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lieux communs (et autres fadaises)

7 juin 2023

adios adios me voy me voy

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TRENQUE LAUQUEN 1
TRENQUE LAUQUEN 2
de Laura Citarella

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Pour les spectateurs de LA FLOR (Mariano Llinas, 2019; 14h -oui oui- en quatre parties) ce visage ne devrait pas être inconnu, Laura Paredes était une des quatre héroïnes du film. TRENQUE LAUQUEN pourrait d'ailleurs bien en constituer d'ailleurs une cinquième et nouvelle partie. (Qui dit nouvelle partie dit forcément jeu, et on est bien sûr toujours dans les mêmes dispositions narratives). Il s'avère qu'elle était aussi une productrice du film (et qu'au générique de TRENQUE LAUQUEN, on lit que Mariano Llinas, le réalisateur de LA FLOR, a donné un coup de main pour le montage -et la réalisation, me semble-t-il.
Voici donc un film en deux parties, autour de Laura, la jeune femme sur l'affiche, chaque partie étant découpée en plusieurs chapitres, chacun avec son titre. Grosso modo, dans la première partie, deux hommes cherchent Laura, celui qui est son fiancé ("su novio") et celui qui semble être le dernier à l'avoir vu (spoiler : qui est aussi su novio, .mais on le saura plus tard) partent sur ses traces, les dernières qu'elle a laissées, avec le surgissement (le fleurissement hihi d'une autre histoire, d'une autre femme, d'une autre histoire d'amour...) Le deuxième film reprend où le premier s'est arrêté, mais c'est cette fois Laura qu'on va suivre, dans une histoire complètement différente , centrée autour du lac de Trenque Lauquen -dont il avait été vaguement question dans la première partie- racontée sous forme de long flash-back radiophonique (on verra un peu un des novios de la première partie, l'autre aura complètement disparu...) jusqu'à un final un peu déconcertant par sa forme (je n'aime pas trop les changements de format dans un film, surtout quand je ne suis pas sûr d'en avoir vu le moment exact.) mais logique par rapport au récit (je n'en dirai pas plus).
C'était un peu l'ambiance "festival", entre les deux séances. Avec des gens qui restent dans le hall, qui vont voir les critiques affichées à l'extérieur, qui discutent, qui stabulent. C'était plaisant de voir que pas mal de spectateurs avaient choisi l'option "double programme", et attendaient donc pendant l'entracte entre les deux séances (où j'en ai profité pour discuter avec Caroline, la délicieuse caissière projectionniste, qui m'a apporté un éclaircissement capital pour la compréhension du film, après que je lui aie posé une question à propos de "la fille", puisque, malencontreusement, j'avais un peu piqué du nez au début du film. -Pourquoi, d'ailleurs, m'endors-je toujours au début ?-)
Oui, les amateurs de LA FLOR ne seront pas vraiment dépaysés... deux films qui n'en font qu'un, avec la même héroïne, deux hommes amoureux de la même femme, une correspondance amoureuse (dans le premier), une créature mystérieuse (dans le second), des femmes qui s'aiment, aussi, et une femme qui disparaît... De l'amour, du mystère, du romanesque, de la science-fiction et voilà...

3 juin 2023

les chaussures

J'avais décidé de ne pas aller travailler ce matin, mais en fin de compte je crois que je vais y aller...
(Je travaille à la maternelle du Montmarin, c'est Nadine ma directrice, et j'habite dans le logement de la rue Théodule Ribot, tout comme en 1994).
D'ailleurs on frappe à la porte et entre Kévin, un jeune homme "peroxydé" qui travaille à l'école avec nous, et que Nadine a envoyé me chercher...
Il y a là aussi un mec qui entre et qui doit être représentant (il me tend une carte) et il vend des spectacles pour les maternelles avec des films d'horreur (et je pense que ce n'est pas très adapté pour les enfants)
mais il est là aussi avec sa femme et ses deux enfants (une fillette et un bébé) qui commencent à courir partout et à faire n'importe quoi dans l'appart (les résultats de l'éducation permissive post-soixante-huitarde) ce qui ne m'aide pas beaucoup pour me préparer, au contraire (à un moment, par exemple, le bébé à décidé de prendre un bain, tout seul, dans le lavabo de la salle de bain).
Ca fait beaucoup de mouvement dans l'appartement, je n'arrive pas à finir de me préparer (surtout, il me manque mes chaussures, qui ne sont pas à l'endroit habituel, et Kévin m'appelle pour me montrer avec un grand sourire qu'il les a toutes rangées, bien comme il faut,  sur l'étagère du placard de la chambre, ce qui m'agace un peu et je le lui fais comprendre...
Je vois à la pendule qu'il est bientôt 9h30, et je culpabilise par rapport aux collègues qui ont dû se partager mes élèves dans leur classe...

1 juin 2023

mai 2023

lundi 1er

complot casseroles
(envoyé par Thierry G., ça m'a bcp fait rire...)
- mais bon je ne suis pas allé manifester à Lure...
- et pas non plus hélas à l'anniversaire du colza (pour la première fois depuis des lustres) pour cause de maladie

mardi 2

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(hommage au colza, en passant...)

- j'ai pris le bus pour aller à Besac
- BEAU IS AFRAID d'Ari Aster (en toussant bcp au début)

mercredi 3

je suis sorti assez joyeux de chez les B., léger parce que, pour moi, cette histoire compliquée avec or*nge était enfin ré-glée (et le bébé refilé), et la musique écoutée dans la voiture aà ce moment-là allait dans ce sens (notammant La Sieste, de Françoise Hardy, qui m'a fait d'ailleurs, en arrivant chez moi, réécouter en entier le cd Décalages)

jeudi 4

Emma à 9h (café), Pépin à 10h (café-scrabble), Catherine et Isa à midi (LPC), voilà une journée bien (agréablement) occupée...

vendredi 5

aujourd'hui sur MUBI le film du jour était FIRST COW de Kelly Reichardt, qui est (pour moi) au cinéma ce que les beignets du FJT sont à la pâtisserie : une gourmandise irrésistibl

(c'est très énervant d'attendre ainsi le bon vouloir de C.  pour la prochaine programmation, qui n'en a visiblement rien à foutre, et de se sentir ainsi pieds et poings liés)

samedi 6

Capture d’écran (372)

LA NUIT OU LAURIER GAUDREAULT S'EST REVEILLÉ (1 et 2) de Xavier Dolan

(c'est très énervant d'attendre ainsi le bon vouloir de C. qui n'en a visiblement rien à foutre, pour la prochaine programmation, et de se sentir ainsi pieds et poings liés)

dimanche 7

Capture d’écran (389)

LA NUIT OU LAURIER GAUDREAULT S'EST REVEILLÉ (3 à 5) de Xavier Dolan

(c'est très énervant d'attendre ainsi le bon vouloir de C. qui n'en a visiblement rien à foutre, pour la prochaine programmation, et de se sentir ainsi pieds et poings liés)

lundi 8

(c'est très énervant d'attendre ainsi le bon vouloir de C. qui n'en a visiblement rien à foutre, pour la prochaine programmation, et de se sentir ainsi pieds et poings liés)

- heureusement ... elle a fini par arriver, en fin d'après-midi, et contre toute attente elle m'a ravi : tout ce qu'on attendait y était! (heureusement que j'avais anticipé)

- "Je connais ces types par coeur : des brutes de velours. ils renvoient une image âpre mais sont tellement humanistes qu'à l'intérieur c'est tout du chamallow. Ils ne peuvent pas s'empêcher de paraître virils, gros durs, vrais mecs, alors qu'ils ont un logiciel d'assistante sociale.

Celui-là me toise. Il pose à terre ses outils, sort un chiffon de la poche arrière de son jean et commence à se frotter les mains avec. Il me fait penser à un garagiste qui cherche les mots pour m'annoncer qu'il va me la mettre très profond. Il m'est immédiatement sympathique." (Jacky Schwartzmann, SHIT!)

mardi 9

- réveillé de très bonne heure, j'en profite pour terminer le bouquin de Jacky Schwartzmann (que je ne peux plus lâcher jusqu'à la fin)
- puis je vérifie la mise en page de la nouvelle programmation (oui j'avais pris de l'avance, je suis opé)
- LE RETOUR DES HIRONDELLES au cinéma
- je pense enfin à aller à l'hôpital pour prendre rdv chez mon pneumologue : j'ai rdv en juillet 2024!

mercredi 10

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- un beau courrier presque "de ministre" : dans la boîte, Libé, téléramuche, le calendreier bimestriel de Pépin, et... une belle enveloppe à bulles bleu métallisé, avec l'ep de Martin Luminet, MONSTRE, dédicacé, plus son album DEUIL(S), (en cadeau), dédicacé aussi, j'en suis tout ému...
- HAWAII
- LA FILLE D'ALBINO RODRIGUE
- et, pour finir la journée, une mizenplis à 5, tranquillou, de notre nouvelle (et superbe) programmation

jeudi 11

- c'est très compliqué, à la Poste, quand madame S. est en vacances, pour faire notre envoi (mais bon, on a quand même réussi!)
- j'en ai profité pour retenter une nouvelle fois de contacter la police municipale vésulienne (toujours injoignable) à propos de cette voiture garée depuis plus d'un mois en bas de chez moi
- il y avait tellement de monde pour la soirée autour du film LE CHANT DES VIVANTS, co-organisée avec Emmaüs 70, qu'on a dû changer de salle, et passer de la 2 à la 4!

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des jeunes gens d'Emmaüs 70

vendredi 12

- mon cadeau d'anniversaire (personnalisé) est arrivé ce matin (livré à domicile, et j'ai eu un peu de mal à trouver mon pantalon pour pouvoir ouvrir décemment au -joli- livreur)
- le jeune couple (avec bébé) qui a laissé sa voiture garée là depuis plus d'un mois est arrivé avec une nouvelle voiture, et s'est garé juste à côté de l'autre (l'abandonnée), l'air de rien, sans sourciller mais (j'ai trouvé le papa si joli que je me suis gardé d'intervenir)

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samedi 13

- après avoir longuement hésité, j'ai pris le bus pour aller à Besac
- repas à l'Iguane (à l'intérieur), c'est vrai que j'aime bcp cet endroit (et ses serveurs)
- AU REVOIR LES ENFANTS de Louis Malle

au revoir les enfants

- LACOMBE LUCIEN de Louis Malle

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premiers coquelicots, à la gare, par la fenêtre du bus

dimanche 14


- je re-regarde HAWAII de Marco Berger (2014) et je fais bcp de captures d'écran... (et j'y repense toute la journée), j'adore ce film qui, je pense, a été réalisé juste pour moi
- je traîne en pyj' jusqu'à 17h, heure à laquelle je vais me doucher (en me disant que ça ne vaut pas la peine de me rhabiller à cette heure, n'est-ce pas, et je reste donc en peignoir)
- lu un petit commentaire affectueux de Pépin sur le blog (ça fait toujours plaisir, hein), y répondu

lundi 15

- ETERNAL DAUGHTER de Joanna Hogg

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Claude W., dans la salle 1, ton sur ton

- une petite heure à traînasser sur un parking, pour pas grand-chose, (au moins admirer le ciel d'orage...) mais bon...

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- deux derniers épisodes de BRI (le dernier laisse à penser qu'il y aura une saison 2...)

mardi 16

- très tôt le matin (ou très tard dans la nuit, c'est selon) commencé L'EFFONDREMENT, sur les conseils d'Isa
- Malou m'envoie la photo de son premier coquelicot :

coquelicot malou

- un café-scrabble avec Pépin (2/1) post-opératoire (tout s'est bien passé)
- j'ai très envie de réécouter le premier album de Nina Hagen, que je commande sur le ouaibe
- pendant ce temps (entre 17 et 19h) la fameuse voiture bleue stationnée abusivement en bas qui me prenait la tête depuis des semaines a disparu, hop là! sans tambour ni trompette...
- après avoir bcp hésité, je suis finalement allé voir l'avant-première de JEANNE DU BARRY (en même temps que la projection Cannoise) et c'était bien mieux que ce à quoi je m'attendais

 mercredi 17

- au courrier une carte de Dominique V. qui me touche beaucoup
- reçu des boîtes de pâté commandées (hier!) chez Tête de lard (charcuterie artisanale)
- quelques jolies photos de travailleur(s) en activité, juste en face

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jeudi 18

- oh oh il ya de nouveau du pralin en pot chez ex-Quevy! (et désormais décliné en quatre variétés)
- un après-midi "scrabble et goûter" à Cuse, chez Catherine, avec Dominique et Gilbert
(- la soirée sera écourtée car nous voyons Catherine littéralement tomber malade sous nos yeux...)
- Dominique m'offre gentiment une petite boîte de calissons (elle me dit qu'elle n'aime pas ça, et Catherine non plus)

vendredi 19

- très bien commencer la journée en écoutant l'intégralité de ROCK BOTTOM de Robert Wyatt sur y*utube (me recoucher ensuite)
- un petit apéritif dînatoire à 18h30 chez les Soria (on ne s'était pas vu(s) depuis avant le colza!)

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samedi 20

- préparé des hamburgers maison avec les pains à hamburgers de mon petit boulanger d'amour (soldé d'hier, en plus!)
- regardé sur arte tv le court DES MAUVAIS GARCONS avec Raphael Quenard
- un coup de fil de Catherine P. qui m'apprend qu'elle a le covid, j'envoie donc un sms aux Soria, pour transmettre la nouvelle
- commencé à regarder DES GENS BIEN, toujours sur arte, sur les conseils de Philou

dimanche 21

- bien commencé la journée en regardant le début du film du jour sur MUBI : ONCLE BOONMEE, d'Apichatpong Weerasethakul (ça m'apaise et ça me fait du bien)
- un dimanche "poulets/frites" à Gy comme on aime, chez Emma & Régis, avec Dominique (on mange dehors, il fait beau, en compagnie de Félicien et sa copine Solène)

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Dominique et le reflet dans la bouteille

lundi 22

- au courrier une carte (sous enveloppe) de Phil et Fran
- 13h40 : SHOWING UP de Kelly Reichardt
- entre les deux films, observé (et photographié) des travailleurs en plein travail... (il y avait même deux chantiers simultanés!)

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oui oui j'aime les travailleurs...

- 16h : LE PRINCIPAL de Chad Chenouga

mardi 23

- une très belle critique du prochain Kaurismaki (LES FEUILLES MORTES), signée Luc Chessex, que je mets illico en ligne sur le blog
- (le chou chantilly de LPC, qui m'avait naguère enthousiesmé, a été déclassé : dedans, aujourd'hui,  il y avait dedans -hérésie- de la crème pâtissière, cachée sous la chantilly!)
- le grand plaisir de rejouer au scrabble avec Marie, revenue toute hâlée de son trek cotentinois (2-1)

mercredi 24

- repas de midi à L'Iguane (en terrasse, pas mal de monde..., et même des jeunes gens en short)

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- WAR PONY de Gina Rammell & Riley Keough (arghhh à la 2 du Victor Hugo)

jeudi 25

- regardé (tôt) le très beau et très touchant WENDERS EN 10 MINUTES de BLOW UP ()
- repas "service minimum" à LPC avec les filles (l'équipe au complet)
- re-scrabble chez Marie (1-2)
- en revenant de chez Marie, juste avant chez le bouquiniste, la vision d'un cul magnifique d'artisan, fort penché dans sa camionnette, bronzé, jovial, amplement dévoilé, mais dont l'extrême proximité (à 50cm de mes yeux) rendait parfaitement impossible l'acte de le photographier
- je termine L'EFFONDREMENT, et presque DES GENS BIEN (encore un épisode)

vendredi 26

- Jean-Louis Murat est mort à 71ans, ça me touche (je rédige un post en hommage sur le blog, qui me vaut un commentaire de Riri la Gâchette, ce qui me fait très plaisir) et j'y repense toute la journée
- GRAND PARIS de Martin Jauvat, avec Marie (séance privée pour nous deux)
- chez le marchand de primeurs "pour les bourges", j'achète des gros abricots et des pêches plates (et je me régale)

samedi 27

- rdv avec Manue pour notre grand crème du samedi matin, mais cette fois à Coffee Song (rue du Breuil), on devait être en terrasse, mais on rentre parce que dehors est attablé MGJP, à côté de qui je n'ai pas envie de m'asseoir
- ça y est! j'ai rempli ma déclaration! On va me rembourser 300€ et je passe à un taux de 4,6%
- je vois soudain réapparaître un "correspondant" du web que je pensais disparu à jamais, et ce qu'il me raconte me fascine et me démoralise...
- en rentrant, je vois sous le porche une maousse lucane cerf-volant (c'est un mâle, les mandibules servent à combattre contre les autres mâles)

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- 20h30 : Cérémonie de clôture du Festival de Cannes (sur scène tout le monde à l'air de faire un peu la gueule...)
- je finis de regarder DES GENS BIEN

dimanche 28

- oui, il avait l'air de faire très beau dehors mais je n'ai pas eu du tout envie de sortir (c'est dimanche, c'est comme ça... il est 18h41 et je suis toujours en pyjama, voilà)

lundi 29

- jour férié ? exceptionnellement, je me douche je m'habille et je sors (si si, exceptionnel pour un jour férié!)
- à midi je m'arrête à Authoison où je me suis fait inviter par Manue
- apéro et café dehors, derrière la maison, moments délicieux
- j'ai pris la voiture pour continuer jusqu'à Besac, pour voir
TRENQUE LAUQUEN parte 1
TRENQUE LAUQUEN parte 2
- retour à la maison à 21h (sagement)

mardi 30

- 9h je reçois -déjà- les nouvelles vieilles baskets bleues commandées sur ebay
- 9h30 chez ma coiffeuse pour un "rafraîchissement"
- 10h chez Pépin pour un café-scrabble dehors à la fraîche (sous le parasol, quand même)
- 13h40, GRAND PARIS encore une fois
- puis je m'attarde sur le parking du cinéma pour prendre des photos des travailleurs sur le chantier de l'autre côté de la rue (et quand je les regarde le soir, je suis très déçu parce qu'il y a du grillage et que je l'avais oublié)

mercredi 31

- je fais un genre de point sur ma vie, d'état des lieux, de questions sans réponses (et de réponses sans questions) et de liste des choses que je pourrais changer / auxquelles je pourrais remédier (ça fait du bien de temps)
- je sors avec toute une série de choses à faire et ma foi je les fais toutes
- croisé à la terrasse du Globe deux anciens élèves, Sofian K. et Semih O. qui me saluent avec des sourires comme des bananes (ce qui me réconforte à chaque fois)
- après mûre réflexion -et avoir été sur le point de le faire- finalement je n'irai pas voir L'AMOUR ET LES FORÊTS (ni refaire des photos du chantier en face du cinéma, donc.)
- réunion de programmation en petit comité (4) , Hervé nous fait son compte-rendu Cannois

31 mai 2023

mubi / juin

mubi-juin-2023

mmmmmh quel joli programme! (smiley avec des coeurs à la place des yeux)

31 mai 2023

le rose et le bleu

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GRAND PARIS
de Martin Jauvat

Je me suis retenu d'y courir hier à 18h (à la première séance) puisqu'on avait prévu d'y aller cet aprem', avec Marie (et peut-être Catherine). Finalement ce fut juste avec Marie (et jusqu'au bout, puisque nous fûmes seuls dans la salle, les deux autres personnes croisées ayant choisi d'aller voir le film de V. Donzelli (qui passe pourtant plein d'autres fois, hein...).
Ce film c'est un peu mon bébé à moi, tellement j'avais envie de le voir et que j'ai tout fait pour qu'on le programme (il s'en est fallu de très peu -une place- pour qu'on le programme la dernière fois, et donc pour moi cette fois c'étaitun point d'honneur que ce soit  la bonne... Et ce le fut.)
Soient donc deux zozos en survêts fluo, (qui disent wesh, gros, ma gueule, et fument beaucoup de weed) Leslie, le black (c'est le bleu) qui fait un peu la tronche, et Renard, peroxydé à lunettes qui se prétend à moitié rebeu par son père (c'est le rose), qui lui est aussi agressif qu'un chamallow, qui se rencontrent sous un abribus : Leslie doit convoyer de la came jusqu'à la gare rer de St Rémy Les Chevreuse (= très loin) et demande à son pote Renard s'il veut bien l'accompagner (et il lui file même 20€).
St Rémy les Chevreuse ne sera que la toute première étape d'une (longue) déambulation en transports en commun (mais pas que) qui va les mener finalement très loin (beaucoup plus loin en tout cas que ce qu'ils escomptaient...) Mais surtout parce  qu'ils ont trouvé, dans l'eau (sur un chantier du Grand Paris) un artefact (un truc en pierre avec des autres trucs gravés dessus)qui a aussitôt enflammé leur imagination (surtout celle de Renard) et dont ils espèrent tirer beaucoup d'argent...
C'est une épopée naïve, une odyssée candide (en majorité nocturne), un road-movie en transports en commun, un film de banlieue prenant l'exact et complet contrepied de tout ce qui a déjà été fait dans le genre, vraiment, et une comédie fluo et régressive (on pense aux bonbons harib*) authentiquement -et singulièrement- "décalée", avec des rencontres extra (ordinaires) : William Lebghil et Sébastien Chassagne le sont vraiment, tous les deux, et, bien sûr, (le meilleur pour la fin) un film de potes (plus juste que buddy movie), où, même en survêt, ça fait du bien de s'étreindre parfois pour se réconforter (vive le hug).
Grand Paris est un film court (1h12) mais réussit le pari de cocher toutes ces différentes cases. Sans jamais en faire non plus des caisses.  C'est... différent, c'est drôle, c'est attachant, c'est doudou, c'est mystérieux. Comme pour Leslie et Renard, (vous verrez pourquoi / comment à la fin) ça m'a vraiment ravi.
Et quand on apprend que le réalisateur (qui est aussi un des deux interprètes principaux) n'a que 27 ans, on se dit que vraiment, un Top10 est la moindre des choses pour l'encourager...

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renard et leslie

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GRAND PARIS
de Martin Jauvat

Je l'ai vu avec Marie le 2 ème jour, j'y suis retourné tout seul cet après-midi, pour la dernière séance (en espérant qu'il y aurait un peu plus de monde : bof, on était 6...) et pour vérifier que ce film me ravissait toujours autant... Mission accomplie, je confirme mon éternelle reconnaissance envers Leslie et Renard. Total respect pour ces deux branleurs adolescents, leurs improbables aventures, et l'habileté (le talent) avec laquelle est élaborée cette gourmandise, cette douceur, qui sous sa fine coque sucrée et régressivement joyeuse, acidulée, dissimule un petit noyau dense (et légèrement amer) de mélancolie. Ca rigole, ça déconne, ça vanne, et pfuit! de temps en temps, ça reprend sa respiration et ça avoue quelques faiblesses...
Oui, la deuxième fois, le film passe toujours aussi bien, et oui oui on confirme le Top 10, pour cette friandise amicale où il est notamment question de babybel de chocapic et de malabar fraise-citron... (grands) enfants de tous les pays, unissez-vous!

Tiens et je ne résiste pas au plaisir de vous offrir en prime la très enthousiaste critique de Libé...

"Leslie, banlieusard taciturne, accepte d’aller récupérer un colis à Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Il entraîne avec lui Renard, un ami pas mal clownesque qu’il croise en chemin, au détour d’un Abribus. Une fois sur place, personne ne vient au rendez-vous et ils décident, faut de mieux, d’explorer les lieux. Sur un chantier de la future ligne du métro du Grand Paris, ils découvrent une étrange pierre frappée d’inscriptions cryptiques qu’ils se mettent en tête de revendre, pensant avoir trouvé une relique de l’Egypte ancienne. Mais au retour, entre bus retardés et problèmes techniques sur les voies de train, ils se retrouvent bloqués à La Hacquinière (station RER de Bures-sur-Yvette, au sud-ouest de Paris), point de départ d’une longue nuit au cours de laquelle vont se multiplier phénomènes surnaturels et rencontres d’outre-espace.

Il faudra impérativement voir Grand Paris au moins deux fois, parce qu’il y a dans le premier long métrage de Martin Jauvat deux films indistincts, qui se répondent, se mélangent et se confondent. Le premier, imparable et immédiat, est une formidable comédie, une des meilleures qu’on a vues ces dernières années en France, à la fois tendre et acide, parfaite de tempo, croisement inespéré entre les Apprentis de Pierre Salvadori et le cultissime Withnail & I de Bruce Robinson, modèles de bromance mordantes entre pieds nickelés grande pointure, auxquels Grand Paris offre un sublime contrepoint actuel, plein de néons hurlants, de joints éventés, de sandwichs steak-cordon bleu et de contrôleurs RATP conspirationnistes. Ce film-là file sans arrêts inutiles ni voyageurs sur les voies – rapide, implacable et s’offrant à mi-parcours une grosse demi-heure de délire ininterrompu avec l’arrivée d’Amin (William Lebghil), dépanneur en tout et n’importe quoi à bord de sa Renault Espace siglée "Chicken 3000", et de son ami Momo (Sébastien Chassagne).

Mieux, il a l’intelligence d’aborder des thèmes essentiels à son récit – racisme, fossé entre classes sociales, inégalités géographiques – sans jamais marquer d’arrêt, les évoquant au travers d’un geste, d’une réplique, qui en disent plus que de vaines démonstrations. Mais Martin Jauvat a surtout la bonne idée de saturer l’espace de punchlines cinglantes et de détails subreptices sans jamais étouffer ses images qui respirent toujours abondamment. Faisant apparaître, sous la comédie, un deuxième film, petit miracle de poésie occulto-shlagos, road movie en RER dont le voyage irréel s’étend par-delà des galaxies entières, parfaitement incarné par ses deux héros, Leslie (Mahamadou Sangaré), saoulé-marre-de-tout mais toujours à deux doigts de se briser, et Renard (interprété par Jauvat lui-même), crétin cosmique au cœur d’or, techniquement plus proche du jeune chiot que de l’être humain.

Jauvat montre des personnages infiniment plus denses et touchants qu’il n’y paraît, dont le périple entre pyramides, tunnels secrets et bord de mer vient révéler la magie là où on ne veut plus qu’elle existe, montrant la banlieue comme un monde englouti, des cités aux barres trapézoïdales aux arrêts de RER vides et silencieux comme des capsules à la dérive dans l’espace. Et délivre le message ultime de tout récit : croire qu’il existe une forme de miracle à l’œuvre dans le monde et, peu à peu, le dévoiler. En 1 h 12, temps record, Martin Jauvat non seulement y parvient, mais réussit aussi à communiquer quelque chose de plus large – une pulsion de vie, une électricité contagieuse."

 

30 mai 2023

oglala lakota

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WAR PONY
de Gina Gammell & Riley Keough

Le film est excellent, mais on en ressort... frustré. frustré parce qu'on n'en a vu, finalement, que 75%, grosso-modo. Non pas parce qu'on y a dormi (que nenni point du tout) mais parce qu'on l'a vu dans la salle 2 du Victor Hugo (à Besançon, poussons la délation jusqu'au bout) et que dans cette salle il y a hélas un problème de projecteur (la lampe vient d'être changée, nous a dit la jeune caissière) qui fait que dès que la scène est un peu sombre (ici,c'est le cas de toutes les scènes d'intérieur) on n'y voit plus que couic, et c'est (très) énervant.
Donc on sort en même temps heureux d'avoir vu le film, et malheureux de l'avoir vu dans ces condtions...
Le film de deux réalisatrices qui nous parlent de deux jeunes indiens de la tribu Oglala Lakota, vivant dans la réserve de Pine Ridge (dans les conditions misérables qu'on sait via d'autres films : LES CHANSONS QUE MES FRERES M'ONT APPRISES, THE RIDER, principalement).
Le plus âgé des deux s'appelle Bill, il a 23 ans, deux enfants de deux mères différentes (dont l'une est en prison et lui demande instamment de payer sa caution), pas mal de tatouages et une furieuse envie de s'en sortir. Le second, Matho, a une douzaine d'années, et est doté aussi d'une solide envie de grandir (devenir un homme) en faisant toutes les conneries possibles. On les suivra séparément pendant une grande partie du film, jusqu'à une très émouvante scène de rencontre. Billy a décidé de devenir riche en élevant des caniches, Matho, pour commencer, n'hésite pas à revendre la meth de son père, pour se faire du fric.
Tous les deux sont tenaces, pugnaces, endurcis tôt par la vie qu'ils mènent, sauf que Billy serait plutôt un gentil, tandis que Matho ne rechigne pas à tenter de s'affirmer avec ses poings. Le petit dur et le grand doux. Qui finiront par faire connaissance devant un sandwich au beurre de cacahuète.
Le film, après un traitement simple et plutôt réaliste, finit, par la force des choses, par une scène joyeusement surréaliste, heureusement en plein soleil, ce qui permet d'en profiter pleinement.
Mais mon dieu hélas, auparavant,  que de zones d'ombres dans la projection! Dominique m'avait prévenu qu'elle était énervée en sortant, et je la comprends...
Dommage, mais ça sera sûrement mieux quand on le projettera dans le bôô cinéma...

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29 mai 2023

corrigé

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LE PRINCIPAL
de Chad Chenouga

La constante perfection des rôles de Rochdy Zem de ces trois dernières années (ROUBAIX UNE LUMIERE, ENQUÊTE SUR UN SCANDALE D'ETAT, LES MIENS, LES ENFANTS DES AUTRES, L'INNOCENT) ne peut que donner envie d'aller voir cette nouvelle incarnation, même si ni le titre ni l'affiche ne semblent a priori très attrayants.
J'y suis allé en deuxième semaine (c'est l'avantage des films A en sortie nationale, c'est qu'ils ont en principe la chance de pouvoir rester à l'affiche plusieurs semaines, chance que n'ont pas hélas les autres films de notre programmation (dits B et C), pour qui ce sera, inexorablement, six petits tours (maxi) et puis s'en vont...).
Les histoires d'école, de lycée, de collège, moi, hein, bon... ça ne me passionne pas trop (j'y ai baigné longtemps, hein, quand même...). mais bon, pour Rochdy, allez, on y va. Première bonne surprise : oh oh Yolande Moreau au générique! Et, tiens, Marina Hands aussi... Et il y a aussi ce "tonton chelou" (Hedi Bouchenafa, tout à fait dans mes cordes...) qu'on découvre lors de la première scène dans un fast-food, (à qui Rochdy conseille de bien mâcher, ce qui pose tout de suite un certain cadre...)
Au début, le réalisateur nous lâche sans aucun indice, comme un élève dans un nouvel établissement le jour de la rentrée, et c'est très bien comme ça. Débrouille-toi. On comprend assez vite que Sabri bosse dans l'enseignement, que son fils est dans le même établissement (je ne sais jamais si c'est lycée ou collège), que Yolande Moreau est la principale (Sabri n'est qu'adjoint), que Marina Hands qui joue son ex-femme, y est aussi prof, et qu'il a des petits problèmes avec un prof de son fils en particulier (Yannick Choirat, qu'on voit d'ailleurs pas mal en ce moment...).
Le cadre, donc, est posé, les différents protagonistes aussi,  on se demande qu'est-ce qui va leur tomber dessus... (première fausse piste totale : au vu de l'affiche et du début du film, j'ai pensé soudain à un film de 1987, LE BEAU-PERE, l'histoire d'un sérial-killer tueur de familles successives, en costard, car notre Sabrilà, justement, dans son petit costard, a quand même des petits airs de psycho-rigide, hein, mais non non le film va partir dans une toute autre direction (ouf ! Rochdy n'est pas un psycho-killer!).
Le principal se fait du souci pour son fils, qui n'a pas eu les félicitations ce mois-ci, ce dont il ne comprend pas la raison (le père, pas le fils qui semble avoir bien d'autres centres d'intérêt). Le père, le fils, l'ex-épouse, le tonton, la principale, une jeune élève de SEGPA récidiviste : se mettent progressivement en place tous les éléments d'une histoire bien construite, qui part dans plusieurs directions possibles (envisageables dirait Lagarce).
Notre principal est au centre d'un dispositif narratif  où la relation qu'il a avec chacun des autres personnages (son frère, son fils, sa femme, sa supérieure) présente à chaque fois une nouvelle facette de son personnage (des nouveaux sentiments, un nouveau comportement).
Sur un coup de tête (un coup de dés, plutôt) l'irréprochable principal va franchir la ligne blanche de la légalité et faire une grosse connerie, lançant la deuxième partie du film : les conséquences du coup de dés, qui vont impacter tous les participants de façon plus ou moins violente.
Le réalisateur réussit, plutôt habilement, à suivre chacune de ses pistes narratives, jusqu'à une conclusion qui, si elle ne me semble pas tout à fait vraisemblable (surtout quand on connaît la "maison" de l'éducation nationale) a le mérite d'être suffisamment amorale pour confirmer que, décidément, le personnage de Sabri n'est pas vraiment sympathique.

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27 mai 2023

le pigeon

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SHOWING UP
de Kelly Reichardt

j'avais eu la chance de le voir en prévisionnement grâce au GNCR et à Diaphana, sur l'écran de mon ordi, avec la mention "PROPRIÉTÉ DE DIAPHANA qui prenait tout le faut de l'écran) et donc il falllait absolument que je le revisse "en vrai" dans le bôô cinéma. 13h40, salle 1 (la plus petite), six spectateurs (dont, exceptionnellement Alain K. ce qui compte donc double), et me voilà réembarqué dans cette nouvelle expérience, après l'éblouissement de FIRST COW le film précédent de la réalisatrice, dont je ne me suis pas encore tout à fait remis...).
A priori, à la première vision, le film semblait "moins fort" : Michelle Williams (qui joue pour la quatrième fois avec Kelly Reichardt) interprète une artiste céramiste en train de préparer sa prochaine exposition (un des sens possibles du swowing up du titre). Ce qui est frappant, quand on revoit le film, c'est la façon dont elle tire tout le temps la tronche : on ne verra jamais l'ombre d'un sourire sur son frais minois.
La deuxième chose, c'est que le film, à première vue, pourrait être considéré comme ressemblant à son personnage principal : mal fagoté (allez, pas très bien fagoté) et pas très souriant non plus en apparence. Un film qui n'aurait a priori rien d'aimable mais, allez savoir, qu'on se plairait pourtant à aimer, c'est comme ça, ça ne se discute pas.
La demoiselle est artiste, céramiste, et elle travaille aussi dans une école d'art (dirigée par sa mère), dans les couloirs de laquelle on aura plaisir à se balader, à découvrir les oeuvres qui y naissent et les étudiant(e)s qui les conçoivent (ce qui m'a ramené bien sûr en 2005, au temps bienheureux des Bozarts -et du jeune homme en t-shirt vert, et toc).
Lizzie a pour propriétaire Jo, qui est encore plus charrette qu'elle (j'ai appris l'expression dans le film) puisqu'elle prépare deux expositions en même temps, et qu'elle n'a donc pas le temps de réparer la chaudière de Lizzie, ce que la Lizzie en question lui demandera pendant tout le film, avec de plus en plus d'insistance, voire de nervosité.
Comme si cette fichue chaudière était la chose la plus importante du monde pour elle.
Comme si tout ça ne suffisait pas, voilà qu'un pigeon à l'aile cassée (attaqué par le chat de Lizzie) va être recueilli par Jo, qui va lui faire un joli pansement impeccable et le mettre dans un carton pour qu'il se rétablisse (et le confier à Lizzie puisqu'elle est trop charrette...)
On fera aussi connaissance du père de Lizzie, dont la maison est occupée par un couple de vieux squatteurs professionnels, et aussi (surtout) de Sean, le frère de Lizzie, qu'on pourrait qualifier de mentalement fragile, et qui est interprété par John Magarro (le Cookie Figowitz de FIRST COW) qu'on reconnaît d'autant mieux qu'il a conservé la même apparence (excepté le chapeau) et dont j'ai eu grand plaisir à retrouver la voix caractéristique.Encore un personnage magnifique.
Le film se partage en deux, avant l'expo, et pendant l'expo. Fidèle à elle-même Lizzie est mal fagotée (allez, pas très bien fagotée) et elle tire un peu la tronche (il sera pas mal question de fromage...). on est d'autant plus scotché devant ce historiettes qu'on a du mal à reconnaître Michelle Williams (à des années-lumière, par exemple, de son rôle / personnage dans THE FABELMANS de Spielberg), qu'elle a vraiment  réussi à faire naître un personnage complètement -et parfaitement- autre. Et on l'en aime d'autant plus.

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26 mai 2023

dordogne

"fais de mon âme une branche, de mon corps un talus..."

Dordogne

L'ange déchu

Amours débutants

Col de la Croix Morand

La momie mentalement

 

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(1989)

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(1991)

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(1993)

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Par mégarde (découvert ce jour!)

Jean-Louis Murat est mort hier à 71 ans... Me sont revenues des réminiscences, entre 1989 et 1993 surtout... (c'est surtout à ce moment que je l'ai aimé...).
Ces trois albums-là, surtout, intensément écoutés (ooooh et on fumait pas mal à l'époque je me souviens aussi, à la maison bleue...)
Je me souviens d'avoir offert à Fabienne F. le maxi de "Amours débutants" parce qu'elle le trouvait beau (Murat)
Je me souviens d'avoir gagné un cd d'inédits pour les nouveaux abonnés des inrocks, et d'avoir été déçu parce que Dordogne n'y figurait ps, contrairement à ce qui avait été annoncé
Je me souviens que j'étais un peu agacé par le "vierge espace", dans Amours débutants
Je me souviens que j'avais enregistré une version live de Dordogne où le présentateur disait en intro "des chansons qui sont de belles hémorragies, écoutez c'est très fort et ça s'appelle Dordogne..."
Je me souviens que ce morceau figure au début de la face b de la K7 intitulée "Red mix" (Oui, on fumait pas mal, d'où le titre hihi)
Je me souviens que j'avais été un peu étonné qu'il fasse un duo avec Mylène Farmer, Regrets, mais que j'aimais beaucoup le morceau (et le clip aussi)

Pour moi Dordogne est sans doute une des plus belles chansons que je connaisse.
une autre version (dans "Murat en plein air")
(des souvenirs de nuits d'été, de piscine, de pétards, d'"écouter dans le noir")

ps : sans oublier une reprise magnifique (supérieure à l'original, que pourtant je trouve très bien) de MARIE-JEANNE (créée en français par Joe Dassin) (dans une compilation en hommage à Joe D.)

 

26 mai 2023

la créature

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JEANNE DU BARRY
de Maïwenn

Ira ? ira pas ? Je suis passé par toutes les phases de l'hésitation, et, ce qui a finalement emporté ma décision, c'est juste le fait que le film était projeté en avant-première, à 20h15, dans le bôô cinéma, en même temps qu'il l'était en ouverture du Festival de Cannes. Pas besoin de smoking ni de tapis rouge ni de montée des marches, et hop! nous les manants les gueux les serfs les va-nu-pieds, les obscurs les sans-grade, on pouvait, pendant deux heures, vibrer au diapason des belles dames en robe du soir pleines de paillettes et des producteurs à lunettes noires et à gros cigare (oui, j'ai une vision assez simpliste du public des soirées d'ouverture cannoises...), bref on se sentait... privilégié (et ceci pour la modique somme de 5€!)
On était à la 4 (la même salle que la soirée Emmaüs), et il y avait tout de même un peu de monde (une trentaine, je dirais)... au générique de début, il y a du beau linge dans la distribution (mais j'avais cru comprendre qu'il était surtout question de Maïwenn (la favorite) + le Roi Johnny Depp (dont je me suis demandé jusqu'au bout le pourquoi de la chose : pourquoi engager un american actor pour incarner un roi français, hein ? (A part que
1) il coproduit le film (qui a coûté bonbon), c'est déjà un argument recevable, et
2) peut-être que Maïwenn fantasmait de faire des galipettes avec ce cher Johnny -quoique de ce point de vue là le film est étonnamment sage : à peine quelques bisous et puis s'en va, la seule saillie un peu... vigoureuse étant filmée hors-champ, et n'étant même pas le fait du roi mais du Duc de Richelieu si je ne m'abuse, et encore han han han et fondu au noir...)
Donc, Jeanne "du Barry", au départ fille du peuple, sans manières et sans particule, se retrouve propulsée, par le bon vouloir du Roi ("il est ardent" confiera Laporte, son valet personnel à tout faire, incarné par le splendide Benjamin Lavernhe, vraiment excellent dans ce rôle...) en plein milieu de Versailles et de sa faune (la famille royale, les courtisans) ainsi que de sa stricte étiquette...
Je ne suis pas très "film en costumes", encore moins du genre "Si Versailles m'était conté...", mais j'ai tout de même quelques notions : Marie-Antoinette de Sofia Coppola, La mort de Louis XIV d'Albert Serra, Les jardins du Roi d'Alan Rickman,  sans oublier (et surtout) les films d'animation de Walt Disney, oui, surtout Cendrillon... pour ce qui est des perruques, des froufrous, des maquillages, des escarpins. Le cahier des charges en est ici respecté, (presque trop, serais-je tenté de dire...). L'ennui c'est qu'on a deux univers qui cohabitent : les têtes d'affiche sont "vraisemblables" tandis que, par exemple, pour ce qui est de la famille royale (les trois soeurs) on tombe dans une outrance quasi disneyenne (on ne peut pas ne pas penser aux soeurs de Cendrillon.)
On suivra donc l'ascension de la Du Barry, et la descente qui suivra, immanquablement (the rise and fall of...) La voix-off (car voix off , gentiment pédagogique comme dans les contes) nous apprendra ainsi (à moi en tout cas) qu'elle a été guillotinée un peu après Louis XVI et Marie-Antoinette, (mais que faisait-elle donc encore là ?).
Bref on a vu le film, comme les Cannois(e)s smokingués et robedusoirés, et il s'avère que c'était plutôt pas mal du tout (en tout cas beaucoup mieux que ce que je m'étais imaginé...) On ne va donc pas faire la fine bouche, n'est-ce pas, et ne pas bouder notre (royal) plaisir.
Maïwenn s'aime (à tout vent) et on prend un certain plaisir à la voir interpréter (avec des hauts et des bas) un personnage qui a tout de même, au début, la moitié de son âge, comme une gamine qui jouerait à la princesse pour de faux (ou pour de semblant). Et cultiver l'art agaçant de ricanasser comme une cruchasse. Mais intelligente, cultivée, toujours avec un livre à la main (même dans sa baignoire)...
On a le sentiment qu'elle essaie de nous faire passer un message, qu'elle serait au cinéma ce que la Du Barry fut à la cour de Louis XV : une frondeuse, une femme affranchie, rebelle, faisant fi des règles, piétinant les conventions, lançant les modes, et que c'est pour cette raison qu'elle est à la fois devant et derrière la caméra (sur tous les fronts), oui, c'est incontestable, non seulement la demoiselle s'aime, mais aime qu'on l'aime (mais n'est-ce pas notre lot à tous ?). Ok, on l'aime, mais on est en même temps un peu triste(s) pour India Hair (ridiculisée), Pascal Greggory (idem), Noémie Lvovsky (sous-employée), Pierre Richard, Patrick d'Assumçao (idem) -tiens si j'ai bonne mémoire ce dernier n'était-il pas déjà un médecin au service de Louis XIV chez Serra ?- ... Et il y a même, au début du générique, Robin Renucci que je n'ai même pas vu, ou reconnu, dans le film...
bon, c'était le film d'ouverture (en grande pompe), voilà...

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elle se la pète un peu quand même , non?

 

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