui vient de s'acheter une veste en cuir et semble très contente de me la montrer, me dis que ça doit se passer "là-haut" (au rez-de-chaussée, dans les étages supérieurs de l"aéroport) elle m'aide à re-fouiller une nouvelle fois dans mes poches et dans mon sac (j'ai là-dedans vraiment beaucoup beaucoup de choses)
là où je suis, le couloir est vitré, les baies sont occultées en partie par des persiennes verticales et des gens tentent de communiquer de part et d'autre, en se montrant des papiers sur lesquels  ils ont écrit des choses, je me décale parce que je les gène.
j'avise deux dames qui font partie du personnel de l'aéroport, et, en anglais, je leur explique mon histoire de ticket perdu, le fait que "my friends are already in the plane", l'une d'elle comprend, me fait signe comme si elle avait une idée, qu'elle allait tenter quelque chose, elle repart alors vers le guichet, je reprend espoir, elle va pouvoir solutionner mon problème
je me retourne alors pour aller chercher mon sac à dos que j'ai posé contre le mur quelques instants plus tôt, pour récupérer mon passeport, et je réalise que je ne le vois plus, qu'il n'est plus là où je l'avais posé... On me l'a volé ? (montée d'adrénaline, et je me réveille, le coeur battant)

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